Une version overclockée de la RTX 2060 : la Gigabyte Gaming OC PRO
Après vous avoir présenté la NVIDIA RTX 2060 Founders Edition, nous partons sur un modèle « custom ». En effet, le NDA imposé par NVIDIA pour les cartes disposant d’un PCB et/ou d’un système de refroidissement différent(s) de celui de référence prenait fin ce 15 janvier. Nous devrons donc être attentif à ces cartes afin de voir si les performances sont plus élevées et le refroidissement plus efficace. Le prix restera une donnée non négligeable à prendre en compte.
Un petit retour sur les cartes graphiques RTX
NVIDIA n’en est pas à son coup d’essai avec les modèles RTX, puisque cette 2060 débarque dans le prolongement logique des 2080 Ti, 2080 et 2070. Cette RTX 2060 est construite autour de l’architecture Turing et s’annonce comme la plus abordable des RTX à l’heure actuelle. La sortie de cette carte n’est pas sans rappeler celle de la GTX 1060 qui était devenue très rapidement la référence pour le Full HD (1080p). Pour rappel, nous vous proposons un tableau récapitulatif de cette nouvelle architecture Turing. Nous y avons ajouté la GTX 1080 Ti et la version 1060 :
Peut-on raisonnablement comparer la RTX 2060 à la GTX 1060 ? Non, puisque l’architecture conçue par NVIDIA est complètement différente. Cette RTX 2060 FE se base sur l’architecture Turing qui intègre les RT Core (Ray-Tracing) et les Tensor Core qui n’étaient pas présents sur la génération Pascal, celle des GTX.
Les Tensor Core ont pour but de faciliter principalement le deep learning nécessaire à l’intelligence artificielle pour afficher des images époustouflantes et ultra-nettes. On parle pour le moment du DLSS qui permet un gain en terme de FPS en remplaçant l’antialiasing TAA. Nous vous en reparlons dans les tests avec notamment le benchmark Final Fantasy XV qui en est pourvu. Le nombre de jeux compatibles DLSS devrait encore augmenter dans les semaines à venir.
Les RT Core sont utilisés par l’API Ray Tracing, une solution pour l’éclairage, les reflets et les ombres réalistes. Turing est la première architecture à le proposer en temps réel. L’architecture Turing a aussi vu débarquer GPU Boost 4.0, dont le rôle est d’ajuster la fréquence de fonctionnement en fonction de la charge appliquée, d’un seuil de consommation électrique et de la température de la puce.
En terme de prix, le choix de NVIDIA d’opter pour une nouvelle architecture a un coût : celui de la recherche et du développement. Effectivement, ce coût se répercute et a une impact non négligeable sur le prix des RTX à l’heure actuelle.
La Gigabyte RTX 2060 GAMING OC PRO en détails
Gigabyte nous a fait parvenir un exemplaire de la RTX 2060 GAMING OC PRO. Celle-ci dispose de nombreux atouts afin de tirer parti au mieux de la puce TU106.
Commençons par le système de refroidissement « WindForce 3x » qui disposent de trois ventilateurs de 80 mm. Gigabyte utilise pour cette carte sa technologie brevetée : « Alternate Spinning ». Le principe est simple à comprendre et son but est de résoudre les turbulences entre les trois ventilateurs. Pour ce faire, le ventilateur central tourne dans le sens opposé par rapport à celui à sa gauche et à sa droite. Les deux photos ci-dessus permettent de comprendre facilement le principe.
Les neuf pales des ventilateurs sont légèrement incurvées afin d’optimiser le flux d’air. Cette RTX 2060 Gaming OC Pro est pourvue de la technologie « 3D ACTIVE FAN » afin de laisser les ventilateurs au repos si la température du GPU ne requiert pas leur fonctionnement. Même si le nom est différent, d’autres marques utilisent aussi ce principe. J’ai mesuré à quel moment les ventilateurs se déclenchent, et à quel moment il se coupent. Lorsque la température dépasse les 58°C, ils se mettent en action et lorsqu’elle redescend sous la barre des 45°C, ils stoppent.
Le carénage est en plastique noir avec l’inscription Gigabyte rétroéclairée sur le dessus. Le couleur du logo peut-être modifiée via l’utilitaire RGB Fusion 2.0. À l’arrière, une backplate en métal noir assure la rigidité du PCB.
Le radiateur est en contact avec le GPU, les puces mémoires et l’étage d’alimentation afin de tenir au frais chacun de ces composants. Il est traversé par quatre calo-ducs de 4 mm de diamètre. L’étage d’alimentation se compose de 6 phases pour le GPU et 2 phases pour la mémoire comme sur la version Founders Edition de NVIDIA.
Notre exemplaire dispose d’un overclocking d’usine au niveau de la fréquence Boost. Cette RTX 2060 Gaming OC Pro garde sa fréquence GPU à 1365 MHz mais pour un Boost à 1830 MHz tandis que les 6 Go de GDDR6 sur un bus de 192 bits sont cadencés eux à 1750 MHz. Pour alimenter ce modèle, un connecteur 8 broches est positionné sur le dessus de la carte.
Enfin, on retrouve trois DisplayPort et un HDMI pour les sorties vidéos. On peut regretter l’absence du port DVI pour un modèle qui se positionne comme l’entrée de gamme de la série RTX.
LA CONFIGURATION UTILISÉE POUR LES TESTS
Voici la configuration que j’ai utilisé pour le test de cette carte graphique :
- Carte mère : Asus Maximus IX APEX
- Processeur : Intel i7 7700K à 5 GHz (50×100 MHz) 1,21 V
- Mémoires : GSKill 3600 MHz 15-15-15-35 (uncore 4000 MHz)
- Carte graphique : Gigabyte RTX 2060 Gaming OC Pro (drivers NVIDIA 417.54)
- Système de refroidissement : EK Velocity + radiateur de 360 mm
- Alimentation : Corsair AX1600i (merci Corsair France)
- Pâte thermique : Grizzly Kryonaut
- Système d’exploitation : Windows 10 64bits
- Ecran : Asus PG27UQ (merci Asus France)
Pour rappel, je compare les résultats obtenus avec cette Gigabyte RTX 2060 Gaming OC Pro face aux cartes graphiques qui sont déjà passées entre nos mains. Celles-ci ont été testées aux fréquences stock et sans aucun tweak permettant d’optimiser le score.
À noter que le benchmark 3DMark a subi une mise à jour avec l’arrivée du nouveau benchmark Port Royal et j’ai remarqué une légère hausse des scores. D’ici peu de temps, je repasserai l’ensemble des cartes graphiques afin de mettre mes tableaux à jours.
Petit passage par GPU-Z afin de vérifier que les informations lues sont bien correctes. Comme on peut le voir, la fréquence GPU est bien de 1365 MHz, celle de la mémoire à 1750 MHz et enfin la fréquence Boost à 1680 MHz. N’oubliez pas que cette dernière sera supérieure lors des benchs selon la qualité de votre puce et déterminée par GPU Boost 4.0.
Au repos, la fréquence est de 300 MHz, en charge, la fréquence Boost max se situe entre 1980 et 1995 MHz. Les températures relevées lors de toute cette série de benchs étaient comprises entre 62 et 64°C selon le bench utilisé. Les ventilateurs tournent au maximum à la vitesse de 1530 RPM (46%) et permettent à la carte de se montrer très silencieuse !
LES BENCHS COMPARATIFS : 3DMark 11 et 3DMark Vantage
Il s’agit d’un benchmark lancé en novembre 2010 par Futuremark et que j’utilise encore en 1280 x 720 (720P), permettant ainsi aux cartes d’entrée de gamme de pouvoir proposer un score honorable. Il est resté très longtemps pour pas mal de monde, le test de référence pour DirectX 11. Il se compose de quatre tests graphiques (Deep Sea 1, Deep Sea 2, High Temple 1, High Temple 2), un test de « stress » CPU ainsi qu’un test de « stress » combinant le CPU et la carte graphique. La dernière version est la 1.0.132 datant du 7 février 2014.
3DMark Vantage est un benchmark lancé en novembre 2008 par Futuremark et exploitant DirectX 10. Autant dire qu’il s’agit d’un test largement dépassé pour les configurations modernes mais pour lequel j’ai pas mal d’affection. La résolution utilisée est de 1280 x 1024. Il se compose de deux tests graphiques (Jane Nash et New Calico) et deux tests de « stress » CPU. À noter que si vous désirez l’utiliser, n’oubliez pas de désactiver les 6 Feature Tests dans la partie « options » puisqu’ils ne sont pas pris en compte dans le calcul du score final.
LES BENCHS COMPARATIFS : 3DMark Firestrike 1080P – Ultra 4K
Il s’agit de la référence actuelle en terme de benchmark et sans doute le bench le plus utilisé actuellement. Il se compose de 3 niveaux de « difficultés » : Fire Strike (1920 x 1080), Fire Strike Extreme (2560 x 1440 ) et Fire Strike Ultra (3840 x 2160). Pour mes tests, j’utiliserai le premier et le troisième test en 4K afin de comparer les cartes graphiques. Il n’est pas nécessaire de disposer d’un écran 4K mais votre carte graphique doit disposer d’au moins 3 Go. Il se compose de deux tests graphiques, d’un test CPU ainsi qu’un test de « stress ». N’oubliez pas de désactiver la démo qui n’apporte rien dans le score final.
LES BENCHS COMPARATIFS : 3DMark Time SPY 1440P – 4K
Time Spy utilise DirectX 12 avec une résolution de 2560 x 1440. Il s’agit à l’heure actuelle du seul benchmark qui exploite l’API Direct3D 12. Il se compose de deux tests graphiques et d’un test CPU. J’ai ajouté depuis la génération des RTX, le test en 3840 x 2160. Je prendrai le temps d’ajouter les performances avec les cartes de la génération précédente. N’oubliez pas de désactiver la démo qui n’apporte rien dans le score final.
LES BENCHS COMPARATIFS : Superposition
Voilà un tout nouveau benchmark de chez Unigine, tout beau, tout chaud ! Il aurait été dommage de ne pas en profiter et de ne pas l’intégrer à nos tests de cartes graphiques. Il est basé sur DirectX 11 mais une version 12 devrait arriver sous peu. Pour ce benchmark, j’ai opté pour la version Performance en 1080p Extreme. Il se compose de 17 scènes et est assez costaud afin de mettre à mal votre carte graphique.
LES BENCHS COMPARATIFS : 3DMark Port Royal (Ray Tracing) et Final Fantasy XV
3DMark Port Royal est le dernier benchmark en date de UL Benchmark, anciennement Futuremark. Il s’agit du premier benchmark prenant en charge le « ray tracing » et qui permet ainsi aux utilisateurs de comparer leurs performances. Le test s’effectue en 2560 × 1440. Pour rappel, cette nouvelle technologie est arrivée avec les RTX 2080Ti, 2080, 2070 et 2060. À l’heure actuelle, ce sont les seules cartes compatibles.
Le benchmark Final Fantasy XV en version 1.2 permet l’utilisation du DLSS (Deep Learning Super-Sampling). Les cartes graphiques RTX bénéficient de l’antialiasing DLSS, géré par les Tensor Core et qui doit permettre un gain en terme de FPS sans pour cela dénaturé la qualité de l’image. NVIDIA annonce un gain de 38% lors de son utilisation. À noter que l’antialiasing TAA est désactivé lors de l’utilisation du DLSS. Nous allons donc comparer les performances avec et sans DLSS sur une résolution de 3840 x 2160. C’est la seule supportée par le DLSS.
Comme on peut le constater, le gain obtenu grâce à l’antialiasing DLSS est de 38,44% avec la RTX 2060 et de 33,3% avec le modèle RTX 2080 Ti. J’ajouterai lors des prochains tests le jeu Battlefield V mais les résultats que j’ai obtenu ne me semblaient pas correspondre à la réalité. Je rectifierai donc mes prises de mesures afin de vous fournir des informations correctes lors d’un prochain test. De plus, une mise à jour est prévue afin de prendre en charge le DLSS dans les jours à venir.
La technologie 3D ACTIVE FAN : du pour et du contre
Pour rappel, cette technologie permet aux ventilateurs de rester au repos en dessous d’une certaine température. Même si le nom est différent, d’autres marques utilisent aussi ce principe. J’ai mesuré à quel moment les ventilateurs se déclenchent et à quel moment, il se coupent. Lorsque la température dépasse les 58°C, ils se mettent en action et lorsqu’elle redescend sous la barre des 45°C, ils stoppent.
Sur le papier, c’est une très bonne idée et cela permet de réduire les nuisances sonores de votre PC. Maintenant, le petit regret est que cela bride un peu les performances de la fréquence Boost. Pour rappel, celle-ci est gérée par GPU Boost 4.0. Son rôle est d’ajuster la fréquence de fonctionnement en fonction de la charge appliquée, d’un seuil de consommation électrique et de la température de la puce. Comme la température monte plus vite que sur notre exemplaire de la RTX 2060, à fréquence égale, la moyenne du Boost sera moins élevée. Maintenant, cela a une incidence très faible sur les résultats mais je tenais à l’expliquer pour comprendre la différence de points entre deux cartes graphiques.
L’OVERCLOCKING Etape 1 : le NVIDIA Scanner
J’utilise l’utilitaire PrecisionX1 de chez EVGA pour utiliser le NVIDIA scanner. L’idée est d’obtenir une courbe des capacités en overclocking de votre GPU en réalisant un overclocking automatique. Chaque courbe sera différente puisque chaque puce est différente, même très légèrement, et que certaines se montrent meilleures en overclocking. Tout cela est rendu possible grâce à l’API développé par NVIDIA. Une fois que le scan aura été effectué, vous allez vous retrouver avec une courbe parsemée de points verts. Ceux-ci correspondent à une fréquence et à la tension nécessaire pour l’obtenir. Si vous désirez la valider, il faudra juste cliquer sur le point vert et l’appliquer. Je vous prépare un tuto vidéo sur cette utilitaire.
Voici les captures obtenues après le scan. La meilleure fréquence Boost annoncée est de 2055 MHz alors qu’elle était de 2070 MHz sur la Founders Edition. La raison ? Je vous l’explique ci-dessus.
Je me suis donc placé sur le point vert à l’extrémité de la courbe et puis j’ai validé cette fréquence. Après avoir testé cette fréquence sur le benchmark Port Royal, celle-ci correspond bien à la fréquence maximale de 2055 MHz.
Le logiciel Precision X1 propose également un onglet test. Vous pourrez ainsi vérifier la stabilité de votre carte graphique (RT cores, Tensor Cores, Cuda Cores, mémoire…). À noter que pour l’overclocking de la mémoire, vous devrez le faire manuellement. La plupart des cartes prennent facilement 1950 voire 2000 MHz. La version 0.3.11 bêta de Precision X1 que nous avons utilisé est à présent compatible avec les cartes graphiques GTX 10xx.
L’OVERCLOCKING Etape 2 : oc manuel
L’idée est ici de voir jusqu’où peut aller cette RTX 2060 Gaming OC Pro. Les ventilateurs tournent à pleine vitesse et j’ai augmenté le TDP à 113% via l’utilitaire d’overclocking. Comme c’est le cas lors de mes tests en overclocking, je vais d’abord clocker la fréquence du GPU. Ensuite, une fois la fréquence Boost maximale obtenue, je pousserai la fréquence mémoire. J’ai donc pu atteindre une fréquence du Boost de 2115 et de 2050 MHz pour la mémoire.
QUE PENSEZ DE CETTE Gigabyte RTX 2060 Gaming OC Pro ?
Je ne reparlerai pas de la comparaison avec la GTX 1060 car j’en ai déjà parlé dans le test de la RTX 2060 Founders Edition. L’idée est de voir ce que cette Gigabyte propose face au modèle de référence proposé par NVIDIA.
En terme de performance brut, les deux cartes se valent et c’est plutôt logique vu qu’il s’agit de deux RTX 2060. La Gigabyte se montre nettement plus silencieuse grâce à la technologie « 3D ACTIVE FAN » qui laissent les ventilateurs au repos tant que la température n’a pas dépassé les 58°C. A contrario, le GPU a tendance à chauffer plus et donc à limiter la fréquence Boost.
L’autre comparaison peut se faire sur le prix, avec un tarif de 369 € pour la Founders Edition et un prix annoncé par Gigabyte de 419 à 429 € TTC. En conclusion, Gigabyte nous gratifie d’une très bonne RTX 2060, performante, silencieuse mais dont le prix nous semble légèrement trop élevé.
Pour conclure cette article, n’oubliez pas que NVIDIA propose en bundle soit Battlefield V soit Anthem pour l’acquisition d’une RTX 2060. Les deux jeux sont offerts à partir de l’achat d’une RTX 2080 ou RTX 2080 Ti.
- le silence
- l'overclocking d'usine
- les performances en Full HD
- le prix
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Bien belle carte !! mais est ce qu’on sait qu’elle est la différence entre cette référence et la Gigabyte RTX 2060 Gaming OC 6G ???? Quand on les compare sur le site de gigabyte elles ont exactement les même caractéristique et le même désigne …
Si j’ai bien compris, c’est au niveau du radiateur qui ne disposerait que de 3 caloducs et non 4 comme sur la version PRO 😉
ah ok !! Cool merci !! j’ai commander la version non Pro y a deux jours et du coup en lisant cette article hier je me demandais qu’elle était la différence !! ne jouant pas a overclocké les cartes sa ne devrais pas me causer de soucis !!
Non, cela ne posera aucun souci. Bon amusement avec cette carte 😉