HyperX Alloy Origins : un clavier sobre mais (très ?) efficace !
Ah, le clavier mécanique, il n’y a que ça de vrai ! Avec ces claviers, on dit adieu aux membranes molles et peu réactives et bonjour à la précision des switches. D’ailleurs, notre test du jour va porter un clavier de ce type avec le Alloy Origins signé HyperX. Un modèle sorti il y a quelque temps qui inaugurait les premiers commutateurs de la marque. Du coup, est-ce une réussite ou un tollé ? On vous dit tout sans plus attendre !
Unboxinget présentation :
Contrairement à certains modèles de claviers, celui d’HyperX arrive dans un packaging assez sobre et basique. Effectivement, nous retrouvons une illustration sur la face avant et un bref rappel de ses caractéristiques au dos. Quoi qu’il en soit, contrairement à d’autres, nous n’avons pas affaire au traditionnel discours marketing mettant en avant des spécifications folles du clavier. Non, là, le constructeur met en avant ses commutateurs, la qualité de construction et c’est tout, on va à l’essentiel.
D’ailleurs, à l’intérieur aussi on va à l’essentiel avec un clavier emballé dans un sachet plastique. Le câble ainsi que les notices sont présents dans un autre compartiment. Cependant, ça fait le café, tout est arrivé en excellent état.
D’ailleurs, puisque nous en sommes à la partie déballage, parlons brièvement des accessoires fournis. À ce sujet, c’est assez spartiate avec :
- Un guide de démarrage rapide
- Une petite carte vous remerciant d’avoir choisi un produit HyperX
- Une seconde vous invitant à contacter leur assistance en cas de problème
- Un câble USB Type C détachable
À ce niveau, on en vient à regretter les quelques touches supplémentaires de couleur ou texture différente. Chose qui était présente avec le Alloy FPS testés par nos amis de chez Overclocking.com.
Les caractéristiques techniques
Assez rapidement, on en vient à parler des caractéristiques techniques de ce modèle. Ainsi, l’Alloy Origins est un clavier au format standard, soit, un clavier 104 touches avec pavé numérique et flèche directionnelles. D’ailleurs, pour ce qui est des dimensions, nous avons une référence affichant : 442.5 (L) x 132.5 (P) x 36.39 (H) mm. Clairement, ce n’est pas le modèle le plus imposant que j’ai eu entre les mains. Cependant, il pèse tout de même 1075 g ce qui est assez surprenant au vu de son gabarit ! En réalité, le poids est, selon moi, lié à ses matériaux. Ici, la marque met en avant l’usage d’aluminium de qualité aéronautique. Néanmoins, il manquera plus qu’un déport USB pour être parfaitement complet.
L’autre atout de ce modèle est de débarquer avec des switches maison, produit par la marque. Ainsi, nous avons, au choix, une frappe linéaire avec les modèles rouges, du tactile avec les Aqua et du clicky avec les modèles bleus. Dans les grandes lignes, la marque couvre toutes les attentes.
Enfin, pêle-mêle, nous retrouvons un éclairage RGB, un cordon USB détachable ou encore des pattes de surélévation réglables sur trois niveaux. Idem, il intègre un mode jeu, une mémoire interne pour sauvegarder trois profils ou encore un anti-ghosting intégral et un N-Key Rollover. Et pour la gestion, nous avons le support du logiciel NGenuity disponible au téléchargement via le Windows Store.
Mise en place du clavier
La mise en place du Alloy Origins n’est clairement pas compliqué puisqu’il suffit de le brancher au PC et roulez jeunesse. D’ailleurs, ce modèle est pourvu d’un cordon USB Type C détachable, ce que je trouve très pratique en cas de nettoyage ou déplacement. Au lieu d’aller chercher à le débrancher derrière la tour, ça se passe directement sur le clavier, pratique.
Bref, je m’égare, puisqu’il faut encore parler de la partie logiciel qui se télécharge via le store de Windows. Pour cela, rendez-vous ici et cliquez sur « obtenir » pour télécharger le logiciel. L’installation se fait donc de manière transparente, nous n’avons pas le fameux setup où il faut spammer le bouton « suivant ».
Lors du premier démarrage, le logiciel vous invitera à mettre à jour le firmware de votre appareil. L’opération durera quelques minutes et c’est après que vous aurez accès aux différentes fonctionnalités du logiciel.
Après avoir cliqué sur le périphérique souhaité, dans notre cas, le clavier, on arrive sur la partie éclairage où l’on pourra sélectionner un effet en particulier ou en ajouter d’autres. De plus, il sera possible d’avoir différents effets qui tourneront en simultané sur l’Alloy Origins. Pour cela, on ajoutera un effet lumineux que l’on attribuera aux touches voulues.
Pour le reste, on aura différentes options en fonction du jeu de couleur voulu, comme la direction de l’animation, les couleurs, la vitesse, etc. Bref, vous connaissez.
Un petit peu plus haut dans l’interface, il y a un onglet qui aura retenu notre attention, le « Game Mode », qui, par défaut, bloquera la touche Windows. Cela dit, il sera possible de bloquer d’autre raccourcis clavier, comme le Alt + Tab ou encore le Alt + F4, un système anti-ragequit ? Sûrement, pour peu qu’il ne nous donne pas envie de passer le clavier à travers l’écran sur un moment d’énervement particulièrement intense.
Pour finir, nous arrivons assez rapidement à la partie attribution des touches. Bien entendu, nous avons des fonctions basiques pré-enregistrées. Leur attribution se fera simplement en sélectionnant une touche puis en choisissant une fonction.
Sinon, il sera également possible d’enregistrer ses propres macros via l’éditeur de macros du logiciel. L’opération est très simple : on choisit une touche, on clique sur « Add Macro » puis sur « Record » et on commence la saisie. Une fois terminé, on clique sur « Stop » puis « Done ». De retour sur la fenêtre principale, on pourra éditer notre macro fraîchement créée pour en ajuster les timings, rajouter des saisies, la renommer, etc.
Bref, un logiciel très simple que je trouve intuitif. En tout cas, on bataillera pas à fouiller 50 menus avant de trouver le paramètre recherché.
Sous les doigts
La construction
HyperX oblige, la qualité de fabrication de cet Alloy Origins est tout simplement irréprochable. Un peu plus haut, nous mentionnions la présence d’aluminium de qualité aéronautique et c’est bien le cas, l’aluminium est bien présent. On retrouve ce dernier sur la plaque de couche, mais également sur la base du clavier. Les ajustements sont également parfaits et rien ne dépasse. Tout ceci contribue également à offrir un clavier lourd, bien stable qui ne bougera pas si facilement. Effet renforcé par la présence de quatre bandes de caoutchouc antidérapantes.
Idem, à l’arrière, nous avons les fameuses pattes de surélévation qui s’avèrent bien rigides à manipuler. Encore une fois, elles ne risquent pas de se rabattre si l’on pousse le clavier vers l’avant.
Le format
Passons maintenant à la partie « test », au moment où l’on a concrètement le clavier sous les doigts. Et déjà, la première chose à dire, c’est qu’il s’agit d’un clavier qui se prend facilement en main. Déjà, puisque nous retrouvons un format 104 touches des plus classiques, mais aussi parce que ce modèle nous propose des touches à la hauteur classique. Pas de low profile ou je ne sais quoi. Si, il faudra simplement s’habituer aux divers raccourcis clavier présents sur une majorité de touches fonction, le fameux F + quelque chose. Sorti de ça, rien de spécial.
En revanche, si comme moi, vous passez d’un clavier 60% à celui-ci, oui, il pourra vous paraître énorme. Personnellement, j’utilise un Corsair K65 RGB Mini au quotidien (testé ici, mais aussi sur OCC), honnêtement, j’ai l’impression de ne plus avoir de place pour ma souris… Mais cette sensation est procurée par l’utilisation quotidienne d’un clavier bien plus petit.
Idem au niveau des pattes de surélévation qui proposent trois niveaux de réglage. Personnellement, j’ai utilisé l’Alloy Origins relevé au maximum, ce qui se rapprochait le plus du degré d’inclinaison de mon petit clavier Corsair une fois encore. Si je baisse les pattes, je le trouve trop plat, question de goût sûrement.
Les commutateurs
Cependant, là où j’ai trouvé que là où cet Alloy Origins se distinguait, c’est par ses commutateurs. Ma version de test arrive avec des switches HyperX rouges, autrement dit, des linéaires. Si le feeling est semblable aux MX Red, descente régulière, sans accros, je trouve la solution d’HyperX plus agréable à l’usage. Déjà, par rapport à mon petit K65 RGB Mini, je n’ai pas constaté de bruit de ressort hyper désagréable, non, là, tout est dans le feutré. Idem, à la descente, je les trouve plus lisses, moins « rugueux » si je puis me permettre. Non, franchement, à ce niveau-là, c’est une petite réussite !
Attention néanmoins puisque ces switches restent plutôt sensibles. HyperX annonce une force de 45 g pour déclencher leur activation avec un point d’accentuation situé à 1,8 mm. Ça reste donc plus sensible que les MX Red de Cherry qui nécessitent la même force, mais avec un point d’accentuation placé à 2 mm. Quoi qu’il en soit, à l’usage, les ratés seront certainement nombreux dès les premiers instants d’utilisation. Un doigt qui ripe, il faut rectifier, ce type de commutateurs laissant peu de place à l’erreur.
Côté bruit, comme vous pouvez l’entendre, l’Alloy Origins génère un son assez matte, pas désagréable à l’oreille. D’autant plus que les ressorts ne résonnent pas dans le commutateur ce qui est très appréciable. Honnêtement, je ne trouve rien de plus désagréable que d’entendre une résonnance métallique après chaque frappe sur mon clavier. À côté de ça, les touches larges (barre espace, retour arrière, etc.) claquent un peu, mais c’est loin d’être insupportable non plus.
Les touches
En revanche, là où ce modèle pèche un peu, c’est par ses keycaps qui sont en ABS et qui propose, en sortie de boîte un petit revêtement matte. Là-dessus, ne vous faites pas d’illusions, ce fameux revêtement partira dès les premiers instant d’utilisation. Les touches prendront rapidement un aspect gras, pas très joli, comme si on avait mangé du saucisson avant de taper au clavier, alors que non. Cependant, si vous le souhaitez, vous pourrez changer ces touches pour le sacro saint PBT ! Nous avons essayé, et les keyset PBT Double Shot Pro de Corsair passent sans soucis sur ce modèle. Il faut dire aussi que la bottom row est standard, ouf !
Conclusion
Globalement, le Alloy Origins d’HyperX est un clavier réussi. En effet, HyperX parvient à nous proposer un modèle à la qualité de fabrication irréprochable, d’autant qu’il dégage une très forte sensation de solidité ! Ce qui donne cette sensation, c’est d’une part, le poids, d’autre part, la présence d’un corps en aluminium très bien usiné.
Malgré tout, ce modèle se distinguera par ses commutateurs maison, plus agréable que du Cherry selon moi. Idem pour ce qui est du bruit de frappe, matte, loin d’être désagréable… D’autant qu’il n’y aura pas de résonnance au niveau des ressorts. Attention toutefois, si vous passez d’un membrane à ce type de clavier, vous pourriez être amené à faire des fautes régulièrement du fait de la sensibilité des switches.
Malheureusement, tout n’est pas rose puisque nous pouvons reprocher à ce modèle un revêtement de touche qui part assez vite. Dès les premiers instants, on retrouve une sensation de touche grasse, pas très esthétique. Idem pour la partie accessoires qui mériterait d’être plus complète. On pense à quelques touches en plus (Z, Q, S, D, par exemple) de couleurs ou de texture différentes ou encore une housse de transport, comme le Alloy FPS par exemple. Idem, pour être exhaustif, il manquerait peut-être un déport USB.
Pour finir, petit mot sur le prix de vente qui est plutôt doux pour un clavier mécanique. Il faudra alors compter ~120 € pour ce modèle ce qui est loin d’être exagéré au vu de la qualité du produit. D’autant qu’il arrive avec une solution logicielle simple à prendre en main.
- Design sobre et élégant
- Un clavier 104 touches compact
- Présence de matériaux nobles comme l'aluminium
- Construction soignée, finition au top, lourd et stable
- Câble USB détachable
- Trois niveaux d'inclinaisons possibles
- Commutateurs maisons très agréables sous les doigts
- Bruit de frappe loin d'être dérangeant
- Eclairage RGB qualitatif
- Logiciel simple à prendre en main et intuitif !
- Tarif de ~120 € bien étudié !
- Touches en ABS marquant rapidement
- Absence de déport USB comme sur le Alloy FPS
- Partie accessoires vraiment chiche
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