Google + fait l’objet d’analyses très contradictoires. D’un côté la communauté geek qui semble s’extasier devant un produit représentant l’évolution ultime des réseaux sociaux, une sorte de synthèse des qualités de Facebook, Twitter et les autres, de l’autres les "experts" de la communauté médiatique qui prédisent à G+ un bide à retardement.

C’est aujourd’hui 20 Minutes qui publie déjà la rubrique nécrologique de G+  en annonçant tout simplement l’échec inévitable de ce projet :

Un nouveau joujou qui aura sans doute du mal à devenir le chouchou du public…

L’effet de mode est passé

Mais l’effet de nouveauté étant passé, il semblerait que l’intérêt des internautes pour le nouveau réseau social s’estompe progressivement.

L’argument principal est effectivement le temps : nous n’en avons pas assez pour gérer notre présence sur X réseaux sociaux. C’est tout à fait vrai et il faut reconnaitre qu’aujourd’hui, le contenu qui est mis en ligne par les utilisateurs de G+ n’est qu’un simple copier/coller de leurs comptes Twitter/Facebook. Cela ne représente donc pas une grosse valeur ajoutée pour l’utilisateur final qui a déjà des habitudes et des contacts bien ancrés sur Facebook par exemple…

Cependant, cette objection, si elle est pertinente, ne tient que parce que aujourd’hui, l’utilisateur type de G+ est encore un mec comme moi, un "pro" et/ou un geek qui a profité d’une invitation pour utiliser ce qui n’est qu’une BETA au moment ou nous nous parlons.

Mais comme l’annonce Fred sur son blog: le meilleur est à venir

Tout d’abord, il convient de ne pas oublier que Google est le premier moteur de recherche et de très loin. C’est lui la première source de visites sur les sites web. Si google modifie sa recette en injectant une sauce G+ à sa méthode de référencement, beaucoup de sites vont devoir s’intéresser à son réseau et ils entraineront inévitablement du monde derrière eux.

Ensuite, Google c’est aussi une trousse à outils de plus en plus importante : Picassa, Blogger, Chrome, Android ( qui est maintenant l’OS majoritaire des smartphones ). Il est évident qu’en créant une osmose entre tous ces éléments, Google va donner vie à un ecosystème extrêmement vaste et puissant. L’horizon est même encore plus excitant quand on pense au trésor de guerre de google : Youtube évidemment, Google Docs, Gmail…

Enfin, d’un point de vue pratique, l’utilisation de G+ est beaucoup plus simple et agréable. Le concept de cercles permets aussi de bien différencier les niveaux d’accès à votre profil; la gestion des photos est aussi beaucoup plus souple et puissante.

Reste maintenant à Google à se battre contre la force de l’habitude. Facebook dispose d’une base installée conséquente et je ne pense pas que le réseau de Marc Zuckerberg soit menacé par l’émergence de G+. Par contre je suis plus dubitatif sur l’espérance de vie de Twitter car G+ dispose de vrais arguments pour le tuer à moyen terme; sans compter que sa place devient plus étroite entre FB et G+…la réactivité et la simplicité des messages courts de Twitter pouvant rapidement être supplantées par la force de la plateforme Android sur téléphone et tablette.

Google a pris le temps d’analyser les forces et les faiblesses de ses concurrents; il a aussi essuyé des échecs dans ses tentatives d’imposer un réseau social. Il peut profiter maintenant de sa situation pour imposer son produit : en le généralisant sur les plateformes Android, en l’intégrant à son navigateur qui prend chaque jour des parts de marché, en le glissant dans Gmail…qui a dit de google était plus méchant que Microsoft ?

 Je disais dans un autre post que la fibre était une fable pour enfants crédules. Je crois sincèrement que compte tenu de l’investissement et des travaux nécessaires à un maillage correct de notre pays, le très haut débit risque d’être un doux rêve pendant de longues années pour une très grande majorité de la population.

La fibre n’est certes pas une technologie à abandonner mais en misant exclusivement sur elle pour amener le très haut débit aux français, nos gouvernants ont encore pris les mauvaises décisions.

L’avenir rapide, celui qui nous redonnerait de la vitesse ( chez nous ) et comblerait notre retard auprès de nos voisins c’est le VDSL2.

Cette technologie totalement au point permet d’utiliser le réseau cuivré actuel avec un débit symétrique de 100mbps. La contrainte principale étant l’éloignement du point de raccordement par rapport au NRA ( avec cependant un maxi de 3500m de distance ).

Bon je crois que c’est facile à comprendre : le très haut débit est accessible au plus grand nombre, sans travaux…dès maintenant ( free annonce que sa FreeBox Revolution est compatible VDSL2 tout comme Bouygues et SFR qui prétend même pouvoir supporter 150 mbps à 500m du NRA ).

Alors le frein c’est quoi ? Et bien uniquement la législation mes amis…Il faut que les services de l’état valident cette technologie.

Avec l’organisation soviétique de notre Administration, on peut légitiment être inquiet sur le délai…il y a déjà plus d’un an que des voix se sont élevées pour dire que le VDSL2 était une option indispensable pour permettre une couverture rapide de notre pays en très haut débit.

Car, il faut que l‘ARCEP puis le gouvernement disent oui à la norme pour que les opérateurs puissent utiliser et commercialiser cette technologie.

OVH, l’un des opérateurs les plus dynamiques en matière d’hébergement, de VOIP et d’accès internet alternatif, a publié un communiqué vraiment limpide sur la situation :

"Dés que la norme est validée par ARCEP, en utilisant VSDL2, Ovh pourra vous livrer du 100M symétrique garantis à travers les investissements que nous sommes en train de faire pour dégrouper 170 NRA en France. La norme a été validée en interne, nos DSLAMs sont compatibles VSDL2, nous disposons de modems VSDL2 et si on a le « go » cette après midi de la part de l’ARCEP, demain on peut raccorder le 1er client VSDL2+ sur notre réseau ."

Pendant ce temps-là, le fameux "grand Emprunt" mobilise de l’argent sur la fibre et uniquement la fibre avec des délais de mise en service qui s’étirent. Seuls les grandes villes vont être équipées dans un premier temps ce qui va évidemment creuser un fossé "numérique" entre les Français.

 En février j’annonçais que les nouveaux Macbook allaient sonner le glas du lecteur optique…malheureusement je me suis planté et Apple n’a fait qu’une simple mise à jour CPU/GPU de la gamme MacBook Pro. 

Néanmoins, avec un peu de retard, je peux quand même presque sauver la face avec le discret abandon du lecteur optique sur le Mac Mini et la fin de vie du MacBook Blanc qui est en quelque sorte remplacé maintenant par le petit Air 11′.

Si l’on combine à ça le lancement de Lion uniquement dispo sur l’AppStore, on ne peut qu’être conforté dans l’idée qu’Apple bouge vers le contenu dématérialisé.

En fait, soyons lucides : quand avez-vous utilisé pour la dernière fois le lecteur optique de votre ordi ?

En ce qui concerne la mobilité, l’abandon du lecteur permet d’avoir des portables sexy ( le macbook Air, le Samsung NP900 et même toute la gamme Acer Timeline qui faisait office de précurseur il y a quelques temps ). On gagne en poids, en esthétique, en autonomie…bref, le portable devient vraiment un outil nomade et non un remplacement esthétique de nos PC hideux.

Ceux qui regardent des films ( ou qui "Ripent" ) vous répondront que l’optique ( un Blu-Ray de préférence ) est un composant indispensable d’une bonne machine.

Je regarde maintenant du côté du monde PC et je m’aperçois aussi qu’Asus est en train de construire des choses intéressantes sur le cloud ( Mycloud en série sur les eeepad ). Pour les gros volumes, il est bien plus intéressant d’avoir un disque externe ou encore un NAS à la maison que d’empiler des galettes dans son tiroir.

Les Chromebooks de google poussent encore le bouchon plus loin en utilisant le maximum de ressources extérieures à la machine.

Il reste cependant une petite objection sur la nécrologie annoncée de l’optique : le contenu en très haute définition.

Aujourd’hui, un film MKV même de très bonne qualité souffre encore de la comparaison avec le BluRay. Mais pour combien de temps encore ?

La limite dans ce domaine bien particulier n’est pas la technologie ( je garde des iso BluRay chez moi et on trouve même du mkv 3d ) mais bien une industrie qui n’a pas anticipé les mutations et surtout la rapidité de ces dernières. Il suffit de regarder un film en VOD sur une Xbox 360 pour comprendre que tout est prêt ( je trouve que c’est avec la XBOX que l’on obtient les meilleurs résultats par rapport aux box orange…).

La législation mais aussi l’infrastructure internet, vont devenir des freins considérables à la France dans les mois qui viennent. L’arrivée de la fibre pour tous semble être une lointaine fable pour enfants crédules…

La politique de répression qui rend suspect toutes les tentatives de dématérialisation, d’augmentation de la vitesse de téléchargement ou encore la taxation violente des supports numériques ( taxes sur les HD ) permet de comprendre que chez nous, encore une fois, nous sommes en retard d’une ou deux guerres.

Le business des vidéos clubs est en train de crever ? la faute aux pirates, les maisons de productions ne s’en sortent plus ? encore le piratage.

Pendant ce temps, MacOS Lion s’est vendu à 1 million d’exemplaires en 24h, la dématérialisation permettant à Apple de booster ( encore ) ses marges.

La musique est maintenant plus écoutée en streaming qu’en téléchargement pur. La question de la vente de jeux va obligatoirement se poser quand on voit le succès des plateformes Live, AppStore, Android Market…là encore, c’est le poids de l’industrie existante qui freine…et si demain Apple arrivait avec son propre téléviseur connecté à son store pour le contenu audio/vidéo et les jeux ?

Je pense qu’il y aurait vraiment du sang sur les murs. La vraie question n’est plus "est-ce que ça va arriver" mais plutôt "Quand cela va-t-il arriver ?".