Épée ou Bouclier, quel jeu Pokémon avez-vous choisi ?
Avec mars, novembre est LE mois des sorties jeux vidéo. Récemment, nous vous avons proposé Luigi’s Mansion 3, Death Stranding et Star Wars Jedi: Fallen Order ; bientôt ce sera au tour de Planet Zoo. Aujourd’hui, nous vous proposons un test, ou plutôt deux tests un peu spéciaux, avec Pokémon Épée (Sword) et Bouclier (Shield), que cinq de nos rédacteurs se sont empressés d’acheter dès leur sortie. Alors, Team Épée, Team Bouclier, choisissez votre camp et embarquez avec nous dans ces nouvelles aventures !
L’avis de ANTOINE « AYKORI » BOITEL : Pokémon Épée
Depuis Pokémon Let’s Go, j’avais un sentiment de vide par rapport à l’existence d’un jeu Pokémon bien dosé. C’est donc naturellement que je me suis jeté sur le tout nouveau jeu de la licence pour combler ce manque ! Ici, on retrouve vraiment l’ensemble des éléments qui font qu’on reconnaît la patte d’un jeu Game Freak. La difficulté est dosée pour un enfant de dix ans et l’univers se veut linéaire pour ne pas perdre le joueur. Au-delà de ça, tout adulte peut y trouver également son compte. En effet, le jeu en endgame offre de vastes possibilités. Que vous soyez amateur de la catchphrase « Attrapez les tous » ou simplement fervent combattant dans l’arène, tout est à votre disposition.
Comme pour l’opus précédent sorti sur Switch, on a une grande facilité de communication en ligne et c’est d’ailleurs ce point qui va enrichir votre aventure de fin de jeu. Les raids Dynamax et la facilité de trouver des combats vous donnent une réelle dimension communautaire et vous donnent envie de peaufiner votre équipe et votre stratégie. Pour ma part, l’heure est actuellement à la complétion du Pokédex et l’élevage compétitif, autant vous dire que c’est une activité qui peut prendre 4 à 8 heures dans une journée sans que l’on s’en rende compte !
Pour ce qui est des défauts, j’aurais tendance à dire que le jeu n’est clairement pas optimisé au niveau des Terres Sauvages. Compte tenu qu’il s’agit d’un endroit où vous passez le plus clair de votre temps, on aurait pu s’attendre à un minimum d’optimisation en ligne, ce qui est loin d’être le cas. Le jeu saccade énormément et se ralentit dès que vous êtes connecté. Ajoutez à ça une touche d’effets météorologiques et vous obtenez une Nintendo Switch à genoux qui vous demande d’abréger ses souffrances.
Au-delà de ce point négatif, on retrouve l’ensemble des sensations recherchées dans Pokémon. Ce qui fait de Pokémon Épée et Bouclier un très bon premier essai pour la Switch. Il ne reste plus qu’à voir comment le jeu évoluera dans le futur.
L’avis de LUCILE « MACKY » HERMAN : Pokémon Bouclier
Étonnamment, et même si j’attendais très très très impatiemment Bouclier (Ponyta !!!!!), je n’ai pas autant accroché qu’avec Let’s Go, sorti il y a un an jour pour jour (en même temps que l’anniversaire des Gilets Jaunes quand on y pense !). Oui, j’avais critiqué la facilité criante du jeu, mais je la retrouve malheureusement ici aussi. Je vais également vous avouer que je ne suis pas non plus de cette génération de Pokémon, étant peut-être trop vieille, et m’étant arrêtée aux 150 premiers Pokémon. J’ai donc été un peu perdue sur les premières heures de jeu, même si je dois avouer que « découvrir » de nouvelles créatures ne m’a pas déçue ; et puis on retrouve assez vite bon nombre de nos anciens compagnons de jeu.
Le fait de pouvoir échanger avec d’autres joueurs dans le monde entier est également une super fonctionnalité, même si une fois arrivée dans les Terres Sauvages, je dois avouer que le jeu est devenu très vite assez laggy. Je n’ai que quelques heures de jeux dessus, tant il y a eu de sorties ce mois-ci !
L’avis de JULIE « AELISYA » TESSIER : Pokémon Bouclier et Épée
Pokémon, c’est pour moi un incontournable. Que les jeux sortent sur GameBoyAdvance, sur Nintendo ou encore sur Switch, je les achète généralement tous, dans l’objectif de découvrir une nouvelle histoire, de nouveaux Pokémons et de nouvelles fonctionnalités. J’attendais donc la sortie des versions Épée et Bouclier avec impatience ; je les ai d’ailleurs achetées toutes les deux. Dans mon avis, je parlerai principalement de la version Épée (c’est la version que j’ai commencée et terminée en premier).
Attention, il y aura un peu de spoil dans mon avis. Si vous souhaitez garder la surprise sur certains événements du jeu, je vous conseille donc de mettre mon avis de côté !
Les graphismes, animations et musiques du jeu
Franchement, rien à redire de ce côté là, c’était vraiment au top. On retrouve évidemment les mêmes musiques mais légèrement réadaptées à la version nouvellement sortie et ça nous donne (enfin pour ma part) un petit côté nostalgique, où on ne peut s’empêcher de repenser aux précédentes versions qui ont pu être créées.
Pour les graphismes, on suit une certaine continuité ; c’est-à-dire qu’on continue de voir les progrès de Game Freak dans ce domaine. On voit que le développeur a à cœur d’innover chaque paysage ou chaque endroit que l’on pourra parcourir. Mon coup de cœur va aux Terres Sauvages, qui offrent en plus d’un magnifique cadre un point de vue assez immersif (et la possibilité via le joycon droit de la console de voir tout ce qui se passe autour de nous). Le reste des paysages semble bien inspiré de ceux anglais (et notamment de Londres).
Concernant les animations, idem, rien à redire. Elles sont bien travaillées, tant au niveau des cinématiques qu’au niveau des combats Pokémons.
Les personnages du jeu
Quelques personnages intéressants dans cet opus Pokémon. D’abord le rival, Nabil. Son côté bout-en-train n’est pas sans rappeler celui de Tili (dans Pokémon Soleil / Lune). Ce qui m’a fait sourire dans cet épisode, c’est le nombre incalculable de fois où on le combat (et donc le nombre de fois où on lui montre qui est le patron). Il a une place intéressante dans l’intrigue (que ce soit dans l’histoire principale ou le mini opus après celle-ci).
À côté de ça, nous avons Travis et Rosemary. Concernant ces deux-là par contre, j’étais déçue qu’ils n’aient pas plus d’importance que cela dans le jeu. Travis par exemple : j’aurais voulu le voir à la place du méchant, à comploter avec Shehroz. Au final rien de ça, il s’est même fait manipuler pour au final devenir le champion de l’arène Fée (dans la version Épée). Quant à Rosemary, j’aurais aimé la voir idem dans une position où elle aurait donné plus de fil à revenir retordre à notre personnage (au final elle nous aide même à accéder dans la ville où son frère est le champion d’arène !).
Dernier exemple dont je voudrais parler, la team Yell. Alors là c’est sûrement ma plus grosse déception. S’ils avaient un air au départ de Team Rocket (ou encore Team Aqua dans les anciens jeux Pokémon), il s’avère qu’au final il ne s’agissait que d’une bande de fans de notre chère Rosemary (fans qui lui obéissaient presque sans réfléchir d’ailleurs, c’est aussi pour ça que je trouve dommage qu’elle n’ait pas eu plus d’impact que ça dans le jeu).
La diversité des Pokémons
Contrairement à certaines critiques qui ont pu fuser après les différents leaks, je n’ai pas trouvé spécialement dérangeant le fait d’avoir d’un Pokédex réduit. Le fait de croiser des générations différentes est plaisant évidemment mais j’attache personnellement plus d’importance aux musiques, aux fonctionnalités disponibles et à l’intrigue.
D’ailleurs, en parlant de Pokémons, j’ai beaucoup aimé le fait de pouvoir les apercevoir en dehors des hautes herbes (contrairement à certaines versions où on ne savait pas sur quoi on tomberait ni à quel moment). Cela donne au jeu un côté encore plus réaliste, en plus des paysages bien travaillés.
Une intrigue sympathique mais un peu fade
Au niveau de l’intrigue, je l’ai trouvée dans le fond bien construite, mais cela manquait pour moi de rebondissements et de mini épisodes intermédiaires ; cela manquait de longueur également.
J’ai trouvé également certaines personnalités presque trop évidentes à deviner (je veux dire par là que les personnages ont fini par adopter un comportement contraire à celui qu’ils avaient au départ), à commencer par le président Shehroz. Je ne sais pas vous mais dès la cinématique de début, je sentais qu’il y aurait quelque chose qui tournerait de travers et qu’il faudrait l’empêcher de réaliser ses plans. Et ça n’a pas manqué : avant le combat contre Tarak, on retrouve notre personnage à devoir empêcher le Président de faire revenir à la vie un Pokémon « ancestral » en prévision de la Nuit Noire qui arrivera d’ici 1000 ans. Mais au final, cette partie n’arrive que vers la fin du jeu, il n’y a pas tant que ça (pour ne pas dire pas du tout) de moments où l’on doit aller dans un sous-sol de casino puis une tour pour arrêter une bande de bandits (Pokémon Rouge Feu / Vert Feuille) ; ou encore de moments où l’on doit plonger dans des eaux pour suivre des voleurs de sous-marin (Pokémon Émeraude / Rubis / Saphir).
J’aurais également aimé un peu plus d’intrigue ou d’actions autour de la forêt de Sleepwood (celle où notre personnage et Nabil se rendent en début d’aventure). Idem que pour le dévoilement de la véritable personnalité de Shehroz, on s’y rend surtout à la fin du jeu afin de récupérer l’épée et le bouclier qui permettront peut-être de stopper la fin du monde de Galar. Sinon, on n’en entend que très peu parler tout au long de l’histoire.
Une difficulté de jeu au plus bas
Le système de gain d’xp de groupe est pratique pour monter certains Pokémons au départ assez faibles ; malheureusement, le jeu perd en difficulté et force est de constater qu’il est très facile de le finir. Surtout que pour ces deux nouvelles versions, l’xp de groupe est disponible dès les premiers combats dans les hautes herbes, alors qu’avant, on ne l’obtenait qu’au bout de quelques heures de progression… C’est un point que je trouve dommage car cela manque maintenant clairement de stratégie ; là où avant on réfléchissait à comment monter un Pokémon et qui monter en priorité, aujourd’hui on se contente presque de laisser le même en top position pour tout rush avec (et personne à côté ne prend vraiment de retard).
Aussi, chose inédite mais je ne m’attendais vraiment pas à ce que l’on puisse avoir un système nous permettant d’accéder à n’importe quel moment à nos boîtes PC. Même si c’est une fonction que je n’ai jamais utilisée, elle a des allures – il faut le dire – quelque peu « surcheatées ». On pourrait combiner cela avec une autre nouvelle fonctionnalité, celle du kit camping. Pour ceux qui ne le savent pas, le kit camping nous permet notamment de faire de la cuisine (oui oui) avec nos Pokémons. Et les recettes vont de guérir le statut du Pokémon jusqu’à restaurer l’intégralité de ses PV mais aussi PP. Autant dire que si on connait les bonnes recettes et qu’on a une réserve de baies suffisantes, il n’est même plus nécessaire d’utiliser les centres Pokémon. Bon de ce côté, même si je trouve le système abusé (je préférais celui des jeux avec nos amis Pokémon pour gagner leur amitié), j’en ai bien profité pour farmer dans les Terres Sauvages.
D’ailleurs, un article montre à quel point le jeu est devenu facile. En effet, un joueur serait parvenu à le finir entièrement avec pour seul Pokémon un Moumouton (que l’on peut attraper dans les premières hautes herbes à côté de notre maison). J’ai fini la version Épée assez rapidement (le week-end suivant l’achat du jeu) ; du coup, j’essaierai sur la version Bouclier, que j’ai également acquise, de faire la même chose. Et pourquoi pas essayer avec d’autres Pokémons « de base » d’ailleurs !
Un avis global mitigé mais à tendance positive
Chaque version a pour moi ce « petit truc » qui la rend unique et attachante. Malgré quelques points négatifs et des attentes qui n’ont pas été comblées, j’ai quand même apprécié ce dernier jeu de Game Freak, notamment pour les graphismes et les lieux. À voir ce qui sera de sortie pour l’année prochaine. Je ne cache pas que j’aimerais beaucoup voir une revisite de Pokémon Émeraude/Rubis/Saphir, alors je vais croiser les doigts…
L’avis de DARIUSZ « FINGHIN » WALCZAK : Pokémon Épée
En tant que grand fan de la licence Pokémon depuis mon plus jeune âge, ce fut avec une impatience non dissimulée que j’attendais la sortie de ce nouveau jeu. Sorti depuis le 15 novembre, Pokémon Épée est donc le premier vrai opus de la franchise sur la nouvelle console de Nintendo, et les attentes étaient donc élevées. Sont-elles finalement à la hauteur ?
Des graphismes améliorés mais un peu feignants
Commençons d’abord par la première chose qui nous frappe lorsqu’on démarre le jeu : la véritable amélioration graphique. On est immédiatement bluffé par le step up proposé. Les villes sont belles, les bâtiments bien détaillés. On sent l’effort réalisé également dans les différentes modélisations des Pokémons. Par ailleurs on ne peut retenir un effet « wow » lors de la découverte des arènes, des terres sauvages, ou de l’entrée d’une ville. Cependant, et là est le bémol, on sent très clairement quelques facilités dans la gestion des bâtiments et des environnements. Des répétitions, un vide dans les grands espaces qui auraient mérité quelques détails supplémentaires, et surtout, des textures tellement simples… Comparé à un Zelda : Breath of the Wild sorti il y a maintenant 1 an, les montagnes ici sont lisses, il n’y a pas d’herbe sur les plaines et on voit à peine les textures de l’eau, sans parler de l’aliasing… Une négligence assez remarquable, mais on sait malheureusement que Game Freak a tendance à être très conservateur et très lent sur ce genre de modifications. On peut au moins déjà saluer l’effort.
En dehors de ça, la charte graphique globale de la région de Galar est agréable. On reconnaît les touches britanniques et les clins d’œil à Londres (vieille ville, et la City), Stonehendge, et autres symboles des terres anglaises. Le tout agrémenté de musiques mêlant le charmant à l’épique, un savant mélange qui nous immerge bien dans l’univers de Pokémon qu’on aime.
Une difficulté toujours insuffisante
Beaucoup ont tendance à se rappeler de la difficulté des versions originales Rouge et Bleu, Or et Argent, les mettant sur un piédestal en termes de gameplay et de difficulté. Cette catégorie de vieux chnoques a tendance à oublier que cette difficulté n’était qu’au final pour beaucoup qu’un allongement artificiel de la durée de vie : entraîner ses Pokémons pendant des heures pour les monter de niveau, le fait de devoir en permanence revenir sur ses pas pour soigner ses Pokémons au centre. Ce genre d’étapes un peu inutiles alors qu’on a tendance aujourd’hui à privilégier le contenu au farming inutile. Néanmoins, le jeu, comme beaucoup de versions précédentes, est beaucoup trop enfantin. On nous guide beaucoup à travers les différentes étapes, alors qu’il s’agit parfois d’à peine quelques pas, on nous soigne nos Pokémons avant de combattre un boss, le niveau des dresseurs bien bas… La touche de fraîcheur vient des Pokémons rencontrés dans la nature, et ceux des terres sauvages. À condition de ne pas farmer comme un âne, le niveau est déjà plus adapté à notre équipe (supérieur à celui des dresseurs d’ailleurs, étonnamment !) et les grands Pokémons sauvages peuvent vous prendre par surprise si on n’y fait pas attention !
Je suis impatient de voir comment Game Freak va pousser ce concept qui est clairement la force principale du titre. Le plaisir de vagabonder entre les Pokémons sauvages, sur de grandes étendues à perte de vue. Tout ce qu’on demandait depuis des années en somme !
Un monde plein de potentiel gâché par une histoire un peu plate
Ce qui est vraiment très plaisant quand on démarre sa cartouche, c’est vraiment cet effet grandiose proposé par le jeu. On est vraiment scotchés par les paysages assez énormes, et ça nous donne vraiment une dimension épique lors de la découverte de la région de Galar. J’ai beaucoup apprécié la dimension gigantesque donnée au défi des arènes, ça change du petit gamin tout seul perdu dans des arènes ou trois personnes se regardent dans le blanc des yeux. Ce côté épique ne se ressent néanmoins pas dans l’histoire. Les personnages manquent de profondeur, sont très manichéens, et on remarque assez facilement les potentiels plot-twist de l’histoire. Par ailleurs, on ne ressent peu ou pas les impacts des enjeux proposés. Ils ne sont pas introduits, peu expliqués. Pas de tenants ni d’aboutissants. Le tout arrive tel un cheveux sur la soupe alors que tout le long de histoire on ne cesse de nous rabâcher « non mais termine ta quête des badges on s’occupe de tout ! ». Pourquoi tenir éloigné le joueur des enjeux ? J’avoue ne pas comprendre et être un peu frustré par cette décision. Tous les joueurs, même les plus jeunes qui sont la cible principale de Game Freak, apprécient être réellement acteurs des problématiques proposées. Il n’y a pas d’intérêt à nous mettre des œillères, pour au final nous dévoiler un pot aux roses un peu fade et qui n’avait de secrets pour personne.
On apprécie néanmoins le fait que le joueur se retrouve (enfin) plongé dans l’histoire en tant que héros une fois le rang de maître récupéré, dans un post-game où les personnages comptent vraiment sur nous pour défendre leur région, à l’image de Tarak, le maître précédent.
Un gameplay toujours aussi efficace
La formule Pokémon, qui a conquis tellement de joueurs à travers les années, reste toujours au point sur Pokémon Épée. Alors que beaucoup de joueurs hurlaient au scandale à l’annonce de la suppression du Pokédex National (enlevant donc un certain nombre de Pokémons jouable dans ces versions), la variété de créatures présentes reste néanmoins tout à fait intéressante. D’un point de vue stratégique de plus, ça permet d’éviter le spam de certains Pokémons beaucoup trop forts dans le metagame, et permettra peut-être de retrouver un peu de variété ! Le Dynamax est intéressant, à voir les utilisations qui seront proposées durant les semaines à venir du côté des joueurs, qui seront les premiers à nous surprendre d’un point de vue stratégique !
Bilan
Comme évoqué plus tôt, le jeu était clairement attendu au tournant. Et on peut finalement se dire que les avis sont très clairement mitigés. Le jeu possède des qualités indéniables, et en tant que fan de la première heure on est clairement bluffé par les progrès et les efforts effectués par la licence sur cette version. La dimension épique du jeu pourra clairement nous émerveiller, de même que le plaisir de se balader dans les terres sauvages et rencontrer nos Pokémons préférés, ce qui est pour moi la plus grande force de cette version. Néanmoins, comme ses prédécesseurs, le jeu possède des défauts inscrits dans son ADN : une difficulté assez basse (à laquelle les terres sauvages tentent de pallier), une histoire plate (qui pourtant avait été grandiose dans Noir et Blanc 1 et 2), et cette fainéantise de Game Freak (ou peut-être cet appât du gain qui les force à sortir un jeu tous les ans au lieu d’en développer un correctement de A à Z ?) qui du coup se retrouve dans des vides graphiques conséquents à une époque où la Switch est capable de tellement mieux.
Néanmoins, je ne pourrais que conseiller aux fans d’acheter le jeu, qui est clairement une réussite. Quant aux nouveaux souhaitant découvrir la licence, c’est un bon point de départ autant d’un point de vue gameplay que stratégique, cette dernière s’ayant vue dépourvue des innombrables mécaniques introduites au fur et à mesure des versions.
L’avis de PAUL-EMMANUEL « FarGuy» LE BIHAN : Pokémon Épée
Après une grosse semaine de disponibilité depuis sa sortie le 15 novembre, le nouvel opus de la franchise légendaire qu’est Pokémon fait beaucoup parler, en bien comme en mal. Voici donc mes retours personnels concernant le nouveau produit de la licence de Game Freak.
Des améliorations à la hauteur du nouveau support de jeu !
Issu d’une longue lignée de jeux destinés aux consoles portables, le portage exclusif de ce nouvel opus de Pokémon sur Switch ne laissait entrevoir que du bon et, en effet, on ne peut nier l’existence de réels progrès. Premièrement, et ce notamment grâce à ce nouveau support, le jeu est magnifique visuellement. Non pas à l’image d’un The Witcher, se voulant presque une œuvre cinématographique, mais plutôt dans le style traditionnel de la franchise, entre cartoon et animation 3D. De plus, encore une fois grâce à la puissance de la Switch, les développeurs ont pu se permettre d’intégrer une zone « open world » suffisamment vaste et diversifiée pour que l’exploration ne soit pas lassante, comme avaient pu le faire certains jeux Zelda par le passé. J’ajouterais également que l’environnement sonore est incroyablement détaillé, et plonge le joueur dans une aventure plus immersive que jamais. Tous ces points mis bout à bout font de ce nouvel opus un très bel emballage visuel et auditif, mais qu’en est-il du contenu ?
Comme d’habitude, trop facile…
Toute personne née entre 1990 et aujourd’hui a certainement eu la chance de connaître la folie des cartes Pokémon dans la cour de l’école primaire, les épisodes de 20 minutes où Pikachu envoie bouler la team Rocket ou encore mimer un lancer de pokéball dans sa plus tendre enfance. Et c’est là un des problèmes majeurs de la licence. En effet, alors même que les fans de la première heure vieillissent mais continuent d’acheter les jeux, de nouveaux fans toujours plus jeunes sont à leur tour piqués par la passion de ces petites créatures collectionnables. De ce fait, Game Freak se doit de gagner l’intérêt d’un public toujours plus large, et de simplifier la compréhension de son jeu pour ses nouveaux fans. Le curseur de difficulté étant donc assez bas, c’est sans surprise que les joueurs plus expérimentés, dont je considère faire partie, constatent que le jeu se finit bien vite et sans procurer de réelle sensation de défi. Voilà donc un premier problème que cette 8ème génération n’aura pas réussi à régler.
Un questionnement majeur : le scénario
Nous attaquons maintenant le principal problème que j’ai pu relever dans cet opus, le scénario. En effet, il ne semble être qu’un fil rouge, porté par un amoncellement d’incohérences menant à des combats tous plus anecdotiques les uns que les autres. Les teams Rocket, Aqua, Magma ou encore Plasma d’antan doivent se retourner dans leur tombe en constatant l’arrivée de la team Yell, qui n’est autre qu’un groupe de fans de l’un des personnages principaux de l’histoire. Pas de grand méchant charismatique, pas de conseil 4 ni même de vieux professeur apportant ses lumières sur l’histoire des Pokémons à tout bout de champ Quant au maître, il n’est autre qu’un grand frère bienveillant pour le héros tout au long de l’aventure. En bref, un sévère manque de charisme globalisé, combiné à un flou total sur la trame de l’histoire rendant le tout assez fade et rapidement oubliable.
Alors, inutile de l’acheter ?
Non, je n’irai clairement pas jusque-là. Bien que j’ai pu noter des défauts conséquents, le titre reste tout de même d’une grande qualité globale et procurera un plaisir de jeu simple à tous ceux qui aiment l’exploration et la capture, dans la plus pure tradition Pokémon. Plus beau que jamais mais également plus libre, le jeu ouvre la porte à de nouveaux horizons pour les générations à venir, grâce notamment à la belle réussite du portage sur Switch. Enfin, l’ajout discret d’outils stratégiques fonctionnels tels que l’oublieur de capacité, ou la multiplication des moves tutors et autres items de gestion des EV saura ravir les adeptes de la stratégie, dont la scène a été totalement chamboulée par la disparition de la majorité des Pokémons présents en 7ème génération. Le jeu reste donc un très bon produit au global, et mérite de figurer à une bonne place dans votre bibliothèque de jeux Switch, alors bon jeu à vous, et attrapez les tous !
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