Quand musique classique rime avec jeux vidéo et cinéma

 

« Non ! Non, ne fuyez pas tout de suite… Parce que bon, je vous ai vus là, derrière votre écran… Vous avez lu « musique classique » et hop, le curseur s’est dirigé, bien malgré lui j’en suis sûre, vers la petite croix en haut à droite. Pas de panique, on va y aller en douceur, mais pas trop non plus, tout cela dans le but de vous montrer à quel point ce style musical, parfois jugé ennuyeux ou poussiéreux, est pourtant omniprésent sur tous les supports artistiques actuels. Mieux encore, la musique classique a même la part belle dans les œuvres cinématographiques et vidéo-ludiques, puisque ses plus grands chef-d’œuvres se retrouvent aujourd’hui dans nos publicités, à la télé, ou encore dans le domaine du jeu vidéo. Cleek entame donc avec vous le quatrième numéro de cette série d’articles (pour les trois premiers, ça se passe ici et , et là-bas), en vous proposant une petite balade musicale autour de ce répertoire parfois mésestimé, et ce à raison de cinq œuvres par numéro. Au programme aujourd’hui, du calme et du moins calme, pour ne pas dire une certaine frénésie dans certaines musiques que nous allons aborder, en espérant que les écoutes ci-dessous vous amèneront à ponctuer votre lecture d’un enjoué « Ah, mais c’est cette musique làààà ! ». Enfilez donc votre plus beau casque, branchez vos enceintes, et lets go !

 

[divider]Ainsi parlait zarathoustra[/divider]

 

Nous commençons ce quatrième numéro avec un morceau de musique classique pour le moins « triomphant » et que vous avez certainement déjà entendu à maintes reprises. De par son côté progressif et épique, Ainsi parlait Zarathoustra (signée Richard Strauss) est devenu une sorte de slogan auditif, repris et détourné principalement à des fins ironiques. Pourtant, à la base, le morceau se voulait on ne peut plus sérieux, basé sur le poème du même nom de Nietzsche, ainsi que sur des théories pythagoriciennes afin de faire transparaître au sein de l’œuvre la symbolique d’un lever de soleil ainsi que la perfection de l’univers. Depuis lors, c’est principalement en tant que générique du film de Stanley Kubrick « 2001, l’Odyssée de l’Espace » que nous reconnaissons cette musique, également reprise comme ouverture pour certains concerts d’Elvis Presley (un peu mégalo, quand on pense à la symbolique du soleil, non ?), ou encore comme générique d’un journal télévisé dans les années 80-90. Les publicités ne sont pas en reste également, et Ainsi parlait Zarathoustra restera probablement un des thèmes classiques les plus employés, à des fins ironiques ou non.

 

 

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[divider]Sèche tes petites larmes…[/divider]

 

Vous allez finir par croire que j’ai le moral à zéro, à force de vous parler de Requiem, et de musiques dédiées aux morts. Et pourtant, cet extrait-ci vaut bien la peine que l’on s’y attarde un peu, tant par sa beauté que par sa notoriété certaine. Il s’agit ici d’un extrait du Requiem de Mozart, l’un des plus célèbres et appréciés au monde, et plus spécifiquement de sa partie la plus connue (avec le Dies Irae dont nous parlions dans le second numéro de cette série). Cet extrait, intitulé Lacrimosa, illustre bien évidemment un caractère mélancolique, quoiqu’assez « élégant » (les chœurs, les violons, le latin, tout ça, tout ça…) et a donc naturellement été une source d’inspiration pour les supports de diffusion modernes. On le retrouve donc dans des films tels que The Big Lebowski, The Lords of Salem, Peur Primale, Anonymous, mais aussi repris par la chanteuse Amy Lee (Evanescence). Le morceau s’intitule sobrement Lacrymosa et l’on y retrouve les début des violons comme accompagnement du chant soliste, ainsi que les chœurs pendant les refrains.

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Big Lebowski Une

 

[divider]Ça se lance, un hamster ?[/divider]

 

Là encore, et comme cela a été le cas pour Ainsi parlait Zarathoustra, nous retrouvons un morceau épique et triomphant, assez emblématique dans la sphère classique. La Chevauchée des Walkiries de Wagner (extrait de son opéra, Les Walkiries) s’est donc tout d’abord illustré comme étant un thème nationaliste allemand pendant la seconde guerre mondiale. Le thème a ensuite été employé de nouveau au cinéma, dans une scène mythique d’Apocalypse Now, mais aussi dans Die Hard : Une Journée et Enfer, ou encore dans l’opus Vietnam de la licence Battlefield. Ce thème ne vous très probablement pas inconnu, et il souvent employé pour son caractère épique dans des scènes qui insufflaient le même caractère… mais pas seulement, puisque la Chevauchée des Walkiries a aussi été la bande-originale d’un jeu flash, aussi débile que décalé, le Lancer de Hamsters (pardon la WWF…).  Je vous link tout de même cette pépite de gameplay (par pure conscience professionnelle), parce que bon, ce serait dommage de passer à côté…

 

 

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[divider]Peer Gynt[/divider]

 

Souvenez-vous, nous avions déjà parlé de la suite Peer Gynt de Grieg, dans le premier numéro de notre série avec le fameux « Dans l’antre du Roi de la Montagne » (dont j’avais honteusement oublié de vous partager le cover fait par Apocalyptica… Voilà, c’est désormais chose faite). La suite de morceaux Peer Gynt revient donc aujourd’hui comme thème revu à la sauce geek, avec sa troisième partie, intitulée La Dance d’Anitra. Le morceau, aux accents folkloriques, a principalement été employé comme fond sonore du jeu Astérix et le Pouvoir des Dieux, sorti à l’époque sur Megadrive (et paf, le coup de vieux). Le morceau orchestral revêt donc des allures de 8-bit, renforçant ainsi le côté un peu espiègle de sa musique d’origine. Pour la version d’Astérix, c’est donc par ici que cela se passe. Nous la retrouvons ici dans une très belle version solo au piano (par kmotion31) et pour ceux qui souhaiteraient entendre la version originale et orchestrale, la voici.

 

 

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[divider]Valse[/divider]

 

Nous nous quittons avec un thème de valse bien connu, écrit par Chostakovitch. Le compositeur soviétique, mis en marge de la société russe avait été décrié de par le côté dénonciatif et sombre de sa musique. Le fait est indéniable et le vœu du compositeur était bel et bien d’exprimer en musique les failles et injustices de son pays natal. Pourtant, c’est au travers d’une valse au caractère très populaire et tonal que nous nous rappelons aujourd’hui du compositeur. Cette musique, que vous avez peut-être entendu chez la famille lors du concert de nouvel an à Vienne, a également été repris dans la pub des assurances CNP en 93, mais aussi dans le film Eyes Wide Shut de Kubrick qui regroupe également une partie du Requiem de Mozart… Mais bon, nous aurons le temps d’y revenir dans un prochain numéro. En attendant, voici la fameuse valse n°2 de Chostakovitch en vidéo, avec de belles images de prairies, de cascades et de montagnes, histoire que vous vous portiez bien d’ici la prochaine fois !

 

https://www.youtube.com/watch?v=YkaYyIZjh7I