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Test – l’Acer Nitro G550, projecteur gaming ultime ?

Test – l’Acer Nitro G550, projecteur gaming ultime ?

 

Ces dernières années, je n’ai possédé qu’un téléviseur, un vieil appareil cathodique trouvé à 5 euros sur Le Bon Coin, dont l’unique utilité était de servir d’écran à ma PS3. Mais depuis quatre ans, j’ai complètement renoncé à cet encombrement pour choisir le projecteur, compensant ses moins belles couleurs et une moins bonne résolution par sa compacité, sa mobilité, et un espace d’affichage nettement plus étendu.

Après un premier appareil low-cost dont le ventilateur soufflait affreusement et dont on ne voyait plus rien de ce qu’il était supposé projeter dès qu’un léger rai de lumière vespéral traversait les volets, j’ai logiquement opté pour des projecteurs toujours plus performants, plus silencieux, avec une meilleure balance des couleurs et plus de lumens. Le dernier en date dans cette quête, le récent Nitro G550 d’Acer, une belle bête vendue environ 750 euros (709 sur Amazon en ce moment) prétendant s’adresser aux gamers. Voilà une promesse qui a de quoi redoubler la curiosité pour le produit qu’on vous présente tout de suite !

 

Acer Nitro G550

 

Unboxing

La boîte du Nitro G550 est assez sobre. Arborant les tons de noir et de rouge qui caractérisent également le vidéoprojecteur, elle le présente sur un fond sombre assez difficilement identifiable (un paysage vu du ciel probablement), de sorte qu’il a fallu l’entourer d’un halo rouge pour qu’il s’en détache un peu. Le dos de la boîte est identique à sa couverture, et c’est donc sur ses tranches qu’il faut chercher ses caractéristiques… ou plus précisément les logos associés aux marques ayant produit ses composantes, et donnant donc indirectement des indices sur ses caractéristiques. Voyez-vous même :

 

 

Il vaut donc mieux être renseigné avant d’entrer dans la boutique… et pour cela, vous êtes au bon endroit !

Notez que nous testons un exemplaire prêté par Acer, et que quelques éléments du packaging peuvent ne pas correspondre à ce qui se trouve réellement dans les boîtes. Je n’ai ainsi reçu que le vidéoprojecteur, le câble d’alimentation et une télécommande sans piles, mais je suppose qu’un véritable client y aurait également trouvé un guide d’utilisation, des précautions d’usage et un livret de garantie.

L’objet lui-même est assez élégant, déjà grâce aux petites touches de rouge autour de la lentille et pour l’épaisse molette de zoom, au-dessus de l’appareil, et du fait des nervures qui l’encadrent, un élément à la fois graphique et pratique puisqu’elles permettent d’en voir l’intérieur et de laisser l’air circuler. On notera d’ailleurs que la lentille dépasse légèrement au sommet du vidéoprojecteur pour un effet arrondi qui a le bon goût de ne pas en faire trop. Le nom de la marque, argenté, apparaît assez petit de face et plus gros sur la partie supérieure, sans en faire trop. Une sobriété qui tranche avec l’orientation ordinaire des produits gaming, et qui en fait un joli objet bien par-delà cette niche.

 

 

Sur le devant, on trouve bien sûr la lentille et son couvercle translucide, attaché par une petite ficelle. Ce dernier peut ainsi donner l’impression de « traîner » quand il n’est pas sur la lentille, et il va de soi qu’on peut aisément le dénouer pour le désolidariser du Nitro G550, mais après une première hésitation, j’ai conclu qu’il n’était pas plus mal de l’avoir toujours à disposition au lieu de le ranger on-ne-sait-trop où. Et comme on peut s’en douter, autour de la lentille, la molette de mise au point.

Sur le dessus, outre la molette de zoom, trois voyants (PowerLampTemp) et neuf touches de navigation : la mise en marche, Source, le retour en arrière, l’accès au menu, Entrée et les quatre flèches directionnelles, tout cela dans un léger creux qui veut rappeler qu’on n’a pas affaire à un objet que fonctionnel.

À l’arrière enfin, la connectique, assez généreuse : deux ports HDMI (HDCP 2.2 et MHL), une sortie USB, deux entrées et une sortie VGA, une prise RS232, une prise 3D Sync, une prise vidéo RCA, deux entrées et une sortie audio (jack 3.5). On notera l’absence de touche d’alimentation : si l’appareil est branché mais éteint, impossible de couper complètement l’alimentation comme le rappellera le voyant « Power ».

 

Caractéristiques techniques

Image

  • Résolution native : 1920 x 1080
  • Résolution maximum : 3840 x 2160
  • Luminosité en mode standard : 2200 lm
  • Rapport hauteur/largeur natif : 16:9
  • Rapport hauteur-largeur compatible : 4:3
  • Contraste : 10,000:1
  • Ratio de projection : 1,21 à 1,59 (1905 mm@2000 mm)
  • Zoom numérique : 2x
  • Correction verticale de l’effet clé de voûte : -40°/+40°
  • Synchronisation Verticale Maximum : 120 Hz
  • Synchronisation Horizontale Maximum : 100 kHz
  • Minimum de synchronisation verticale : 24 Hz
  • Minimum de synchronisation horizontale : 15 kHz
  • Couleur compatible : 1.07 milliards de couleurs (30 Bits)

 

Objectif de Projection

  • Type de lentille : Focus Manuel/Zoom manuel
  • Ouverture minimum de l’objectif : F/1,94
  • Ouverture maximale de l’objectif : F/2,23
  • Focale minimale : 12,81 mm
  • Focale maximale : 16,74 mm
  • Minimum de diagonale de l’image : 711,20 mm
  • Maximum de diagonale de l’image : 7,62 m (300″)
  • Distance de projection minimum : 1 m
  • Distance de projection maximum : 8,04 m
  • Zoom optique : 1,3x

 

Lampe

  • Type de lampe : OSRAM
  • Nombre de lampes : 1
  • Puissance de la lampe : 250 W
  • Durée de vie de la lampe en mode normal : 3500 heures
  • Durée de vie de la lampe en mode économie : 10000 heures
  • Durée de vie de la lampe en mode ExtremeEco : 12000 Heure(s)

 

Interfaces/Ports 

  • HDMI : oui
  • HDMI : HDMI 2.0
  • Nombre de ports USB : 1
  • USB : Oui
  • Type de Connecteur USB : 1x Type-A
  • Nombre de Ports Vidéo Composite : 1
  • Vidéo composite : oui
  • Nombre d’entrées VGA : 2
  • Entrée VGA : oui
  • Nombre de sorties VGA : 1
  • Sortie VGA : oui
  • Nombre d’entrées audio : 2
  • Nombre de sorties audio : 1
  • Entrée ligne audio : oui
  • Sortie ligne audio : oui
  • Nombre total de ports HDMI : 2

 

Caractéristiques techniques

  • Système de projection : DLP
  • Type de projection : arrière/avant/plafond/plafond arrière
  • Compatibilité de la vidéo : EDTV/HDTV/NTSC/PAL/SDTV/SECAM
  • Compatibilité informatique : Mac PC/Windows PC

 

Audio

  • Nombre de haut-parleurs : 1
  • Puissance de sortie du haut-parleur : 10 W
  • Mode de sortie du haut-parleur : mono Canal

 

Caractéristiques de l’alimentation

  • Système d’alimentation : 100 V AC~240 V AC
  • Tension d’entrée : 120 V AC/230 V AC
  • Consommation normale en watts : 300 W
  • Consommation d’énergie en fonctionnement (Mode Eco) : 210 W

 

Caractéristiques physiques

  • Niveau Sonore du Ventilateur : 23 dB Approximatif Mode Économie/31 dB Approximatif Mode Standard
  • Plage de températures accepté : 0 °C à 40 °C
  • Humidité : humidité relative 80% Maximum
  • Poids (approximatif) : 3,10 kg
  • Hauteur : 11,1 cm
  • Largeur : 31,3 cm
  • Profondeur : 24 cm
  • Format : installation au plafond

Installation du projecteur

De l’installation d’un projecteur à proprement parler il n’y a pas grand chose à enseigner tant cela dépend de la configuration et des désirs de chacun. Comme vous pouvez l’imaginer, le Nitro G550 offrira une projection optimale sur un écran blanc spécialement mis en place pour l’occasion, mais il est tout à fait possible de recourir simplement à un mur blanc quand on est moins regardant. Ainsi, malgré d’évidentes marques d’usures, les jointures du papier peint ou la texture murale apparaissant juste en-dessous, je projette moi-même sur une petite surface murale. La qualité d’image, ajoutée à l’immersion d’un bon jeu ou d’un bon film, fait largement oublier les petits défauts de la surface tant que l’on n’est pas perfectionniste.

Ma mise en place tient du bricolage : j’étais un peu mieux équipé pour les projecteurs précédents, mais chacun impose sa propre hauteur idéale, sa propre adaptation au matériel environnant. En l’occurrence, à la distance choisie et pour la surface disponible, je n’ai pas trouvé de solution aussi satisfaisante que l’utilisation des deux boîtes de l’excellent jeu de société Batman de Monolith (dont je me suis bien assuré qu’elles ne s’abîmaient pas dans le processus) et d’une Nihon Box, même en réglant la hauteur du Nitro G550 avec la vis sous la lentille. Prière de ne pas se moquer. Il va de soi que si je trouve une table très basse, permettant peut-être aussi la pose des haut-parleurs ailleurs que sur le bras du canapé, l’investissement pourra s’avérer bienvenu.

 

 

Globalement, les premiers réglages ne devraient pas s’avérer trop longs, que l’on bricole avec le matériel de bord ou que l’on dispose initialement du matériel idoine. Une fois le projecteur allumé pour avoir une image, on en règle assez vite la netteté grâce aux molettes, et le trapèze grâce aux touches Haut et Bas de l’appareil ou de la télécommande. Il faudra ensuite connecter le projecteur à un ordinateur, une console… pour réaliser des tests de son et de luminosité et parvenir au meilleur résultat.

 

Confort visuel et audio

La seule chose que je pourrais reprocher à l’Acer Nitro G550 est le son issu de son haut-parleur. Non qu’il soit de mauvaise qualité d’ailleurs, contrairement à bien des projecteurs, on pourrait envisager d’y recourir de façon permanente… s’il n’était pas si fort, même réglé au minimum, un volume de 5. Ce n’est pas bien grave, quand on acquiert un projecteur on s’attend généralement à y connecter des haut-parleurs ou un casque, enfin j’étais assez surpris de ce problème inattendu.

Alors que le Nitro G550 répond étonnamment bien à un autre problème récurrent des projecteurs, le bruit du ventilateur. C’est bien simple, on l’entend à peine. Un peu à l’allumage, après tout je m’assieds juste à côté de sorte que le contraire serait étonnant, mais si faiblement qu’on l’oublie aussitôt lancé dans le jeu/le film/la série. Le genre d’élément qui justifie entièrement le prix.

On ne s’en aperçoit probablement pas très bien en regardant les seules photos assez mauvaises que je reproduis ici, mais la qualité visuelle du Nitro G550, celle qui motivait le plus ma curiosité pour l’appareil, est exceptionnelle. Entre les 2200 lumens et le contraste des couleurs, on a un résultat correspondant à celui affiché par un ordinateur, là où j’étais habitué à une perte de qualité assez nette, qu’il fallait m’efforcer d’oublier. Et cela, même avec un peu de lumière extérieure.

 

Exposés à la lumière du jour (il est 14 heures), la plupart des projecteurs n’affichent simplement plus rien

Si vous connaissez mal le monde des projecteurs, vous avez peut-être l’intuition que le noir absolu est indispensable, et c’est tout à fait vrai pour les modèles bas de gamme, voire certains modèles milieu de gamme à l’affichage trop médiocre quand un rai de lumière frappe une image déjà terne. Avec le Nitro G550, on saisit immédiatement pourquoi un prix pareil est demandé. Non seulement, on peut voir très bien en allumant une lampe dans la pièce où l’on utilise le projecteur, mais il est souvent envisageable de regarder un film ou de jouer dans de très bonnes conditions avec un peu de soleil à l’extérieur, à condition évidemment qu’il ne s’agisse pas d’un soleil d’été frappant en plein sur votre mur ou votre écran à son maximum d’intensité, ne soyons pas ridicules…

Naturellement, les couleurs sont personnalisables. Le Nitro G550 propose pas moins de 10 modes d’affichage (lumineux, standard, sRGB, Red. 709, film, cinéma sombre, game auto, dark FPS, bright FPS, football), plus trois modes pour enregistrer les préférences de l’utilisateur, et il est très facile de passer de l’un à l’autre grâce à la touche « Mode » de la télécommande. Une autre touche permet d’accéder rapidement aux ratios (auto, plein écran, 4:3, 16:9, light box), et le menu de l’appareil ajoute des options de personnalisation très complètes pour la couleur, l’image, les réglages, la gestion, l’audio, la 3D ou les 22 langues intégrées (parfois avec de légères coquilles).

 

 

Mais le Nitro G550 se prétend idéal pour le gaming, ce qui a de quoi susciter la curiosité sur les origines de ces prétentions. Cela vient d’une part de trois modes d’affichages déjà évoqués, game autodark FPSbright FPS, entre lesquels on peut rapidement changer selon les situations pour percevoir idéalement l’environnement. D’autre part de la résolution Full HD 120 Hz, pour la fluidité de l’image. Enfin de la latence (ou plus précisément l’input lag) de 8,3 ms, dont il me semble bien qu’elle est la plus faible pour un projecteur sur le marché contemporain. Un praticien d’e-sport de haut niveau pourrait s’en moquer, il va cependant de soi que le Nitro G550 n’essaye pas de remplacer un bon PC, seulement d’offrir la meilleure expérience possible pour cette gamme de prix à un public en quête d’un affichage impressionnant avec une latence assez faible pour offrir tout de même un véritable confort de jeu.

 

La protection contre la lumière bleue, une addition gadget ?

Conclusion : un projecteur indispensable même au-delà du public de gamers ?

Si vous êtes vraiment riche et perfectionniste, la question ne se pose pas, il faut acquérir un de ces écrans plats 85 pouces 8K à 15 000 euros, un projecteur ne pourra simplement jamais rivaliser. Mais imaginons que vous apparteniez à la majorité de la population qui ne peut pas décemment investir 15 000 euros dans un téléviseur. Imaginons même que vous souhaitiez une solution d’affichage aisément transportable en vacances, chez vos amis… Voire un appareil que vous pourriez ranger quand vous n’en avez pas l’usage pendant quelques jours, qui n’occuperait un mur que le temps de la partie/du visionnage. Et si, avec toutes ses qualités, il offrait une surface d’affichage supérieure à celle de pratiquement n’importe quel écran, aux alentours de 90 pouces dans un salon « normal » (avec un appareil placé à environ 3 mètres du mur) ?

La concession sur la qualité peut vite apparaître comme ridicule face à autant de bons points, surtout dans le cas d’un projecteur comme le Nitro G550 qui offre une telle distance d’affichage (environ 8 mètres), 2200 lumens, un contraste de 10 000:1, une compatibilité 4K HDR et 3D, et donc utilisable même avec un peu de lumière ambiante pour un résultat saisissant d’immersion ? Bien sûr, 750 euros continuent de représenter un investissement, mais on est bien en-deçà du prix d’un téléviseur correct, surtout pour ce niveau de qualité et avec les avantages propres au projecteur. Décidément, Acer frappe fort en 2019, y compris sur ses projecteurs, puisque le Nitro G550 sort parallèlement au très compact B130i !

 

 

 

Acer Nitro G550
8 Le Testeur
0 La communauté (0 votes)
Pour
  • La qualité des lumières et couleurs
  • Le silence du ventilateur
  • La taille de l'espace d'affichage
  • L'intuitivité du menu
  • Une connectique variée offrant de multiples possibilités
Contre
  • Le son du haut-parleur natif trop fort
  • Quelques coquilles dans l'interface
  • Quelques options gadget présentes pour ajouter des éléments de personnalisation, comme la protection contre la lumière bleue
Design
Qualité de Fabrication
Performances
Nuisances sonores
Rapport qualité / prix
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