In Sound Mind – Le retour de We Create Stuff
Si vous êtes friands de jeu d’horreur, il n’est pas impossible que vous soyez passés par la case Nightmare House 2. En effet, ce mod de Halo 2 développé par We Create Stuff avait su faire parler de lui en 2010 comme une expérience horrifique de pointe. Cette fois-ci, pas question d’un mod mais bien d’un jeu complet. C’est avec In Sound Mind que le studio fait son retour. Un jeu basé à la fois sur une ambiance horrifique avec quelques pointes d’humour. Le tout couplé à une bande son réalisée par The Living Tombstone ! Sortie fin septembre 2021 sur toutes les plateformes, que vaut ce petit nouveau sur le marché de la peur ?
Présentation
Un peu à la manière d’Amnesia, nous incarnons un personnage amnésique, Desmond Wales. Ce dernier se réveille dans la cave d’un immeuble. À l’extérieur, l’introduction nous révèle que ce dernier est entouré d’eau, à la limite de l’inondation. Au cours du jeu, votre objectif est de retrouver la mémoire par le biais de souvenirs matérialisés sous forme de pièces dans l’immeuble que vous allez parcourir de fond en comble. Pour les activer, des cassettes de séances psychiatriques sont à retrouver.
Le jeu est ponctué ainsi par la mémoire du protagoniste revenant peu à peu au fil de l’aventure d’une part. La seconde partie va, quant à elle, être basée sur les plus grandes craintes de patients matérialisés sous forme de cassettes. Jusque-là, rien de bien méchant me direz-vous. Nous sommes cependant ici dans un monde où les plus grandes peurs prennent forme. Parfois de façon très claire, parfois sous la forme d’une masse informe intéressée par le fait que vous soyez en vie.
Des couleurs vives qui viennent attirer l’œil
Pour compléter le tableau, on retrouve deux éléments principaux qui viennent relever votre aventure. Un chat qui parle dans un premier temps, à la manière d’Alice au Pays des merveilles (ou Madness Returns pour les amateurs). Ce petit être vient commenter notre avancée. Il nous donnera également parfois de subtiles indications. Ceci étant dit, celui qui va le plus nous intéresser est une simple voix. En effet, vous êtes visiblement confronté à ce que nous supposons être votre ego. Matérialisé souvent sous la forme d’une ombre ou juste d’un appel téléphonique. Ce dernier vient compliquer l’avancée et souvent corser la résolution d’énigme. Il prendra bien sûr également forme physique parfois pour vous barrer la route ou simplement vous enfermer dans une pièce sans issues comme une charmante chambre froide.
Tania va mieux depuis la bêta!
Gameplay
Si vous avez déjà joué à plusieurs jeux d’horreur, In Sound Mind reste sur des mécaniques bien connues. Très ancré dans la tradition du genre, on retrouve sans même avoir à faire le tutoriel les réflexes que tout le monde connait. Comme nous l’avons indiqué plus haut, le jeu se déroule dans un immeuble. Ce dernier est désaffecté avec comme seuls habitants le chat et vous. Cependant, les portes que nous avons à traverser semblent être connectées à l’extérieur. On va donc sans surprise se trouver dans un supermarché ou même une baie face à la mer. Les niveaux se succèdent d’ailleurs sur quatre endroits différents tous liés à un patient de Desmond.
Un type de HUD qu’on ne présente plus
Avancer grâce à des énigmes, ça a fait ses preuves
Au niveau des énigmes, elles vont souvent se présenter à nous sous la forme d’objectifs clairs. Afin d’avancer, on a besoin de trouver certains objets ou clés et donc de fouiller un peu partout en évitant le coup de peur de trop. En terme d’éléments de gameplay, on retrouve par ailleurs un petit clin d’œil à Outlast ou Amnesia. En effet, vous trouverez très tôt une lampe torche pour vous aider. Ceci étant dit, la lampe torche a besoin de batterie et s’épuise assez vite si utilisée en permanence. Ce point faisant partie quasi intégrante de votre avancée est souvent capital. À l’instar d’autres noms du genre, on ne peut pas interagir avec les objets qu’on ne voit pas dans In Sound Mind. Ce qui est logique.
Si vous n’êtes pas très observateur, les énigmes quant à elle sont accompagnées d’indices. On les retrouve souvent sous la forme de feuilles mises en avant par leur couleur. Ressortant clairement dans le paysage terne, vous n’aurez pas de mal à mettre la main dessus. Il faudra simplement prendre en compte les instructions et en tirer vos déductions.
Quid de la difficulté ?
Dans ce genre de jeu, on y retrouve souvent de la résistance de par le sadisme de certains passages. Ici, au cours des premiers niveaux de découverte, cette dernière ne s’est pour le moment pas révélée. Il y a certes quelques passages costauds notamment avec des amalgames nous submergeant, mais ils sont facilement abattables. Pour ainsi dire, on découvre très vite comment les contourner. Si tenté qu’on ai envie de les éviter, le jeu vous donnera rapidement un pistolet (et plus tard un fusil à pompe). Dès lors, leur présence devient une formalité
La réelle difficulté selon moi va s’orienter sur le fait que certains moments sont fondés sur du jumpscare. Aussi, dès que le jeu devient trop calme, on s’attend systématiquement à ça après s’être fait avoir une fois ou deux. Évidemment, dès qu’on arrive sur certaines références que l’on connait, on a donc du mal à l’apprécier pleinement tant on ignore à quelle sauce on va être mangé.
La musique de The Living Tombstone
Si vous ne le connaissez pas, il s’agit d’un musicien s’étant fait un nom sur YouTube. Habitué à créer des musiques plutôt typées Electro, l’artiste a relevé le challenge de créer une ambiance musicale horrifique. La thématique rencontrée par chacune des zones visitées a bien été comprise et on retrouve donc très vite une excellente ambiance musicale.
À l’image de la maison de poupée du premier cas, on ressent facilement la peine et la détresse du protagoniste. Il est bon de voir que le cliché de la musique enfantine a vite été balayé au profit de quelque chose de plus adulte.
Chacune des musiques va s’apparenter à la folie du patient. Si pour la première on obtient une mélodie mélancolique mais douce. On va ensuite passer sur du rock alternatif et du bon gros métal pour le redneck par exemple. Des choix et paroles pertinentes qui font mouche après chacun des niveaux traversés.
Que penser de In Sound Mind ?
In Sound Mind met en lumière ce que l’on pourra considérer comme un chemin vers la rédemption. Et accessoirement la guérison. En effet, on détermine très vite que notre héros a lui-même enfermé ses plus sombres peurs. Dans un monde terne accentué par des couleurs arc-en-ciel, on a du mal à discerner le réel but de notre personnage. Si les graphismes semblent parfois très basiques, on oublie très vite ce détail pour rester captivé par l’histoire qui nous est proposée avec des éléments qui viennent justifier sa folie au fur et à mesure de l’avancée. Même si le studio ne propose rien de révolutionnaire pour ainsi dire basique, on est sur une recette qui marche et qui reste fidèle aux préceptes attendus d’un jeu à ambiance horrifique.
Sorti ce 28 septembre 2021, on l’aura dévoré de notre côté pour enfin comprendre la profondeur de l’histoire ! Entre horreur et bonne dose d’humour, il s’agira par ailleurs d’un très bon moyen de vous initier au genre.
- Prise en main classique
- Ambiance musicale très bien pensée /li>
- Un chat vous accompagne
- Gameplay complet et pertinent
- Trop linéaire sur plusieurs passages
- On tourne parfois en rond sans trop savoir quoi faire
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