Petit guide de comment prendre l’ascendant psychologique sur vos adversaires en SoloQ dans League of Legends
League of Legends ou plus communément appelé League outre-Atlantique ou LOL en France, est un jeu vidéo développé par Rito Games sorti en 27 octobre 2009. On pourrait croire qu’une partie consiste en un vulgaire DotA (Defense of the Ancients) mais il n’en est rien. En effet, ce sombre Moba (Multiplayer online battle arena) ne regroupe pas deux équipes de cinq joueurs mais ressemble déjà à un Battle Royale où vous pourrez délaisser une quelconque entraide ainsi que vos skills pour une langue acérée et des capslock pour faire comprendre à vos neuf adversaires que c’est vous qui avez la plus grosse.
Cet article a pour but de vous aider à vous dépêtrer de cette jungle qu’est la SoloQ classée de ce jeu. Ici, pas de dominion, d’ARAM ou autre mode de jeu de lopettes mais du sang, de la testostérone et des insultes pour arriver au Graal ultime : faire ragequit vos adversaires, alliés comme ennemis.
Vous en avez marre de votre classement ? De l’elohell ? De ces pseudos-guides qui prônent la gentillesse, l’entraide, les fleurs et les « ss mid » alors que vos idiots de coéquipiers ne veulent pas vous laisser carry la game ? Cet article est fait pour vous. Attachez vos ceintures et prenez une dose de mâle alpha pour devenir challenjour en quelques jours.
[divider] Introduction : EloHell [/divider]
Le terme « EloHell » a été inventé par les frustrés pour justifier leurs mauvaises performances sur ce jeu. Si vous n’êtes pas satisfait de votre classement après mille parties en classées et que vous continuez de blâmer votre équipe, c’est qu’il vous manque une case et qu’il faudrait certainement se remettre en question. Encore une fois, ceci n’est pas un article pour vous apprendre à last-hit, à utiliser des balises de vision ou juste comprendre le jeu et regarder la carte (si si, ce truc situé en bas à droite de votre écran ou à gauche si vous êtes russe). Il semble que la nouvelle mode des streameurs soit de parler de bonobos ou de singes dans leurs parties pour excuser leur flash dans les murs et leur feeding intensif. Outre le fait d’être très insultant pour nos amis les primates, cela augmente très facilement leur mauvaise foi, comme quoi mon guide aura déjà servi à quelques personnes.
C’est bon, vous êtes assez énervé ? Tant mieux, il est temps de rentrer dans le vif du sujet et de lancer le matchmaking…
[divider] La sélection des champions [/divider]
À l’instar des préliminaires, la sélection des champions est sans doute la partie la plus importante dans le jeu. En effet, c’est de là que découlera toute la synergie de votre équipe ainsi que des picks & bans intelligents et … Non je déconne, c’est surtout là que va se décider votre futur rôle dans cette partie et savoir si vous allez carry votre équipe ou devoir servir de victime en étant obligé de jouer jungler ou encore pire : support.
Deux règles principales et admises régissent la champ select en SoloQ :
- L’ordre des picks
- Le prem’s
Il s’agit donc d’être réactif et d’adapter votre stratégie selon votre place dans le classement. Si vous n’êtes pas first pick, pas de panique ! Plusieurs options s’offrent à vous afin de récupérer le rôle qui permettra de mener votre équipe à une victoire aisée :
- Spammer le chat en indiquant avec votre force votre envie d’aller mid pourra résoudre le problème. Arguez que vous avez écrit en premier et que évidemment, vous devez jouer mid puisque vous l’avez dit avant : imparable.
- Si les rustres ne veulent pas vous confier la victoire et argumentent à base de pick order ou autres bêtises, vous pouvez toujours caler un petit classique « mid or afk » ou que vous n’avez pas de runes pour jouer d’autres rôles de toute façon !!!!! Rappelez-vous qu’après six ans de lobby, on ne peut toujours pas signaler des joueurs avant une partie, donc faites vous plaisir avec les insultes puisque vous conserverez votre compte quoiqu’il arrive. Il est vraiment improbable de se faire bannir par un nerd sans vie sociale qui aurait écrit un ticket au support.
- Si malgré toute votre bonne volonté on ne vous laisse toujours pas votre rôle, vous pouvez passer aux menaces en menaçant de troller une fois en jeu ou même invoquer l’argument suprême : le smurf diamant/master/challenger selon votre classement.
Dans le même temps, soyez bien sûr d’imposer votre vision de jeu à tous vos coéquipiers en leur disant quel champion prendre. League of Legends n’est pas un jeu mais un chemin constant vers la victoire, aussi pas question de les laisser jouer des champions faibles ou avec qui ces joueurs pourraient éprouver une quelque once de plaisir. Non, on est en game pour gagner et se manger du Fizz/Lee Sin/Thresh à toutes les games, parce que la victoire, ça c’est fun.
Maintenant que vous vous êtes improvisé capitaine de l’équipe, il est temps de montrer de quel bois vous vous chauffez vraiment. Bienvenue dans la Faille de l’Invocateur !
[divider]Dans la game[/divider]
Pendant le chargement et le début de la partie, n’hésitez pas à aller visiter le niveau des joueurs de l’équipe d’en face pour vous garder une excuse si jamais vous vous faites 1v1 sur la lane. Idem pour crier au scandale du one-trick pony si ce tryharder ne joue que Fizz ou Riven. Enfin, mettez-vous une bonne playlist pour être remonté à bloc et n’allez pas cover votre jungle : l’invade, c’est une technique de faible et vous n’en avez pas besoin pour gagner.
Si l’un de vos idiots de demi-cerveau de coéquipiers consent à mourir en début de partie, n’hésitez pas à le blame et à faire augmenter la tension et remotiver les troupes, d’autant plus si c’est votre adversaire direct qui prend le first blood. Un simple « gg » ou « ff20 » suffira à vous faire comprendre.
Gardez à l’esprit que vous êtes le capitaine et donc la pièce maîtresse de l’équipe. N’hésitez pas à demander des ganks dès le niveau 2 ou à harceler votre team à base de pings accusateurs quand vous avez besoin d’aide.
Parfois, il arrive que vous mourriez dans ce jeu, plutôt que d’utiliser ce temps à répondre à cette fille sur Facebook, utilisez-le plutôt pour garder la concentration de votre équipe à son maximum. Puisque vous êtes bloqué par le death timer et que vous ne pouvez par conséquent pas jouer, profitez de ce moment, non pas pour regarder la carte et avertir vos alliés d’éventuelles agressions mais plutôt pour titiller l’amour-propre de vos chers collègues. Voici quelques exemples appropriés :
« WTF, why is that Lee Sin mid again ? Can you fucking start ganking Elise ???? »
« nice ss retard toplaner, Rengar just killed me mid again »
« retard team again… »
« do we have a jungler ? »
« this bot/top/jungler is so heavy to carry… »
« [all]fucking noob i got lag »
« [all]Three people mid again to stop me ? Lol fucking noobs »
Le /all est une arme importante dans League of Legends puisque vous pouvez parler directement à vos adversaires. Envoyer un petit taunt de derrière les fagots après un first blood de votre part ou un camp abusif de votre jungler peut facilement faire sortir de ses gonds un gamin de 14 ans. Pensez-y au moment d’achever Kévin, sa mère pourrait débrancher la box au bout de son troisième hurlement strident.
Rito a également implémenté une fonction très énervante et donc très intéressante pour énerver les gens : le ctlr-6. Grâce à ce raccourci aisément paramétrable sur un bouton de votre souris, vous pouvez ainsi spammer comme un attardé des bruits absolument insupportables et impossibles à mute. Trente secondes de moqueries intensives devraient suffire à rendre l’adversaire sur les nerfs et rendre le match-up beaucoup plus abordable.
Malgré tous vos efforts votre équipe ne vous écoute pas et vous commencez à perdre lentement mais sûrement ? Il est temps de vous trouver les bonnes excuses pour sortir de cette défaite la tête haute.
[divider]Les bonnes excuses[/divider]
Le temps tourne et les vingt minutes fatidiques arrivent bientôt. Si un vote de reddition apparaît, votez non ! Et à chaque fois ! Non pas parce qu’une partie n’est jamais perdue en SoloQ mais bien parce que cela vous laisse au minimum trois minutes supplémentaires à transmettre deux cancers de plus et Ebola au reste de votre team. Voici quelques conseils pour pourrir la vie à vos alliés et être sûr de vous venger pour vous avoir fait perdre une partie gagnée d’avance.
Si vous persistez à essayer de last-hit en restant seul sur votre lane ou dans la jungle adverse, faites bien comprendre que c’est d’abord de la faute de votre équipe si une telle chose arrive. Si l’un de vos coéquipiers d’infortune a l’outrecuidance de répondre, répliquez par un petit « I don’t care anymore dude ». Simple et efficace, vous leur faites comprendre que vous êtes bien trop cool pour ce jeu et que vous leur avez déjà fait l’honneur d’être dans la même équipe que ces paysans.
Vous avez été sage pendant vingt minutes et le lobby, il est temps de vous déchaîner désormais. Commencez simple avec un petit « tg fdp » quand un animal tente de vous répondre. Toujours pas soulagé ? Continuez à enchaîner l’ingrat dans la langue de Molière sans être avare d’insultes et de bons mots tel « consanguin, atrophié du cerveau et chenapan », ainsi, si vous n’avez pas gagné votre partie de Ranked, au moins vous avez réussi à propager la bonne mentalité et le fair-play des français. Soyons réalistes, être français est une chance, tant au niveau culturel que linguistique, il serait donc dommage de ne pas tenter de convertir ces goujats à notre drapeau tricolore. Ce qu’il y a de pratique avec notre langue, c’est que vous pouvez toujours essayer de camoufler ça avec du sms, vous serez instantanément identifié en tant que « gg french noob surrender » ou de « white flag pussy retard » alors que tout le monde sait qu’on a pété la gueule à ces blaireaux d’Européens pendant des siècles avant de subir cette saloperie de blitzkrieg qui nous suit depuis septante ans.
Ainsi, si vous voulez trashtalk vos compagnons de jeu, n’hésitez pas à vous adresser à eux directement en français, vous pouvez être sûr de les énerver davantage. Et puis de toute façon, vous êtes français, donc par définition une bouse en anglais, pas la peine de se ridiculiser en tentant de vous exprimer dans une langue ridicule et pour les autistes consanguins outre-manche, insultez en français :
« mdr » un peu comme le fameux cyka blyat russe, ce meme vous permettra de poser vos balls de français et d’assumer votre supériorité.
« tg fdp » encore un classique et très facile à placer dans n’importe quelle partie de ranked (vous pouvez par exemple insulter un Rengar, un Tahm Kench, une Riven, une Vayne, un Lee Sin ou n’importe lequel de vos équipiers qui tenterait d’argumenter avec vous).
« ntm non ? » ne fait pas référence au groupe de rap français.
« jajajajajaja » si vous avez envie de diriger l’ire populaire vers une autre nationalité.
Évitez également d’abuser des majuscules, cela aura pour but de vous faire perdre toute crédibilité et vous perdrez du temps à bien placer les accents avec le code ASCII, insultez d’accord mais avec classe et dans un bon français, bande illettrés.
Il est temps de clore ce guide. Rappelez-vous que le fait d’énerver les gens ne vous fera sans doute pas mieux jouer mais que vous accéderez peut-être au graal ultime sur League of Legends : vous faire bannir. Et être ainsi libéré de toute obligation lolienne. Vous pourrez ainsi sortir et voir des gens, jusqu’à craquer et racheter un compte ou faire un smurf et reprendre une dose de cancer. Puisque c’est bien connu, Rito est plus occupé à laisser le passage d’un compte du niveau 1 à 30 en deux semaines ou à sortir un quinzième skin de Lulu ou Teemo plutôt que de s’occuper sérieusement de l’eloboost et du comportement des joueurs en game.