Des Cleek et des claques : les films marquants de 2015

 

Chez Cleek, nous sommes des passionnés, aux passions différentes. Cependant, si nous avons bien une chose en commun (parmi tant d’autres), c’est notre amour pour l’univers Geek au sens très large du terme. Jeux vidéo, films, séries, romans, comics, mangas, technologie et j’en passe. C’est avec cette passion commune que nous avons décidé il y a quelques temps maintenant de vous proposer une série d’articles un peu particulière, « Des Cleek et des claques » afin de partager avec vous nos avis sur certaines thématiques.

Pour rappel, nous avions abordé avec vous ces jeux que nous prenons plaisir à regarder #1 et #2 puis de ces jeux vidéo spécial Halloween et plus récemment ces films qui nous ont fait peur. Il y a deux semaines, nous vous avions préparé un article spécial manga. Vous pouvez d’ailleurs retrouver deux autres de nos articles, avec nos personnages de jeux préférés. Voici le premier opus juste ici et le second juste là. Aujourd’hui et pour célébrer ce début d’année, nous allons revenir sur les films qui nous ont le plus marqués en 2015.

 

Lucile « Macky » Herman : Star Wars le Réveil de la Force

 

 

Non, ne partez pas tout de suite à la lecture de mon film préféré 2015 car je vais vous expliquer très rapidement pourquoi mon choix s’est arrêté sur Star Wars : le Réveil de la Force. Premièrement, j’ai attendu ce film comme le messie depuis trois ans. Je faisais partie de ceux qui pensaient que ce film serait un échec cuisant. Puisque ce n’est pas le cas et que j’ai été agréablement surprise, tant mes inquiétudes envers le film étaient grandes, je pense pouvoir parler de Star Wars – épisode VII en tant que meilleur film de l’année 2015 (selon moi) en toute quiétude. Évidemment, et à l’image de la critique que nous vous avons fait découvrir dès le lendemain de la sortie du film, je tâcherai de ne spoiler personne.

Dès le départ, le fameux générique. La musique, le texte, tout y était et ça, ça n’a pas de prix. Fan service ? Oui, vous avez raison. Mais comment imaginer le début d’un Star Wars autrement ? Bien que le scénario n’ait rien d’original (absolument rien d’original en fait), et que le fan service soit omniprésent dans ce nouvel opus, on voit néanmoins l’ancienne génération passer le flambeau à la nouvelle, une promesse alléchante qui nous tease pas mal quant aux épisodes à venir. Vous pouvez d’ailleurs retrouver toutes les dates ici. (Oui, on va en bouffer du Star Wars). Film marketing, au vu de la date de sortie du film et de TOUS ses objets dérivés ( coucou BB-8 <3) objet de désir pour les fans de 20 à 60 ans, découverte d’un univers complet et fantasmatique pour les plus jeunes (et ignares malgré eux…) Star Wars a su me replonger en enfance et m’insuffler un souffle d’air frais bien qu’il sentait pas mal le réchauffé aussi. Je n’ai pas grand chose à reprocher au film, si ce n’est son scénario. Être objective est un exercice assez compliqué en ce qui concerne cette licence, mais je vous invite tous, fans comme néophytes à regarder ce film dans les plus bref délais.

 

 

Siegfried « Moyocoyani » Würtz : Mad Max : Fury Road

 

L’année cinématographique 2015 se caractérise pour moi par l’absence de film totalement saisissant, aussi grand que juste, simplement parfait, de sorte qu’il m’a fallu déterminer un critère pour mon film de l’année : serait-ce le plus émouvant, la meilleure surprise, le plus esthétique, le plus abouti techniquement, le mieux écrit, le plus distrayant… ? Je me suis décidé pour Mad Max : Fury Road, malgré l’excellente review que lui a déjà consacrée Roxane « Lenvy » Saint-Anne, et surtout malgré le peu d’estime que j’ai pour les précédents films de la franchise, auxquels je ne reconnais guère d’autres mérites que celui d’avoir rappelé l’existence du cinéma australien et celui, pour le deuxième opus, d’avoir créé cet imaginaire post-apocalyptique steampunk et désertique qui influencera notamment les Fallout.

Véritable leçon de cinéma aux trèèèès nombreux réalisateurs qui semblent croire que faire un film d’action à l’action débridée et pourtant lisible est chose aisée – Michael Bay, si tu pouvais nous lire… – , il se paie le luxe d’être visuellement sublime (George Miller s’est autant surpassé que son chef’op, l’excellent John Seale), de faire passer un vrai message féministe, écolo et surtout socio-politique (appelant le commun à la révolution contre ceux qui capitalisent sur la disparition des ressources pour asseoir une domination écrasante), et de jouer avec des stéréotypes évidents sans susciter notre scepticisme par un renversement qui serait trop radical et contraire aux codes du genre. Toute sa force réside dans une épure audacieuse : en assumant des raccourcis grossiers, le scénario fuit autant les détours et les sinuosités que la géographie de la diégèse, rappelant la puissance de la linéarité, la symbolique gagne en efficacité ce qu’elle perd en subtilité, tandis que l’absence de développement des personnages renforce leur iconicité et la pure contemplation… C’est bien simple, Fury Road s’impose avec The Raid 2 comme le meilleur film d’action d’un millénaire pourtant déjà bien entamé !

Mentions très honorables : Notre petite sœur, Le Fils de Saul, Love, Dheepan, The Look of Silence, Ex Machina.

 

 

Vincent « Jeed » Eloy : Les Dissociés

 

Le film Les Dissociés est un film créé par la team «Suricate», diffusé dans quelques salles de cinéma, puis gratuitement sur internet. Il fut bien reçu par la communauté internet, et on sait pourquoi. C’est un film simple, sans effets spéciaux à plusieurs milliers d’euros, mais le jeu d’acteur, l’humour très générationnel, et le scénario lui-même en ont fait une œuvre rafraîchissante, et sincère. Même si ce film est très basé sur l’humour, il traite certains thèmes très sérieux, comme les relations amoureuses et la fameuse friend zone, l’amitié, l’égalité homme/femme, le passage de l’enfance à l’âge adulte, mais également «la flemme» (on y revient dans la partie avec spoiler).

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Synopsis
Un matin, Lily et Ben se réveillent côte à côte dans des corps qui ne sont pas les leurs. Et Magalie, une petite fille dans le corps d’un grand barbu, les attend dans la chambre d’amis. C’est le début d’une aventure rocambolesque, parfois parcours initiatique, où les corps et les identités s’inverseront au gré d’une simple accolade.

[ATTENTION SPOILER]

 

Focus sur deux personnages : Milo, le grand méchant et Magalie. Milo est un personnage qui possède de grands pouvoirs, à savoir, déverser un morceau de son âme dans le corps de ses proies afin de les contrôler. Ce personnage est un flemmard né, mais son immense pouvoir l’accentue d’avantage car il est tellement puissant qu’il va « dominer le monde depuis son canapé ». Cet aspect « très internet » fait par exemple penser à un jeune groupe de musique tout jeune formé qui va simplement créer une page Facebook pour tenter d’être connu, mais qui n’est pas si bête que ça puisque ça marche pour certains, et en l’occurrence, ça marche pour notre cher antagoniste. Aborder le thème de la flemme était osé, mais ici bien géré, et avec humour. Milo est dangereux, car il peut diviser son âme de manière à pouvoir contrôler à sa guise quelqu’un pendant plusieurs jours, et sa solitude s’exprime au moment où on comprend que « son ami » joué par PV Nova n’est pas au courant qu’il est ici, mais est contrôlé par Milo pour être son propre ami (voyez-vous à quel point il est seul ?). Bref, un personnage bien joué, intéressant, et surtout flemmard (et c’est ça qu’on aime !).

Pour ce qui est du personnage de la petite Magalie, qui vit dans le corps d’un adulte bien barbu, la thématique principale abordée est celle de la peur de grandir, mais aussi l’appréhension du passage à l’âge adulte. Tout ce qu’elle veut, c’est jouer, s’amuser, et inconsciemment, profiter de son âme d’enfant. Le jeu d’acteur était vraiment bon, les interactions émouvantes et sincères.

 

[Pourquoi SAMAPLU : attention encore un peu de spoiler, mais pas trop]

 

Ce film, contrairement à beaucoup de grosses productions que l’on peut voir est un film sincère (je l’ai déjà dit, mais le répéter n’est pas de trop). Les sujets traités le sont avec notre vision à nous, celle de notre génération internet, et notre ouverture d’esprit. Bref, ce film est bon, et si vous ne l’avez pas encore vu, je ne peux que vous conseiller d’aller le voir. D’ailleurs, vu qu’on ne fait pas les choses à moitié ici, je vous propose de le regarder dès maintenant et de retrouver, pour ceux qui le souhaitent, la critique du film Les Dissociés.

 

 

 

Laurent « Sleepy » Boyer: La Face cachée de Margo

 

 

 

Un peu d’amour dans ce monde de brutes n’est jamais de trop, pas vrai ? Eh bien nous n’allons pas en parler. Certes en voyant La Face Cachée de Margo (ou Paper Towns pour les intimes, il faut croire que les titres français collent de moins en moins aux titres anglais, cf. Le Monde de Charlie) on peut se dire « Ô joie, encore un de ces films légers à l’eau de rose pour me faire déprimer un peu plus sur mon célibat », mais ce film ne tourne pas autour de l’amour, du moins pas selon moi. Ce film est classé dans mes favoris de 2015 parce qu’il est passé sous l’ombre de grands géants qui ont vu le jour l’année dernière, et pourtant il a tout pour plaire.

On peut tout d’abord saluer le jeu des acteurs : Cara Delevingne est en effet parfaite en tout point dans son rôle de jeune rebelle écervelée (si vous mettez de côté le doublage français légèrement irritant, voire carrément rebutant), et Nat Wolff incarne à merveille son personnage stéréotypé du terminal de bonne famille aux bonnes notes qui est coincé dans la Friend zone, ou plutôt le No man’s land de l’amie d’enfance devenue bombe populaire.

Le film débute de manière assez lente, à la manière de Nos étoiles Contraires, avec une voix off qui nous interroge sur le sens de la vie. Mais le spectateur reste, s’il est disposé à passer 2 heures devant un film sans réel suspens ni action transcendante, plongé assez facilement dans la vie du personnage principal et dans sa quête pour retrouver l’amour de sa vie. Je ne pourrais pas dire que j’ai aimé 100% du film, mais il faut avouer que mon cœur (un peu trop tendre) a légèrement fondu au fil des minutes, et la fin du film m’a étonnamment surpris : avouez que cela vous intrigue hein ?

En bref, ce film a pour moi toutes les caractéristiques d’un bon film familial, ou d’un bon film de Saint-Valentin entre célibataires, et quand bien même les critiques ne l’ont pas acclamé, cette adaptation du livre de John Green nous fait voyager dans des villes de papier.