La fin du studio = la mort des exclusivités

Voilà encore une annonce qui confirme que le projet Stadia commence à sentir mauvais… L’entreprise californienne a annoncé lundi qu’il fermait son propre studio de jeux vidéo, laissant aux éditeurs indépendants le soin de produire de nouveaux titres pour sa plateforme de cloud gaming.

Lancé fin 2019 avec beaucoup de buzz, le service Stadia promettait du gaming au niveau des dernières consoles sans avoir besoin de télécharger les jeux ou d’acheter des équipements coûteux. Google avait aussi fondé son propre studio, Stadia Games and Entertainment (SG & E), pour créer des titres exclusifs. Dans la communication du début de la semaine, Google a aussi annoncé le départ de Jase Raymond, une pointure recrutée début 2019 après avoir quitté Electronic Arts. Raymond est derrière de grands titres comme Assanssin’s Creed, Watch Dogs, Far Cry ou encore Splinter Cell. C’était clairement une caution morale et un message envoyé à la communauté du gaming.

 

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Quel avenir pour Stadia ?

L’abondance de hype et de moyens n’est donc pas suffisante pour percer dans le monde du gaming et Google a décidé de ne plus poursuivre ses investissements sur cette branche. Comment analyser ce revirement ?

C’est tout d’abord, la compréhension de l’offre qui ne s’est pas bien passée. L’abonnement à Stadia coûte 10 $ par mois, et comprend certains jeux, mais l’accès à l’essentiel du catalogue demande d’acheter chaque titre individuellement.

Enfin, le studio propre à Google était là pour apporter du contenu différenciant. À l’heure justement où le contenu fait la différence, comment envisager la survie de Stadia sans exclusivité ? Ailleurs que dans le gaming, cette logique se montre déjà implacable: le contenu original et exclusif est l’une des méthodes privilégiées. C’est ce que l’on voit aujourd’hui avec le combat entre Netflix, Disney+, Amazon Prime, etc. Mais Google pourrait justement s’inspirer de ce modèle et financer des exclusivités au lieu de les développer.