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Idées cadeaux pour Noël 2019 : les meilleurs jeux de société de 2019 ! (2)

Idées cadeaux pour Noël 2019 : les meilleurs jeux de société de 2019 ! (2)

Noël est déjà là. Même si on ne le fêtera que dans quelques semaines, les devantures des boutiques, les marchés, le froid et nos proches nous le rappellent de plus en plus quotidiennement, et je suis sûr que vous réfléchissez déjà depuis quelques temps aux cadeaux à offrir autour de vous, que vous en avez peut-être même déjà acquis… Dans l’idée d’aider nos lecteurs à trouver des idées, Vonguru partage régulièrement de petits articles avec des idées dénichées à droite à gauche, par exemple ici, ici et ici, en plus de celui qui évoque les calendriers de l’Avent, et bientôt de la sélection des jeux vidéo.

Mais ici, c’est de jeux de société qu’il sera question. Et quitte à vous recommander les meilleurs jeux récents pour vous aiguiller dans vos achats pour Noël… on en profite logiquement pour vous faire notre top 2019 !

Plus précisément, et afin d’être clair sur la méthodologie de l’article, il sera exclusivement question des jeux de société présentés dans des articles sur Vonguru en 2019, ou amenés à être testés dans les semaines à venir. C’est un peu arbitraire – certains titres ont donc été publiés en 2018, pas de chance pour Cuzco dont le test a été publié le 31 décembre 2018, tandis que quelques jeux mentionnés n’auront droit à un article que début 2020 – mais au moins les règles sont claires.

Et pour être en totale transparence, tous les liens renvoyant vers la boutique Philibert nous vaudront 5% de la somme dépensée sans aucun surcoût pour vous. Une jolie manière de nous soutenir, de nous faire un cadeau de Noël pour nous permettre toujours plus de tests et de couverture de salons ! Pour autant, rassurez-vous, il s’agit vraiment d’un article de passionné ayant à cœur de livrer ses favoris de l’année, et ne se permettant d’être synthétique dans les présentations que parce que de très longs articles ont déjà été (ou seront bientôt) consacrés aux jeux cités !

Nous avions déjà eu le plaisir de proposer sur Philibert une sélection de nos cinq jeux préférés pour enfants, pour un public plus familial et plus « expert ». Ici nous nous permettrons de parler un peu de notre choix et de varier les listes ! Évidemment, cela implique que certains titres pourraient se retrouver dans plusieurs catégories (on peut aisément être expert et narratif, familial et pour deux joueurs, etc.), on a essayé de faire au mieux en espérant que vous trouverez dans ces très chaleureuses recommandations (où l’on a déjà coupé énormément de jeux très appréciés) quelques idées.

Ce deuxième article traite des jeux dits « familiaux », « experts », des jeux à deux et des plus beaux titres de 2019 tandis que le précédent était consacré aux jeux pour enfants, aux jeux d’ambiance et aux jeux narratifs !

N’hésitez pas à commenter si vous avez la moindre question, on répondra très vite !

 

Les jeux « familiaux »

On inclura dans cette catégorie au titre trompeur les jeux tactiques, à mon avis capable de satisfaire même des joueurs expérimentés, en quête de sensations ludiques intéressantes, mais aux règles assez simples pour les rendre accessibles dès 10/12 ans, avec plus ou moins d’aide de personnes plus âgées.

Il faudrait y mentionner Villainous ou Unlock!, s’il n’en avait pas déjà été question dans la catégorie des jeux narratifs de l’article précédent.

Commençons alors avec les deux œuvres que l’on m’a le plus réclamées cette année, et que j’ai donc le plus pratiquées, en plus de leur avantage évident d’être relativement peu cher et de tenir dans un format assez compact.

Welcome (20 euros) s’est très vite imposé comme un incontournable du jeu de société. Le principe en est pourtant tout bête, à chaque tour on dévoile trois numéros associés à trois pouvoirs, et on inscrit l’un des premiers sur les maisons de notre feuille individuelle en appliquant le second. Welcome est une petite merveille d’équilibre entre une bonne quantité de manières de scorer, assurant un impeccable renouvellement tactique des parties, et la possibilité malgré tout d’assimiler très vite ses subtilités, de maîtriser les pouvoirs, de voir où est son intérêt. Moi qui n’aime pas particulièrement les titres où chacun est dans son coin, je ne peux qu’admirer la capacité de celui-là à créer quand même quelque chose autour de la table. Il faut dire que l’idée que l’on joue avec les mêmes chances, puisqu’on a le même pâté de maisons et les mêmes cartes, est assez délicieuse, et vraiment bien relevée par le travail d’illustration et d’édition.

 

Je ne croyais pas trop à L’Expédition perdue (20 euros), peut-être parce que son dessin ligne claire me semblait appeler une nostalgie incompatible avec un jeu coopératif aussi exigeant (et parfois un peu injuste). Et pourtant j’ai vu bien des néophytes exiger de retourner dans la forêt amazonienne pour trouver la cité perdue de Z, malgré les épreuves affreuses et les défaites cuisantes, juste pour le plaisir de communiquer avec les autres en situation de stress et de tenter de réussir tous ensemble.

 

 

Mon gros coup de cœur familial est cependant Les Charlatans de Belcastel (35 euros). Le Kennerspiel des Jahres ainsi que la profusion de matériel font craindre un jeu complexe. Pourtant, il suffit d’un tour pour que le miracle se produise. Tout est fluide, le jeu s’ajoute lui-même des règles au fur et à mesure pour ne pas écraser le joueur et il offre une quantité astronomique de petits moyens de moduler les règles pour une rejouabilité immense. Le thème est séduisant (des charlatans tentant de confectionner des potions sans faire exploser leurs chaudrons), la mécanique extrêmement plaisante (on achète des ingrédients avec des pouvoirs distincts et on les pioche dans un sac noir en espérant ne pas tomber sur les plantes qui feront échouer la potion), le matériel confondant de soin pour être joli, lisible, thématisé… Un incontournable.

 

 

Ce sont un peu les mêmes arguments qui peuvent pousser vers Wingspan (50 euros), également récipiendaire du Kennerspiel des Jahres juste après les Charlatans. On y introduit cette fois des oiseaux dans leur environnement, tous uniques, dont les caractéristiques et les pouvoirs s’appuient sur un très grand travail scientifique. On construit en fait un moteur (chaque carte doit améliorer nos actions pour des combos toujours plus ravageurs), mais le matériel (notamment les illustrations des oiseaux, des œufs et la mangeoire comme tour à dés) en font une réussite étonnamment immersive. Et pour ceux qui étaient (légitimement) rebutés de n’y trouver que des oiseaux nord-américains, une extension (27 euros) vient de paraître pour y ajouter les oiseaux européens et plus d’interaction !

 

 

La rubrique commence à devenir longue. Citons donc plus vite des titres qui ne sont pas que des mentions honorables, mais toujours des recommandations chaleureuses.

Le très fin Couleurs de Paris (41 euros), un vrai coup de cœur pour sa roue d’actions étonnamment interactive (et fourbe). Si la mécanique est un peu abstraite, le travail d’édition comme toujours superbe de Super Meeple donne lieu à une passionnante compétition des peintres du Bateau-Lavoir. On comprend pourquoi le studio a sorti avec Les Couleurs de Paris son premier titre original, comme nous et malgré sa ligne éditoriale il a trouvé le titre irrésistible !

 

 

Bunny Kingdom (41 euros), ou quand l’auteur de Magic fait un jeu de draft de cartes redoutable avec des petits lapins.

 

 

L’Île au trésor (43 euros), le somptueux jeu de chasse asymétrique dans l’univers de Robert Louis Stevenson, où Long John Silver doit éviter que les chasseurs de trésor ne s’emparent des richesses qu’il convoite. Avec un compas. Oui.

 

 

Dans les jeux au matériel magique tant il surprend, Iquazù (39 euros), bête jeu de collecte… sous une cascade que l’on déplace au cours de la partie parce qu’un gros animal en bouche constamment une partie et se meut de gauche à droite. Et ce n’est pas qu’un gimmick, le jeu y puise plusieurs idées astucieuses, notamment autour de la verticalité avec un système de gouttes d’eau tombant du haut de la cascade et recouvrant des emplacements…

 

 

La Vallée des marchands (22 euros), dont la deuxième boîte sera traduite en mars (mais on la présentait déjà dans l’article consacré au jeu), un deckbuilding dans l’univers aux animaux anthropomorphes de Dawn of Peacemakers, mignon, compact, et en fait rudement mécanique.

Ceylan (40 euros), parce qu’en tant que très grand amateur de thé, je n’imaginais pas qu’on pouvait produire un jeu aussi beau, fluide et malin sur ce thème, avec cette excellente idée des cartes Action à deux faces, l’une que l’on réalise et l’autre que l’on laisse les autres réaliser, avec tout ce que cela peut impliquer de tension. Très impressionnant pour la première localisation d’un tout jeune éditeur.

 

 

Roll Player (42 euros) est un jeu… de création de personnages de jeu de rôle, avec des dés que l’on optimise pour construire un personnage que l’on aurait envie d’incarner ! Si l’idée est formidable, une extension (50 euros) devrait encore la bouleverser en permettant cette fois d’emmener le personnage ainsi construit au combat.

 

Les jeux à deux

Comme beaucoup de joueurs, je pratique beaucoup ma passion à deux, tout simplement parce qu’il est plus facile de ne trouver qu’un partenaire et que l’on peut profiter d’une époque très soucieuse de cette configuration, où très peu de jeux (en dehors des jeux d’ambiance) ne sont pas optimisés pour deux. Dans cette catégorie, on ne citera cependant que des titres destinés exclusivement à deux, aussi par facilité, vous n’imaginez pas à quel point il serait long de revenir sur la centaine de jeux chroniqués cette année sous ce seul angle. Une seule exception pour bien commencer, le Villainous (41 euros), en plus déjà cité (double-exception), qui m’a paru remarquable à deux et beaucoup moins à plus.

Si mon cœur de cœur de l’an passé était Patchwork, son héritier le plus direct serait Mandala (20 euros), publié dans la même gamme, très élégant avec sa nappe au lieu d’un plateau et sa mécanique aussi simple qu’efficace de constitution et de destruction de mandalas.

 

 

Ce sont les mêmes éditeurs (Lookout pour la version originale, Funforge pour la localisation) à qui l’on doit Foothills (30 euros), qui pourrait être vraiment convaincant avec son système très malin de cartes Action à deux faces, que l’on retourne à chaque activation, et son exotisme (le nom des gares galloises), mais la longueur de sa mise en place et son esthétique rebutante m’empêchent  de le sortir autant que je le voudrais et donc de le recommander vraiment, dommage…

Mais j’ai découvert en même temps Cairn (30 euros), qui m’a séduit au-delà de toutes mes espérances. Il ne s’agit pourtant guère que d’amener ses figurines sur le côté opposé du plateau, à la manière des DamesCairn brille pourtant par son édition (toutes les figurines sont visuellement distinctes alors qu’elles se jouent exactement de la même manière, le thème de l’affrontement de deux tribus élémentaires autour de cairns est très joliment rendu), par son impressionnante nervosité (une partie dure difficilement plus de dix minutes) et par un système simple et habile de choix entre trois actions réversibles (en réaliser une retourne la tuile, qui donne alors accès à une variante de l’action, jusqu’à ce qu’elle soit à nouveau retournée) et de pose de tuiles Cairn sur le plateau (qui apportent des effets aux figurines s’y déplaçant) à condition d’obtenir une disposition particulières de figurines. Ce n’est sans doute pas clair dit comme ça, mais allez voir l’article, et croyez-moi, un « jeu de duel de luxe » aussi simple et varié, cela faisait longtemps que je n’avais pas vu ça !

 

Comment passer après un tel éloge ?

En proposant quelque chose d’aussi radicalement différent que Fog of Love (53 euros), normalement enfin prévu en français en 2020. On y incarne deux membres d’un couple (avec la possibilité de choisir son sexe apparent), dotés d’un métier, de caractéristiques et d’objectifs d’épanouissement personnel (choisis parmi des cartes tirées au hasard et modifiables au cours de la partie, comme dans la vie). On opte alors pour un scénario (par exemple le premier rencard) et on fait défiler des cartes présentant des situations, auxquelles on tente de réagir au mieux (et en tentant de deviner la réaction de l’autre pour harmoniser son couple) par rapport à ses objectifs, mais aussi à sa véritable personnalité. Fog of Love est confondant de réalisme, d’immersion, de rejouabilité, et l’article que je lui consacrerai bientôt (enrichi d’une interview de son auteur) vous fera mieux comprendre pourquoi il s’agit d’un de mes trois ou quatre gros coups de cœur de l’année !

 

Les jeux « experts »

Je suis bien plus porté vers les jeux « familiaux + » voire « ++ » que vers les jeux franchement experts, à la fois parce que j’aime que les règles soient portées par un thème qui donne un peu de cohérence à ce que je fais (ce que l’on trouve rarement dans les jeux réellement experts) et parce que (surtout) je n’ai pas la patience d’intégrer un système de règles très complexe et de répéter les parties jusqu’à commencer à l’intégrer. Cela ne signifie pas que je n’y joue pas, seulement que j’y joue moins qu’à des titres plus accessibles, ce qui ne m’empêche pas de trouver énormément de plaisir à Feudum (75 euros) par exemple, étrange et enchanteur jeu de conquête et de commerce.

 

 

Un cran en-dessous en termes de difficulté, comment ne pas vanter Underwater Cities (45 euros), que je rapprocherais bien de Gugong (50 euros) malgré leurs évidentes différences mécaniques, parce que ces deux titres m’ont conquis par leur capacité à expliquer simplement un système complexe aux possibilités d’actions multiples, dans des règles étonnamment claires, bien structurées, et par un ensemble de pictogrammes que l’on comprend assez vite.

 

 

J’ai davantage peiné sur Brass: Birmingham (59 euros), dont les règles ambitionnent la même clarté et sont plus courtes, mais qui m’a paru au début beaucoup plus nébuleux et désincarné, peut-être à cause du thème industriel et de l’obscurité du plateau. Et pourtant, quelle récompense quand on en saisit les principes, quand on comprend ce que signifient les quelques actions à notre disposition et tout ce qu’elles impliquent ! Ce n’est décidément pas pour rien qu’il est cinquième meilleur jeu de tous les temps sur l’agrégateur Board Game Geek.

Je l’ai paradoxalement préféré à Brass: Lancashire (59 euros), alors même qu’il enrichit encore le système de jeu, mais peut-être justement parce que j’aimais la possibilité de tâtonner, d’essayer des choses, de voir la progression des joueurs meilleurs que moi limitée par la bière, d’être moins contraint à l’excellence… Enfin comme tout le monde vous le dira, les deux sont très similaires et portés aux nues, leurs petites divergences ne distinguant pas un jeu meilleur que l’autre, mais impliquant seulement que l’un vous ressemblera plus !

Il était important pour moi de conclure cette sélection avec deux œuvres beaucoup plus thématisées, merveilleusement bien thématisées même, précisément grâce à leur complexité.

Le premier, c’est l’incontournable Root (75 euros), dans lequel de petits animaux mignons se livrent une guerre impitoyable. Outre ses graphismes, son intérêt vient justement du fait qu’il est assez indescriptible en quelques lignes, car profondément asymétrique. Mais asymétrique comme aucun jeu n’est asymétrique. Chaque faction a une manière de gagner, de se déplacer et d’agir fondamentalement différente des autres, de l’invasion pure et simple de la forêt par une armée à la survie d’un seul personnage au gré des alliances et des découvertes. Comme je le disais dans le titre de mon test, un jeu qui « va prendre racine [ha ha] dans votre ludothèque et votre esprit » !

 

 

Le deuxième est un autre jeu asymétrique, cette fois coopératif, Spirit Island (70 euros), sans doute un de ceux que je recommande le plus tant il m’impressionne. Déjà dans l’idée, très politique, puisqu’on incarne des forces de la nature protégeant leur île et les indigènes contre les colons européens, dans un titre qui souhaite explicitement s’opposer à une tradition colonialiste (involontaire mais malsaine) du jeu de gestion traditionnel. Ensuite dans le gameplay, parce que l’on ressent extrêmement bien la montée en puissance de son avatar, plus naturellement ai-je trouvé que dans bien des deckbuildings dont c’est pourtant l’essence. Et je peux vous assurer que vous sentir dans la peau d’un génie élémentaire aux pouvoirs croissants, faisant face aux velléités destructrices des civilisateurs blancs, cela fait quelque chose.

 

Le plus beau jeu de 2019 ?

J’aimerais conclure cette sélection par une catégorie qui me tient à cœur, celle qui concerne les plus beaux jeux de 2019, et dans laquelle il a été épouvantablement difficile de trancher tant les merveilles se sont accumulées. C’est bien simple, j’accepte même de ne pas y faire figurer les superbes Wingspan (50 euros), A Thief’s Fortune (33 euros) et son univers arabisant entre Aladdin et Prince of Persia, Root (75 euros), Iquazù (39 euros) et sa cascade ou Dreamscape (41 euros) sur les paysages des songes – je triche un peu en les citant quand même – enchanteurs sans m’avoir renversé par leur beauté.

Quand on parle « beau jeu », on peut évidemment penser « belles images », oniriques, picturales, polysémiques, dont la fonction est autant d’enchanter que de communiquer, et c’est vrai qu’entre Detective Club (27 euros), Obscurio avec son traître et son grimoire magnétique (46 euros) et Guardians of Legends (36 euros), on a vraiment été gâtés cette année !

Ou l’on peut penser « belles figurines », entre les meeples monstrueux de Creepy Falls (37 euros), l’impressionnant set de centaines de personnages de l’univers Batman proposé dans Gotham City Chronicles (et qui touche forcément mon coeur d’auteur d’un livre sur le chevalier noir), ou les originales et superbes créatures anthropomorphes de Dawn of Peacemakers (80 euros). Des titres dans lesquels on ne fait pas qu’admirer les pièces, mais on prend énormément de plaisir immersif et un peu enfantin à les manipuler, à s’incarner dans leurs actions tant elles sont réussies en termes de direction artistique, pas seulement de technique.

 

Deux jeux m’ont paru très bien sublimer leur thème par l’excellence de leur matériel, Deep Blue (41 euros) et sa recherche de trésors sous-marins, à ranger dans de jolis coffres, au moyen de cartes illustrées par la fine fleur du dessin de jeu de société contemporain ; Photosynthesis (36 euros), probablement le seul de cette sélection à s’inscrire dans une démarche écologique, certes élaboré en Chine mais à partir de matériaux recyclés (!), et en cohérence avec cette idée proposant de faire grandir des arbres tout en perturbant la croissance des arbres des autres.

On pourrait y ajouter Save the Meeples (45 euros), ses locomotives que l’on fait avancer sur des rails vers des kirigamis, ses fusées tridimensionnelles à étages, une édition si remarquable qu’on a pu le dire « sur-édité » pour sa mécanique de placement d’ouvriers, mais qui confère un incroyable cachet à ce titre où l’on doit emprisonner les humains qui veulent enfermer nos meeples pour les mettre dans leurs boîtes de jeu et s’enfuir vers une planète des meeples. Oui, le thème est génial.

 

 

J’ai déjà parlé de L’Île au trésor (43 euros), mais impossible de ne pas lui consacrer ses quelques lignes ici, déjà parce que le dessin de Vincent Dutrait ne m’a jamais autant plu, et surtout parce qu’on est ébloui en déployant son riche matériel par le compas, les gabarits, les boussoles, les mini cartes… et tout cela sans impression de « sur-édition » tant cela colle magiquement au thème exotique de l’île des pirates et aux mécaniques de chasse asymétrique au trésor !

Malgré toutes ces merveilles, les deux jeux qui m’ont le plus ébloui sont Dice Forge (36 euros) grâce à son idée magique de personnalisation des dés en modifiant leurs faces, à laquelle il convient d’ajouter le thermoformage le plus remarquable que j’aie rencontré (presque trop bien imaginé) et des illustrations mythologiques de toute beauté ; et La Forêt des Frères Grimm (41 euros) dont tout est extraordinaire, le rangement, les figurines (de petits cochons ou de monstres de contes) et l’énorme quantité d’illustrations uniques par le couple Mr. Cuddington autour des contes et fables, dont je vous laisse juger directement plutôt que de vous assommer encore d’adjectifs valorisants.

 

Et puisqu’on parle de Noël, je souhaiterais conclure en évoquant deux jeux proposant de construire un arbre tridimensionnel, véritable sapin socioludique, que je n’ai pas encore testés (donc sur la qualité desquels je peux moins m’engager) mais que j’espère présenter sur Vonguru dans les prochains mois, Yggdrasil Chronicles (45 euros) et Everdell (65 euros).

Joyeux Noël !

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