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Critique – La chronique des Bridgerton

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Bridgerton

La chronique des Bridgerton – Ouh attention c’est girly !

Bridgerton est une série télévisée américaine créée par Chris Van Dusen basée sur la série de livres éponyme de Julia Quinn et diffusée depuis le  sur Netflix. Produite par Shonda Rhimes (Grey’s Anatomy, entre autres), la série prend place dans la haute-société londonienne lors de la Régence anglaise, quelque peu revisitée et modernisée. Mais avant de commencer notre critique, voici un petit résumé ainsi que la bande-annonce :

À Londres, pendant la Régence, Daphne Bridgerton, fille aînée d’une puissante dynastie, est censée se trouver un mari, mais la concurrence est rude et ses envies sont ailleurs…

Bridgerton, une série addictive entre Gossip Girl et Jane Austen

Je n’explique toujours pas le succès de cette série auprès de ma personne, encore moins son côté addictif. Si j’avais pu, je l’aurai binge watché d’une traite. Et encore, je me suis impressionnée, il m’a fallu une semaine seulement pour tout regarder ! Jeune maman avec un boulot à plein temps, donner plus de 8h à une série en peu de temps relève de l’exploit ! Et pourtant, je ne pouvais pas m’arrêter. Au diable le sommeil ! J’avais hâte de découvrir l’identité de Lady Whistledown (même si j’étais persuadée que je n’en saurai rien), et je voulais surtout connaître la fin de l’histoire concernant le Duc et Daphne. Et pourtant, on ne peut pas dire que le jeu d’acteur nous tienne… mais nous y reviendrons.

L’ambiance des châteaux anglais, les costumes, les gossips, les stratagèmes, des gens beaux, faut bien l’avouer, riche, bref… La Chronique des Bridgerton pour son nom anglais, emmène le téléspectateur dans l’univers de Gossip Girl, grâce à sa voix off porteuse de rumeurs, la mystérieuse Lady Whistledown dont l’identité reste un mystère tout au long de la saison, et qui alimente sa chronique imprimée des secrets de la haute société anglaise. En parlant de Gossip Girl, j’avais vu la série étant ado, sans accrocher outre mesure. C’est aussi pour cela que je m’étonne d’avoir pensé Bridgerton pendant une semaine entière ! Au final, à bien y repenser, je pense qu’il faut retourner à Daphne et au Duc, Simon, pour comprendre d’où vient l’intérêt de la série.

Pour le côté Jane Austen, vous l’aurez compris, on ne peut que penser à Orgeuil et Préjugés (en espérant une meilleure fin évidemment…). On s’en doute assez vite, la moindre rumeur, bruit de couloir, peut anéantir la réputation d’une femme, et de sa famille. Les femmes justement ici, ne s’en sortent pas trop trop mal et ne vivent pas dans l’ombre de leurs maris. On soulignera même que bien souvent, elles tirent les ficelles. Sans surprise pour Shonda Rhimes, profondément féministe. Sauf qu’attention spoilers, une scène a fait polémique, une scène qui pour le coup, m’a bien étonné quand on connaît le traitement que la productrice réserve aux viols, notamment dans un épisode très poignant de Grey’s Anatomy. Alors petit rappel : violer, c’est mal, même quand on est une femme ! Et surtout que le PIRE dans cette histoire, c’est qu’une fois terminé, c’est elle qui se victimise… Incroyable. En effet, si l’homme en face vous dit non, il faut arrêter ! Le consentement, tout ça…

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Bridgerton

Arrêtons de spoiler, et reprenons. Dans les grandes lignes, tout tourne autour de Daphne et de Simon. Parlons de mademoiselle Bridgerton dans un première temps : si naïve que cela frôle la stupidité, on aura du mal à se retenir de lever au ciel face à certaines de ses réactions (ou non réactions…). Pourtant, Phoebe Dynevor, qui prête ses traits au personnage, nous transportera dans sa petite bulle sans aucun problème. On ne peut pas en dire autant de Simon Basset, interprété par Regé-Jean Page qui, oui, est superbe physiquement, on aura du mal à lui trouver un seul défaut, soyons très honnête, mais niveau jeu d’acteur… aïe aïe aïe. Oui, le côté mystérieux et ténébreux est bien là, on y croit, tout va bien. Mais à partir du moment où il faut jouer une tout autre émotion comme… la tristesse, la culpabilité, ou bien encore la colère, il n’y a plus rien. Du. Tout. Le néant, aucune émotion ne passe, et je dois bien avouer que cela m’a… captivée, car je ne comprends toujours pas pourquoi j’ai autant apprécié la série. Attention, je ne suis pas entrain de dire que Regé-Jean Page n’est qu’une belle gueule, mais malheureusement, il ne m’a pas emporté dans son monde. 

Dommage aussi de ne pas avoir assez développé certains personnages secondaires, vraiment sympas, et qu’on espère bien plus au premier plan dans la saison suivante. En effet, cette dernière a été annoncée par Netflix, sans préciser la date de diffusion pour le moment. On le rappelle, il faudra sans doute être patient car Covid oblige, les tournages sont quelque peu à l’arrêt en ce moment.

 

Alors, on aime ?

Eh bien, oui. Oui je l’admets, j’ai accroché, et j’ai hâte de découvrir la saison 2. Si le temps me le permettait, je me mettrais même à la lecture des livres. On va dire que Bridgerton était mon petit plaisir quelque peu honteux de ce début d’année, que j’ai bien évidemment dû regarder seule tant l’intrigue était comme je le disais, girly !

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