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CPU, GPU : la menace d’une pénurie sérieuse

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Alors que les annonces des nouveautés se multiplient, une pénurie inédite menace

 

Quelques jours seulement après le lancement des nouvelles Nvidia RTX, beaucoup de professionnels du marché se prenaient à rêver : avec ses nouveautés, la demande sur le terrain des PC allait enfin pouvoir reprendre. Tout ça combiné à la bonne tenue des processeurs AMD et à l’arrivée de la série 9 de CPU Intel (sans changement de plateforme pour une fois), la fin 2018 s’annonçait prometteuse.

Alors que sur le front des cartes graphiques on nous annonçait que l’importance des stocks de la génération Pascal avait différé le lancement des cartes RTX, des soucis dans le processus de fabrication des cartes semblent contrarier les plans de lancement chez les ODM.

 

Un taux de déchet plus important que prévu sur les cartes graphiques RTX

 

Nvidia GeForce RTX

 

Avec le lancement des nouvelles cartes, les volumes produits par les constructeurs viennent d’être révisés à la baisse de manière conséquente. L’effet immédiat est une réduction importante des livraisons aux distributeurs dans les prochaines semaines. Le problème ne viendrait pas des puces Nvidia mais du processus de fabrication des cartes, a priori de la mémoire, car tous les constructeurs semblent touchés. Un taux de 50% de déchet est même annoncé en off par certains acteurs du marché sur certaines références.

Reste que ce problème, s’il contrarie le lancement des RTX, est sans doute purement temporaire.

 

 

Les processeurs : une situation bien plus problématique

On avait déjà vécu un lancement de la série 8 d’Intel très catastrophique avec une disponibilité famélique… La situation semble devoir perdurer sur la génération actuelle mais aussi sur les suivantes. Cette situation a déjà été évoquée et on parle régulièrement d’une demande en forte hausse qu’Intel n’arriverait pas à satisfaire… La réalité est peut-être ailleurs.

Il est en effet plus que probable qu’Intel paie les conséquences de ses difficultés à passer en 10 nm et que sa capacité de production, majoritairement en 14 nm, se retrouve saturée. Pire, selon DigiTimes, Intel envisagerait même de sous-traiter la production d’une partie de ses microprocesseurs en 14 nm auprès de TSMC… Il y a peu de temps, c’était la production de chipset pour les cartes mères, elles aussi en 14 nm, qui était évoquée comme « transférable » chez TSMC pour désengorger les fabs maison. Les livraisons de PC sont déjà impactées par ce problème, surtout pour les ordinateurs portables. Une tension sur le long terme est donc sérieusement à envisager, au moins jusqu’à la seconde moitié de l’année 2019.

Concernant l’arrivée des futurs Core i5, i7 et i9 (la série 9), l’annonce qui devrait se faire dans les prochaines semaines sera clairement un trompe-l’œil : aucun volume ne sera disponible sur la fin 2018… Une situation qui semble s’annoncer pire que pour le lancement de Coffee Lake.

 

 

Pas vraiment de raison d’être optimiste

La période n’est donc pas franchement détendue mais viennent s’ajouter à cette addition chargée les craintes de la nouvelle taxation que pourrait affecter l’administration américaine sur les importations en provenance de Chine.

Première conséquence : une grande partie de la production est actuellement réaffectée aux USA au détriment de l’Europe afin de stocker et d’éviter une hausse brutale en fin d’année. C’est un phénomène que l’on constate sur les alimentations et sur certains autres composants. Les cartes graphiques pourraient aussi être impactées évidemment, sauf à considérer que l’administration Trump joue juste au poker avec la Chine. En attendant, les stocks dédiés au marché européen sont partiellement réaffectés au marché US chez certaines marques.

Seconde conséquence plus « positive » : une baisse de la RAM et des SSD par ricochet. Comme nous l’évoquions précédemment, la RAM et les SSD devraient baisser significativement après des mois de hausses. C’est aussi l’une des conséquences de la pénurie de CPU. Sans CPU, moins de PC, moins de portables, etc. donc moins de demandes sur les barrettes de mémoire et les SSD. On se console comme on peut.

Dans ces conditions, AMD semble apte à pouvoir tirer son épingle du jeu sur la fin 2018. Tout cela à condition que les sous-traitants utilisés pour les Ryzen et Cie puissent eux aussi suivre le rythme.

 

 

 

 

 

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