Le dernier « Des cleeks et des claques » sur les manga nous a permis d’effleurer le mono-mythe présent dans la bande dessinée japonaise. Le terme « nekketsu » désigne ainsi un genre employé et très populaire chez les jeunes garçons. Pouvant se traduire littéralement par « sang bouillant », le nekketsu regroupe certains des plus gros hits de ces dernières années avec comme exemple le plus probant Goku de Dragon Ball ou encore Luffy de One Piece. Étudions plus en profondeur ce trait particulier aux manga pour déterminer un barème « nekketsu » et classer les héros de manga les plus connus.

 

Je vais pas tarder à te péter la gueule mon pote.
« Je vais pas tarder à te péter la gueule mon pote. »

 

 

[divider]Introduction : mono-mythe et raconter la même histoire depuis toujours[/divider]

 

Depuis que le monde est monde, tout le monde copie sur tout le monde – Claude Gagnière

 

Difficile d’innover dans un monde hyper-connecté où les retweets, publications, chansons et textes s’enchaînent avec toujours moins de crédit et de sources. De nos jours, il est beaucoup moins important de savoir ce que l’on raconte mais beaucoup plus important de savoir comment on le raconte. Ce ne sont d’ailleurs pas les derniers blockbusters qui diront le contraire puisque l’on a eu le droit dernièrement à un énième James Bond, un septième Star Wars (qui ressemble fortement au premier et au quatrième…) mais également à un déferlement de films labellisés DC Comics et Marvel.

Il en va de même quand on regarde un Disney animé puisque l’on retrouve très souvent un schéma narratif très similaire d’un film à l’autre :

  • Situation initiale où le héros vit heureux.
  • Élément perturbateur qui vient sortir le héros de sa bulle.
  • Déroulement de l’intrigue où le héros rencontre des alliés et en viendra à les trahir d’une façon ou d’une autre. Au moment où le héros comprend qu’il faut dire la vérité pour faire avancer l’histoire, un autre élément révélera la vérité à l’être trahi. Le héros se retrouve ainsi seul et plein de doutes.
  • Dénouement de l’histoire où le héros vient au secours de l’être trahi pour botter les fesses du méchant malgré sa trahison.
  • Situation finale où l’être trahi/aimé pardonne au héros, on espère que l’idiot de héros ne se reproduira pas, le méchant est vaincu et on se retrouve à une situation apaisée voire initiale.

 

« Ne me dis pas que tu étais le méchant de l'histoire ! »
« Ne me dis pas que tu étais le méchant de l’histoire ?! »

 

Fin.

Malgré son déroulement stéréotypé, on se plaît toujours à suivre les aventures de l’idiot de héros. Quand un de vos amis (pas sûr qu’il reste ami longtemps s’il ose critiquer Dragon Ball par contre) vous sortira l’excuse de « oui mais regarde, c’est n’importe quoi d’être débile et naïf à ce point dans ce manga, c’pas crédible diantre », vous pourrez toujours répliquer que diantre n’existe plus au 21e siècle et que de toute façon être naïf est l’une des caractéristique inscrite dans le cahier des charges du « Shônen nekketsu ».

 

Le précurseur qui a fixé ses codes est Osamu Tezuka, auteur de La nouvelle Île au trésor sorti en … 1947 ! Ce nom ne vous est peut-être pas inconnu puisque, outre le fait d’avoir aidé au renouveau de la bande dessinée japonaise, il a également donné son nom au prix Tezuka qui récompense deux fois par an les talents d’un mangaka auteur d’une œuvre jugée intéressante.

Il s’agit maintenant d’étudier en détail quels sont les caractéristiques d’un nekketsu.

 

[divider]Définition de nekketsu et caractéristiques[/divider]

 

Le nekketsu (熱血, littéralement « sang bouillant ») désigne ainsi une particularité du héros de manga pour jeunes ados. Le sang bouillant ici caractérise la capacité du héros à ne jamais baisser les bras et se relever des épreuves/défaites toujours plus fort et puis, aller péter la gueule à l’ennemi dans les pages qui suivent. Cette synecdoque va déterminer tous les autres attributs de nos héros préférés, principalement dans des manga de baston, mais pas seulement, comme nous allons le voir.

Voici la liste des mangas et de leurs héros que nous allons étudier dans cet article :

  • Dragon Ball (1984) – Goku
  • One Piece (1997) – Luffy
  • Naruto (1999) – Naruto
  • Fairy Tail (2006) – Natsu
  • Hunter x Hunter (1999) – Gon
  • Bleach (2001) – Ichigo
  • Fullmetal Alchemist (2001) – Edward
  • Attack on Titan (2009) – Eren
  • One Punch Man (2012) – Saitama
  • Death Note (2003) – Raito

Les six premiers correspondent à des mangas de baston pure et dure tandis que les suivants possèdent leur propre style avec des intrigues plus poussées ou même carrément des combats de psychologie comme pour Death Note.

 

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Passons maintenant aux caractéristiques de ces nekketsu que nous allons étudier, il est amusant de noter que toutes ces caractéristiques collent parfaitement à Goku de Dragon Ball, véritable pionnier en dehors du pays du soleil levant, ce héros obtient donc une note de 10/10 au nekketsu puisque toutes les caractéristiques lui correspondent. Il sera donc notre étalon pour le sujet.

  • Le héros a un cœur pur et possède une naïveté déroutante.
  • Le héros est orphelin ou vit séparé de ses parents.
  • Le héros a une quête très précise à réaliser et servira de fil conducteur tout au long de l’œuvre.
  • L’intrigue se développe selon un voyage initiatique avec une appréhension progressive du monde et de ses nouveaux pouvoirs grâce à un mentor.
  • Le héros possède des capacités physiques et/ou mentales hors du commun.
  • Le héros lutte foncièrement contre le mal (caractère manichéen).
  • Ses premiers ennemis deviennent généralement ses amis.
  • Le héros va participer à un tournoi ou quelque chose de semblable.
  • Le héros possède une envie brûlante de gagner ou nekketsu.
  • Le héros possède une faim gargantuesque (ceci est mon petit bonus Cleek mais qui aurait pu être plein d’autres choses comme un Némésis charismatique, une transformation puissante/physique ou son meilleur ami qui se révèle beaucoup plus badass que le héros lui-même).

 

Notation sur 10 points donc avec Goku qui obtient d’ores et déjà 10/10, ce barème se veut d’être le plus objectif possible mais ne pourra s’empêcher d’être subjectif et critique/critiquable. Il est très dur de mettre 0 ou 1 point pour les mangas aux intrigues complexes et il est possible d’avoir plusieurs niveaux d’interprétation, ne vous énervez donc pas si vous trouvez une note injuste mais argumentez et proposez votre note en commentaire ! (Et de toute façon, c’est moi qui note donc je fais ce que je veux)

 

 

[divider]Discussion sur les caractéristiques de nos nekketsu[/divider]

 

La naïveté :

 

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Nos héros sont tous des jeunes adolescents masculins au début de l’histoire. Pour aller sauver le monde des méchants, ils se doivent donc d’être purs et donc naïfs pour mieux découvrir le monde et le faire découvrir au lecteur en même temps. Sur ce critère, les héros de baston pure récoltent de bonnes notes tandis que nos héros atypiques n’ont même pas la moyenne. Grâce à leur cynisme exacerbé, c’est même un 0 pointé pour Saitama et Raito. Ce dernier est un héros particulier puisqu’il peut également être considéré comme le méchant de l’histoire de Death Note. Si Gon et Naruto ne récoltent pas 1 point ici, c’est parce qu’ils ne sont pas totalement naïfs, Naruto puisque son personnage évolue de façon notable dans Naruto Shippuden et Gon parce qu’il sort déjà avec bon nombre de filles malgré son jeune âge. C’est d’ailleurs un autre attrait du nekketsu : il va presque tout le temps se faire martyriser par une fille follement amoureuse de lui sans jamais comprendre de quoi il est question. Les exemples les plus flagrants sont bien entendus Chi-chi pour Goku et Hancock pour Luffy. Difficile d’ailleurs de ne pas parler de sexisme et de fan-service ici puisque bon nombre de lecteurs sont de jeunes garçons, statistiquement davantage attirés par les petites culottes de Bulma et les décolletés de Nami ou de Erza (exception qui confirme la règle avec Fairy Tail puisque Erza est sans doute le personnage le plus fort de la série mais à l’inverse le manga est sans doute celui qui montre le plus de filles nues (mais aussi un garçon nu : Grey).

« J'ai une super idée originale les mecs : un filler avec des filles dans un bain »
« J’ai une super idée originale les mecs : un filler avec des filles nues dans un bain »

Le héros est un orphelin :cleek_image_culture_geek_nekketsu_2
Nos héros sont presque tous orphelins ou vivant éloignés de leurs parents. La recherche du père est même un thème récurrent dans le genre nekketsu comme c’est le cas pour Gon (qui en fait sa quête principale) ou Natsu. La plupart des histoires de nos héros sont tragiques avec leurs géniteurs, pas la peine d’épiloguer sur Naruto, Edward ou Raito… Saitama n’obtient toujours pas de point car même si ses parents ne sont pas mentionnés, leur présence ou absence n’a aucune incidence sur le développement de l’histoire.

La quête principale :cleek_image_culture_geek_nekketsu_3
Il y a rarement une bonne histoire (nekkestu ou non) sans une bonne quête que l’on apprécie de suivre. Tous nos héros obtiennent la note principale sauf Saitama qui peine à gratter des points. En effet, ce chauve légendaire n’a pas réellement de but précis si ce n’est tromper son ennemi en tabassant un ennemi très fort (sans doute une petite pique vers Goku qui lui aussi recherche toujours un ennemi puissant au péril de sa vie et de la Terre), néanmoins pas de quête réellement déterminée comme un One Piece, retrouver son père ou devenir hokage…

Le voyage initiatique et le mentor :

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On entre dans les premières difficultés d’interprétation avec ce fameux voyage. Pas de souci pour les héros de baston qui vont peu à peu découvrir le monde qui les entoure ainsi que leurs pouvoirs avec notamment le passionnant Nen de Gon ou l’alchimie d’Edward, néanmoins, difficile d’apprendre quelque chose quand on est LE One punch man. Difficile de mettre tous les points à Natsu qui connaît déjà bien son monde de guildes, ici c’est par le regard de l’autre personnage principal, Lucy, que l’on va découvrir Magnolia et Fairy Tail. Un quart de point contestable pour Raito puisqu’il va apprendre à se servir de son Death Note au fur et à mesure de l’aventure grâce à son mentor Ryuk. Les maîtres ont également une personnalité très forte dans ces mangas et sont même devenus des légendes comme Tortue Géniale, Izumi Curtis ou Jiraiya.

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Capacités hors-norme :

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Enfin un point entier pour Saitama ! Et pour cause, puisque c’est le sujet même de l’histoire. Pour faire rêver les jeunes bambins nippons et tenter de leur faire éviter le suicide avant l’université, les auteurs ont donné des capacités hors du commun – la plupart du temps physiques – à leurs héros. En général, le nekketsu repose sur une musculature avantageuse mais peut aussi utiliser la magie avec efficacité comme Gon, Natsu ou Edward. Eren est assez atypique dans son genre puisqu’il n’est pas réellement hors du commun (comparé à Mikasa) mais possède une fâcheuse tendance à se transformer en géant psychopathe pour lui donner son point. Seul Raito n’obtient pas tous les points, ce qui peut être contestable compte tenu de son intelligence exceptionnelle, mais rien de remarquable physiquement parlant.

La lutte contre le mal :

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Deuxième sujet à controverse, la lutte contre les forces du mal. Cette notation est fortement subjective même si elle reste très facile pour les mondes et personnages teintés de manichéisme pur tels Luffy ou Goku. Là où ça se complique, c’est pour les mangas de baston élaborée. Difficile de discerner le bien du mal dans le très bon Fullmetal Alchemist par exemple… Est-ce que le maître des Homonculus est foncièrement méchant et maléfique ? Sans doute pas, Edward veut se battre pour ce qu’il pense être juste dès le début du manga, mais peu à peu, ses convictions s’étiolent et lui et le lecteur se retrouvent perdus dans une histoire plus complexe. Il en va de même pour Gon ou Naruto qui évoluent dans des sociétés où Mafia et Ninjas sont trop importants pour dégager un axe bien/mal défini. Encore plus compliqué pour Death Note, là où Raito est persuadé de faire le bien avec son livre démoniaque. Difficile de ne pas lui mettre la moyenne quand ce fanatique pense faire le bien en tuant des criminels. Heureusement qu’il reste des mangas comme One Punch Man où Saitama casse la tête de tous les méchants qui revendiquent directement leur appartenance au mal !

Et c'est donc toi le héros de l'histoire ?
Et c’est donc toi le héros de l’histoire ?

Les ennemis deviennent des alliés :


Certains des personnages les plus charismatiques du manga sont des grands méchants avant de devenir des grands alliés. Végéta pour ne citer que lui. Alors que Luffy avait fait un carton plein depuis le début, on se rend compte que le futur Seigneur des pirates ne récolte que 0.25 ici. Car, aussi étonnant que cela puisse paraître, il ne rentre pas dans ce stéréotype ou à de très rares occasions. En effet, excepté Franky (qui même si ils se battent au début, découvrent rapidement qu’ils ont un but commun – de plus, Luffy ne lui marave pas la tronche comme pour Végéta ou Gaara), il ne détruit aucun membre de son équipage. Il gratte tout de même un quart de point car certains ennemis deviennent des alliés mais pas de son entourage proche (comme Crocodile ou Mr 2). Quand nos héros n’ont pas un point pour ce critère, c’est qu’ils partagent une relation contrastée avec certains ennemis. Encore une fois One Punch Man et Death Note se détachent avec une amitié vraiment étrange entre Raito et L qui s’apparente davantage à de la fascination et de la crainte qu’à une vraie amitié de nekketsu. C’est aussi l’une des grandes moqueries envers tous les mangas, ce fameux « pouvoir de l’amitié » où le héros triomphe grâce à son pouvoir fédérateur, son charisme et va nous sortir un énième discours comme quoi l’amitié triomphe de tout et surtout des méchants.

Le tournoi :

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Il est amusant de remarquer cette fascination japonaise pour la compétition. Objectivement, ce critère est vraiment très différent des autres et pourtant très présent chez nos nekketsu. En effet, outre les tournois qui prennent une place importante dans l’histoire (Tournoi des Arts Martiaux et Tournoi de la Magie), nos héros vont également passer des examens (que je considère donc comme similaire à un tournoi, éwai ma gueule) comme Naruto, Gon, Raito (examen d’entrée à l’université) ou Saitama. On peut également noter le fait que certains de nos héros vont passer de véritables épreuves ou traumatismes dans leur jeunesse avec l’apprentissage de Goku, Edward ou l’entrée à l’armée d’Eren.

Le nekketsu :

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Nous arrivons enfin à notre fameux critère de jugement. Ce sang bouillant est intégré dans l’ADN de Goku mais aussi de tous les saiyens puisque ces derniers deviennent plus fort à chaque fois qu’ils frôlent la mort. Ils vont d’ailleurs utiliser ce procédé pour dépasser leur limite et devenir de super saiyens. On retrouve très naturellement cette mentalité chez beaucoup de héros. La capacité à se relever coûte que coûte et ne jamais laisser le mal triompher est sans doute le critère le plus important et c’est pour ça qu’il a donné ce nom à ce groupe de héros. C’est tout naturellement que la plupart de nos sujets reçoivent tous les points ici. Étrangement, c’est encore une fois One Punch Man et Death Note qui font figure de mauvais élèves. Il est d’ailleurs difficile de noter Saitama puisque de par son identité et sa force, on ne sait pas vraiment si il possède ce nekketsu… L’avenir nous le dira peut-être, dans le doute c’est un quart de point subjectif qui est accordé. Difficile également de noter Raito qui ne combat pas physiquement, cependant, son fanatisme et son envie de triompher sont tellement forts qu’on peut lui mettre un demi-point pour ça. Subjectivité toujours.

Bonus : la faim gargantuesque :

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Goku et les Saiyen sont de gros mangeurs et même si ce trait ne rentre pas vraiment dans le cahier des charges du nekketsu, il semble que les auteurs éprouvant un grand respect pour Akira Toriyama se soient fait une joie de rendre hommage à leur mentor en rendant leur héros affamé. Luffy est l’exemple le plus probant avec une appétit surpassant sans doute celui de Goku grâce à son corps élastique. Il en va de même pour Naruto qui demeure un grand fan de ramens !

[divider]Conclusion et note finale[/divider]

Il est temps de distribuer les copies et de déceler les bons des mauvais nekketsu. Et sans réelle surprise, c’est Naruto qui se rapproche le plus de Goku ! Ci-après, vous pouvez voir notre tableau récapitulatif avec les notes finales (je me suis permis d’ajouter quelques personnages histoire d’étayer un peu la conclusion, n’hésitez pas à attribuer vos points également).

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Tous les héros de baston classique parviennent sans problème à obtenir la moyenne (même davantage puisque Ichigo se traîne avec 7.5/10 néanmoins) tandis que les héros atypiques ont un peu plus de mal. Malgré l’histoire très complexe de Fullmetal Alchemist, il est intéressant de voir que Edward Elric parvient à accrocher un très joli 7.5/10. Malgré tout, FMA reste un shônen de baston avec énormément de combats physiques, Ed’ reste avant tout un adolescent dilué de Goku (beaucoup de similitudes avec ce héros même dans la trame de l’histoire). 5.5/10 pour Eren qui demeure un personnage atypique du manga. Tour à tour énervant, émouvant, badass et monstrueusement puissant, le chasseur garde tout de même quelques caractéristiques classiques du nekketsu alors que l’histoire se veut différente des hits traditionnels nippons. Il est amusant de voir que Saitama n’obtient pas la moyenne en nekketsu (et pour cause, c’est tout le charme de ce manga ovni qui a créé le buzz en 2015) mais que son disciple Genos, lui, l’obtient haut la main ! En voulant absolument créer un héros différent des autres (plus âgé, plus cynique et plus puissant dès le début de l’histoire), l’auteur a finalement créé un disciple et personnage secondaire fondamentalement nekketsu ! Genos remplit énormément de critères Gokusiens et si on le place en tant que personnage principal, le nekkestu basique prend tout son sens avec maître, orphelinat et voyage initiatique.

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Enfin le petit dernier : Death Note. Très dur à noter, Raito ne récupère que 3.75, ce qui est bien normal car ce manga est trop atypique pour lui donner davantage, d’autant que Raito est le héros de l’histoire tout en étant maléfique. Difficile de le classer avec les Goku et autres Luffy. Par contre, si on considère que L est le héros de Death Note, on se rend compte (avec subjectivité !) qu’il parviendrait à récolter la moyenne (merci son délire pour les aliments riches en glucose).

C’est fini pour ce long article sur le mono-mythe des nekketsu. Même si le héros de manga basique paraît stéréotypé, il peut se révéler parfois beaucoup plus complexe que de prime abord voire carrément psychopathe sur les bords. Voilà donc quelques arguments à sortir dans les dîners mondains quand on se permettra de se moquer de Luffy ou de votre héros de manga préféré. Ça, ou un coup de pelle.