À Hollywood, on ne change pas une équipe qui gagne. Et Hunger Games, ça gagne (de l’argent) et même beaucoup. Aussi et à l’instar de Twilight et Harry Potter, autres adaptations de séries littéraires à succès, on a décidé de faire le dernier volet en deux parties. Pour abuser de la franchise ou pour développer parfaitement l’acte final ? Réponse dans cet article.

 

Cleek_Image_Culture_Cinema_Hunger Games_Poster

 

[divider]Hunger Games, La révolte[/divider]

La première partie du dernier volet de la série de Suzanne Collins est sortie dans nos salles le 19 novembre 2014 et totalise pour le moment plus de 1,5 million d’entrées. La réalisation du film est une nouvelle fois confiée à Francis Lawrence qui s’était déjà occupé du deuxième volet et qui clôturera la série avec la deuxième partie. Fort du succès de la série et de la hype grandissante de Jennifer Lawrence (qui joue le personnage principal Katniss Everdeen), la direction a donc décidé de scinder le dernier roman de la trilogie en deux parties.

 

Synopsis

On retrouve Katniss Everdeen juste après le deuxième volet de la série. Après avoir détruit l’arène des Hunger Games, elle se réfugie dans le district 13 afin de devenir le symbole de la révolution dans Panem (une Amérique post-apocalyptique) : Le Geai Moqueur.

Entourée de sa famille, de ses amis et du haut-commandement de la rébellion, elle va tout faire pour délivrer ses amis retenus par le Capitole et délivrer le pays tout entier.

 

Un scénario long à se mettre en place

Dès le début du film, on se retrouve directement dans l’esprit torturé de Katniss, encore traumatisée de ce qui s’est passé dans les épisodes précédents. Amateurs d’action et d’aventure, passez votre chemin ! Car toute l’adrénaline ou presque a été réservée pour la deuxième partie qui ne sortira qu’en 2015. Le scénario ne se contentera que des intrigues politiques, des clips de propagande (judicieusement appelés les … « propaclips ») et des états d’âmes des personnages (principalement ceux de Katniss).

Obligatoirement, la longueur du film se fait rapidement sentir puisqu’il faut meubler deux heures avec seulement un demi-livre. Qu’importe, puisque cela nous permet de découvrir un peu mieux le monde de Panem et de ce côté, rien à redire puisque l’univers est bien développé sur le grand écran.

Toujours composées par James Newton Howard, les musiques sont de bon ton et parviendront facilement à vous émouvoir pendant les scènes fortes du long-métrage. L’humour est néanmoins présent et le film jouera avec la rupture de ton entre les scènes lourdes en émotion et les petites pointes d’humour.

Efficace, « Hunger Games : La révolte, Partie 1 » n’en reste pas moins qu’un amuse-gueule avant l’apothéose qui viendra clôturer la « trilogie » en 2015. Et l’attente sera longue.

 

Un film en hommage à Philip Seymour Hoffman

L’acteur américain qui nous a quitté en février 2014 n’avait pas fini le tournage de la deuxième partie du dernier volet de Hunger Games. En effet, le réalisateur indiquait qu’il manquait deux grandes scènes à tourner avec du dialogue pour l’interprète de Plutarch Heavensbee et quelques apparitions. Francis Lawrence a ainsi décidé de ne pas remplacer l’acteur par une doublure ni même de le numériser. Les scènes ont été réécrites, n’en déplaise aux puristes du roman, en hommage à ce grand acteur. L’apparition de l’acteur à l’écran pour la deuxième fois est un pincement au cœur, Hunger Games sera donc son dernier chef d’œuvre.

 

Une distribution rafraîchie par les séries télé

En toute logique, la distribution n’a pas été modifiée et les rôles principaux ont été confiés aux mêmes acteurs. Jennifer Lawrence continue d’incarner à la perfection SON personnage de Katniss Everdeen pendant que Liam Hemsworth (Gale) et Josh Hutcherson (Peeta) se partagent les seconds rôles. Enfin, le rôle du méchant est toujours tenu par le très classe Donald Sutherland.

Au niveau des nouveautés, la présidente Coin qui gère la rébellion est incarnée par Julianne Moore (The Big Lebowski, Hannibal), elle aussi très classe. On retrouve pour les autres rôles des habitués des séries télé avec Natalie Dormer (Margaery Tyrell – Game of Thrones) dans le rôle de la chef d’équipe de tournage des «propaclips » mais aussi Mahershala Ali (Rémy Danton – House of Cards) en tant que chef militaire du district 13. Enfin, on note également une furtive apparition de Robert Knepper, bien connu pour son rôle de T-Bag dans Prison Break.

Vous devriez regarder aussi ça :
Logitech présente la nouvelle webcam MX Brio

 

En conclusion, tout ce petit monde propose un jeu de très bonne facture et permet à Hunger Games de proposer un bon divertissement bien qu’un peu long en introduction à l’acte final.

 

 

[divider]Pour aller plus loin      SPOILERS[/divider]

 

Ici, je ne dévoilerai pas les clefs de l’intrigue du film mais je parlerai un peu plus en profondeur de quelques sujets qui pourraient vous gâcher la découverte du film. Il est grandement conseillé d’avoir vu le film avant de continuer le texte.

De plus, je n’ai pas lu la saga de Suzanne Collins, je n’ai ainsi peut-être pas le recul nécessaire pour parler de l’œuvre dans sa globalité mais je ne parlerai ainsi que du film sans comparaison possible avec les bouquins.

 

Hunger Games ou comment meubler un film

« Putain, c’était nul à chier ! »

Sans donner raison à ce commentaire osé de fin de séance, on ne peut pas dire que le film m’ait tenu en haleine pendant 120 minutes. Deux heures pour parler du quotidien de Katniss Everdeen, de la rébellion et de Panem, c’est trop, beaucoup trop. Le début pose trop lentement les bases du film et on en vient à s’énerver du comportement puéril de Katniss tant on passe du temps avec elle.
Comme pour le Hobbit, on ressent beaucoup trop le besoin de rallonger le film absolument pour tenir sur un format plus long. À Hollywood, ça n’a pas l’air de poser de problèmes mais quand on doit s’infliger des scènes beaucoup trop longues, on finit par perdre patience. Ce prélude aurait pu permettre de découvrir plus en profondeur certaines autres personnages intéressantes du film comme Gale, la chef de tournage ou la présidente Coin mais on en aura que pour Jennifer Lawrence.

 

Katniss pleure, tout le film.

Katniss dans sa chambre, Katniss déprime, Katniss marche dans des décombres, Katniss tourmentée, Katniss fait des cauchemars… Vous l’aurez compris, une grosse partie de l’action du film se passe dans la tête de l’héroïne. Il est très compréhensible que le personnage soit traumatisée par les deux premiers épisodes et que son beau Peeta lui manque, mais insister aussi lourdement là-dessus pendant plus d’une heure et demie retire toute l’empathie. Pire encore, on espère même qu’un personnage assez sensé arrive pour lui mettre une claque sur la tête à un moment dans le film, car comme dirait ma mère « Voilà pour toi, au moins tu pleureras pour quelque chose ».

C’en est même dommage de voir Jennifer Lawrence grimée et sans maquillage la moitié du film tellement elle est malheureuse. Car il n’y a pas eu beaucoup de révolte du côté du personnage pendant le film.

 

Peeta Mellark ou la quintessence du charisme d’un bulot

Katniss ne gagne pas en sympathie quand on comprend sa préférence pour Peeta dans le film. En écrivant cet article, j’ai même découvert que 63% des personnes interrogées préféraient cependant Peeta à Gale, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour le futur de l’humanité.

 

Cleek_image_culture_cinema_Hunger games_peeta
Sérieusement Internet ?

 

 

L’ambiance est là

Sans avoir grand chose à raconter, le film parvient tout de même à nous tirer quelques frissons avec les scènes charnières du film. Le regroupement dans l’hôpital par exemple est une très belle scène, toute comme la prise d’assaut du pont/barrage du Capitole. Je tiens à adresser mes condoléances aux chefs de commandement qui n’ont pas pu avoir des minuteurs de plus de 5 secondes au moment de placer les explosifs et qui se sont donc suicidés au moment de faire péter le tout (Hollywood pls).

La fin du film amorce la deuxième partie avec une mission infiltration très sympa mais grosse comme un maison. On espère que le dernier épisode sera réussi et surtout plus nerveux (le contraire paraît impossible).

 

Encore un chat drogué

En conclusion, le passage du chat m’a horrifié. Au moment de passer dans le district 12, Katniss parvient à retrouver le chat de sa sœur. Elle s’en saisit et parvient à le placer DANS UN SAC. Le fait de ressortir vivante de cette scène indique une incohérence totale du scénario, dans le vrai monde de réalité véritable, le sale rouquin lui aurait simplement lacéré la tronche avant de s’en aller avec dédain.

Ceci était un communiqué du CCC.

 

 

 

1 COMMENTAIRE

Les commentaires sont fermés.