Maskmaker – Un beau voyage en réalité virtuelle

Près de deux ans après la sortie de A Fisherman’s Tale, jeu de réflexion en réalité virtuelle, les français de Innerspace VR ont sorti leur deuxième jeu : Maskmaker. Nouveau jeu d’aventure/réflexion en réalité virtuelle, Maskmaker est sorti le 20 avril 2021 sur Oculus Quest, Rift, HTC Vive et PSVR (PS4 et PS5) pour une quinzaine d’euros.

Lancez-vous dans l’artisanat de masques

Le pitch de Maskmaker est au départ simple et permet de mettre le joueur directement dans l’ambiance du jeu. On prend le contrôle de « soi-même » au sein d’un village charmant. En se baladant, on découvre une boutique de masques dont les disputes entre le propriétaire et l’apprenti semblent avoir été virulentes. Invité à entrer dans la boutique, le joueur découvre alors un atelier de masques particulièrement vivants.

La voix-off omniprésente (trop présente ?) permet en effet au joueur de découvrir un univers coloré et bourré d’interactions. Après s’être amusé avec les différents objets de la boutique et ainsi mis en valeur la précision des mouvements de Maskmaker commencent les vraies activités.

En résolvant quelques énigmes, le joueur découvre en effet la création de masques. Du travail du bois jusqu’à la colorisation de ce dernier, le travail de création des masques demande de la précision au joueur. Lorsque le premier masque est créé, le joueur peut alors le vêtir et commencer réellement le jeu.

Une forme rappelant Journey

Après avoir revêtu le premier masque, le joueur est en effet téléporté dans un monde totalement différent. D’une plage de cocotiers à un village de montagne, les différents environnements sont variés et colorés. Si la majorité des décors manquent quelque peu de détails et n’arrive pas à concurrencer les graphismes d’un The Climb 2, par exemple, l’Unreal Engine permet un rendu propre et très agréable. Dans l’ensemble, le jeu propose une direction artistique très agréable rappelant par moment le grand Journey.

Test Maskmaker - exemple de niveau

Dans ces différents mondes, le joueur devra résoudre différentes énigmes afin de récupérer des matériaux pour confectionner d’autres masques. Ces derniers permettront au fur et à mesure au joueur de se transformer en avatar afin d’avoir des capacités spécifiques et ainsi pouvoir résoudre les énigmes suivantes.

Comme annoncé il y a quelques mois, Maskmaker devient alors rapidement un jeu en monde ouvert. En effet, au fur et à mesure que le joueur résout des énigmes, il faudra retourner dans des lieux déjà visitées avec ses nouveaux pouvoirs pour récupérer une nouvelle sorte de matériau. Ces aller-retours sont bien gérés et, combiné à l’exploration, contribuent en grande partie à créer l’ambiance du jeu.

Le tout est orchestré autour d’un scénario relativement cryptique et permettant d’aborder des sujets tels que la dépression ou la mort. Si, une nouvelle fois, les thèmes sont bien amenés et permettent un réflexion intéressante, le tout perd parfois en profondeur car entre-coupé par des citations de biscuits chinois de la voix-off particulièrement caricaturales.

 

… Dans un fond très maîtrisé

Afin d’explorer ces mondes et résoudre les différentes énigmes, Maskmaker propose un gameplay presque parfait. Un joystick permet de se déplacer de manière classique quand l’autre joystick permet de se téléporter (comme dans Vader Immortal: A Star Wars VR Series). Les actions possibles avec les mains sont classiques (appuyer, prendre, etc.) mais sont parfaitement mis en place et je n’ai jamais eu à pester contre le jeu pour un manque de précision. Enfin, le jeu propose plusieurs options permettant de gérer l’accessibilité du jeu afin de le rendre agréable pour tous.

Si lors des premières minutes, le joueur tourne quelque peu en rond et est très heureux d’avoir l’assistance de la voix-off dans ses différents choix, un joueur habitué aux jeux de réflexion risquera de perdre de l’intérêt sur la longueur de par la facilité des énigmes. Malgré tout, l’ingéniosité du game-design de Maskmaker permet de toujours vouloir voir la suite. Malheureusement, devant des énigmes que l’on comprend rapidement, la voix-off si utile au départ devient alors insupportable tant elle répète ses indices sans arrêt (un bon 5/10 sur l’échelle de Navi).

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Heureusement, la durée de vie de Maskmaker permet au jeu de garder un bon rythme malgré ces petits défauts. En effet, durant la huitaine d’heures qui m’a permis d’atteindre les crédits finaux, je ne me suis pas ennuyé. La trop grande facilité des énigmes est largement compensée par l’ingéniosité de ces dernières et permet au joueur de ressentir un sentiment de satisfaction malgré tout.

 

Maskmaker – Une superbe aventure en VR

Malgré des défauts techniques (dans les détails des décors), une grande accessibilité qui pourra frustrer les plus habitués et quelques choix discutables (je ne veux plus entendre cette voix-off), Maskmaker est un très bon jeu VR. Dans l’ensemble, très bien maîtrisé, que ce soit au niveau du gameplay, du rythme ou de son univers, la création des Français de Innerspace VR est un jeu très poétique dont l’ambiance réussit à garder le joueur en haleine sans problème durant les huit heures nécessaires pour le finir.

Un VG d'or ! award

Maskmaker
9 Le testeur
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Pour
  • Le principe même du jeu, la création des masques et leurs utilisations
  • Une grande maîtrise du rythme
  • Une direction artistique de première ordre
  • Un gameplay très précis
  • Un game-design dans l'ensemble intelligent
Contre
  • Les habitués du Professeur Layton vont rire devant certaines énigmes !
  • Cette voix-off... Serait-il le père de Navi ?!
Graphisme
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Gameplay
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