Nami or AFK

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Nami, la douce Marai

 

Vous êtes vous déjà demandé, en regardant vos champions préférés arpenter la faille de l’invocateur, quelle était l’histoire de ce personnage farfelu que vous aviez invoqué ? Dans cette série d’articles, nous vous proposons, à défaut de guide sur un personnage, d’en découvrir un peu plus sur l’essence même du champion. Et pour cette nouvelle aventure, nous plongeons avec Nami dans les profondeurs aquatiques, souvent invoquée en botlane en tant que Support. Nami est un personnage attachant, avec un courage qui ne connaît pas de limites. Vous pouvez retrouver notre deuxième numéro où nous vous parlions de la sournoise et froide Cassiopeia. Sans oublier notre tout premier article sur Miss Fortune.

 

[divider]Lore[/divider]

 

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« Alors, on a peur de se mouiller ? »

 

Nami est un champion plein de surprises et de beauté, que ce soit dans son graphisme ou dans son caractère. Il faut avouer que l’idée même d’une sirène est charmeuse, allez savoir pourquoi, mais cela déclenche une envie irrésistible d’en apprendre plus sur cette habitante des océans, d’autant plus qu’il n’y a que deux créatures aquatiques sur la faille, Nami et Fizz (en plus de Nautilus, que l’on peut partiellement considérer comme une créature des abysses). Le site de League of Legends offre un Lore assez détaillé sur notre charmant support.

En se penchant sur ce lore, on peut voir que Nami tourne autour de l’endroit d’où elle vient. En effet, son pouvoir vient de l’océan, mais n’allez pas croire que tous les Marai, habitants de l’océan, ont autant de pouvoir qu’elle. Nami tire ses pouvoirs des courants qu’elle maîtrise, des énergies curatives mystiques et de la puissance brute des marées. Cependant, tout n’a pas été simple pour la jeune sirène, et elle a dut faire face au manque de confiance de ses congénères, beaucoup ont douté d’elle, mais cela ne lui a jamais fait baisser les bras.

L’histoire des Marai est très mystérieuse et mystique, mais leur survie repose sur une Aquamancienne, une sirène maîtrisant la puissance des eaux, une élue, choisie pour accomplir une quête visant à sauver son peuple.  Son devoir sacré consiste à obtenir la pierre de lune, une pierre mystique qui de sa magie protège les Marai contre les créatures sombres des abysses et qui ne peut être trouvée qu’à la surface, sur terre. Cependant le pouvoir de ses pierres a tendance à s’épuiser, jusqu’à ce qu’il ne soit plus efficace : leur magie dure un siècle, et à la fin de ce siècle une Aquamancienne est chargée de se rendre dans les dangereuses profondeurs du Grand gouffre pour y trouver une perle des abysses. Suite à quoi elle doit se diriger à la surface, au solstice d’hiver, échanger sa perle contre la pierre de lune avec un terrien, et ainsi apporter un nouveau siècle de paix aux Marai.

Cependant, le siècle dans lequel nageait Nami n’avait pas vu d’Aquamancienne, la pierre de lune arrivait à la fin de son siècle, et personne ne semblait suffisamment puissant pour prendre le flambeau de l’ancienne Aquamancienne. Mais l’espoir coule dans les veines des habitants des mers, ils espéraient donc toujours voir la naissance d’une Aquamancienne. Nami ne l’entendait pas de cette oreille, par peur de voir son peuple détruit, elle décida de prendre les choses en main, et se dirigea vers le Grand gouffre. Nul ne pensait la voir revenir, après tout, les créatures hantant les fonds marins étaient toutes plus dangereuses les unes que les autres. Mais, après six longs jours de lutte, elle revint parmi les siens, la perle à la main. A la surprise de tous, elle avait mené à bien la partie la plus dangereuse de la quête. Son peuple vit donc en elle la nouvelle Aquamancienne, et elle continua sa mission en se dirigeant vers la surface. Elle arriva avant le solstice au lieu de rendez-vous sacré pour l’échange. Cependant, personne ne vint, les jours passèrent, aucun terrien ne fit son apparition. Nami savait que, sans la pierre de lune, son peuple disparaîtrait à jamais. Elle rassembla donc tout son courage, et ordonna à la marée de la conduire jusqu’à la terre : elle trouverait elle même la pierre de lune, et apporterait l’espoir et la paix à son peuple.

 

« Je suis la marée, et je ne peux être détournée. »
– Nami

 

[divider]Clins d’œil et origine[/divider]

 

Comme chaque personnage de fiction, Nami ne s’est sûrement pas imposée d’elle-même aux designers et scénaristes de Riot Games, créateurs du jeu League of Legends. Et cette fois c’est le Moyen Âge et une créature mystique qui ont conduit à ce personnage. Nous pouvons donc commencer notre chasse au trésor.

 

Le nom :

Pour comprendre le nom Nami comme il se doit, il faut se pencher sur la langue japonaise, et non, aucun rapport avec les sushis ! Le mot Nami a en réalité de nombreuses significations en japonais, cependant, chaque traduction semble avoir un rapport avec le monde marin, la plus courante étant « vague », mais Nami (波) est aussi utilisé marié avec d’autres caractères japonais afin de donner les mots « jetée », « houle », « onde », « marée ». Ainsi, le nom Nami est en rapport direct avec l’histoire du personnage.

 

Le personnage :

Après ce début de chasse, vous avez sans doute compris de quel mythe venant du Moyen Âge je parlais, enfin, vous l’aviez sans doute deviné en voyant le splash-art de Nami de toute façon. Mais le personnage est bel et bien entièrement inspiré des Sirènes. Cependant, il faut déjà faire une précision, contrairement à la pensée populaire, les femmes-poissons ne viennent pas de l’Antiquité et de la mythologie gréco-romaine. Non, les sirènes d’Homère étaient beaucoup moins élégantes que celles que nous connaissons aujourd’hui. Les sirènes antiques étaient des créatures mi-femme mi-oiseau. Maudites par Aphrodite, elles vivaient bien au milieu de l’océan, sur un rocher sur lequel elles étaient couchées, entourées des restes de leurs proies, attirant les marins à elles par leurs chants magnifiques. Les sirènes mi-femme mi-poisson sont en réalité d’origine scandinave : pour les habitants du Nord, la sirène était un monstre redoutable appelé Margygr, « la géante des mers », décrite comme une femme horrible, possédant des attributs féminins particulièrement prononcés avec une longue chevelure et une poitrine forte, mais un visage terrifiant. C’est finalement au VIIIe siècle qu’un moine anglais les décrira comme des vierges à queue de poisson couvertes d’écailles, et c’est cette description qui prendra le dessus sur les sirènes gréco-romaines. On les trouverait en mer ou dans des rivières. Nami est donc issue de ce mythe, faisant d’elle une créature mi-femme mi-poisson, à la différence que les écailles ne s’arrêtent pas à la taille mais recouvrent également une partie de son torse.

 

Faits divers :

De nombreux explorateurs ont déclaré avoir vu des sirènes, on pense qu’ils auraient confondu des lamantins avec les créatures mi-femme, mi-poisson. Il est donc possible que cette observation se cache derrière le skin Nami le Lamantin (en plus du clin d’œil fait à Urf).

Si vous recherchez le chapeau dans la boutique en jouant Nami, vous trouverez les bottes de vitesse, une référence a la Petite Sirène.

C’est ainsi que nous regagnons la surface, au sec, en espérant vous avoir éclairé sur les zones d’ombre de la douce Nami et que vous l’avez maintenant dans la peau. Nous nous retrouverons bien assez vite pour de nouvelles aventures ! Bonne chance sur la faille, invocateur !

 

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