Double-critique de Justice League et Thor : Ragnarok
Justice League est sorti hier, 15 novembre. On l’a déjà dit, la sortie d’un nouveau film de super-héros a pratiquement viré au non-événement tant ceux-ci sont nombreux et nous ont habitués, tantôt à tous se ressembler, tantôt à nous décevoir. Heureusement, les producteurs continuent de nous promettre des spectacles exceptionnels et nous continuons d’y croire, nous précipitant dans les salles même quand nous affirmons cyniquement notre désintérêt. Or les circonstances sont un peu particulières : tout le monde a loué Thor : Ragnarok, parfois comme le meilleur film du MCU, et tout le monde a les yeux braqués sur Justice League, qui confirmera la déchéance du DCEU ou le sauvera à lui seul. Un film mineur qui s’envole, un film majeur dont le destin déterminant sera fixé dans sa seule première journée d’exploitation : un duel au sommet qui peut être le dernier duel intéressant à opposer le MCU et le DCEU avec le film le plus emblématique de la « recette Marvel » et le film qui est l’aboutissement d’une démarche incohérente en quête de sens.
Pour vous remettre dans le bain avant notre double-critique, n’hésitez pas à découvrir notre avis sur Batman v Superman, Suicide Squad, Wonder Woman, Docteur Strange, Spider-Man : Homecoming, Les Gardiens de la Galaxie 2 et plus globalement sur l’affrontement entre Marvel et DC Comics en 2016, ou à lire nos explications sur les histoires de studios et de propriété intellectuelle des super-héros.
Des conditions de production bien différentes… pour aboutir au même film ?
Les deux premiers films Thor avaient été les deux plus grands échecs du Marvel Cinematic Universe, il était donc assez logique que son chef artistique, Kevin Feige, décide de changer la recette. Son diagnostic, compréhensible bien que contestable, devait souligner leur trop grand sérieux (comme Avengers 2 ou même Iron Man 3 en majeure partie), et la solution devait donc logiquement être de prendre de la distance en s’inspirant de l’humour de Spider-Man: Homecoming et de l’auto-dérision de Gardiens de la Galaxie pour un troisième opus cherchant à renouer avec le succès. Après un petit casting de réalisateurs, qui devaient lui exposer leur vision du film, Taika Waititi fut son choix curieux et intéressant, le réalisateur néo-zélandais ayant manifesté sa maîtrise de l’humour à différents degrés (dans Vampires en toute intimité et le wes-andersonien Hunt for the Wilderpeople) et une volonté de se positionner à la fois comme faiseur et comme auteur. Officiellement, Marvel lui aurait laissé les mains libres pour faire un film selon son bon désir, lui dressant simplement la liste des éléments devant être maintenus et de ceux devant disparaître pour préparer la suite, et Waititi semble s’en être donné à cœur joie, comme ses acteurs qu’il aurait laissé beaucoup improviser. Il faut dire que l’excellente première bande-annonce (sans une seule image du film, une bande-annonce comme on n’en fait plus) donnait particulièrement envie :
Une fin du monde bien gaie
Justice League et Thor : Ragnarok bâtissent tous deux leur intrigue autour d’un super-vilain destructeur de mondes (c’est littéralement le surnom de Steppenwolf, tandis que Hela est la déesse de la mort), qu’il faut empêcher d’abord individuellement, puis solidairement, d’accéder à une source de pouvoir supposé lui conférer une forme d’invincibilité, et ensuite qu’il faut battre alors même qu’il y est parvenu et menace le principe même d’existence. C’est embêtant, parce que le MCU comme le DCEU font intervenir cette menace de façon largement prématurée et sans lui accorder la place qu’elle mériterait. À première vue, un être aussi puissant exigerait un film de deux heures et demie ou deux films (comme c’était donc prévu pour Justice League), et pourrait devenir un antagoniste majeur et passionnant pour une sous-saga, mais Marvel avait juste besoin d’un filler avant l’arrivée de Thanos l’an prochain, tandis que DC nous tease Darkseid mais sans annonce précise, en se laissant le temps.
Or Thanos et Darkseid sont le type-même du méchant dont la raison d’être est la destruction des mondes (juste en-dessous de Galactus et de l’Anti-Monitor peut-être), ce qui est très problématique dans la mesure où la redite va être extrêmement prévisible. En conséquence, et pour permettre à leur archi-vilain d’être impressionnant malgré tout, il fallait limiter autant que possible Steppenwolf et Hela par des stratégies stupides : suggestion très rapide de background, armée de zombis disposables (et très moches), impact assez mineur sur l’univers étendu (Steppenwolf s’occupe d’un patelin perdu en Russie profonde, Hela ne sort d’Asgard que pour faire coucou deux minutes sur Terre), pouvoirs cheatés soudain ridicules quand le scénario l’exige et, on l’a dit, risque d’invincibilité qui sert à motiver les personnages mais s’avère tout à fait vaine. Quand on voit ce que Hela fait avant d’arriver à Asgard, on se demande ce que sa supposée proximité avec sa terre lui apporte (et d’ailleurs pourquoi elle intensifie ses pouvoirs et pas ceux de Loki ou Thor, bref on n’en est vraiment pas à une incohérence près), et Justice League est plus risible encore à nous survendre les boîtes-mères qui ne doivent surtout pas être réunies, et qui une fois réunies font pousser une végétation de pays maléfique à l’échelle locale.
Au moins Hela a-t-elle un design assez cool, et paraît-elle vraiment puissante, alors que Steppenwolf n’est vraiment pas bien designé et paraît extrêmement faible en comparaison de Doomsday, et même d’Arès ou de Zod. La solution était pourtant simple pour utiliser ces méchants sur un seul film assez court sans craindre de trop frustrer par l’absence de pay-off, il suffit de réduire le setup. Forcément, faire de Hela la sœur cachée de Thor et de Loki et l’ancienne alliée d’Odin avant qu’il ne l’enferme le jour où il décida arbitrairement de devenir un dirigeant pacifique, c’est un peu gros, alors qu’en faire simplement la déesse de la mort, ce qui est déjà beaucoup, décidant par exemple de se venger du mépris des Asgardiens, la rend redoutable sans qu’on en attende beaucoup plus qu’une super-vilaine d’un film. Et idem pour Steppenwolf : s’il disait chercher simplement les boîtes-mères pour son chef Darkseid, et se présentait donc simplement comme un chef d’armée au service d’un maître plutôt que comme un dieu et un destructeur de mondes, on comprendrait facilement qu’il est une menace digne de la Justice League mais pouvant être vaincu et ne méritant pas d’autre développement.
A contrario, Justice League aurait pu se grandir tout en assumant la continuité de Batman v Superman en imaginant que Steppenwolf ressuscite Superman grâce aux boîtes-mères, et que la Ligue se fasse donc laminer par un homme d’acier passé du côté obscur pendant que les para-démons détruisent le monde, le seul salut pouvant venir du retour dans le temps que tente Flash dans le précédent film de Snyder. Dans la mesure où cette énigme n’est pas résolue, on ne peut que supposer qu’elle prépare un film encore plus lointain (et beaucoup trop lointain pour un teaser aussi appuyé, surtout pour une franchise dont on sait qu’elle n’a pas de plan narratif précis), tandis qu’un « méchant Superman » est une recette qu’on ne peut pas employer à volonté, et qu’il faut donc être certain de ne traiter qu’une fois et bien avant de tenter autre chose…
Ainsi le problème de Justice League est-il de se prendre trop au sérieux (et de s’autoriser juste un peu trop de blagues pour être tout à fait honnête) quand son méchant n’en a pas les épaules, que la menace qu’il représente paraît bien loin de l’Apocalypse biblique annoncée par Luthor (qui n’est d’ailleurs pas référencé une seule fois), surtout quand pas une seule fois (sinon à la ridicule échelle de cette famille russe) on ne montre la réaction des civils… Le problème de Thor : Ragnarok serait au contraire de ne pas assez se prendre au sérieux alors même qu’il le pourrait. J’aime que le premier sache intégrer des plaisanteries sans qu’elles désamorcent la tension d’une scène (même s’il pourrait s’en passer complètement), comme le faisait Avengers et comme Marvel échoue à la faire depuis. Et Thor : Ragnarok est bien le film qui tente de sublimer cet échec en niant simplement tout sérieux, malgré les enjeux promis par le synopsis et les bandes-annonces. Entre l’auto-dérision constante, parfois poussive, des super-héros, l’impression de pur cabotinage de l’ensemble du casting, et la considérable digression constituée par la séquence à Sakaar, c’est le spectateur qui ne croit plus à ce qu’on lui montre, et qui s’amuse du Ragnarok, de la déesse scandinave de la mort et de la découverte par Thor de la réelle source de ses pouvoirs comme il s’amusait de la manière stupide (et incohérente, bref) dont Loki cherchait à se faire passer pour Odin. Or en éliminant la peur, l’excitation et l’émotion, il devient difficile d’apprécier les prétentions à la grandiloquence…
Deux films impersonnels
Des prétentions qui sont d’ailleurs assez mal affirmées graphiquement dans chacun des deux films, bien qu’à les comparer il faille probablement préférer Thor : Ragnarok, Waititi offrant rarement, mais ponctuellement, quelques images un peu spectaculaires où l’on sent un auteur derrière la caméra, par exemple dans le duel opposant Thor à Hulk, dont l’équivalent dans Justice League est plus intense grâce au build-up des personnages que grâce à sa réalisation, à peine plus remarquable que celle du reste du film.
Je ne comprends d’ailleurs simplement pas pourquoi Zack Snyder n’a pas fait appel à des collaborateurs réguliers comme le chef op’ Larry Fong (300, Watchmen, Sucker Punch, Batman v Superman, Kong: Skull Island) et le monteur William Hoy (300, Watchmen, Sucker Punch, La Planète des singes : L’Affrontement et Suprématie), plutôt qu’à Fabian Wagner, certes bon directeur de la photographie pour la télévision (Battle of the Bastards et Winds of Winter, et toute la saison 2 de Sherlock, c’est lui) mais inexpérimenté au cinéma, et à trois monteurs qui ne pouvaient que se marcher sur les pieds. Il en ressort un film sans aucune inventivité visuelle, à l’image constamment terne et pâteuse, présentant constamment un grain assez désagréable à l’œil, et ne mettant pas en valeur des effets spéciaux généralement soignés mais pas assez nets et ingénieux pour mériter ne serait-ce qu’une fois l’admiration des spectateurs – quand nul ne niera que Batman v Superman possédait quand même des images fortes et des séquences flattant l’œil, en même temps qu’au moins une surprise narrative et une amertume bienvenue que n’a plus un Justice League consensuel et tout public persuadé qu’il peut leurrer le spectateur en lui montrant un Green Lantern et Rick and Morty (franchement, avouons que c’est quand même bien sympathique). Je serais quand même tenté de dédouaner ne serait-ce que partiellement Zack Snyder : à comparer les images que l’on avait du film avant et après son retrait, on se rend compte qu’il jouait bien davantage sur des ambiances nocturnes à la Batman v Superman, remplacées ensuite par un chaos de rouge numérique et assez cheap – c’est bien le problème quand on refait entièrement un film et qu’on ne veut pas dépenser beaucoup plus parce que les résultats des films précédents laissent croire qu’on ne pourra plus rentabiliser au-delà d’un certain stade… De même, quelques shots rappellent l’iconicité des visuels snyderiens, et on peut supposer qu’en coupant une heure au film qu’il aurait voulu, on a logiquement raccourci des scènes qui auraient pu être plus spectaculaires tout en adoucissant le montage. Ce qui ne revient pas à dire que le film de Snyder aurait été parfait : on n’en saura jamais rien et Justice League a trop de faiblesses pour que toutes soient imputables au post-Snyder, d’autant que beaucoup ressemblent de près à ses effets de style (à commencer par le recours catastrophique à la voix-off à la fin, qui laisse penser que personne dans la production n’a jamais lu d’article de journal de sa vie)…
La musique n’est naturellement pas pour rien dans l’équation : quand Man of Steel et Batman v Superman avaient évidemment gagné à la superbe bande originale de Hans Zimmer, Danny Elfman livre une prestation assez impersonnelle, correcte sans morceau de bravoure, empruntant parfois quelques notes au thème de la série animée Batman en guise de fan service plutôt que de l’assumer, incapable de correspondre aux exigences contemporaines des spectateurs en matière de thèmes super-héroïques et de bien coller aux scènes qu’elle est supposée souligner. Pour ne pas être injustes, mentionnons quand même la séquence générique de Justice League qui s’efforce maladroitement et pauvrement de ressembler à celle de Watchmen mais parvient à faire ressentir quelque chose dans son évocation triste d’un monde sans Superman, du fait d’une combinaison réussie d’images exprimant quelque chose (encore qu’on aurait pu montrer plus qu’un délinquant renversant des pommes) et de la jolie reprise de l’« Everybody knows » de Leonard Cohen par la chanteuse Sigrid, dont les paroles transcendent la faiblesse thématique du film pour y inoculer son seul propos social, puisqu’en dehors de cela il fait tout pour rester aussi désespérément étranger à Watchmen qu’à Batman v Superman…
Thor : Ragnarok n’est pas plus beau ou soigné, cependant il est plus clair et ses couleurs sont plus vives, jouant même régulièrement avec le flashy puisque le film revendique une esthétique « disco » (dans son titre, ses néons, sa musique électro) qui ne passe pas très bien et pourtant suffit à conférer une lisseur capable de satisfaire l’œil en lui offrant quelque chose de facilement assimilable. Le mot « facilité » est peut-être l’un des meilleurs pour le caractériser, pour parler du plaisir primaire qu’il cherche à partager dans son absence absolue d’aspérités et de complexité. Ainsi, on pourrait dire qu’il ajoute deux choses au MCU tel que nous le connaissions : la destruction d’Asgard, qui dans l’idée semble cruciale alors que le monde des dieux scandinaves n’a jamais eu d’impact sur la continuité des Avengers (hors films Thor évidemment), et l’arrivée de Valkyrie, super-héroïne dont beaucoup ont loué l’invention alors qu’elle se conforme le plus simplement du monde au cliché de la personne « qui a assisté à la mort de ses proches, s’est sentie responsable et a sombré dans l’alcool pour oublier, et qui trouve l’occasion d’une espèce de rédemption » sans tenter la moindre approche un tant soit peu originale. On y trouve donc du plaisir, mais rien de consistant ou de réellement mémorable.
Et c’est bien sur ce point des personnages que la subjectivité de chaque spectateur sera mobilisée, les deux approches étant assez différentes et imparfaites chacune dans son genre pour qu’il soit difficile de relever objectivement lequel des deux films aurait réussi à les traiter le mieux. On peut en effet aussi légitimement apprécier l’effort discret de caractérisation qui donne une légère part d’ombre à ceux de Justice League et participe ainsi à leur donner du charismesans sombrer dans la lourde exposition que l’on peut louer Thor : Ragnarok d’avoir préféré la démarche contraire, abandonnant les vicissitudes psychologiques (qui ont rarement été le fort de Marvel) pour tout aplanir et nous délecter d’un premier degré étonnamment constant, dans le cas du Grand Maître ou de Hela comme dans celui de Thor ou de Hulk, et évidemment particulièrement de Loki, dont je déplore que son rôle s’efface progressivement comme frère de Thor pour avoisiner celui d’un sidekick rigolo, mais qui reste égal à lui-même, la grâce de Tom Hiddleston étant invincible.
Et la suite ?
Les deux films comportent deux scènes post-générique, la première pour la blague et la deuxième pour créer un choc émotionnel en annonçant la suite. Les deux teasers sont décevants dans leur réalisation, mais celui de Justice League raconte un peu davantage et m’a paru un peu plus excitant, même si Warner n’a pas compris que le principe d’un cliffhanger montrant une menace est de laisser entendre que cette menace sera bien pire que celle affrontée par les héros dans le film… De même que pour les teasers à l’intérieur des films, Thor se contentant de montrer le Tesseract et d’une blague sur le Gant de l’Infini (alors que je pensais vraiment qu’on parlerait enfin à nouveau vraiment des Gemmes dans l’avant-dernier film Marvel avant Infinity War), là où Justice League nous montre à l’occasion d’un flash-back la déesse Artémis, peut-être Hercule, et surtout un Green Lantern, preuve qu’ils existent dans cette continuité, ce qui n’était pas gagné, de même que les Néo-Dieux et Darkseid. Voilà un univers que l’on aimerait bien voir s’étendre si seulement on le confiait à des créateurs en se souciant davantage de la qualité individuelle des films que d’une standardisation qualitative.
Par ailleurs, Justice League parvient à suggérer rapidement le background de ses protagonistes, juste assez pour montrer qu’il existe (ce dont on doute franchement dans les films Marvel dont les nouveautés semblent souvent venir de nulle part) et pour nous donner une relative envie de voir les films solo, ce qui manifeste une gestion intéressante d’un film de groupe. Même Batman témoigne de sa conscience qu’il vieillit par petites touches (il boit davantage, renonce à des convictions, devient nostalgique et un peu sentimental, délègue des responsabilités, a des pulsions suicidaires), tandis qu’Aquaman apparaît très plat, quand en réfléchissant on imagine bien le film où il commencera à assumer ses responsabilités princières. Et si les scènes marines de Justice League sont catastrophiques, on pourrait sans doute faire des merveilles de cette montagne de muscles incertaine, très sûre d’elle et cynique en façade, si elle était mise face aux responsabilités politiques qu’elle a toujours fuies dans un univers exclusivement sous-marin et futuriste (on parle de l’Atlantide quand même).
Conclusion
Thor : Ragnarok et Justice League m’apparaissent comme des films assez vains, le premier m’ayant laissé de marbre et le deuxième m’ayant déçu par son absence d’envergure, après un Batman v Superman auquel on peut faire bien des reproches, mais pas celui de ne pas essayer d’être le meilleur film de super-héros de tous les temps. Que l’on passe d’une tentative si louable à un film parfaitement dénué de la moindre once de réflexion et de symbolique est douloureux, aussi vaut-il mieux bien le savoir avant d’entrer dans la salle, en se demandant ce qui a pu traverser la tête des producteurs quand il se sont dit que le modèle à imiter était celui des films Marvel quand Logan ou Legion, même Deadpool, dessinent un véritable sentier d’avenir. Je les oublierais sans doute bien vite si je n’avais un intérêt particulier et professionnel pour les productions super-héroïques. On ne saura sans doute jamais si Waititi a eu les mains aussi libres qu’il l’a prétendu, ou si Justice League s’avère si contraire à ce qu’en aurait fait un Snyder investi jusqu’au bout. Les deux films donnent en tout cas une impression de cohérence, interne et avec la direction dans laquelle semble aller leur univers étendu, et les deux servent donc de triste preuve qu’il va falloir espérer dans la Fox pour les prochaines sorties super-héroïques, et c’est d’autant plus regrettable que Disney va enfin clore le chapitre Thanos après nous avoir donné Black Panther, alors que la Warner nous promet tout de même un Batman réalisé par Matt Reeves, un Aquaman par James Wan et même un Green Lantern, quand nous ne croirons plus dans la Distinguée Concurrence depuis bien longtemps… Reste que si vous ne cherchez qu’un divertissement sans aucune prise de tête esthétique ou narrative, le meilleur des films Thor vous satisfera assurément comme film d’action/comédie et Justice League comme film d’action/super-héros lambda.