Notre avis
Sommaire
Parlons des illustrations
Comme d’habitude avec Rachel Smythe, les illustrations de Lore Olympus sont particulièrement soignées et colorées. C’est toute l’identité de cette œuvre très haute en couleurs où tous les personnages, ou presque, arborent une couleur (très vive) différente. Perséphone est rose, Hadès est intégralement bleu, Artémis est violette et ainsi de suite. Cela donne au final, une histoire ultra colorée qui lui va à ravir. D’autant que le rendu un peu pastel de la BD fait pas mal ressortir cet effet. En effet, dans le Webtoon d’origine, tout est beaucoup plus vif dû à l’écran du smartphone. Du coup, le passage à la BD chez Hugo donne un effet un peu plus terne qu’en réalité. Mais on s’y habitue relativement vite au fil des pages. Après tout, on sait que nous ne sommes pas sur un écran ici.
En ce qui concerne le remplissage des « dessins ». Cela me fait penser à de l’aquarelle. C’est parfois très doux, rose, coloré quand cela concerne le personnage de Perséphone. Au contraire, quand on est du côté de Hadès ou Menthé, c’est bien plus sombre et plus « carré ».
Le papier en lui-même est vraiment qualitatif, épais et surtout il ne marque pas les traces de doigts. C’est appréciable car j’ai parfois eu des livres au papier brillant qui marquaient définitivement et c’est bien dommage car cela donne un effet sale au livre.
Notre avis (attention aux spoilers)
La première chose à savoir concernant Lore Olympus c’est que cette histoire évoque très régulièrement des thématique de maltraitance physique ou psychologique, de traumatisme sexuel ou encore de relations toxiques. Certains passages peuvent heurter certains lecteurs, donc faites attention à vous. 💪
Dès les premiers chapitres, la tension est d’ores et déjà très haute et ne cesse de s’accentuer jusqu’au premier tiers de la BD. Et ce plus particulièrement lors de la « scène » dans l’ascenseur où Perséphone se retrouve en compagnie de Hadès, mais pas que. On voit les numéros d’étages qui défilent, de niveaux en niveaux et cela marque très clairement le malaise des protagonistes. J’ai beaucoup aimé, à titre personnel, la mise en scène de ce chapitre. On s’imagine très facilement à sa place.
Perséphone est un personnage toujours très prévenant, qui réfléchit toujours avant de parler ou blesser quelqu’un. Typiquement au tout début de la BD, elle se dispute avec sa colocataire et amie Arthémis. Cette dernière lui reproche d’inviter trop de garçons chez elles et de passer trop de temps avec Hadès. Leur règle première étant que les garçons sont interdits dans leur maison. Perséphone ne peut s’empêcher de lui rétorquer que pourtant, le frère d’Arthémis, Apollon est bien souvent chez elles et qu’elle pensait que cette règle était non appliquée. Elle finit donc par se fâcher et lâcher un petit « Tu sais quoi, je vais te dire quelque chose sur ton frère. » avant de se rendre compte de ce qu’elle vient de dire. Ne voulant pas blesser Arthémis et lui dire la vérité sur son frère, elle esquive finalement la discussion et s’en va.
Au final, et malgré que Hadès et Perséphone tentent de cacher leur alchimie et leurs sentiments. Ils finissent tout de même par comprendre qu’ils sont davantage attachés l’un à l’autre qu’ils le pensaient au départ.
Initialement, l’histoire est prévue pour être scrollée sur l’application Webtoon. Néanmoins tout a bien été prévu pour ce format papier, c’est bien pensé par l’éditeur. Il n’y a pas de vignettes un peu bizarres, ou coupées. C’est très appréciable de constater qu’ils ont pu garder la cohérence de l’histoire d’origine.
Comme lors de la lecture des deux premiers tomes, j’ai adoré lire ce troisième volume de Lore Olympus. Malgré le nombre de pages, l’histoire se lit très vite. Les couleurs sont magnifiques et le remplissage façon aquarelle est plutôt incroyable.
Comme dans les précédents tomes, à la fin, nous avons le droit à un chapitre bonus, qui n’existe pas dans l’application Webtoon. C’est donc un plaisir de pouvoir découvrir ces quelques pages que je ne connaissais pas.