Gigabyte Gaming OC en version GTX 1660 et GTX 1660 Ti

NVIDIA élargit son offre afin de ne pas perdre le segment d’entrée de gamme

Après des semaines de discussions sur le fait de rumeur ou de l’arrivée effective de modèles GTX 1660/Ti, deux exemplaires de chez Gigabyte font leur entrée dans notre labo. La gamme Turing, le haut de gamme de Nvidia dévoilé en août 2018, semble à présent complet avec les RTX 2060, 2070, 2080 et 2080 Ti. La difficulté de cette nouvelle génération, c’est que la carte d’entrée de gamme se négocie aux alentours de 375 €. Nous avons consacré un dossier à la RTX 2060 qui propose de nombreux atouts face à la génération précédente et notamment à la GTX 1060. Maintenant, se pose le problème de pouvoir concevoir un PC d’entrée de gamme dans un budget de 800 à 1000 € pour l’ensemble des composants.

Afin de répondre à cette demande et surtout pour ne pas perdre le créneau des cartes d’entrée de gamme, Nvidia a lancé la GTX 1660 Ti et quelques semaines après, la GTX 1660. Ces deux nouvelles références sont architecturées autour de Turing mais ne disposent pas des fonctions RTX. Vous ne retrouverez donc pas de Tensor Core, ni de RT Core, sur ces deux cartes. De nombreux joueurs attendaient impatiemment ces cartes afin d’upgrader leur configuration et sans devoir faire le pas des modèles RTX, jugées trop chères par une partie de la communauté.

La GTX 1660 et la GTX 1660 Ti

Ces deux modèles bénéficie d’une puce TU116 qui se trouve légèrement bridée sur la version GTX 1660. En effet sur le modèle GTX 1660, Nvidia a désactivé certains blocs/unités de calcul. Comme je l’ai dit lors de l’introduction, pas de fonctionnalités RTX sur cette architecture et donc retour à la dénomination GTX. Attention donc, il ne s’agit pas d’un simple refresh de l’architecture précédente, Pascal, mais bien d’une gamme architecturée autour de Turing. Le die voit sa surface passer à 286 mm² pour les deux versions. Notez d’ailleurs, qu’il n’existe aucune « Founders Edition » proposée par le caméléon. La GTX 1660 Ti bénéficie de la GDDR6 alors que la version 1660 repasse sur la GDDR5.

Afin d’y voir encore plus clair, voici un tableau récapitulatif de cette nouvelle architecture Turing auquel nous avons ajouté la GTX 1660 Ti ainsi que la GTX 1060.

LES GIGABYTE GAMING OC en version GTX 1660 et GTX 1660 Ti

Gigabyte nous a fourni un exemplaire de la GTX 1660 ainsi que de la GTX 1660 Ti. SCs deux cartes sont des modèles « Gaming OC » et se ressemblent extérieurement comme deux gouttes d’eau. En effet, elles disposent du même système de refroidissement dont nous avions déjà pu tester les performances lors du test de la RTX 2060 Gaming OC PRO.

Commençons par le système de refroidissement « WindForce 3x » qui disposent de trois ventilateurs de 80 mm. Gigabyte utilise pour cette carte sa technologie brevetée : « Alternate Spinning ». Le principe est simple à comprendre et son but est de résoudre les turbulences entre les trois ventilateurs. Pour ce faire, le ventilateur central tourne dans le sens opposé par rapport à celui à sa gauche et à sa droite. Les deux photos ci-dessus permettent de comprendre facilement le principe.

Les neuf pales des ventilateurs sont légèrement incurvées afin d’optimiser le flux d’air. Ces deux GTX sont pourvues de la technologie « 3D ACTIVE FAN » afin de laisser les ventilateurs au repos si la température du GPU ne requiert pas leur fonctionnement. Même si le nom est différent, d’autres marques utilisent aussi ce principe. J’ai mesuré à quel moment les ventilateurs se déclenchent, et à quel moment ils se coupent. Lorsque la température dépasse les 58°C, ils se mettent en action et lorsqu’elle redescend sous la barre des 45°C, ils stoppent.

Le carénage est en plastique noir avec l’inscription Gigabyte rétroéclairée sur le dessus. Le couleur du logo peut-être modifiée via l’utilitaire RGB Fusion 2.0. À l’arrière, une backplate en métal noir assure la rigidité du PCB. Le radiateur est en contact avec le GPU, les puces mémoires et l’étage d’alimentation afin de tenir au frais chacun de ces composants. Il est traversé par trois caloducs de 4 mm de diamètre. L’étage d’alimentation se compose de 6 phases pour le GPU et 2 phases pour la mémoire.

Nos deux exemplaires disposent d’un overclocking d’usine au niveau de la fréquence Boost. Commençons avec la GTX 1660 qui dispose d’une fréquence GPU à 1530 MHz mais pour un Boost à 1860 MHz (carte de référence : 1785 MHz) tandis que les 6 Go de GDDR5 sur un bus de 192 bits sont cadencés eux à 2000 MHz. Pour alimenter ce modèle, un connecteur 8 broches est positionné sur le dessus de la carte. La GTX 1660 Ti dispose elle d’une fréquence GPU à 1530 MHz mais pour un Boost à 1890 MHz (carte de référence : 1770 MHz), tandis que les 6 Go de GDDR6 sur un bus de 192 bits sont cadencés eux à 1750 MHz. Elle dispose aussi d’un seul connecteur d’alimentation 8 broches.

Les deux PCB sont assez semblables dans leur conception mais oubliez l’idée de flasher la GTX 1660 avec le bios de la GTX 1660 Ti puisqu’elles n’utilisent pas la même mémoire, GDDR5 pour la 1660 et GDDR6 pour la 1660 Ti. Enfin, on retrouve trois Display Port et un HDMI pour les sorties vidéos. On peut regretter fortement l’absence du port DVI pour un modèle qui se positionne en l’entrée de gamme !

LA CONFIGURATION UTILISÉE POUR LES TESTS

Voici la configuration que j’ai utilisé pour le test de cette carte graphique :

• Carte mère : Asus Maximus IX APEX
• Processeur : Intel i7 7700K à 5 GHz (50×100 MHz) 1,21 V
• Mémoires : GSKill 3600 MHz 15-15-15-35 (uncore 4000 MHz)
• Carte graphique : Gigabyte GTX 1660 Gaming OC – GTX 1660 Ti Gaming OC
• Système de refroidissement : EK Velocity + radiateur de 360 mm
• Alimentation : Corsair AX1600i (merci Corsair France)
• Pâte thermique : Grizzly Kryonaut
• Système d’exploitation : Windows 10 64 bits
• Écran : Asus PG27UQ (merci Asus France)

Pour rappel, je compare les résultats obtenus avec ces Gygabyte GTX 1660 Gaming OC et GTX 1660 Ti Gaming OC face aux cartes graphiques qui sont déjà passées entre nos mains. Celles-ci ont été testées aux fréquences stock et sans aucun tweak permettant d’optimiser le score. À noter que le benchmark 3DMark a subi une mise à jour avec l’arrivée du nouveau benchmark Port Royal et j’ai remarqué une légère hausse des scores. D’ici peu de temps, je repasserai l’ensemble des cartes graphiques afin de mettre mes tableaux à jours.

Petit passage par GPU-Z afin de vérifier que les informations lues sont bien correctes. Commençons avec le modèle GTX 1660 Gaming OC. La fréquence GPU est de 1530 MHz, celle de la mémoire à 2000 MHz et enfin la fréquence Boost à 1860 MHz. N’oubliez pas que cette dernière sera supérieure lors des benchs selon la qualité de votre puce et déterminée par GPU Boost 4.0. Au repos, la fréquence est de 300 MHz, en charge, la fréquence Boost max se situe entre 1995 et 2010 MHz. Les températures relevées lors de toute cette série de benchs étaient comprises entre 59 et 61°C selon le bench utilisé.

En ce qui concerne la version GTX 1660 Ti Gaming OC, la fréquence est bien de 1500 MHz pour le GPU, 1500 MHz pour la mémoire et 1860 MHz pour la fréquence Boost. On peut être étonné sur cette architecture de voir une fréquence mémoire si basse… Au repos, la fréquence est de 300 MHz, en charge, la fréquence Boost max se situe entre 1950 et 1980 MHz. Les températures relevées lors de toute cette série de benchs étaient comprises entre 60 et 61°C selon le bench utilisé.

LES BENCHS COMPARATIFS : 3DMark 11 et 3DMark Vantage

Il s’agit d’un benchmark lancé en novembre 2010 par Futuremark et que j’utilise encore en 1280 x 720 (720P), permettant ainsi aux cartes d’entrée de gamme de pouvoir proposer un score honorable. Il est resté très longtemps pour pas mal de monde, le test de référence pour DirectX 11. Il se compose de quatre tests graphiques (Deep Sea 1, Deep Sea 2, High Temple 1, High Temple 2), un test de « stress » CPU ainsi qu’un test de « stress » combinant le CPU et la carte graphique. La dernière version est la 1.0.132 datant du 7 février 2014.

3DMark Vantage est un benchmark lancé en novembre 2008 par Futuremark et exploitant DirectX 10. Autant dire qu’il s’agit d’un test largement dépassé pour les configurations modernes mais pour lequel j’ai pas mal d’affection. La résolution utilisée est de 1280 x 1024. Il se compose de deux tests graphiques (Jane Nash et New Calico) et deux tests de « stress » CPU. À noter que si vous désirez l’utiliser, n’oubliez pas de désactiver les 6 Feature Tests dans la partie « options » puisqu’ils ne sont pas pris en compte dans le calcul du score final.

LES BENCHS COMPARATIFS : 3DMark Firestrike 1080P – Ultra 4K

Il s’agit de la référence actuelle en terme de benchmark et sans doute le bench le plus utilisé actuellement. Il se compose de 3 niveaux de « difficultés » : Fire Strike (1920 x 1080), Fire Strike Extreme (2560 x 1440 ) et Fire Strike Ultra (3840 x 2160). Pour mes tests, j’utiliserai le premier et le troisième test en 4K afin de comparer les cartes graphiques. Il n’est pas nécessaire de disposer d’un écran 4K mais votre carte graphique doit disposer d’au moins 3 Go. Il se compose de deux tests graphiques, d’un test CPU ainsi qu’un test de « stress ». N’oubliez pas de désactiver la démo qui n’apporte rien dans le score final.

LES BENCHS COMPARATIFS : 3DMark Time SPY 1440P – 4K

Time Spy utilise DirectX 12 avec une résolution de 2560 x 1440. Il s’agit à l’heure actuelle du seul benchmark qui exploite l’API Direct3D 12. Il se compose de deux tests graphiques et d’un test CPU. J’ai ajouté depuis la génération des RTX, le test en 3840 x 2160. Je prendrai le temps d’ajouter les performances avec les cartes de la génération précédente. N’oubliez pas de désactiver la démo qui n’apporte rien dans le score final.

LES BENCHS COMPARATIFS : superposition

Voilà un tout nouveau benchmark de chez Unigine, tout beau, tout chaud ! Il aurait été dommage de ne pas en profiter et de ne pas l’intégrer à nos tests de cartes graphiques. Il est basé sur DirectX 11 mais une version 12 devrait arriver sous peu. Pour ce benchmark, j’ai opté pour la version Performance en 1080p Extreme. Il se compose de 17 scènes et est assez costaud afin de mettre à mal votre carte graphique.

LES BENCHS COMPARATIFS : 3DMark Port Royal (Ray Tracing) et Final Fantasy XV

3DMark Port Royal est le dernier benchmark en date de UL Benchmark, anciennement Futuremark. Il s’agit du premier benchmark prenant en charge le « ray tracing » et qui permet ainsi aux utilisateurs de comparer leurs performances. Le test s’effectue en 2560 × 1440. Pour rappel, cette nouvelle technologie est arrivée avec les RTX 2080Ti, 2080, 2070 et 2060. À l’heure actuelle, ce sont les seules cartes compatibles.

Le benchmark Final Fantasy XV en version 1.2 permet l’utilisation du DLSS (Deep Learning Super-Sampling). Les cartes graphiques RTX bénéficient de l’antialiasing DLSS, géré par les Tensor Core et qui doit permettre un gain en terme de FPS sans pour cela dénaturé la qualité de l’image. NVIDIA annonce un gain de 38% lors de son utilisation. À noter que l’antialiasing TAA est désactivé lors de l’utilisation du DLSS. Nous allons donc comparer les performances avec et sans DLSS sur une résolution de 3840 x 2160. C’est la seule supportée par le DLSS.

Comme vous vous en doutez, pas de benchs sous 3DMark Port Royal vu que les GTX 1660/1660 Ti ne disposent pas des outils nécessaires pour faire tourner le benchmark. Idem pour Final Fantasy XV où nous n’avons testé que l’antialiasing TAA.

L’OVERCLOCKING étape 1 : NVIDIA SCANNER

Je vais utiliser l’utilitaire Aorus Engine 1.5.9 de chez Gigabyte afin d’utiliser le NVIDIA scanner. L’idée est d’obtenir une courbe des capacités en overclocking de votre GPU en réalisant un overclocking automatique. Chaque courbe sera différente puisqu’une puce n’est pas l’autre et que certaines se montrent meilleures en overclocking. Tout cela est rendu possible grâce à l’API développée par NVIDIA. Une fois que le scan aura été effectué, vous allez vous retrouver avec une courbe parsemée de points. Ceux-ci correspondent à une fréquence et à la tension nécessaire pour l’obtenir. Si vous désirez la valider, il faudra juste cliquer sur le point vert et l’appliquer. Malheureusement, je ne suis jamais parvenu à faire fonctionner le scanner avec le logiciel de Gigabyte…

J’ai donc utiliser Precision X1 en version 0.3.12 afin de scanner les deux cartes. Attention, NVIDIA scanner ne propose qu’un overclocking de la fréquence Boost et pas celle de la mémoire ! Vous verrez dans l’overclocking manuel, ci-dessous, que ce serait dommage d’oublier la mémoire !

Pour la GTX 1660, le scanner me propose un overclocking qui passe la fréquence d’origine de 1860 MHz à 1956 MHz et sur la GTX 1660 Ti, de 1860 MHz à 1937 MHz.

L’OVERCLOCKING étape 2 : oc manuel

L’idée est ici de voir jusqu’où peuvent aller ces deux cartes. Les ventilateur tournent à pleine vitesse et j’ai augmenté le TDP à 114% via l’utilitaire d’overclocking. Comme c’est le cas lors de mes tests en overclocking, je vais d’abord clocker la fréquence du GPU. Ensuite, une fois la fréquence Boost maximale obtenue, je pousserai la fréquence mémoire.

Voici les résultats obtenus avec la Gigabyte GTX 1660 Gaming OC. Nous avons pu atteindre une fréquence du Boost de 2160/2175 MHz et une fréquence de 2400 MHz pour la mémoire !!! Cette montée de la fréquence mémoire GDDR5 est très intéressante et permet un réelle gain dans les différents benchmarks.

Avec l’exemplaire de la Gigabyte GTX 1660 Ti Gaming OC, nous avons pu atteindre une fréquence du Boost de 2130 MHz et de 1950 MHz pour la mémoire.

Voici trois tableaux synthèses qui reprennent les résultats sous 3 benchmarks avec les cartes aux fréquences stocks et overclockées. Comme on peut le voir, une fois overclockée et grâce au potentiel de la mémoire, la GTX 1660 fait jeu égal avec la GTX 1660 Ti.

CONCLUSIONS

Le prix, le prix et le prix. Voilà qui va être, pour nous, le fil rouge de cette conclusion. Avant de vous faire part de mes impressions sur les GTX 1660 Ti et 1660, je voulais revenir sur la RTX 2060 qui nous avait laissé une très très bonne impression ! Je reprendrai d’ailleurs comme base, la EVGA RTX 2060 XC Gaming qui se monnaie actuellement à 379 €. Pourquoi insister sur cette carte et ce prix ? Tout simplement car au vue de ses performances, son système de refroidissement et de ses qualités en overclocking, un modèle GTX 1660/Ti dépassant ce prix n’aurait pour nous aucun sens. Une fois n’est pas coutume, mais les modèles d’entrée de gamme seront donc à privilégier afin d’obtenir le meilleur rapport prix/performance. Un passage ensuite par « un overclocking maison » garantira encore des performances supérieures !

En ce qui concerne les deux Gigabyte que nous avons passées en revue, le système de refroidissement se montre toujours aussi silencieux grâce à la technologie « 3D ACTIVE FAN » qui laisse les ventilateurs au repos tant que la température n’a pas dépassé les 58°C. Malgré cela, la température de nos deux GPU n’a jamais dépassé la barre des 63 °C lors de nos différents tests.

La Gigabyte GTX 1660 Ti se monnaie actuellement autour de 320 € ce qui la place à 60 € d’une RTX 2060 pour des performances en moyenne 18% inférieures et sans Tensor Core, ni RT Core. Dans l’élaboration d’une configuration pour un budget de 800 à 1000 €, bien sûr que cette différence de prix, même légère, aura un impacte. Maintenant, si votre budget le permet, nous vous conseillons d’opter sans aucun doute pour une RTX 2060 !

Le modèle 1660 se place beaucoup mieux en terme de tarif avec quant à lui, une différence de 110 € face à une RTX 2060 et 60 € face à la version Ti. On retrouve la Gigabyte GTX 1660 Gaming OC à 269 € qui, associée à un overclocking maison assure un excellent rapport prix/performance. Une fois overclockée, elle fait jeu égal avec la GTX 1660 Ti. De plus, il s’agit d’une bonne alternative à ceux qui disposent encore d’une carte d’une ancienne génération (GTX 9xx). Rendez-vous très bientôt pour connaitre ses performances dans les jeux en 1080p.

Nous aborderons aussi leurs performances dans un dossier consacré au jeu « The Divison 2 » qui vient de sortir. Le temps de remettre la main sur la gamme des RTX ainsi que sur un processeur Ryzen 7 2700x. N’hésitez pas à laisser un commentaire ou posez vos questions ci-dessous.