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Test du jeu Highlands

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Une stratégie de haute volée : Highlands

 

Depuis longtemps habituée aux gameplay divers de la stratégie sur PC (RTS, tactics et 4X : on ne les présente plus !) les quelques commentaires présents sur la page Steam de Highlands (développé et édité par Burrito Studio) ont fait rapidement pencher la balance en la défaveur de ma – pauvre – carte bancaire. En effet, les adeptes de ce petit jeu de stratégie ne tarissent pas d’éloges à son encontre et si l’on devait en faire une synthèse, nous retiendrions ceci : Highlands va faire chauffer vos neurones progressivement mais inexorablement, le tout dans une ambiance envoûtante. Cleek analyse le pourquoi-du-comment-que-ce-jeu-est-pas-mal-du-tout.

 

[divider]Ya pas que la beauté qui compte…[/divider]

 

Mais quand même un peu, et Highlands n’a pas vraiment à s’inquiéter sur le sujet, fort d’une direction artistique intéressante pour un jeu datant de 2015. Se réclamant de graphismes « hand-drawn », l’esthétique m’a un peu déstabilisée dans un premier temps, mais les yeux – et surtout le cœur – s’y font vite ! Couleurs douces et presque « naturelles », le champ de bataille est magnifique, sorte d’assemblage de plateformes aériennes (l’essentiel du monde est composé d’îles flottantes… oh doux rêve sucré…) reliées entre elles par des ponts divers et variés. Tout cela m’a d’abord évoqué le monde de Dofus, mais la sensation s’est vite estompée tant l’univers d’Highlands est doux en comparaison avec les couleurs vives du MMO.

Le champ de bataille n’est néanmoins pas le seul à profiter de cette patte graphique adorable : les cut-scene se font à l’ancienne, alternant des portraits fixes – en pied – des protagonistes et autres intervenants, émaillant les nombreux dialogues de l’histoire dans une ambiance très « Disney » qui devrait plaire aux nostalgiques des dessins-animés 90’s ! Puisque nous parlons de cut-scene, sachez que l’histoire prend une place très importante dans Highlands, et à défaut d’être particulièrement innovante (une famille royale voit son royaume se faire attaquer par des armées robo-steampunk-tiques), celle-ci est développée au cours de nombreux dialogues parsemant l’aventure, et chaque mission est mise en scène sur base d’objectifs cohérents avec l’histoire !

 

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Puisqu’il n’y a pas que les yeux, Burrito Studio a aussi décidé de régaler nos oreilles : calme et légère, la musique est sans conteste une réussite, participant sans vergogne au fait de vous garder collé à l’écran des heures durant… petite réminiscence de mes heures perdues sur FTL ou Faeria dans le même état d’esprit !

Petit avertissement destiné aux anglophobes : le jeu n’est pas encore traduit dans la langue de mot-lière et vous risqueriez de passer à côté de beaucoup de blabla (qui n’en aurait par conséquent pas beaucoup plus de valeur) mais aussi louper les explications concernant le gameplay. Et dans la mesure où le gameplay en question n’est pas – mais vraiment pas – là pour vous faire des bisous, vous ne voulez pas perdre une miette des explications.

 

[divider]Une histoire de chocolatine[/divider]

 

Plusieurs commentaires sur la page Steam d’Highlands parlaient d’une difficulté croissante (tu l’as ?). Croissante (non, toujours pas ?) comme dans « la première mission-tutoriel me prend pour une conne », mais aussi comme dans « la deuxième mission me casse les dents sans somation » ou encore « si un protagoniste meurt t’as perdu ».

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Mais contre toute attente, on se prend très vite au jeu (Highlands en l’occurrence, pour le gars près du radiateur) et les missions dévoilent progressivement les nouveautés. Partant d’une petite équipe composée de vos trois héros (deux mécanos et une guerrière), vous recrutez des larrons pour accompagner votre épopée royale. Les mécanismes du jeu sont de base assez simples et se laissent apprivoiser sans trop froncer les sourcils : chaque personnage peut se placer sur une zone et soit attaquer les méchants (auquel cas il vaut mieux envoyer des copains avec), soit exploiter les ressources présentes sur la case, permettant in fine le développement de votre armée, en taille comme en variété et en équipement.

 

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Les ressources génériques se répartissent entre votre capacité de recrutement (améliorée par certaines zones capturées par les personnages de classe « Leader »), votre capacité de nourriture (laquelle se voit elle aussi augmentée par certaines zones capturées, mais baissée à chacune de vos nouvelles recrues : à vous de trouver le bon équilibre !) et pour finir, votre nombre de « scraps », sorte de composant de base permettant de nombreux crafts.

Aux trois ressources de base, ajoutez les quatre classes du jeu : « Fighter » (pas compliqué : il tape), « Leader » (pour capturer des territoires spéciaux et augmenter vos ressources par tour), « Mechanic » (il va crafter des trucs et des machins si vous le placez dans un atelier préalablement capturé) et « Academic » (le soigneur du groupe). En plus de prendre en compte les capacités de points de vie de chaque personnage ainsi que le total de points d’attaque de chacun de vos groupes de combat, vous allez devoir ajuster avec énormément de soin la position de chaque personnage : untel reste là pour fabriquer un cocktail Molotov pendant qu’untel-autre se charge de soigner mon tank principal et untel-autre-bis prépare des fortifications pour accueillir la tripotée de mobs (qui m’ont l’air bien vénères quand même…). Et vous devriez avoir un aperçu de la chocolatine.

Ajoutez en plus la gestion des équipements, offensifs, défensifs ou utilitaires (oui, des armes, des armures et des machins), sans même parler des pouvoirs spéciaux (de vos héros et des ennemis : blocage des dégâts, soins à chaque tour…) et vous devriez percevoir à quel point il s’agit d’une grosse chocolatine.

 

Elle est pas belle, la chocolatine ?!
Elle est pas belle, la chocolatine ?!

 

 

[divider]Rien que pour le plaisir[/divider]

 

En bref et pour terminer, je ne saurai que trop recommander Highlands à tous les joueurs désireux d’un petit challenge rafraîchissant – mais tout de même un peu piquant – dans un style de jeu qui n’est pas sans rappeler celui des jeux de plateaux purs et durs. La chose n’est cependant pas à mettre entre toutes les mains, et surtout pas les vôtres si vous êtes du genre à foncer sans réfléchir : Highlands demande de la patience, de l’observation ainsi qu’une capacité de planification, trois vertus que ce petit bijou devrait pousser dans leurs derniers retranchements !

 

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