On a testé Dying Light 2 Stay Human sur PC
Le 4 février 2022 sort Dying Light 2 Stay Human, la suite (très) attendue du premier opus du même nom des studios Techland, sorti en 2015. Dying Light 2 a été teasé pour la première fois en 2018 et la date de sortie est longtemps restée une question en suspens. Les attentes des fans sont donc très importantes, et les fans sont nombreux. Je fais partie de ces fans, et ce jeu m’a mis une claque.
Rappel rapide du premier Dying Light
Dans le premier Dying Light, nous contrôlons Kayle Crane, un agent du GRE. Le GRE est une organisation humanitaire qui supervise l’envoi de caisses de ravitaillement dans la ville de Harran en Turquie. Au début du jeu, nous sommes parachutés pour enquêter et récupérer un document sensible dont se sert un mystérieux chef de gang pour faire chanter le GRE. Ce que nous découvrons très vite, c’est que la ville est touchée par un mystérieux virus qui a transformé les humains en zombies, appelés les infectés.
Dying Light est un astucieux mélange d’action et de RPG à la croisée d’un Dead Island (dont le premier jeu a été développé par Techland eux-mêmes), d’un Mirror’s Edge et d’un Assassin’s Creed ; tout en restant véritablement unique en son genre.
C’est un jeu qui nous donne le sentiment que le monde dans lequel nous évoluons, n’est pas entièrement centré sur nous même, et qu’il peut continuer à évoluer sans nous. Cette narration minutieusement ficelée et les mystères autour de notre personnage et du monde dans lequel nous évoluons, rend le jeu extrêmement immersif et vivant. Ce dynamisme est d’autant plus important dans Dying Light 2, où la présence humaine est bien plus importante et où chaque rencontre est le début d’une nouvelle histoire.
Présentation de Dying Light 2 Stay Human
Dying Light 2 se déroule 15 ans après la fin du premier opus. Bien que de nombreux éléments de l’histoire soient liés, nous pouvons jouer au jeu sans avoir joué au premier. En effet, dans Dying Light 2 nous incarnons un tout nouveau personnage : Aiden Caldwell.
Aiden est un survivant infecté à la recherche de sa sœur dont il a perdu la trace alors qu’il était encore enfant. Il est un « pèlerin » qui a su s’adapter au monde extérieur. Il est ainsi doté d’une agilité hors pair et d’une condition physique surnaturelle. Tout cela fait de notre héro un expert du parkour. C’est tout ce que nous savons en commençant l’histoire, mais nous apprenons petit à petit des détails sur sa vie.
Du contenu ? En veux-tu en voilà !
Concernant la « durée de vie » annoncée du jeu, on est sur quelque chose de massif ! En effet, Techland avait annoncé qu’il faudrait 500 heures pour terminer l’histoire. Toutefois ils ont par la suite nuancé ces informations après que la toile se soit enflammée. Le studio a donc revu sa communication en publiant le document suivant :
Ainsi, la campagne principale doit pouvoir se terminer en une vingtaine d’heures, l’ensemble des quêtes principales et secondaires en 80 heures, tandis qu’il nous faudra 500 heures pour terminer le jeu à 100%. Je dois reconnaître que ces chiffres me paraissent parfaitement cohérents car au moment d’écrire ces lignes, j’ai déjà 30 heures de jeu au compteur et j’ai l’impression de n’en être encore qu’au début de l’histoire !
Et si tout ce contenu n’était pas suffisant, Techland a déjà publié la roadmap qui prévoit déjà des DLC et du contenu gratuit dès les premiers mois après la sortie. Aussi, tout comme l’avait été le premier opus, Dying Light 2 continuera de recevoir des mises à jour pendant cinq ans. Les fans de la saga ne risquent pas de s’ennuyer !
Un monde vivant où nos décisions ont de réelles conséquences
Le monde autour de nous est très dynamique. Une grande partie de l’histoire se déroule dans la ville de Villedor. Dans cette dernière, nous découvrons des factions qui se partagent le contrôle de la ville. Dans notre quête personnelle pour retrouver notre sœur, nous réalisons différentes missions pour le compte des factions. Très souvent, une action allant engendrer de la sympathie pour l’une, déclenchera des hostilités pour une autre.
C’est une formule déjà vu et entendue, mais qui jusqu’à présent, n’a jamais réellement été réussie. Trop souvent, cette promesse n’est pas tenue, peut être à cause de la complexité d’un telle construction narrative.
Pourtant Dying Light 2 semble avoir réussi ce pari. Pour savoir si la réussite est totale ou partielle, nous devrons d’abord finir le jeu et recommencer une partie. Il n’est en effet pas possible de réaliser des sauvegardes intermédiaires lors de la progression. Nous ne pouvons donc pas revenir en arrière pour essayer des choix différents. Difficile donc de déterminer précisément l’impact réelle de nos actions. Une vidéo du studio tente tout de même d’illustrer cette construction à travers différents exemples.
Un monde contrôlé par des factions
Chaque faction a ses spécificités et intervient dans la quête principale tout en proposant des quêtes secondaires. Notre aventure est aussi parsemée d’événements aléatoires qui surviennent de jour comme de nuit. On en vient alors rapidement à oublier la quête principale qui est vite confondue avec le reste des quêtes secondaires.
Un gameplay jouissif au milieu d’une direction artistique très soigné
Dans Dying Light 2, nous retrouvons les excellentes mécaniques de déplacement qui ont fait le succès de son prédécesseur. Ces mécaniques s’inspirent du parkour, version « sur-vitaminée ».
Option 1 : je suis plutôt adepte du Parkour !
En effet, notre héros n’est pas tout à fait ordinaire et est capable de sauter d’immeubles en immeubles avec une facilité déconcertante. L’enchaînement de tous les mouvements est régi par une barre d’endurance, qui est utilisée à la fois pour le parkour et pour les combats.
Les techniques de parkour sont deux fois plus nombreuses par rapport au premier jeu. Les déplacement se font sur des toits d’immeubles où un important réseau d’infrastructures est là pour nous aider à explorer le monde dans toute sa verticalité. Mais cela sert aussi à se déplacer dans le monde sans tomber nez à nez avec une horde d’infectés.
Option 2 : mon truc à moi c’est de couper du zombie en deux
Si c’est l’action et décapiter des têtes qui vous branche d’avantage, alors vous pouvez tout aussi bien y aller tête baissée. Foncez dans le tas votre sabre (ou une machette lance-flammes dans mon cas) en main et priez pour que ça passe sans casse.
Sachez que l’environnement joue un rôle important dans l’ensemble des combats. On peut en effet laisser la « nature » faire son œuvre et laisser la brute s’occuper des bandits. En prenant soin de garder une petite distance de sécurité pour admirer le massacre spectacle.
Pour les plus peureux, il y a toujours la possibilité de jouer la sécurité et attendre tranquillement au coin du feu, le temps que que les événements se calment. En effet, nous avons globalement la liberté de choisir d’aborder les situations comme bon nous semble.
Un nouvel arbre de compétences simplifié
Ces deux composantes du gameplay sont ainsi appuyées par un nouvel arbre de compétence. Nous retrouvons séparés en deux parties avec des noms ne pouvant laisser aucune place à la confusion : combat et parkour.
Chaque point que nous gagnons peut être utilisé pour acquérir de nouvelles techniques. Selon les choix que nous faisons, nous sommes récompensés par plus ou moins de points d’expériences. Pour obtenir un point à dépenser, nous devons remplir les jauges rouge et bleue au dessus de chaque arbre.
Les combats par les armes, le « craft » et le « loot »
Les combats sont beaucoup plus violents et plus techniques que dans le précédent. Ils sont donc plus difficiles à maitriser. Nous retrouvons par exemple des parades parfaites qui nous permettent d’enchainer sur un combo. Nous pouvons aussi esquiver dans toutes les directions possibles ou nous servir d’éléments du décor comme arme. Bien sûr il y a beaucoup d’autres techniques à découvrir.
Toutes ces techniques ont des animations qui leurs sont propres. Nous pouvons finir nos ennemis de dizaines de manières différentes. Cela rend les scènes de combats intenses avec de nombreux enchainements d’actions très bien animées. Ces dernières sont très variées, ce qui ne rend jamais répétitif les combats. Notons que dans cet opus, les armes à feu ont presque disparu. Ainsi la majeure partie des combats sont au corps à corps.
Nous avons cependant une grande variété d’armes : haches, dagues, machettes, javelots, arbalète et bien d’autres. Le loot est la première façon de les obtenir mais elles peuvent être également craftées à partir de plans (« blueprints »).
Le loot est en effet omniprésent, sur les cadavres, dans des caisses, dans les poubelles … vous verrez que tout est bon à fouiller. Puisque toutes les armes ont un niveau de durabilité, elles finiront par se briser après un certain temps. Nous pouvons trouver des armes et équipements de différents niveaux, que nous pouvons aussi modifier pour en changer les attributs ou les faire évoluer.
Un cycle jour / nuit qui altère l’ensemble de notre environnement
À l’image du premier Dying light, les infectés sont bien plus actifs la nuit et le danger est donc beaucoup plus présent la nuit. Les infectés sont beaucoup plus puissants une fois la nuit tombée et des créatures inexistantes la journée font leur apparition. La nuit est un tout autre monde, avec ses dangers et défis.
Les sorties de nuit réservent des surprises et des séquences qui peuvent être très intenses. Pensez à bien débloquer les abris pour vous protéger lorsque vous serez pourchassés.
Performances de Dying Light 2
Dying Light 2 est un jeu avec des graphismes vraiment soignés et qui exploite généreusement le Ray Tracing. C’est en particulier le cas lorsque l’on choisit les options graphiques poussées à fond.
Sur les configurations requises fournies par les développeurs nous pouvons noter : qu’il est nécessaire d’avoir un processeur six ou huit cœurs pour des performances optimales. Mais surtout une carte graphique puissante de dernière génération qu’il faudra avoir pour profiter au mieux. Ainsi, ce n’est ni plus ni moins une Nvidia RTX 3080 qui est conseillée. Si l’on vise le Full HD 60 FPS avec Ray Tracing au max évidemment.
Toutefois cette fiche ne tient pas compte des technologies DLSS dans son calcul d’images par secondes. Selon la carte que vous possédez, vous pourrez profitez du DLSS, du FSR ou bien vous en passer complétement. Si vous possédez une des dernières cartes les plus puissantes comme une Nvidia RTX 3090 ou une AMD RX 6900 XT, jouer en résolution native ne devrait pas être un souci.
Un jeu optimisé ou une usine à gaz ?
Je possède une carte graphique Nvidia RTX 3080 et un processeur Intel i5-12600k. Avec cette configuration malgré tout musclée, le jeu tourne à environ 50 images par seconde, dans une résolution de 2560 x 1440p. Heureusement, comme je viens de le dire, le jeu propose à la fois le DLSS de Nvidia ou le FSR d’AMD.
Ces technologies disponibles sur les cartes Nvidia RTX pour le DLSS et sur de nombreux GPU AMD (mais aussi sur Nvidia) pour le FSR. Ces options vont donner un sacré coup de pouce au framerate. Avec le DLSS « quality », j’atteins alors 70 à 90 images par secondes sans dégradation visuelle.
Au niveau de la stabilité du jeu, je tiens à faire remarquer que durant mes 30 heures, je n’ai pas eu le moindre bug ou crash. C’est un détail qui m’a frappé quand on a maintenant de nombreux jeux qui souffrent de nombreux bugs à leur sortie. Il faut alors attendre des mises à jour après le lancement du jeu et cela nous donne le sentiment que la sortie du jeu ait été précipitée.
Ici, Techland semble avoir tenu à éviter ce drame. Peut être que c’est une des raisons des nombreux reports de lancement qu’a connu le jeu.
Conclusion
Dying Light 2 est l’aventure d’un pèlerin en quête de réponses sur lui-même et de son passé. Tout au long de l’aventure, notre héro devient de plus en plus puissant. Toutes les décisions que l’on prend vont dans le sens de cette dynamique. Certains choix seront difficiles, en particulier lorsqu’ils concerneront des personnages auxquels nous nous serons attachés. Les mécaniques de parkour et de combat sont une grosse évolution par rapport au premier opus.
Le ficelage de la trame narrative est habilement structuré de telle sorte que le sentiment de faire évoluer le monde est bien présent. Mais avec 30 heures de jeu seulement, dont beaucoup passées sur les quêtes secondaires, je ne sais pas ce que réserve la suite. Il me parait compliqué de pouvoir conserver ce dynamisme du début à la fin. Mais si c’est le cas, alors cette suite du très populaire Dying Light, sera certainement l’un des meilleurs jeux de l’année, voire peut-être des années à venir.
- Un monde évolutif immense à explorer
- La verticalité totale de la carte
- Le soin apporté aux mécaniques de parkour et de déplacement
- L'histoire et la narration qui nous tient accroché
- Les choix à faire qui impactent l'histoire...
- ... et donc un potentiel de re-jouabilité important
- Le suivi du jeu par les développeurs pendant les cinq prochaines années
- Les graphismes superbes avec le Ray Tracing...
- ... mais qui demande une configuration très haut de gamme pour en profiter pleinement
- La quantité de loot trop importante par moment
- Un système de craft un peu retrait par rapport au précédent opus
- Une légère impression de déjà-vu lors de certaines missions
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