Test – Xtrfy M4, une souris filaire ultralégère et ultra-performante !
Depuis quelques années, l’équipe suédoise de Xtrfy s’impose dans le domaine du gaming avec ses claviers, casques et souris taillées pour l’e-sport, et apparemment utilisés par plusieurs champions, comme on peut le voir ici. Sans être encore très connue, la marque a donc su plaire à son premier public, tout en s’efforçant de continuer de perfectionner ses produits. Quand elle souligne l’importance de sa nouvelle sortie, cela mérite donc attention, en particulier quand il s’agit d’une souris, un domaine où Xtrfy a déjà réalisé plusieurs jolis modèles. Leur dernière itération dans ce domaine, Xtrfy M4, est un voire deux crans au-dessus des précédentes. Filaire, RGB et destinée aux droitiers, elle affirme adopter une forme inédite et répondre aux demandes des progamers d’un modèle léger, réactif, aussi intuitif et autonome que possible.
Se déclinant en cinq coloris, noir, rose, bleu, blanc et « rétro », la souris Xtrfy M4 est vendue à un prix conseillé de 59 euros 90 pour la noire et 64 euros 90 pour les autres modèles.
Unboxing
Après un casque QPAD, l’excellent QH-92, qui noyait sa couverture sous les informations, au détriment de la représentation de l’objet lui-même, les boîtes de la Xtrfy M4 sont des modèles de mise en avant discrètes, voyantes sans tape-à-l’œil, concentrées sur l’essentiel. Il faut dire que la souris peut tant intriguer avec ses larges trous qu’il suffisait de la mettre en pleine page pour susciter l’intérêt, tandis que laisser deviner le câble tressé, suggérer sans montrer le nom de la marque sous le châssis, produire un discret effet RGB pour traduire cette caractéristique sans barioler la boîte, est du meilleur goût.
Aucune autre image sur cette couverture que la souris elle-même et le drapeau suédois dans le coin inférieur gauche, tentant de se raccrocher à une « swedish quality », et ajoutant évidemment une icône inhabituelle sur un objet de ce genre, qui au fond ne dit pas grand chose mais surprend juste assez pour arrêter le regard. Le texte lui-même est laconique : le nom de la marque relégué au coin supérieur droit, le nom de la souris, « M4 RGB », et une description en quatre mots donnant les deux arguments principaux, « ultra-light gaming mouse ».
La photographie de la tranche gauche est redondante, ne montrant que la souris de côté, mais permet de poser la boîte avec la tranche apparente au lieu de la couverture en montrant bien l’objet, dans un quasi-trompe l’œil.
Le dos comme la tranche opposée mêlent éléments descriptifs et éléments promotionnels, rappelant la légèreté extrême de la Xtrfy M4, son ergonomie, sa forme unique destinée aux droitiers, ses composants de qualité professionnelle voire de pointe, pour une performance, un ressenti et une durabilité amenant le jeu à un autre niveau.
On y voit également un schéma de la souris, en vue zénithale et latérale, nous en donnant les dimensions. C’est assez fin : on se doute que ces informations ont de l’importance pour les pro-gamers, mais elles permettent à Xtrfy d’insister sur les propriétés objectives de sa souris, plaçant les faits au-dessus de la publicité (comme l’habituel amoncellement de logos), comme pour nous dire que la M4 est scientifiquement meilleure que ses rivales. En outre, même sans s’y connaître assez pour regarder attentivement ces dimensions… il me semble qu’on ne peut s’empêcher malgré tout d’y jeter un œil, sans savoir apprécier ce qui nous est montré, juste parce que c’est placé là, nous accrochant quelques secondes de plus à ce produit avant d’en consulter un autre, nous le faisant encore voir d’une autre manière.
En ouvrant la boîte, petite surprise face à l’asymétrie de l’intérieur, faisant évidemment d’autant mieux ressortir la Xtrfy M4, comme propulsée en avant. Elle est accompagnée… de deux touches de clavier, l’un noir au logo de la marque, l’autre beige portant l’abréviation GG. On n’est pas réellement invité à les déloger de leur habile thermoformage, plutôt à apprécier l’incongruité de cette addition, rappelant l’identité de Xtrfy comme entreprise dédiée aux gamers, et en cela capable d’une certaine fantaisie.
On y trouve enfin une… enveloppe, avec un guide de démarrage rapide (plutôt un feuillet d’ailleurs), représentant en quelques schémas très clairs les fonctionnalités de la Xtrfy M4 (on y revient plus tard), un autocollant avec le nom de la marque, et des patins de rechange, pour les coins de la base de la souris, permettant leur remplacement en cas de perte !
Avant de nous pencher enfin sur la souris elle-même, jetons un œil à ses caractéristiques techniques :
Caractéristiques techniques
- Capteur : Optical Pixart 3389
- Éclairage LED : RGB ajustable
- Poids : 69 grammes (hors câble)
- Commutateurs principaux : Omron 20M(OF)
- Câble : 1.8 m Xtrfy EZcord
- Glisse : PTFE
- Revêtement : surface revêtement UV
- CPI/DPI : 400/800/1200/1600/3200/4000/7200/16000
- Taux d’interrogation : 125/500/1000 Hz
- IPS : 400
- Accélération maximale : 50 G
- Connexion : USB
- OS : Win XP/Mac OSX 10.1 ou ultérieur
- Garantie UE : 2 ans
- Guide de démarrage rapide : PDF
Confort, autonomie et adaptabilité de la Xtrfy M4
Premier constat : la Xtrfy M4 est une souris sans logiciel, ce qui peut surprendre dans un univers gamer où le soft accompagne souvent le hardware afin d’optimiser ses fonctionnalités. C’est bien sûr une qualité en ce qu’elle est ainsi réellement plug & play, pleinement utilisable aussitôt que branchée, mais cela ne se fait-il pas au détriment de ce qu’elle peut proposer ? On imagine bien que Xtrfy ne propose pas d’écosystème RGB permettant à l’ensemble de son matériel d’être à l’unisson, à l’instar de Corsair, mais la personnalisation des couleurs, le taux d’interrogation, la sensibilité de la souris sont autant de paramètres auxquels il n’est pas seulement agréable mais crucial d’avoir accès quand on utilise une souris à un niveau professionnel.
C’est là qu’interviennent les raccourcis explicités guide de démarrage rapide :
- cliquer sur la touche sous la molette active/désactive le RGB et fait défiler les différents modes d’éclairage (uniforme, par vagues, monochrome, changeant ou polychrome…).
- cliquer sur la touche sous la molette en laissant enfoncé puis faire un clic droit modifie la couleur de l’éclairage (blanc, jaune, bleu, rose, rouge, vert, bleu).
- cliquer sur la touche sous la molette en laissant enfoncé puis sur l’un des deux clics latéraux modifie l’intensité de l’éclairage (dix niveaux d’intensité).
- cliquer sur la touche sous la molette en laissant enfoncé puis faire un clic gauche modifie la vitesse de défilement du motif lumineux.
Évidemment, cette fameuse touche centrale n’est pas proéminente, et trop bien située sous la molette pour s’assurer de ne jamais cliquer dessus par erreur – il aurait été fâcheux d’accélérer les vagues chromatiques au lieu de recharger, ou d’activer soudain le RGB en tentant de changer d’arme ! La simplicité de ces modes, et leur variété sans passage par un logiciel est assez impressionnante, vous en conviendrez. Et ce n’est pas tout !
Sous la souris, une touche indique CPI (Counts Per Inch) : chaque clic augmente la sensibilité de la Xtrfy M4 pour un total… de 8 modes différents, de 400 à 16 000 CPI ! Surtout, un indicateur coloré vous indique le mode actuel, de sorte que si vous avez retenu que vous l’utilisez à 3200 CPI (violet), il vous suffise de cliquer plusieurs fois pour faire défiler les 8 modes jusqu’au voyant violet, sans vous embêter à tester à chaque fois la vitesse de la souris sur votre écran !
Notez que la souris est par défaut en 1600 CPI, correspondant à un usage « normal ». Vous aurez ainsi rarement besoin de plus d’un ou deux clics pour arriver à une très grande fluidité recommandée pour certains jeux, et si vous revenez au mode le moins rapide (400 CPI), la LED clignote, habile indice visuel au cas où vous n’auriez pas retenu encore l’ordre des couleurs.
Cela ne satisfera sans doute pas pleinement les adorateurs de RGB, aimant choisir eux-mêmes leur couleur parmi 300 et les néons qui claquent. Ceux de la Xtrfy M4 restent relativement discrets… et me paraissent personnellement idéalement équilibrés, entre recherche d’une joliesse et évitement d’une luminosité dont les variations et l’intensité pourraient perturber les parties où l’on a besoin du plus de concentration.
Enfin, c’est toujours sous la souris que l’on trouve le curseur pour moduler le polling rate ou taux d’interrogation, c’est-à-dire la fréquence à laquelle l’ordinateur « interroge » la souris, en l’occurrence 125, 500 ou 1000 fois par seconde. Plus il est élevé, plus immédiate est la réponse de l’écran à ce que vous faites avec la souris physique. En fait, au-delà de 500 la différence n’est plus visible à l’œil nu, de sorte que la différence de latence à 500 ou 1000 Hz est assez ridicule, plus théorique que perceptible, mais la norme parmi les constructeurs de souris est actuellement de monter jusqu’à 1000 Hz, de sorte que Xtrfy ne pouvait pas proposer moins.
Bon, on peut à peu près faire tout ce que l’on veut avec la souris, de sorte que l’on peut enfin se poser les vraies questions : est-elle maniable et confortable ? Entre ses patins en PTFE et son capteur Pixart 3389, elle glisse parfaitement sur toutes surfaces. Sa forme adaptée à la main droite offre un maintien assez remarquable, et donc un accès optimal aux différentes touches, tandis que la molette crantée offre juste la résistance souhaitée pour sentir le défilement.
Je n’ai jamais eu l’usage d’un câble très long, donc les 1 mètre 80 de celui-là m’ont paru excessifs, mais c’est aussi une norme… dont je veux bien que les lecteurs m’expliquent la raison ! Toujours est-il que le câble Xtrfy EZcord, tressé (une qualité à laquelle je suis très sensible), est particulièrement souple, et ne m’a donc jamais gêné, y compris quand je manipulais la souris à quelques centimètres de mon ordinateur.
Quand on parle de maniabilité… il est évidemment essentiel de parler de l’argument-massue de cette Xtrfy M4 (comme si les autres ne suffisaient pas !), son poids : avec environ 69 grammes sans le câble, elle est exceptionnellement légère, surtout pour une souris proposant autant de fonctionnalités. La prouesse est notamment permis par la structure trouée de l’appareil, qui lui ajoute évidemment aussi un charme très distinctif.
Si cela vous laisse de marbre, c’est peut-être qu’avec votre bon sens vous voyez le ridicule d’une telle démarche : trouer le châssis, c’est exposer les composants intérieurs, et donc risquer l’exposition à la poussière, à l’eau… Un problème évidemment anticipé par l’équipe de Xtrfy, qui n’aurait assurément pas produit la Xtrfy M4 sans solution à une difficulté aussi flagrante, et qui a protégé tous les composants au moyen d’un revêtement enrobant les rendant résistants à la poussière et aux éclaboussures.
Inutile de dire que la Xtrfy M4 est la meilleure souris qu’il m’ait été donné de tester pour l’instant, à la fois pour son esthétique, sa maniabilité et ses fonctionnalités, qui se combinent pour un résultat proprement impressionnant, commençant apparemment à convaincre aussi les progamers !
- Le design unique et élégant
- Un RGB largement personnalisable
- Les options de CPI et polling rate... sans logiciel
- La maniabilité, grâce à la légèreté et la personnalisation du CPI
- Le câble tressé et souple
- La longueur du câble ? (vraiment pour dire quelque chose dans cette section)
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