Et les pires films de l’année 2016 sont… ?

 

Chez Vonguru, nous sommes des passionnés, aux passions différentes. Cependant, si nous avons bien une chose en commun (parmi tant d’autres), c’est notre amour pour l’univers Geek au sens très large du terme. Jeux vidéo, films, séries, romans, comics, mangas, technologie et j’en passe. C’est avec cette passion commune que nous avons décidé il y a quelques temps maintenant de vous proposer une série d’articles un peu particulière, afin de partager avec vous nos avis sur certaines thématiques.

Pour rappel, nous avions abordé avec vous ces jeux que nous prenons plaisir à regarder (#1 et #2). Puis, nous vous avions préparé un article spécial manga. Vous pouvez d’ailleurs retrouver deux autres de nos articles sur nos personnages de jeux préférés : voici le premier opus juste ici et le second juste là. Au début de l’année passée, nous vous avions parlé des sorties cinéma les plus attendues de 2016, des meilleurs films de l’année précédente, de nos séries préférées sans oublier leurs génériques qui nous ont fait rêver. Nous vous avons également parlé de ces musiques que l’on écoute en jouant ainsi que des sorties jeux vidéo les plus attendues de l’année 2016.  Enfin, nous avions abordé avec vous ces réalisateurs qui nous marquent.

Plus récemment, nous vous parlions de ces jeux vidéo dits violents auxquels nous avons plaisir à jouer. ainsi que de nos théories sur la prochaine saison de Game of Thrones, mais aussi, pour célébrer l’automne, de nos avis sur les films signés Tim Burton, et enfin, la semaine dernière, des séries de 2016. La semaine dernière, nous vous parlions des meilleurs films de l’année 2016, aujourd’hui, place aux pires.

David « Niks » Chaillou : Suicide Squad


 

Suicide Squad est un film, c’est déjà beaucoup de le dire, sorti le 1 août 2016 et réalisé par David Ayer. Il n’a pas été bien difficile de choisir ce film en tant que flop. Car quand j’ai commencé à voir les premières images en début d’année 2016, j’étais bien hype, sans doute comme beaucoup de personnes, la licence a carrément de la gueule et ce rassemblement de personnages charismatiques de DC Comics avait de quoi concurrencer le Civil War de Marvel qui avait pris un peu d’avance et lancer une bagarre de blockbusters acharnée.

 

Abominable, à tout point de vue.

 

Et ça n’a pas été le cas. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir mis le budget pour y parvenir (175 millions de dollars – avec la moitié probablement en musique et publicité mensongère) ou d’avoir empilé une belle brochette d’acteurs (Will Smith, Margot Robbie, Jared Leto…) sur scène. C’était triste. Non vraiment. Voir autant d’argent et d’effets spéciaux utilisés pour un film aussi médiocre et qui en plus de cela égratigne un univers qui avait bien remonté la pente (trilogie de Nolan + la version de longue de Batman vs Superman) depuis quelques années. Tout a été déjà dit dans notre critique et il en est presque douloureux de revenir là-dessus. Avec un peu de recul, on peut se dire que le film peut toujours tourner en fond sonore dans une soirée entre potes et nous permettre de rigoler devant la nullité affligeante de certaines répliques. Difficile d’en vouloir au réalisateur quand on peut percevoir à ce point que le film a été monté n’importe comment tout en faisant passer le film pour une saga super-héroïque ou les gentils méchants de l’histoire gagne grâce au pouvoir de l’amitié… L’exemple le plus fragrant et qui résume bien le film reste l’anéantissement complet de la relation perverse entre le Joker et Harley Quinn qui se transforme en romance guimauve à en donner la gerbe. Et pitié, ne faites jamais la suite.

 

Lucile « Macky » Herman : Inferno


 

S’il y a bien un film que j’attendais particulièrement cette année, c’était bel et bien Inferno, l’adaptation cinématographique de l’oeuvre éponyme de Dan Brown. Étant en général assez conquise par ces livres et leurs adaptations, je ne m’attendais pas à être déçue, et pourtant ! Si au départ, dès les premières minutes, le film est extrêmement fidèle, presque aux mots près, on se rend vite compte qu’il ne s’agit que de poudre aux yeux. Loin de moi l’envie de vous spoiler, mais le livre repose sur UNE question, UN message, tous deux fondamentaux. Question et message totalement passés à la trappe alors qu’il s’agissait là du détail le plus important, celui qui vous fait, vous, lecteurs, vous questionner. Vous vous demandez s’il s’agit d’une abomination, d’un mal pour un bien, de quelque chose d’inévitable, il vous fait VOUS remettre en question, et vous mène à voir les choses sous un autre angle. Mais non, le film saccage tout cela, n’en parle même pas et nous peint quelque chose d’extrêmement manichéen.

Vous devriez regarder aussi ça :
Récap' cinéma – Sorties du mercredi 18 septembre 2024

Tout au long du film, je me suis demandée ce qui avait bien pu passer par la tête de Ron Howard, le réalisateur, et surtout, comment Dan Brown avait pu laisser un tel film se faire, un film qui démystifie totalement son livre. Alors oui je sais, vous en avez marre de tous ces gens qui vous disent : « Alala, le livre est tellement mieux ! » Mais bon, là, on touche presque au blasphème. Je ne peux donc que vivement vous conseiller la lecture du livre et de ne pas regarder ce film. Vous y perdrez 2 heures de votre vie car je reste persuadée que même sans avoir lu le livre au préalable, le film restera dénué de sens.

 

 

Marine « Reanoo » Wauquier : Pattaya


 

Dans ma quête du pire film de l’année 2016, j’ai, l’espace d’un instant : un film m’avait-il particulièrement déplu cette année ? Je n’en avais pas vraiment vu beaucoup… Et puis je suis retombée sur la dernière image de Pattaya, qui résumait à mes yeux tout ce que représentait le film : une diarrhée cinématographique. Je suis sans doute très sévère, mais l’humour de ce film, incarnée par cette unique scène, ne m’a absolument pas touché. Au contraire, j’ai trouvé le film extrêmement lourd, dans ses personnages, ses blagues, comme ses références (« C’est une référence, tavu ? Tavu ? Regarde bien, là, tavu le numéro de la chambre ? Zyva c’est une référence ! »).

Peut-être que l’ambiance de la salle (insupportable) dans laquelle j’ai visionné ce film n’a pas aidé. Peut-être que j’ai passé l’âge des blagues pipi-caca. Peut-être que la communication autour de la sortie du film m’avait déjà écœurée avant même le visionnage. Le fait est que je compte sur les doigts de la main (d’une seule main, soyons clairs) les choses qui m’ont fait sourire, musique du générique y compris. Un film indigeste, qui n’a hélas que conforté mon avis sur les comédies françaises.

 

 

 

Laurianne « Caduce » Angeon : La Légende de Tarzan


 


Pour une fois, le choix ne fut pas des plus compliqués à l’annonce du sujet de ce Team VG. La Légende de Tarzan, sorti le 6 juillet 2016, et réalisé par David Yates (Les Animaux Fantastiques, Harry Potter et les Reliques de la Mort, Harry Potter et le Prince de sang mêlé...) s’est avéré être une cuisante déception, bien loin des espérances que l’on pouvait fonder sur le long-métrage. Pourtant attendue de pied ferme, notamment grâce à la présence d’acteurs plutôt badass (Alexander Skarsgard dans le rôle titre, et Christoph Waltz dans le rôle du grand méchant), La Légende de Tarzan n’a fait qu’échouer là où nous en attendions tant (pour la critique complète et le facepalm synchronisé avec Moyocoyani, c’est par ici !) : le charisme du personnage et son ambivalence avec ses origines aristocratiques ne prend à aucun moment (on attendait quand même plus qu’un simple Monsieur Muscle se dandinant de liane en liane…), l’histoire semble cousue de fil blanc, et l’on peine à apprécier la mise en contexte suggérée au départ du film, sans oublier le manque de lisibilité navrant dans les scènes d’actions, les incohérences visuelles (non Monsieur Yates, une liane ne peut mesurer plusieurs kilomètres de long et s’étendre à l’infini, même sous le poids du fameux Tarzan) et le jeu creux et plat des acteurs. Christoph Waltz, en énième méchant à son palmarès, ne rend qu’une pâle copie d’un adversaire mégalo et précieux, et l’on peine vraiment à craindre quoi que ce soit sous son emprise. Ajoutez à cela la mièvrerie d’une damoiselle en détresse (hello Margot Robbie !) et un personnage secondaire caricatural et surjoué par Samuel L. Jackson, et vous obtiendrez cette fameuse « Légende » de Tarzan, à fuir de toute urgence, à moins que vous ne préfériez opter pour un visionnage comique de l’œuvre. Là, d’accord…