TEAM VG : CES 2019 et ce qui a retenu notre attention
Chez Vonguru, nous sommes des passionnés, aux goûts différents. Cependant, si nous avons bien une chose en commun (parmi tant d’autres), c’est notre amour pour l’univers geek au sens très large du terme. Jeux vidéo, films, séries, romans, comics, mangas, la technologie et j’en passe. C’est avec cette passion commune que nous avons décidé il y a quelques temps maintenant de vous proposer une série d’articles un peu particuliers, afin de partager avec vous nos avis sur certaines thématiques.
Aujourd’hui et pour coller à l’actualité, nous revenons ensemble sur le CES 2019 qui s’est tenu comme chaque année à Las Vegas !
Pour connaître nos débats précédents, découvrez sans plus tarder nos derniers Team VG, avec nos configs PC, les meilleurs méchants à nos yeux et nos consoles préférées. Redécouvrez aussi notre vision des vacances connectées, de la saga Mass Effect, de nos héroïnes geek préférées, de notre Disney préféré du Second âge d’or, de nos smartphones coup de cœur et les jeux qui nous ont fait craquer pendant les soldes Steam, ainsi que notre X-Men favori, nos théories sur la saison 7 de Game of Thrones puis notre avis sur cette saison, notre top et flop 2016 en ce qui concerne le cinéma et les séries, des adaptations de zombies, des gadgets dont on ne peut plus se passer, du média qui domine à la maison, de Blade Runner 2049, de notre programme pour une fête d’Halloween parfaite, de la série Mindhunter, des saisons 1 et 2 de Stranger Things, du film A Beautiful Day, de notre style de jeu préféré, de la loi et de l’image des femmes dans le dixième art, de nos films, de nos séries préférées préférées de 2017, de la saison 4 de Black Mirror, de notre bilan de la Nintendo Switch, de nos YouTubeurs préférés, de la configuration de nos PC, de notre notre rapport aux crypto-monnaies, des casques utilisés au quotidien, de nos applis préférées, d’Infinity War sans oublier nos héros Marvel préférés ainsi que le Computex 2018. Dernièrement, nous vous parlions vacances et autres activités geeks, rentrée, mais aussi nos coup de cœur high-tech de l’année et nos livres SF préférés ! Sans oublier Halloween, mais aussi Noël !
Aymeric Abrac
Créé en 1967 à New-York, le CES est l’un des deux événement majeur de l’innovation technologique dédiée au grand public. Depuis, le CES nous a offert : le magnétoscope en 1970, la caméra en 1981, le DVD en 1996, la TV haute définition en 1998, et plus récemment le blu-ray en 2004. Les professionnels de toutes les industries s’y rendent afin d’échanger avec les acteurs de l’innovation, rencontrer les start-up et assister à des conférences données par de grands patrons et de nombreuses sessions de découverte technologique. Avec le Computex, le CES dévoile de drôles de gadgets, mais surtout donne l’état les nouvelles tendances qui vont avoir un impact sur nos vies.
Avec 4 500 entreprises exposantes, sur une surface d’exposition de plus de 270 000 mètres carrés, 7 keynotes d’acteurs industriels mondiaux, le CES 2019 a aussi accueilli plus de 1 200 start-up pour le marché Eureka Park. Plus de 188 000 professionnels de l’industrie, dont plus de 63 000 hors des États-Unis, se sont réunis à Las Vegas pour faire progresser le secteur technologique mondial en constante évolution.
De mon point de vu, les attentes relatives au constructeur de microprocesseurs AMD étaient fortes. En effet, AMD sort d’une année 2018 étonnante ! Les objectifs les plus fous ont été atteints, les ventes de Ryzen 1000 et 2000 ont explosé tous les records, permettant à AMD de passer devant Intel. Courant d’année, AMD se payait même le luxe de confirmer son retour sur le segment des solutions graphiques, sans en dire plus, et ceci afin d’inquiéter le mastodonte en la matière : Nvidia.
Autant ne pas tourner autour du pot, la conférence d’AMD au CES 2019 ne fut pas si révolutionnaire qu’attendu. Là où celles de Intel et Nvidia (hors du salon « grand public ») sont passées totalement inaperçues. Quoiqu’il en soit en 2019, AMD sera la première société à proposer des CPU gravés en 7 nm avec le Ryzen v3 (probablement disponible cet été), et commencera à mettre une pression certaine à Nvidia en sortant une version rafraîchie de son architecture graphique Vega avec la Radeon VII, destinée à talonner la RTX 2080, sortie prévue début février. Le consommateur graphique devra s’en contenter jusqu’à la sortie de la prochaine architecture : Navi.
Néanmoins lors de cette conférence, Lisa Su, patronne emblématique d’AMD, faisait un nouveau clin d’œil aux spécialistes en présentant le chiplet d’un Ryzen v3, faisant apparaître un CPU 8 cœurs en 7 nm et un die d’I/O en 14 nm. Le doute n’était alors plus permis ! La place laissée libre est clairement destinée à accueillir un deuxième CPU, ce qui portera à 16 le nombre de cœurs embarqués dans un Ryzen ! Par conséquent, nous aurons un glissement des gammes Ryzen et Threadripper vers le haut.
L’année 2018 fut étonnante, je l’écrivais à l’instar de celle d’AMD. Le CES nous promet une année 2019 palpitante ! Le rendez-vous est pris pour le Computex 2019 : le 28 mai prochain.
CornerJack
Pour ma part, mes attentes concernant cette édition du CES étaient orientées vers le monde du hardware et plus particulièrement les trois cartes graphiques RTX dédiées aux overclockeurs. Tout d’abord la EVGA RTX 2080 Ti KingPin que tout le monde attendait impatiemment. Personnellement, je suis un peu déçu du choix de EVGA d’avoir opté pour un système de refroidissement hybride. Même s’il se montre performant, il ne reflète pas l’esprit de la série KingPiN. Il se compose d’un système AIO CLC de 120 mm pour tenir au frais le GPU et d’un ventilateur de 100 mm pour l’étage d’alimentation. Je m’attendais à une carte plus agressive même si le PCB conçu par TiN devrait permettre de belles montées en fréquence sous azote liquide (LN2). Et puis, c’est une carte pour l’azote liquide donc ce qui compte, c’est bien la conception de son PCB.
Le second modèle nous vient de chez MSI avec la RTX 2080 Ti Lightning Z. Certainement la plus réussie visuellement des trois. Le code couleur choisi par MSI est un mélange de noir et de doré avec des touches de fibre de carbone. Elle intègre une écran OLED sur la tranche supérieure de la carte, ce qui semble devenir « une nécessité » pour les cartes haut de gamme. La KingPiN et la Hall Of Fame de Galax disposent eux aussi de ce type d’écran. Trois ventilateurs assurent le refroidissement et les deux extérieurs sont compatibles avec le rétroéclairages RGB. C’est d’ailleurs ce choix de ventilateurs « Jacky » qui a fait le plus parler sur les réseaux sociaux. Le système RGB peut bien sur être désactivé via le logiciel de gestion du rétroéclairage.
Enfin, terminons avec la surprenante RTX 2080 Ti Matrix qui permet à Asus de dévoiler son nouveau système de refroidissement « Infinity Loop ». Il s’agit d’un système de refroidissement liquide de type AIO comme pour le modèle EVGA. Le point fort c’est que l’ensemble du système (radiateur, pompe et waterblock) vient s’intégrer sur le PCB pour une épaisseur total de 3-slot. Il s’agit d’une innovation très intéressante de la part d’Asus mais qui devra montrer son efficacité lors des tests.
Nous essayerons de mettre la main sur ces trois exemplaires afin de vous donnez nos impressions sur ces cartes orientées overclocking. N’oublions pas aussi le lancement officiel de la RTX 2060 dont nous vous avons proposé le test ce mardi. Elle vient se placer comme la plus abordable des RTX et prendre place dans le créneau des configurations Full HD.
NotDjey
Ce CES restera pour moi un épisode très moyen.
Le CES 2019 sur le hardware :
Franchement, les annonces n’étaient pas au rendez-vous. Pour AMD, c’était prévisible et nous avions annoncé depuis un petit moment que les nouveaux Ryzen 3000 n’arriveraient pas avant le second semestre 2019. N’oublions tout de même pas que les Ryzen 2xxx actuels ont moins d’un an ! Donner des détails sur la génération suivante aussi tôt ça serait se tirer une balle dans le pied commercialement parlant. Bref, pas d’annonce miraculeuse mais des lignes directrices : le 7 nm pour AMD, le RTX pour Nvidia et Foveros et Cie pour Intel.
Déception donc pour ceux (comme moi) qui s’attendaient à une orgie de nouveaux produits, des présentations surprises, etc. Mais la surprise et l’étonnement ne font plus partie de ce monde. Cependant, certains constructeurs ont donné des indications, de la matière pour entrevoir ce qu’ils projettent pour le futur. Intel fait partie de ceux-là avec beaucoup d’ambition sur le futur du PC portable et le concept Foveros (nous y reviendrons bientôt).
Le CES 2019 d’un point de vue global
Si on doit retenir une chose : c’est sur la maison connectée qu’on a pu voir les principales nouveautés et une franche accélération de ce marché. Si une certaine presse française nous explique que la révélation de ce CES 2019 est l’assistance vocale, c’est de mon point de vue, faire une lecture très superficielle du salon. L’assistant vocal faisant office d’attraction de foire et en réalité de simple télécommande opérant les multiples innovations sur la domotique qui occupaient une surface importante du salon.
Mon coup de gueule : la French Tech
La French Tech c’est une idée formidable qui a permis d’envoyer au CES des start-up qui ont bénéficié ainsi d’une exposition majeure voir d’un financement. La zone Eureka Park plutôt réservée aux start-up et innovateurs est souvent un endroit où l’on cherche une pépite, où l’on croise des investisseurs.
Depuis 2 ou 3 ans, la France est le pays le plus représenté dans cette zone. Ce concept fabuleux qui mettait en avant la créativité et le génie français a été dévoyé… Comme on sait très bien le faire en France. Tout commence à Charles De Gaulle où l’on voit embarquer de plus en plus de français, certains pour pousser leur projet, d’autres pour faire le show, beaucoup pour la balade.
Au hasard des allées, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la présence de projets fumeux (je ne citerai personne par correction) présentés par des structures n’ayant parfois aucune existence juridique. On croise aussi des visiteurs d’une autre dimension comme cette dame qui prétend tenir une chaire universitaire sur « l’impact de l’IA sur les managers » ou encore des politiques, des « communicants »… Bref, tout un monde quasi parasitaire qui a bien flairé le bon coup.
J’avais déjà évoqué l’année dernière la surréaliste conférence de la région PACA donnée dans une salle du Flamingo avec moult victuailles, une délégation politique considérable et une cohorte de journalistes locaux dont la valeur ajoutée était très relative. Cette faune se retrouve dans les soirées, déambules dans les galeries des hôtels ou fait la joie du commerce local… Tout cela est un boulet à porter pour ceux qui viennent vraiment pour mettre en avant un projet sérieux. D’un outil de promotion formidable, les classiques « disrupteurs » du système sont en train de faire de la French Tech un label qui fait maintenant sourire.
Terminons cependant par une note positive puisqu’au milieu de tout ça, certains arrivent encore à se glisser (en témoigne ce classement officieux des prix accordés au CES, ci-dessous). Ils ont bien plus de mérite que les autres et on finit même par se demander si la French Tech les a aidé ou handicapé.