Team VG : la rédaction vous livre son top 10 des meilleurs films de la décennie !

 

Chez Vonguru, nous sommes des passionnés, aux goûts différents. Cependant, si nous avons bien une chose en commun (parmi tant d’autres), c’est notre amour pour l’univers geek au sens très large du terme : jeux vidéo, films, séries, romans, comics, mangas, la technologie… Aussi avons-nous pris l’habitude de partager cette passion commune dans une série d’articles collaboratifs, les Team Vonguru, mobilisant une partie de la rédaction autour d’un sujet particulier sur lequel nous espérons également avoir votre avis.

À l’heure des grands bilans, après notre top des films de 2019, la rédaction vous propose son top 10 des meilleurs films des années 2010 !

Il ne s’agit évidemment pas d’un top des dix films les plus objectivement importants de la décennie écoulée, ce serait un exercice tout à fait différent, mais des tops subjectifs des plus cinéphiles dans l’équipe actuelle de Vonguru, des 10 films nous ayant le plus marqué personnellement parmi les œuvres diffusées depuis le 1er janvier 2010 et jusqu’à aujourd’hui.

Pour connaître nos débats précédents, découvrez sans plus tarder nos Team VG sur le septième art, à commencer par notre top 2018le top et flop cinéma et séries de 2016 puis le top films et séries de 2017Avengers : Infinity War, nos théories sur la saison 7 de Game of Thrones puis notre avis sur cette saisonnotre Disney préféré du Second âge d’orBlade Runner 2049, A Perfect DayMindhunter saison 1 et 2, la saison 4 de Black Mirror, les saisons 1 puis 2 de Stranger Things, les films parfaits d’Halloween, les séries Netflix, les séries de l’été 2019 et le 6 Underground de Michael Bay.

Nous avions élargi notre intérêt pour les manifestations de la culture geek aux meilleurs méchants de fiction, aux héroïnes geek, aux X-Men et aux personnages Marvel, aux adaptations de zombies, à nos livres de SF de prédilection, à la saga Mass Effect, à notre console et notre style de jeu préféré, à notre bilan de la Nintendo Switch, à nos YouTubeurs et applications préférées, à la réflexion sur la loi et l’image de la femme dans le dixième art, et aux jeux les plus attendus de 2019. Il avait également été question dans les Teams VG de nos configs PC,  de notre vision des vacances connectées, de nos smartphones coup de cœurdes gadgets dont on ne peut plus se passer, du média qui domine à la maison, de la configuration de nos PC, de notre notre rapport aux crypto-monnaiesdes casques utilisés au quotidien, ainsi que du Computex 2018, de notre programme pour une fête d’Halloween puis de Noël parfaite, de vacances et autres activités geeks, de la rentrée, de nos coups de cœur high-tech de l’année 2018 et sans oublier le CES 2019 et le programme d’Halloween.

 

Le top 10 des meilleurs films de Siegfried « Moyocoyani » Würtz :

Dix mentions honorables (inutile de les compter bien sûr, je ne serais pas du genre) : A Most violent year (J. C. Chandor), First Man (Damien Chazelle), L’Odyssée de Pi (Ang Lee), Drive/Only God forgives (Nicolas Winding Refn), Le Fils de Saul (Laszlo Nemes), Le Havre (Aki Käurismäki),  La Crème de la crème (Kim Chapiron), La Chasse (Thomas Vinterberg), Laurence Anyways (Xavier Dolan), Jimmy P., Psychothérapie d’un Indien des plaines (Arnaud Desplechin), Nightcrawler (Dan Gilroy), Her (Spike Jonze), Léviathan (Andreï Zviaguintsev), 120 Battements par minute (Robin Camillo), Split (M. Night Shyamalan).

Étendons plus succinctement jusqu’à 20 pour distinguer quelque part tous les films qui ont fait partie du top et ont malheureusement dû être décalés/recalés pour se contenter de dix titres : 20. The Cabin in the Woods (Drew Goddard, 2012) 19. In the Family (Patrick Wang, 2011) 18. The Act of Killing/The Look of silence (Joshua Oppenheimer) 17. La Piel que habito (Pedro Almodovar) 16. The Raid 2 15. Django Unchained (Quentin Tarantino) 14. Before Midnight (Richard Linklater) 13. Birdman (Alejandro Gonzalez Inarritu) 12. César doit mourir (Paolo et Vittoria Taviani, 2012) 11. Wrong (Quentin Dupieux)

 

10. War for the Planete of the Apes (Matt Reeves, 2017)

Avec son La Planète des singes – Suprématie, Matt Reeves a prouvé l’impensable : qu’on pouvait encore, dans les années 2010, faire non seulement du blockbuster sérieux, mais une trilogie de blockbusters sérieux, une espèce de hapax comme seuls les Wachowski et Nolan l’ont tenté au 21ème siècle, avec le succès que l’on sait.

On apprenait juste avant sa sortie que le réalisateur remplacerait Ben Affleck à la direction de Batman, et je m’étais fendu d’une brève pour annoncer la « mauvaise nouvelle », l’intéressant Dawn of the Planete of the Apes ne me paraissant pas compenser Cloverfield et l’affreux Let me inremake honteux du magnifique Morse d’Alfredson.

Je m’époumone depuis à confesser mon erreur, tant War for the Planete of the Apes est maîtrisé et follement ambitieux, mêlant du Full Metal Jacket, du Ben-Hur et des camps de concentration dans un film de plus de deux heures dont les héros sont des singes, dans lesquels on s’investit et on croit plus intensément que dans la plupart des héros en chair et en os imposés par Hollywood.

Évidemment quelques métaphores auraient pu être un peu plus subtiles, et même si l’on reste impressionné que l’on puisse faire un Christ en croix d’un singe, la conclusion mosaïque est assez kitsch ; et surtout, on sent qu’il serait très facile de nous faire épouser le point de vue du grand méchant pour un affrontement plus moralement complexe, sans que cela aboutisse, enfin il serait ridicule de bouder notre plaisir face à un véritable tour de force plastique et narratif auquel je suis heureux de pouvoir rendre hommage ici.

 

 

9. Mise à mort du cerf sacré (Yorgos Lànthimos, 2017)

Je n’ai jamais expérimenté un film donnant si bien à voir et à ressentir ce qu’est la tragédie au sens le plus littéraire et le plus grec du terme qu’avec cette Mise à mort du cerf sacré. Je comprends que beaucoup aient été tenus à distance par sa froideur et sa grandiloquence caricaturale, mais n’est-ce pas précisément l’essence du tragique que de traiter avec trop de pesanteur un sujet trop petit, naturellement écrasé dans sa médiocrité par l’invincible tragédie qui le soumet ? Évidemment, on n’a d’empathie pour aucun des personnages, qui ne sont que des dés avec lesquels le réalisateur/destin joue tragiquement/comiquement.

Il peut y avoir du pathos dans la grande tragédie parce que l’on admire la grandeur des personnages tentant d’échapper à leur grand destin, même si ce pathos peut souvent être mêlé d’humour noir à les regarder se débattre contre un sort si inexorable qu’on le connaît à l’avance, mais cela vire plus encore à l’absurde en observant un sujet médiocre cherchant (un peu à la Beckett) du sens là où l’on sait qu’il n’y en pas, comme des laborantins observant des rats qui croient agir librement alors qu’il est si évident que ce ne sont que les cobayes impuissants d’une volonté plus forte que la leur et donc la logique ne peut que leur échapper.

Il fallait alors assumer une mise en scène presque amusante tant elle est rigoureuse, volontairement vaine, dans son expression de la fatalité, de l’absurdité morale, du fantastique. C’est pourquoi cela fonctionne à mon avis mieux que dans La Favorite, où le traitement ironique du sujet noble ne sait plus si bien infuser ce sentiment confus de tragi-comédie, bien qu’il s’avère tout à fait délicieux (et l’un de mes meilleurs films de 2019).

 

 

8. Le Garçon et le Monde (Alê Abreu, 2013)

J’ai beaucoup hésité entre Le Garçon et le Monde et Le Conte de la Princesse Kaguya (Isao Takahata, 2014), véritable successeur des meilleurs Ocelot dans son alliance entre délicatesse esthétique et pureté du conte. Mais le début du deuxième me laissait craindre une fiction bien trop enfantine, cherchant sa poésie dans une puérilité qui ne me touchait pas, avant de me faire comprendre progressivement mon tort et de m’enchanter complètement, là où le premier est une expérience synesthétique dès sa note et son image initiales. Naturellement, il n’en est qu’à peine plus recommandable que l’autre comme le meilleur film d’animation des années 2010 à mes yeux.

 

 

7. A Field in England (Ben Wheatley, 2013)

Après son amusant Touristes, avant son fascinant High Rise, son complètement raté Free Fire et de reprendre Tomb Raider (?), l’étrange Ben Wheatley réalisait cet étrange mélange de Béla Tarr et Guy Ritchie, un grand film contemplatif en noir et blanc sur des déserteurs de la Guerre civile anglaise avec ce qu’il faut de blagues scatophiles pour s’assurer de faire un four malgré un relatif succès critique, un objet cinématographique fascinant d’obscénité et de beauté hallucinatoire.

 

 

6. La Vénus à la fourrure (Roman Polanski, 2013)

Un metteur en scène (Matthieu Amalric, en double évident du réalisateur) accepte un casting in extremis d’Emmanuelle Seigner (l’épouse de Polanski) pour quelques scènes de sa pièce tirée du classique La Vénus à la Fourrure de Sacher-Masoch. Troublé par son érotisme, obsédé par ses propres fantasmes, laissant libre cours à son masochisme lancinant, il laisse ce moment strictement professionnel se muer en mille autres choses qui constituent d’abord des péripéties prévisibles, puis de plus en plus mystérieuses et magnétiques. Polanski retrouve enfin son génie du huis clos, inexploité depuis La Jeune Fille et la Mort (1994) et probablement son meilleur film depuis, en même temps qu‘un des meilleurs films avec seulement deux acteurs depuis Le Limier, et ce n’est pas peu dire !

 

 

5. Premier contact (Denis Villeneuve, 2016 – et Enemy, 2014)

 

 

4. Only Lovers left alive (Jim Jarmusch, 2013)

 

3. Notre Petite Soeur (Hirokazu Kore-eda, 2015)

2. Inception (Christopher Nolan, 2010)

Je surprends souvent en déclamant mon amour pour Inception parce que c’est le genre de films qu’il paraît légitime d’adorer jusqu’à un certain âge, quand la cinéphilie doit commencer à prendre le relais pour placer dans des tops plus complexes et plus matures. Être encore fasciné par cette histoire de toupie, c’est comme se sentir investi d’une colère sacrée contre le capitalisme après Fight Club ou trouver renversante l’interrogation sur le réel de Matrix, cela fait un peu adolescent.

Ce que j’y aime tant, ce n’est cependant pas ce formidable habillage thématique, le montage au cordeau des scènes dans les différents niveaux de rêve, l’exceptionnelle bande-son de Zimmer, ses interprétations impeccables, et certainement pas ses scènes de bagarre, mais ce que tout cela exprime au plus profond. Au premier degré Inception, s’affiche indéniablement comme un film d’action, avec braquage, gunfights, course-poursuite, autour de ce qui apparaît comme un MacGuffin prétexte aux séquences les plus mouvementées et les plus explosives. Au second, il apparaît évidemment comme un film psychologique, sur un homme tourmenté par une erreur passée et son histoire avec sa femme décédée, qui doit apprendre à en faire le deuil pour le salut de la mission, le sien et celui des autres. Au dernier, celui qui en fait m’intéresse le plus, le joyau dans la plus petite matriochka, Inception est avant tout un film d’amour terriblement fort.

En nous plongeant dans une relation ayant duré plusieurs décennies et radicalement achevée, Nolan nous épargne les clichés de la première rencontre et de l’amour frais et naïf qui s’essouffle pour une histoire autrement plus crépusculaire, celle d’un amour qui perdure et qui hante malgré le temps et la mort, infiniment beau dans ses expressions les plus radicales parce qu’il cherche désespérément à redevenir présent. Quand on y ajoute un autre travail du deuil, celui au père, les retrouvailles avec les amis et les enfants, dans une pure joie d’être-au-monde, on comprend pourquoi la succession de réconciliations finales m’arrache invinciblement quelques larmes pour chaque résolution.

 

1. La grande bellezza (Paolo Sorrentino, 2013)

La grande bellezza est « un film sur rien » selon la formule flaubertienne consacrée, d’ailleurs mentionnée à deux reprises. Plus précisément, le film évoque la déambulation géographique (dans la Grande Beauté qu’est Rome), sentimentale (en quête de la Grande Beauté qu’est l’Amour), artistique et plus généralement philosophique d’un écrivain raté, jouissant encore dans son grand âge de la minable notoriété apportée par un premier roman écrit il y a bien longtemps, et profitant de sa petite cour de fidèles très riches pour étaler un une misanthropie désobligeante et un cynisme de posture qu’il prend pour de l’esprit.

Plus intelligent que cela, Sorrentino souligne cependant juste ce qu’il faut la médiocrité de son personnage principal, tout en sachant lui accorder aussi parfois des moments d’intelligence et d’authenticité, au point que l’on se reconnaît bien plus en lui que s’il n’était que l’anti-héros de base. Superficiel, il a de vrais moments de profondeur ; intelligent, il a de vrais moments de pédantisme ; extérieur à tout, les plus beaux moments d’intériorité.

Et finalement c’est ce qui frappe dans La grande bellezza, cette impression que le film ne juge pas alors qu’il accumule les situations où le jugement serait si facile, comme dans cette scène si emblématique de sa démarche où une trop jeune fille crée une oeuvre d’art devant une élite ravie du happening. Tout est grotesque, l’artiste, le procédé, les spectateurs et leur regard, et l’on n’y voit qu’une caricature plaisante de l’art contemporain et de ses flatteurs… jusqu’à voir la toile et à y contempler quelque chose de vrai.

La grande bellezza n’est pas seulement le film le plus intensément humain que j’aie jamais vu, c’est aussi le plus miraculeusement beau, portant idéalement son titre, parce que cette capacité à ne porter sur rien en portant sur tout est au service de et servie par une réalisation absolument virtuose, sachant quand être léchée et quand l’être moins, quand être ironique et quand nous laisser méditer, et accompagnée de l’une des plus belles BO non originales jamais sélectionnées (allant de Pärt, Tavener, Preisner à Bob Sinclar et la Colita en passant par la variété italienne). Ma grande beauté à moi.

 


Le top 10 de Lucile « Macky » Herman :

Un Top 10, sur 10 ans, ce n’est pas une mince affaire ! Déjà, il y a eu BEAUCOUP de films ! Ensuite, il faut réussir à se rappeler de ceux que nous avons vu et évidemment, pas mal sont passés à la trappe, sans surprise. J’ai donc réfléchi pendant une grosse semaine aux films qui m’avaient le plus marqué au cours de ces dix dernières années, et j’en suis arrivée à ce classement suivant :

 

10. Gone Girl

9. Spider-Man : New Generation

8. Inception

7. Train to Busan

6. Once Upon a Time in Hollywood

5. Parasite

4. Your Name

3. Nos étoiles contraires

2. Arrival

1. Le Loup de Wall Street


Le top 10 de Matthieu « Matthes » Laurent :

Ma vision du cinéma et mes goûts en termes de film n’ont rien de professionnel. Aucun film dans ce classement n’aura été sélectionné pour son choix des lumières, ses plans fantastiques ou encore ses références pointues. Mon top est fait grâce au ressenti en sortie de séance et au souvenir que m’a laissé le film. Ainsi, vous trouverez ci-dessous les dix films m’ayant le plus marqué durant cette décennie et que je vous conseille donc de regarder rapidement, si ce n’est déjà fait :

10. Avengers : Infinity War

9. 3 Billboards : les panneaux de la vengeance

8. The Artist

7. Le loup de Wall Street

6. Once Upon a Time… In Hollywood

5. Parasite

4. The Social Network

3. Django Unchained

Quand Quentin Tarantino prend en main un sujet grave tel que la traite des noirs aux États-Unis, on ne peut que s’attendre à sortir marqué de la séance. Je ne fus pas déçu par ce long-métrage. Le réalisateur américain nous offre un conte ensanglanté mettant en valeur le charisme et la classe d’un Jamie Foxx au sommet de son art.

2. Joker

Grandement récompensé ces dernières semaines (en particulier pour la prestation de Joaquin Phoenix), le Joker de Todd Phillips est, pour moi, la grande claque de l’année 2019, si ce n’est plus. L’ambiance pesante, le jeu d’acteur quasi-parfait, ou encore les retournements de situation inattendus, tout est fait pour faire de Joker l’anti-film de super-héros parfait.

1. Twelve Years a Slave

Sujet particulièrement représenté par Hollywood durant cette dernière décennie, la traite des noirs prend, ici, une tournure bien plus dramatique. Le réalisateur Steve McQueen arrive à nous faire passer des émotions troublantes à la vue de son film, mais qui m’auront marqué à vie. Sans tomber dans le sentimentalisme souvent appuyé dans ce genre de long-métrage, le rythme lent imposé pendant plus de deux heures présente un homme déterminé, ne voulant pas s’apitoyer sur son sort d’esclave, mais qui se fera petit à petit détruire aussi bien mentalement que physiquement par le système mis en place. Un chef-d’œuvre !

affiche film 12 years a slave

 


Le top 10 de Joris « Kiki Koko » Renaud :

D’abord, les éliminés de justesse :

Gone Girl

– Looper

– Capitain Fantastic

Dunkerque

– The Tree of Life

Get Out

– Le Monde est à Toi

 

Ensuite, le « sous top » de la triche pour placer encore plus de films :

Vous devriez regarder aussi ça :
Que regarder en mars 2024 sur Paramount+ ?

About Time, meilleure comédie romantique.

Dernier train pour Busan, meilleur film de zombie.

Alive Inside, meilleur documentaire.

The Raid 1 & 2, meilleurs films d’action/combat.

Blade Runner 2049, meilleur film de SF.

 

Enfin le top officiel :

10. Climax

Parce que Gaspar Noé est un fou qui s’en fout, et qu’il réalise des films fous. Et quelle performance physique de Sofia Boutella et des autres danseurs ! Tourné en deux semaines dans un gymnase sur la base d’un script famélique laissant place à l’improvisation, Climax est un uppercut formel envoyé dans la tronche des spectateurs, qui ne respecte aucune règle et suit son propre chemin sans se soucier de ce qui a pu exister auparavant et de ce qui existera après. On aime ou on déteste. Moi j’ai choisi mon camp.

9. Her

Parce qu’avant Joker il y a eu Her dans la carrière de Joaquin Phoenix, film magnifique et bouleversant sur une histoire pourtant a priori casse-gueule sur le papier. Parce que Scarlett Johansson nous prouve qu’on peut réaliser une grande interprétation uniquement par la voix. Parce que le film n’a aucun défaut.

8. Midnight Special

Parce qu’une première heure parfaite, avec une ambiance mystérieuse et un scénario qui sait installer une histoire très intrigante, en prouvant qu’on peut faire du bon fantastique seulement par petites touches. Parce que le personnage du petit garçon est fascinant et superbement interprété par Jaeden Martell, un futur très grand. Parce que les grands films passent parfois inaperçus.

7. Inception

Parce que le meilleur plan final de toute l’Histoire du cinéma. Et parce qu’il fallait bien un Nolan, meilleur représentant du cinéma d’auteur enrobé dans un écrin de blockbuster (avec David Fincher et Denis Villeneuve, qui ont loupé de peu mon top 10, voir plus haut).

6. The Revenant

Parce que même si Iñárritu se perd parfois dans une fantasmagorie un peu lourdaude, il réalise un tour de force jamais vu auparavant, ambitieux et viscéral, et offre enfin l’oscar tant mérité à DiCaprio. Parce que l’attaque de l’ours.

5. Scott Pilgrim vs. the World

Parce qu’aucun autre film n’a aussi bien réussi cet alliage parfait entre cinéma, jeu vidéo et bande dessinée. C’est pop, inventif, visuellement ébouriffant, il y a mille idées à la seconde, ça file à toute vitesse. Et c’est très drôle.

4. Dragons, la trilogie

Parce que ce sont mes films d’animation préférés. Alors que je m’attendais à un film pour gamins, j’ai pris un pied monstre devant le premier qui m’a fait ravaler tous mes préjugés. Et la suite a prouvé que ce n’était pas un coup d’essai, mais bien un coup de maître. Parce qu’il y a du Jonsí dans la BO. Et parce que Krokmou, évidemment.

3. J’ai rencontré le Diable

Parce que c’est le cinéma coréen à son paroxysme, dans tout ce qu’il sait faire de mieux que les autres : noir, violent, insaisissable, surprenant, beau, virtuose, terrible. Parce que c’est une des plus incroyables histoires de vengeance et un des face-à-face les plus puissants que j’ai jamais vu, par deux acteurs au charisme dingue. Et parce que c’est définitivement d’une tristesse infinie. Cette fin, là encore…

2. It Follows

Parce que c’est un bijou esthétique, à la mise en scène d’une précision folle. Parce que le pitch est tellement simple qu’il en devient génial (tout comme son titre d’ailleurs). Parce qu’il invente un nouveau type d’horreur, un mal inexorable qui vous suit lentement mais sans jamais s’arrêter, et sous l’apparence de n’importe qui. Cent fois plus effrayant que n’importe quel monstre. Et ce dernier plan, qui résume à lui seul le génie de cette idée. Brillant (et tellement beau, je ne le dirai jamais assez).

1. Mad Max : Fury Road

Parce que Furiosa. Parce que le cinéma a été inventé pour ce film, qui transpire à chaque plan une cinématographie d’une puissance démesurée jamais vue ailleurs. Iconique, culte et intemporel. Vu trois fois au cinéma, je ne m’en suis toujours pas remis. Chef-d’œuvre instantané, et pour toujours.

 

 


Le top 10 de Etienne « Ysarock » Moureton :

Même s’il m’arrive rarement de profiter des écrans géants et des systèmes audio incroyables d’une salle de cinéma, ça ne m’empêche d’apprécier un bon film sur petit écran. Alors voici mon maigre top 10 :

10. Projet X

Oui, j’ai aimé Projet X.

9. Dunkerque

Grand fan de Nolan, je n’ai pu qu’apprécier le controversé Dunkerque. Ma forte sensibilité à l’image doit y être beaucoup même si la BO ne m’a pas laissé indifférent non plus et se trouve toujours dans mon Spotify.

8. El Camino

Qu’il est bon de retrouver notre vieux Jesse Pinkman après des années en manque de Breaking Bad. Si vous avez aimé la série, foncez voir le film de Netflix.

7. The Big Short

J’ai rien compris, mais le rythme incroyable du film et les interventions de Margot Robbie (<3) ou de Selena Gomez pour vous donner des cours en économie contrastent avec la gravité de la situation.

6. Snowden

Vous aurez compris que j’aime BEAUCOUP les histoires tirées de faits réels et donc la fiction sur Snowden m’a profondément marqué à tel point qu’elle m’a poussé à me remettre à la lecture en lisant son livre…

5. The Social Network

Jesse Eisenberg est incroyable dans le rôle du cyborg qu’est Mark Zuckenberg : ses manies, son aspect détaché de tout, vous font vous attacher à celui qui a révolutionné notre société.

4. Le loup de Wall Street

De l’euphorie d’une journée à Wall Street au conseil de Matthew MacConaughey sur le nombre de masturbations journalières conseillées pour un trader, ce film est un chef-d’oeuvre.

3. The Irish Man

Scorcese, tout simplement.

2. Shutter Island

Pour sa fin, et ce Di Caprio incroyable.

1. Interstellar

Une BO à couper le souffle, des larmes et des visuels incroyables : c’est Interstellar.

 


Le top 10 d’Alexandre « Vladek » Besia :

Si vous avez ne serait-ce que jeté un œil à mon top dix avant de lire ceci, vous vous en doutez, j’aime la SF. En effet ce top dix contient pas moins de huit films de science-fiction. Les Animaux fantastiques et Tu ne tueras point étant les seuls films à ne pas rentrer dans cette catégorie. Alors oui, ce ne sont pas forcément des films originaux et encore moins des films d’auteurs. Mais ils ont tous un petit quelque chose qui les a rendus inoubliables pour moi.

L’autre point que j’ai noté en faisant ce classement, c’est que je ne peux malheureusement pas inclure mon film préféré numéro un. En effet, V pour Vendetta, a maintenant bientôt quatorze ans, ce qui ne me rajeunit pas ! J’ai donc hâte de voir si la décennie à venir produira un film capable de me marquer au point de détrôner l’homme au masque de Guy Fawkes, masque qui est devenu l’icône des Anonymous.

 

10. Inception

Un classique mais un comme on n’en fait pas souvent. Pourtant je ne le classe qu’en dixième position et ce pour une raison un peu bête, je ne l’ai revu qu’une seule fois. Car si c’est pour moi un film excellent par son ambiance et par les crampes qu’il vous colle au cerveau, c’est là malheureusement un effet qui ne marche vraiment qu’une seule fois. Une fois la surprise passée, la magie n’agit plus comme au premier visionnage et cela enlève presque du charme au souvenir qu’on avait en mémoire.

9. Looper

Que dire de Looper. C’est un film original car, si les voyages dans le temps on étés vus et revus, ce film les aborde d’une manière nouvelle. En effet on suit un tueur qui a pour charge d’abattre des individus du futur. Car dans le futur, faire disparaître un corps est devenu chose impossible. La solution trouvée consiste donc à renvoyer la cible dans le passé pour qu’elle soit tuée par un Looper. Mais pour éviter que les Looper puissent révéler ce secret, eux aussi doivent mourir. Vient donc un jour où on leur envoie leur version d’eux-mêmes du futur, accompagné de lingot d’or pour qu’ils puissent profiter de leur retraite.

Sans trop m’étendre plus sur le scénario, ce qui m’a marqué dans ce film c’est une scène en particulier. À un moment, un Looper reçoit son « lui » du futur mais ne le tue pas. Le film se met alors à suivre cet homme du futur qui fuit son « lui » du présent pour ne pas mourir. Mais quand il croit avoir enfin échappé à son poursuivant, son corps commence à se couvrir de cicatrices, à perdre des doigts, puis un tibia, des dents, son nez… Et c’est devant cette transformation horrible qu’on comprend, que son « lui » du présent a été capturé, mutilé, et que les effets se répercutent instantanément sur notre protagoniste venu du futur….

8. Gravity

Il ne vous aura peut-être pas marqué, ou peut-être l’avez-vous oublié après avoir vu Interstellar, mais Gravity reste, pour moi, un excellent film sur l’espace. Oui les dialogues ne sont pas très travaillés, ni très nombreux vu qu’on suit un personnage isolé pendant une grande partie du film. Mais Gravity a su montrer le visage à la fois magnifique et inhospitalier du vide spatial (et ce sans faire intervenir le moindre monstre !). C’est donc un film que je retiens pour les émotions contradictoires qu’il m’a fait vivre, entre le calme et la magnificence de certains plans et la panique viscérale de certaines scènes.

7. Seul sur Mars

Encore un film où tout va mal dans l’espace. Alors certes, on est sur le sol Martien et plus en orbite autour de la Terre ou perdu dans un trou noir. Mais l’ambiance reste similaire, un milieu hostile où même les tâches les plus simples deviennent un défi.

C’est pour moi un très bon film, qui tout comme Interstellar, sait naviguer la fine ligne entre science et science-fiction.

6. Les Animaux fantastiques

La saga Harry Potter a fait partie de mon enfance, j’étais donc presque obligé d’aller voir cette nouvelle entrée dans l’univers, au moins pour voir ce que J. K. Rowling avait à offrir de neuf. J’appréhendais un peu, ayant peur que ce soit là un cas de la « suite de trop » comme on en déjà-vu tant de fois au cinéma (Indiana Jones c’est à toi que je pense). Mais il n’en était rien ! J. K. Rowling a su raconter autre chose, se montrer originale et étendre la complexité de son univers. Bien sûr, cela se passant toujours dans le monde d’Harry Potter, il subsiste des liens et références à ladite saga, mais rien qui ne gâche cet excellent film de fantastique.

5. Interstellar

Interstellar, comment ne pas inclure ce film dans le classement des meilleurs films de la décennie. Des visuels magnifiques, une musique inoubliable et une fin qui marque les esprits. Un film de science-fiction qui regorge en plus de vrai science grâce au travail de Kip Thorne dont la plus grande contribution est la simulation parfaitement réaliste d’un trou noir.

C’est pour moi un chef d’oeuvre de la SF, qui a su effectuer un parfait mariage entre nos rêves d’explorations des étoiles et la dure réalité de la physique, avec notamment le voyage dans le temps que la gravité du trou noir fait subir à nos protagonistes.

4. Spider-Man: New Generation

Simplement le meilleur film d’animation de ces dix dernières années. Un style qui alterne d’ailleurs entre l’animation « moderne » et des plans plus proches du vieux Comics de super-héros. Un mariage qui peut paraître étrange sur le papier mais dont l’exécution est très réussie. Une vraie bonne surprise, avec ses passages drôles et légers, mais qui sait aussi garder son sérieux pour appuyer certaines scènes et leur donner du poids.

3. Logan

Jamais je ne me serai attendu à ça. Ce film tranche d’ailleurs tellement avec le reste de la licence X-Men que ce nom en est absent, laissant comme seul titre le nom Logan, protagoniste principal du film. C’est un film lourd, triste et déprimant où les mutant se sont presque tous éteints, ne laissant comme têtes connues qu’un Professeur X sénile et un Wolverine mourant et à bout de forces. L’étincelle d’espoir qui vient égailler cette histoire s’incarne dans le personnage de X-23. Personnage qui représente la nouvelle génération de mutant et qui pousse Logan a se donner tout ce qu’il lui reste pour la personne qu’il considère comme sa fille.

C’est un très beau film, très travaillé qui nous fait complètement oublier qu’il s’inscrit dans une lignée de blockbuster de super-héros.

2. Tu ne tueras point

Encore un film qui a sa place sur cette liste de par la charge émotionnelle qu’il communique. On suit un objecteur de conscience patriote. Cela sonne comme un oxymore mais notre héro saura montrer que rien n’est impossible avec une volonté de fer. Ici le mot « héro » est à prendre au sens premier, car Desmond Doss en est un. Un héros qui souhaite suivre les traces de son père et servir son pays à la guerre tout en refusant de porter une arme, celle-ci allant à l’encontre de sa profonde foi catholique.

Bien sûr ses supérieurs feront tout pour le briser et le forcer à quitter le service militaire, mais Desmond s’y refuse et finit par embarquer pour le front. C’est à la bataille d’Okinawa, en pleine Seconde guerre mondiale, que Desmond Doss deviendra un héros lorsqu’il sauvera 75 de ses coéquipiers. Il les récupéra au milieu du champ de bataille pour les porter sur son dos et les descendre le long de la falaise qui le sépare du campement.

Film basé sur la véritable histoire de ce soldat, c’est sans hésitation que cette merveille avait sa place parmi les meilleurs films de la décennie.

1. Rogue One: A Star Wars Story

Pouvoir mettre un Star Wars dans ce classement n’était pas un pari gagné d’avance. En effet avec Le Réveil de la Force, film sans aucune âme qui trouve le moyen de n’être innovant, ni en visuels, ni en histoire, autant dire que c’était mal parti. Mais pourtant, entre un Star Wars VII inintéressant et un Star Wars VIII aussi mauvais que long, est sorti Rogue One. Film qui vient répondre à la question : comment Leia est-elle entrée en possession des plans de l’étoile de la mort ?

Certains diront que cette question n’avait pas besoin de réponse. Mais c’est pourtant là le meilleur film Star Wars depuis le rachat par Disney. En effet Gareth Edwards a su transformer une question toute simple en un excellent long-métrage. Le film présente des visuels innovants et dépaysants, une touche de fan-service parfaitement dosée et un montage plus moderne qui apporte une touche de dynamisme au récit. Le film comporte aussi son lot de personnages originaux comme le duo atypique entre le moine-guerrier aveugle Chirrut Îmwe et son acolyte mercenaire Baze Malbus ou encore K-2SO, l’androïde sarcastique.

En grand fan de la franchise, je suis plus qu’heureux d’avoir maintenant sept excellent films Star Wars à revoir en boucle.

 

 


Le top 10 de Laurianne « Caduce » Angeon :

 

10. The dark knight rises

9. J’ai rencontré le Diable

8. Gone Girl

7. Cloud Atlas

6. Dernier train pour Busan

5. Us

4. Whiplash

3. Inception

2. Grave

1. Prisoners

 

Je prendrai le parti de défendre mon top 3.

Inception, tant pour l’originalité que pour l’empreinte de Nolan : un scénario complexe et jouissif, une image soignée, une musique culte. Sans doute l’un des meilleurs Nolan. (Bon, si le second volet de la saga du Dark Knight avait été de cette décennie, il aurait été à cette place pour tout avouer).

Grave, parce que c’est un film coup de poing, novateur et fascinant, avec en ligne de mire, un travail sur le corps, la chair, la sensualité, l’interdit. Une œuvre forte qui porte aussi le sujet du cannibalisme sur grand écran, avec un traitement saisissant, sans jamais tomber dans le grotesque ou le sordide.

Prisoners. On m’avait dit avant la sortie en salle qu’il était le digne successeur du Silence des Agneaux pour la tension psychologique qu’il dégage. Je ne voyais pas bien pourquoi à première vue, le sujet d’une disparition d’enfant pourrait être à ce point aussi sombre que le chef d’œuvre cité. Pourtant, j’ai été complètement bouleversée par Prisoners, incapable à chaque instant de jauger le fin mot de l’histoire, fascinée par les questions soulevées et leurs lectures (le deuil, l’injustice, la loi du talion, le corps judiciaire, la famille, la foi…), terrorisée par certaines scènes difficiles (l’une des images de Prisoners me reste encore en tête, des années après son visionnage). Prisoners est un film résolument sombre, comme j’en ai peu vu, et il m’a saisie au vif, tant et si bien que je trouve parfois plus « digeste » de le regarder en deux temps, histoire de souffler un peu. J’aurais également pu rendre hommage à l’excellent Premier contact du même réalisateur, Denis Villeneuve, mais c’est définitivement Prisoners qui obtiendra la première place de mon top 10 de la décennie.

 

 

 

Et vous ? Quel est votre Top 10 des meilleurs films de la décennie ? On attends vos retours en commentaire !