La Monoprice Select Mini V2, une imprimante 3D à dimensions et prix mini ?
L’impression 3D ne nous laisse pas indifférent à la rédaction de Vonguru. Nous avions déjà testé, dans une autre mesure, les stylos 3D Polaroid et 3Doodler Create. Mais cela ne nous suffisait pas. C’est pourquoi nous nous tournons aujourd’hui du côté de Monoprice et de son modèle d’imprimante 3D, la Monoprice Select Mini, une imprimante 3D au format effectivement mini, pour un prix relativement mini lui aussi. Mais les performances sont-elles au rendez-vous ?
Unboxing
La première chose que l’on peut dire, c’est que le packaging est on ne peut plus sobre. La boîte ne propose aucune image ni information, si ce n’est la marque et la référence de l’imprimante. Sobriété rime cependant ici avec efficacité, puisqu’une fois le carton ouvert, on constate que l’imprimante est excessivement bien protégée, entre deux épaisses coques en polystyrène, au point qu’il en est difficile de la sortir de la boîte sans un peu de patience. On regrette cependant l’absence totale d’informations, puisque j’ai ainsi découvert sur le tard que l’imprimante fonctionnait aussi en Wifi. Une fois l’imprimante sortie de son carcan ô combien salutaire de polystyrène, on constate arrive déjà entière et montée, et qu’elle est accompagnée de quelques accessoires, répartis dans deux petites boîtes en carton : le bloc et son câble d’alimentation (dans deux boîtes distinctes, sans doute pour des raisons d’organisation interne du packaging), la raclette pour décrocher ses créations du plateau, une carte micro-SD (dans sa boîte de protection), un câble USB, un petit tournevis et enfin le mode d’emploi en anglais de l’imprimante.
Avant de passer à la suite, voici quelques unes des principales caractéristiques techniques de la Monoprice Select Mini V2 présentées sur le site officiel.
Dimensions | 343 x 287 x 190 mm |
Poids | 4.5 kg |
Dimensions de la zone d’impression | 120 x 120 x 120 mm |
Diamètre de la buse d’impression | 0.4 mm |
Température max. de l’extrudeur | 250° C |
Température max. du plateau | 60° C |
Alimentation | Secteur |
OS compatibles | Windows 7 et plus, Mac OS X |
Plastiques compatibles | ABS, PLA (1.75 mm) |
Connectivité | Carte microSD, câble USB, Wifi |
Son nom sied à l’imprimante puisque la Monoprice Select Mini a effectivement un format assez réduit. Elle se place ainsi facilement sur son bureau, sans devoir lui consacrer un espace trop important. À châssis ouvert, l’imprimante se révèle assez esthétique, que ce soit dans sa version noire et blanche que nous avons testée, ou dans sa version exclusivement noire. Les différents matériaux utilisés, métal brut, aluminium, LEDs, ajoutent à ce design élégant, qui font de cette imprimante un bel objet. Comme le souligne le tableau, l’imprimante est dotée d’un écran, d’un plateau chauffant, et de diverses ventilations pour éviter la surchauffe du système.
Test
Si l’unboxing de la Monoprice Select Mini V2 est rapide, sa mise en route l’est quasi tout autant (et je mettrais ici l’emphase sur l’adverbe quasi). Votre plus fidèle ami sera ici le mode d’emploi, que je ne saurai vous recommander trop chaudement de lire. Certes, il est en anglais, et il est parsemé de coquilles typographiques (principalement l’absence de certaines espaces), mais il décrit clairement, et de façon illustrée, les différentes étapes nécessaires à la bonne mise en route de l’imprimante 3D. Notons cependant certaines différences, minimes, entre la version logicielle présentée dans le guide et celle réellement implémentée dans l’imprimante : cela se traduira principalement par des noms de menus différents, mais l’on s’y retrouve somme toute bien grâce aux photos illustratives, justement. Ces différentes instructions vous permettront de vous familiariser avec l’interface de l’imprimante et ses différentes fonctionnalités.
L’explication ne se limite pas à l’imprimante elle-même, puisqu’une partie du manuel est par ailleurs consacrée aux logiciels (Cura et Repetier-Host) que vous pouvez utiliser sur ordinateur, ce qui se révèle bienvenu vu la multitude de paramètres à envisager. Notons que la version anglaise du mode d’emploi qui m’a été fournie était incomplète, puisqu’elle ne décrivait pas la démarche pour paramétrer le Wifi (et qui n’est autrement pas accessible directement via l’interface). Il faudra donc se tourner vers la version française du guide pour y trouver la démarche – somme toute aisée si l’on suit bien les instructions. Notons que les versions des logiciels fournis sur la carte microSD ne sont pas les versions les plus récentes, mais vous les trouverez là encore aisément sur internet.
Une fois que nous sommes familiarisés, l’utilisation de l’imprimante se révèle assez simple. Comme indiqué dans le tableau précédent, vous disposez de trois canaux : carte microSD (fournie), USB et Wifi. La démarche est relativement similaire pour les trois, mais nous faisons un rapide point. Si vous souhaitez imprimer un modèle présent sur la carte microSD, il vous suffira d’insérer la carte dans la fente prévue à cet effet sur le côté de l’imprimante et de choisir le modèle désiré par le biais du menu Print. La buse et le plateau se mettront automatiquement à la température spécifiée par le modèle, et l’impression se fera dans la foulée. Il est donc nécessaire (ou du moins fortement recommandé) d’installer sur votre ordinateur un logiciel pour vous permettre de créer vos fichiers d’impression avec les paramètres que vous aurez choisi : support, plastique, température, vitesse, grain…
Si vous faites le choix d’imprimer par Wifi, il vous suffira d’ouvrir votre navigateur et de vous connecter à l’adresse IP de votre imprimante (indiquée sur l’écran de celle-ci). Vous pourrez alors, par le biais d’une interface très sommaire, charger le modèle que vous souhaitez imprimer, ainsi que définir et suivre en direct la température de vos buse et plateau. Dès lors que le téléchargement se finit, l’imprimante procède d’elle-même à l’impression. Notez qu’il faudra penser à insérer la carte microSD dans l’imprimante au préalable pour permettre le téléchargement du modèle. Là encore, le plus gros du paramétrage passera par le fichier lui-même, à réaliser avant son téléchargement. Enfin, vous pouvez choisir de connecter directement votre imprimante à votre ordinateur, pour faire le choix de lancer l’impression depuis le logiciel. Bien évidemment, vous pouvez à tout moment mettre en pause ou annuler complètement l’impression.
Bien sûr, une fois la machine lancée, tout ne se passera pas forcément comme prévu, et il faudra vous armer de patience (qui n’est elle pas fournie avec l’imprimante). Diverses difficultés viendront parfois vous compliquer la tâche, qu’il s’agisse de complications logicielles ou techniques : décalages lors de l’impression, vitesse trop rapide, etc. Il vous faudra donc souvent plusieurs essais – et les bobines de fils en conséquence – pour parvenir à vos fins. Dans le cas de notre test, nous regrettons un souci technique lié à la transmission de l’instruction d’impression entre l’interface Web, ou le logiciel lorsque connecté en USB, et l’imprimante elle-même. L’impression ne parvenait à se lancer que depuis la carte microSD. Les échanges avec le SAV, très réactif et à l’écoute au demeurant, n’a pas encore permis de résoudre le problème à l’heure de l’écriture de ce test, mais il semble néanmoins que le problème soit lié à l’objet testé, dont la fragilité aurait été mise à dure épreuve durant le transport.
L’impression elle-même se passe somme toute sinon bien, une fois l’instruction bien comprise par l’imprimante. On notera que, malgré un châssis ouvert, l’imprimante est relativement silencieuse. Quand elle imprime, elle se contentera d’émettre des petits bruits non sans rappeler le baragouinage d’aliens tirés de films SF, correspondant au déplacement des différents éléments (plateau et buse) nécessaire à l’impression. Il est même intéressant de pouvoir assister à l’impression dans ses moindres détails, ce qui ajoute à l’aspect esthétique de l’imprimante elle-même. La structure de l’imprimante ne chauffe pas, et elle reste donc manipulable pendant l’impression, même s’il n’est pas spécialement recommandé de la manipuler dans ces moments-là. On peut néanmoins la toucher sans craindre de se brûler tant que l’on reste à distance raisonnable du plateau et de la buse.
L’interface est très claire et son utilisation instinctive. L’imprimante est compatible avec des fichiers .stl et .obj, que l’on trouve sans mal sur des sites comme Thingiverse si l’on ne souhaite pas modéliser soi-même. La quantité limitée de plastique fourni pour ce test m’a cependant limité dans mes tests, puisque là encore, il faut compter avec les multiples essais avortés de par les problèmes techniques ou les mauvais départs, et je n’ai hélas pas pu compléter le print que j’avais commencé par manque de filament.
Conclusion
L’imprimante 3D Monoprice Select Mini V2 est un objet à la fois accessible et performant. De par son format et son prix relativement réduits, elle saura convaincre les curieux qui souhaitent s’initier à l’impression 3D. Vous la retrouverez au prix de 249,99 € sur des plateformes comme Boulanger ou Amazon actuellement en promotion au prix de 219,99 €.
Dès les premiers mots une faute…
Ne nous suffisez
Remplacez le par ne nous suffisait, et vous aurez l’air crédible
Bonjour et merci pour la correction d’une maladresse qui n’aurait en effet pas dû échapper à notre vigilance. Nous espérons que l’article vous satisfera mieux désormais !
dommage, aucune illustration d’un truc imprimé par elle ???
Bonjour, en effet c’est dommage ! Mais comme indiqué dans l’article, nous n’avions pas assez de filament…