Accueil Lifestyle Culture Geek Matryoshka – qui aura la plus belle collection de poupées russes ?

Matryoshka – qui aura la plus belle collection de poupées russes ?

Matryoshka – qui aura la plus belle collection de poupées russes ?

 

La semaine dernière, nous vous parlions de Claim, le jeu de cartes de Scott Halmes mêlant belote et Love Letter, ayant entre autres particularités celle d’inaugurer la nouvelle gamme de l’éditeur Matagot (13 JoursKemetWestern LegendsSonar Family…) consacrée aux « pocket-minis », pouvant donc littéralement tenir dans une poche, et coûtant tous moins de dix euros. La première tentative était tout à fait concluante, Claim s’avérant rapide, joli, et juste tactique ce qu’il faut pour ce genre de petits jeux de cartes. J’avais donc envie de me lancer dans la découverte d’une autre proposition de la même gamme, Matryoshka de Sergio Halaban (Sheriff of Nottingham), illustré par Eduardo Bera (Pasha, Medina), qui est comme Montana et Claim la localisation d’un jeu de White Goblin Games.

Si Claim était limité à deux joueurs, Matryoshka est conçu pour trois à cinq collectionneurs de poupées russes de huit ans et plus, pour des parties d’une petite vingtaine de minutes.

Précisons que l’on écrit normalement en français « matriochka ». Pour flatter le SEO, on s’autorisera ici la graphie anglaise, qui est celle du titre du jeu, en espérant que cela n’aura pas de mauvaise influence sur votre manière d’écrire ce mot.

 

Matryoshka Matagot

La rude compétition des collectionneurs de matryoshkas

Plusieurs collectionneurs se retrouvent pour montrer leurs matryoshkas et tenter, par l’échange ou l’extorsion, de compléter des séries complètes de sept poupées. À trois collectionneurs, on jouera avec 6 séries, à quatre avec 8 séries, à cinq avec les dix.

On mélange donc toutes les cartes de matryoshkas et chaque joueur en pioche six, puis en pose deux face cachée devant lui. Puis tous les révèlent en même temps, et les organisent devant eux selon leur valeur ou leur couleur. Ces cartes révélées pourront servir d’indication à vos adversaires sur les collections que vous pourriez désirer constituer, c’est pourquoi il est plus équitable de dévoiler les cartes tous ensemble, plutôt que de s’adapter au choix les uns des autres.

Chaque participant pioche ensuite deux nouvelles cartes, puis tous jouent un tour dans le sens des aiguilles d’une montre. Le joueur actif choisit une carte de sa main et la place face visible au milieu de la table. Chaque autre joueur doit poser une carte de sa main face cachée devant lui. Le joueur actif les consulte sans les montrer, en sélectionne une qu’il met dans sa main, et laisse la sienne à celui à qui il a pris une carte. Un seul joueur sait ainsi quelle carte le joueur actif a choisi, et comment il envisage sa collection… À moins qu’il ait bluffé, fait un choix par dépit, ou simplement pris une carte qui ne lui semblait intéressante que pour un échange futur !

 

 

Quand tous les collectionneurs ont échangé une carte, ils reprennent en main toutes les cartes posées devant eux et en reposent davantage. À la première manche, ils reprennent donc deux cartes et en reposent quatre, à la deuxième ils en reprennent quatre et en reposent six, à la troisième six et huit, à la quatrième huit et treize. Cette pose se fait toujours face cachée avant une révélation simultanée, pour que les collectionneurs découvrent avec dépit qu’une collection qu’ils croyaient bien entamée est également bien représentée chez un rival. On a bien sûr tout intérêt à révéler des cartes de collections qui ne nous intéressent pas vraiment, afin que les autres joueurs n’aient pas peur de nos collections et nous donnent au moment des échanges des cartes sans intérêt pour nous. Mais cela devient de plus en plus difficile au fur et à mesure que la partie progresse, et il ne s’agirait pas non plus de garder en main toutes les cartes intéressantes, au risque de les perdre au moment de l’échange…

La partie s’arrête à la fin de la quatrième manche, quand on a constitué un tableau avec ses 13 matryoshkas (toutes les cartes de sa main sauf une, qui ne comptera pas). Seules les colonnes contenant deux cartes et les lignes contenant au moins deux cartes consécutives rapportent des points. Une carte qui serait la seule de sa valeur et qui ne serait pas suivie ou précédée directement par une carte de la même couleur ne vaudra ainsi rien.

Deux cartes d’une collection rapportent 2 points, trois cartes quatre points, quatre cartes 7 points, cinq cartes 10 points (onze si elles sont consécutives), six cartes 13 (15), sept cartes 16 (19).

 

La joie de collectionner de jolies cartes

Matryoshka est un jeu sans prétentions, sans rien de particulièrement innovant, mais malin, rapide, simple et tout à fait fonctionnel, comme on peut l’attendre d’un petit jeu de cartes. Si l’idée du tableau est astucieuse, en tant que contrainte pouvant servir à fourvoyer ses adversaires, même s’il apparaît finalement assez peu dans le jeu pour avoir une profonde influence tactique, c’est surtout le design qui en fait la force. Chaque série représente sept fois la même matryoshka à des tailles différentes, ce qui, ajouté à la vraie joliesse de l’illustration, donne instinctivement envie de les collectionner. Cela n’a l’air de rien, mais pour un jeu à moins de dix euros, et pour un thème finalement plaqué sur la mécanique, cette incidence du dessin sur la manière de jouer est un atout indéniable !

 

 

AUCUN COMMENTAIRE

Quitter la version mobile