Arctis 3 Bluetooth de Steelseries : le test
Chez VonGuru, on aime la marque Steelseries pour la qualité de ses produits et son attention à l’agrément des utilisateurs grâce aux nombreuses petites fonctionnalités qui manquent souvent à ses concurrents. L’Arctis 7 nous avait ainsi conquis avant l’Arctis 3, et nous nous étions réjouis de l’annonce d’un Arctis 3 Bluetooth avec compatibilité Switch, désormais en vente pour un prix conseillé de 149,99 €, soit cinquante euros de plus que sa version filaire. L’Arctis 3 Bluetooth est-il donc le casque ultime ? Pour répondre, nous nous concentrerons sur les nouveautés du casque et passerons plus vite sur les caractéristiques générales d’un Arctis 3 filaire déjà testé ici.
Box et unboxing
Si la boîte de l’Arctis 3 Bluetooth donne l’impression de solidité habituelle à la marque, son design est un peu décevant, que ce soit en comparaison des productions plus classieuses de ses concurrents (on peut penser à l’AORUS H5 ou au ROCCAT Khan Pro) ou même de l’Arctis 3, dont la sobriété et la blancheur étaient plus inspirées. Aussi, il est curieux que l’alternative Bluetooth à l’Arctis 3 ait un emballage si différent, mais cela permet de marteler la différence, en rappelant pas moins de trois fois (quatre si on compte la traduction de la devise) sur la seule face la spécificité Bluetooth de ce casque.
Cette devise joue d’ailleurs la carte de la prudence : en rappelant sur la face et sur le dos que cet Arctis 3 est « filaire pour le gaming. Bluetooth pour la vie », Steelseries cherche clairement à indiquer que son casque n’est pas Bluetooth pour le gaming, les consoles ne le permettant pas, contrairement aux ordinateurs et téléphones portables. Ce que dit encore la tranche, qui par un schéma montre la connexion Bluetooth avec un téléphone portable et la connexion filaire avec les consoles ou certaines manettes. Une bonne idée pour ne pas donner de faux espoirs aux novices croyant pouvoir jouer sans fil à la PS4 ou à la XBox One… Quant à la Switch, on évoquera plus bas pourquoi l’Arctis 3 Bluetooth insiste tant sur sa relation privilégiée avec cette console.
Cette boîte (dont l’intérieur est pour le coup très joli) contient donc le casque, le câble principal (1,20 mètre), un câble d’extension prise double 3,5 mm (1,8 mètre), l’adaptateur 4 pôles 3,5 mm, un câble de rechargement micro-USB et un guide d’informations sommaire mais bienvenu pour comprendre d’emblée la fonction de chaque câble et de chaque trou du casque, et pour préciser pour ceux qui voudraient profiter du SteelSeries 7.1 Surround promis sur l’emballage qu’il est nécessaire de télécharger le logiciel Steelseries Engine, et que ce Surround n’est disponible que sur Windows. Deux détails que la boîte ne mentionne pas, de même qu’elle ne donne pas plus que le guide les caractéristiques techniques du casque, une omission que je n’avais jamais constatée.
Le casque en lui-même est agréablement passe-partout sans renoncer à l’élégance de la sobriété. Le nom de la marque et son logo apparaissent de façon assez discrète sur chacun des écouteurs, et seul le bandeau de ski donne à l’Arctis 3 une personnalité, toujours avec distinction. Les amateurs de RGB passeront leur chemin, ceux qui rêvent d’un casque élégant, inspirant immédiatement confiance dans sa solidité et son confort, sans touches de m’as-tu-vu, seront ravis. Les amateurs de tuning n’auront qu’à coller des stickers sur les surfaces plates des écouteurs, qui s’y prêtent donc bien, même si contrairement à la boîte de l’Arctis 3 filaire celle du bluetooth n’en contient pas. Steelseries vend d’ailleurs d’autres bandeaux plus colorés à une quinzaine d’euros, pour un rendu très réussi.
Je n’aurais finalement qu’un petit regret de design, l’habillage des câbles fins en caoutchouc gris, qui fait un peu cheap, même s’il faut dire que cela les rend mieux pliables et plus légers. Et sans doute un peu moins chers aussi, ce qui n’est pas un mal sur un casque avoisinant déjà les 150 euros.
Caractéristiques
Les caractéristiques sont (évidemment) les mêmes que celles de l’Arctis 3 filaire, à l’exception du poids qui monte à 315 grammes.
Pilotes d’enceintes :
- Haut-parleurs néodyme : 40mm
- Réponse de fréquence du casque : 20 – 22000 Hz
- Sensibilité du casque : 98db
- Impédance du casque : 32 Ohm
- Taux de distorsion harmonique du casque : < 3%
- Contrôle du volume du casque : Sur écouteur
Micro :
- Réponse de fréquence du micro : 100 Hz – 10 000 Hz
- Type de micro : Bidirectionnel
- Sensibilité du micro : -48 dB
- Impédance du micro : 2200 Ohm
- Élimination du bruit du micro : Oui
- Emplacement du micro : Rétractable
- Bouton silence du micro : Sur écouteur
Connexion :
- Connexions filaires : 4 pôles, 3,5 mm ; double prise 3,5 mm pour PC
- Longueur des câbles : 1,2 m ; 3 m
- Matière du câble : Caoutchouc
- Prise jack de partage : Oui
- Câble amovible : Oui
- Version bluetooth : 4.1
- Profils bluetooth : A2DP, HFP, HSP
- Portée sans fil : 10 mètres
- Durée de vie de la batterie (en écoute active) : 28 heures
Confort et fonctionnalités du casque
Pour régler l’Arctis 3 sur votre tête, pas de double-arceau ou de crans mais un bandeau en velcro ajustable. Un système sur lequel je n’aurais pas misé avant d’essayer le casque, et qui fonctionne étonnamment bien pour tenir fixement sans appuyer sur le crâne, dont le bandeau épouse les contours du sommet en répartissant bien son poids.
Les casques audio sont recouverts de coussinets en tissu AirWeave, dont l’objectif est de « garder les oreilles au frais et au sec », tout en assurant un confort optimal. La malléabilité de l’armature et l’agrément des coussinets font d’ailleurs que le casque ne comprime pas les oreilles et les enveloppe tout en leur laissant de l’espace. L’Arctis 3 n’est donc pas un casque pour faire du sport (évidemment, mais mieux vaut le préciser), sous peine de le faire tomber à chaque mouvement trop brusque, mais il n’y a aucune raison de s’inquiéter pour un usage statique standard.
Casque Bluetooth et ergonomie Steelseries obligent, de nombreuses fonctionnalités sont présentes sur le casque. L’écouteur droit porte ainsi à l’arrière le bouton permettant d’activer et d’éteindre le Bluetooth par pression de quelques secondes, bouton qui a la particularité de clignoter, vite quand il est en recherche d’appareil auquel se connecter, lentement quand il est connecté en Bluetooth, en vert quand le casque est bien chargé, en jaune quand la batterie est entre 20 et 49%, en rouge quand il faut envisager de le rebrancher, en rouge et clignotement rapide quand le niveau de charge est en-deçà des 10 %.
Le micro se trouve (comme c’est habituellement le cas) au devant de l’écouteur gauche, et il est presque entièrement rétractable. Sur le dessous se situent la prise pour l’alimentation et celle pour le câble principal, ainsi qu’une prise pour brancher un autre casque et ainsi partager l’écoute, fonctionnalité assez rare et très bienvenue. Enfin, une molette permet de régler le volume à côté du bouton activant ou mettant en sourdine le micro. Ces deux commandes sont d’ailleurs très intuitives, la molette étant épaisse tandis que le bouton est entièrement enfoncé dans le casque quand le micro est on et en ressort assez nettement quand il est off.
Son et micro
En ce qui concerne la qualité du son et du micro, je n’ai pas grand chose à ajouter à ce que disait David « Niks » Chaillou dans son article sur l’Arctis 3 filaire, même si le micro m’a paru bien plus propre qu’il ne le déplorait, y compris utilisé en Bluetooth (même si une utilisation filaire est évidemment préférable). Comme il le précise, il est fortement recommandé d’installer le SteelSeries Engine pour régler assez finement le son, réduire le bruit de fond, en somme vous approprier complètement le casque grâce à un logiciel particulièrement complet.
Bluetooth, double-audio et Switch
L’Arctis 3 Bluetooth de Steelseries a une dernière particularité qui le distingue de la concurrence, sa capacité à lire le son de deux sources à la fois, l’une en filaire (votre Nintendo Switch par exemple) et l’autre en Bluetooth (votre téléphone portable). Cette fonctionnalité vous permet de discuter sur l’appli Switch ou via Discord ou Skype avec vos partenaires sans renoncer au son du jeu (ou simplement de mixer deux pistes audio, chacun ses plaisirs). Petit bonus, quand vous recevez un appel sur votre téléphone, le micro bascule automatiquement en Bluetooth, vous ne devriez ainsi pas avoir à vous soucier du jeu ou des applis en marche pour recevoir l’appel sereinement.
C’est peut-être un peu décevant quand le casque promet une « compatibilité Switch » qui nous laisse croire qu’on pourra jouer sur la nouvelle console Nintendo en Bluetooth. La boîte et le guide d’informations annoncent tout à fait honnêtement que ce n’est pas le cas, mais je ne suis pas sûr de bien comprendre pourquoi ils ont autant mis en avant cet argument publicitaire alors qu’il est évident qu’on peut utiliser un casque filaire sur Switch, de la sous-marque à dix euros au haut-de-gamme, et que la fonction double-audio n’est pas spécifique non plus à l’usage sur cette console. À croire qu’il s’agissait surtout de surfer sur l’engouement pour la Switch en la mentionnant partout même sans raison. Au moins cela permet-il de mettre en avant le double-audio d’une manière plus intrigante et peut-être plus claire…
Un casque gaming… et quotidien ?
L’Arctis 3 Bluetooth est donc un casque très bien pensé pour offrir la meilleure expérience de jeu possible, mais qui paraît aussi étonnamment polyvalent par rapport aux casques gaming de la concurrence, puisque rien ne vous empêche de l’utiliser en extérieur (sauf la peur de vous promener avec un casque à 150 euros), ni RGB flashy, ni micro inamovible ou oreillettes massives, ni même câble interminable. Même en filaire, le câble principal mesure la longueur tout à fait standard d’1 mètre 20, et vous pouvez y brancher une rallonge si vous vous êtes habitués aux câbles de 3 mètres. Et évidemment, la capacité à pouvoir tout régler sur le casque, du volume jusqu’au partage du son, et à pouvoir même en utiliser le micro si besoin, sans vous promener avec un micro barre, fait de cette version de l’Arctis 3 un modèle du casque de vie.
Conclusion
Difficile de ne pas être conquis par la version Bluetooth de l’Arctis 3, son élégance discrète, sa polyvalence, sa multitude de fonctionnalités bien au-delà des pré-requis, son confort et sa qualité. Je ne vois à vrai dire que deux arguments valables pour ne pas se le procurer : le désir d’un bon gros casque RGB, éblouissant ses adversaires avec ses néons de mille couleurs (dans ce cas autant se reporter sur l’AORUS H5 par exemple), ou le prix, qui n’est pas excessif vu tout ce qu’offre l’Arctis 3 mais peut paraître élevé pour certaines bourses peu désireuses d’investir une telle somme dans un casque.
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