Alors, Kaamelott le film vaut-il toutes ces années d’attente ?
« À la fin du Livre VI de Kaamelott, le roi Arthur, désabusé et affaibli, renonce au trône, rend Excalibur au rocher et confie le pouvoir à son ancien compagnon et rival Lancelot du Lac. Sous l’influence de l’étrange Méléagant, Lancelot incendie la Table Ronde et se met à traquer les anciens chevaliers et autres alliés d’Arthur. À l’aide du bandit Venec, Arthur s’exile secrètement jusqu’à son ancienne patrie, Rome, pour échapper à la folie de Lancelot et recouvrer la santé.
Dix ans plus tard, en 484 après J-C, le royaume de Logres souffre toujours sous le joug de Lancelot, qui fait régner la terreur avec l’appui de mercenaires saxons. Il met à prix la tête de tous les soutiens d’Arthur, des chevaliers de la Table ronde à Venec, pour des sommes colossales. Ses finances s’amenuisent alors et il n’a plus les moyens de payer les Saxons qui, à défaut d’argent, demandent une terre du royaume de Logres : l’île de Thanet, à l’embouchure de la Tamise, que Lancelot leur cède rapidement. Pendant ce temps, la résistance tente de s’organiser, menée par les seigneurs Perceval et Karadoc et leur clan des Semi-Croustillans. »
L’avis de Lucile « Macky » Deloume : 12 ans d’attente, enfin récompensées ?
J’étais clairement fébrile à l’idée de me rendre au cinéma pour l’avant première de Kaamelott premier volet. D’ailleurs, nous allons l’appeler KV1 tout au long de cette critique. Déjà, j’attendais ce film depuis 12 très longues années. J’avoue même avoir perdu espoir en cours de route, persuadée que le livre 6 signé la fin des aventures d’Arthur Pendragon. Ensuite, j’avais tenté de ne pas me hyper de trop, histoire de ne pas être déçue, mais c’était bien plus fort que moi et la hype était là. Je n’avais pas regardé la bande-annonce, et j’avais tout fait pour éviter les spoils. Bien sûr, j’ai écouté la semaine spéciale Kaamelott sur France Inter, car je savais que je n’aurais pas de soucis niveau divulgachage.
Quelques affiches m’étaient également parvenues sur Facebook sans que je puisse les éviter, mais puisque je suis sur le groupe neurchi de Kaamelott, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Je savais cependant que les évènements prendraient place 10 ans après la fin de la série et que le casting originel avait répondu présent. Évidemment, lors de la projection et de bande-annonce habituelles diffusées avant la séance, le cinéma a eu la merveilleuse idée de mettre le trailer… Comme beaucoup, j’ai donc fermé les yeux et bouchés mes oreilles…
Bien sûr, le film commence avec le célèbre bruit de trompette si reconnaissable qui nous a tous réveillé au moins une fois devant la télé ! L’aventure peut enfin reprendre là où elle s’était arrêtée, ou presque. Nous voilà en 484, soit dix ans après que Lancelot ait pris le pouvoir, pouvoir donné par Arthur. Il organise une chasse aux sorcières – aidés par des mercenaires saxons – pour retrouver Arthur et ses chevaliers, aujourd’hui, divisés et dispersés. Ce dernier, exilé jusqu’à son ancienne patrie, Rome, pour échapper à la folie de Lancelot se trouve dans la maison abandonnée de sa première femme Aconia. Souffrant sous le joug de Lancelot, le Royaume de Logres résiste en sous terrain et attend le retour de son héros. Héros qui ne VEUT PAS revenir. Il y a cependant un détail qui le fera changer d’avis… un détail que j’ai beaucoup, beaucoup apprécié.
Soyons honnête, je n’avais pas autant rigolé depuis très très longtemps devant un film. L’humour si original de la série est bien présent, avec des punchlines toutes aussi drôles les unes que les autres. Tout l’univers est là. Les décors sont très beaux, et on sent qu’Astier s’est clairement fait plaisir ! Évidemment, on retrouve quelques répliques cultes, histoire de faire du fan service, mais juste un peu, juste ce qu’il faut.
Puisque je ne veux spoiler personne, sachez cependant que beaucoup aimeront la tournure que prendront les retrouvailles d’Arthur avec certains personnages. En tout cas de mon côté, j’ai trouvé l’intégralité du film ô combien satisfaisant ! Je ne regrette pas d’avoir patienté 12 ans, tout simplement parce que cela colle totalement à l’histoire qu’on nous a proposé ici. Tout a du sens. Tout s’articule parfaitement bien. Oui, je voue un culte à Alexandre Astier, mais j’avais réellement peur du résultat. J’avais peur d’être déçue, peut-être même d’être trop vieille, d’avoir trop changé, de ne plus apprécier comme avant. D’avoir mis Kaamelott et son univers sur un tel piédestal que rien d’autre n’arriverait à sa cheville. Mais non, bien au contraire. Ces deux heures étaient une pure bouffée d’air frais. Un régal. Un plaisir que je vais remettre je pense très rapidement quand mon petit Arthur à moi sera de nouveau gardé par sa super baby-sitter.
L’avis de Marc-Antoine « Aykori » Boitel :
Dire que j’attendais ce film depuis toujours est un euphémisme bien faible par rapport à mon impatience. Heureux de pouvoir me ruer sur l’avant-première ce mardi soir, j’ai pu renouer avec mon adolescence le temps de deux heures.
Pour commencer sur les choses que je n’ai pas aimé, le film est parfois extrêmement long. On ne comprend pas la nécessité de certains flashbacks ou leur utilité quant à l’intrigue principale. Même si certaines prennent tout leur sens au bout d’un moment. On a parfois l’impression qu’il s’agit juste d’un hommage au livre VI et une façon de dire « regardez, ça a existé aussi, ça s’arrête pas au V ! ». Ressenti comme une coupure de rythme de mon côté, certains y auront sûrement trouvé leur goût.
En dehors de cela, le film reste fidèle à ce qu’on attend de l’esprit d’Alexandre Astier. Du drame mélangé à une subtile dose de comédie. Chaque personnage a retrouvé son rôle qui lui colle à la peau et même l’apparition la plus succincte possible est pertinente et a un but précis. Ayant revu le livre V juste avant la projection, on ressent cette même ambiance difficile à décrire et cette envie d’identification envers Arthur.
L’humour quant à lui est fidèle à ce que l’on attends d’un Kaamelott à savoir, de l’absurde. Une seule réponse de Kadoc aussi idiote soit elle suffit à déclencher un fou rire complet dans toute la salle. Si bon nombre de personnes n’ont pas aimé ce film je ne peux que remercier Alexandre Astier de mon côté pour avoir bercé l’ensemble de mon adolescence et m’avoir permis de retrouver cet état d’esprit insouciant et désireux de rire pendant le temps de quelques heures. Rendez-vous dans quelques années pour la suite !