Campagne Stop Harcèlement pour la 5ème édition du Hack for Good
À l’occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école le 7 novembre, la plateforme Facebook affirme de nouveau son engagement contre toutes les formes de persécution. Elle soutient ainsi la campagne Stop Harcèlement de l’association Respect Zone, qui débute ce 5 novembre.
La naissance de la campagne Stop Harcèlement
La campagne est née dans le cadre de la 5ème édition du Hack for Good. Hack for Good, c’est une compétition créative annuelle amorcée par Facebook ; chaque année, une cause différente est servie. Des publicitaires sont mis en concurrence et le gagnant doit développer par la suite une campagne 100% digitale sur Instagram et Facebook. Le mouvement, initié en 2013, a pour but de toucher le plus grand nombre de personnes possibles à une cause choisie, via l’essor des réseaux.
Respect Zone quant à elle est une ONG française de protection de la jeunesse et de prévention du harcèlement. Parmi les huit agences en concurrence pour cette nouvelle année, c’est elle qui a su tirer son épingle du jeu auprès du géant américain.
Mais en quoi cette campagne consiste-t-elle ?
La campagne Stop Harcèlement débute ce 5 novembre sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook. Réalisée par l’agence Publicis Conseil, elle détourne les fonctionnalités de ces deux plateformes mondialement connues pour appeler à la vigilance quant au harcèlement scolaire. Elle souhaite également sensibiliser l’opinion publique sur les méthodes d’aide aux victimes.
De manière concrète, cette campagne se matérialisera par la diffusion de plusieurs clips montrant le quotidien d’adolescents harcelés. Ces clips suivront le principe du « Tap & Hold » (appuyer et maintenir). Plusieurs formes de harcèlement seront abordées comme l’homophobie ou encore l’atteinte à la réputation. Le relai, d’abord effectué sur Instagram et Facebook, s’étendra également deux jours plus tard, soit le 7 novembre, sur les chaînes de télévision. Pendant plusieurs semaines, ce seront donc des millions de personnes, et notamment des adolescents, qui verront ces clips.
Dans un communiqué de presse, il est possible d’en apprendre plus sur les motivations de Facebook et Respect Zone à réaliser cette campagne.
« Par cette campagne, nous revendiquons pour chaque élève le droit de suivre une scolarité sans harcèlement. Stop Harcèlement montre le calvaire que vivent nombre d’élèves. Ce que l’on montre grâce à la créativité des artistes qui ont travaillé sur le projet, c’est que le harcèlement peut vite être vécu comme un film d’horreur qui se répète au quotidien. Nous déployons l’énergie de nos bénévoles afin d’offrir aux élèves, aux écoles et aux familles les outils adéquats pour prévenir, connaitre ses droits et pour appuyer sur Stop avant qu’il ne soit trop tard. Labelliser son école Respect Zone par exemple c’est envoyer un message efficace et positif à tous les élèves » précise Philippe Coen, président de Respect Zone.
Il est possible de retrouver une vidéo explicative de la campagne via le lien suivant.
Le harcèlement, un véritable fléau
Le harcèlement, au-delà d’être un sujet tabou dans la société, est un phénomène très présent. Selon l’UNICEF, le phénomène concerne un enfant sur trois. Aussi, en France, sur 700000 personnes en détresse, près d’un quart avouent avoir déjà pensé au suicide. Un chiffre inquiétant lorsque l’on sait que ces personnes se taisent bien souvent ; ou que les parents ne rencontrent pas forcément le soutien demandé lorsqu’ils s’en aperçoivent. Dernière affaire en date : le suicide de la jeune Evaëlle, 11 ans, persécutée par certains de ses camarades de classe. Sa famille met en cause l’inaction de l’Éducation Nationale malgré plusieurs dépôts de plainte concernant des élèves et même un professeur.
Pour rappel, on définit le harcèlement par une violence répétée pouvant être physique, verbale ou psychologique. Généralement, il est le fait d’un groupe de personnes envers une victime, ne pouvant pas se défendre. Cette action n’est néanmoins pas à prendre à la légère puisqu’elle est sévèrement réprimandée par la loi : 45000 € et 3 ans de prison en cas de circonstances dites aggravantes. En cas de violences volontaires, physiques ou morales, l’auteur majeur encourt 5 ans de prison ; 75000 € d’amende si la victime a plus de 15 ans. Si celle-ci a moins de 15 ans, la peine monte à 7 ans d’emprisonnement et 100000 € d’amende.