Merci Sir Terry Pratchett

Le monde de la Fantasy a pleuré, le 12 mars dernier, le départ d’un de ses grands noms : Terry Pratchett. À l’âge de 66 ans, l’auteur britannique reconnu et distingué laisse derrière lui une création toute entière à l’univers aussi riche que rafraîchissant. Romans, encyclopédies, films, jeux vidéo, mais aussi Internet, Terry Pratchett laisse une trace indélébile dans l’imaginaire fantasy, mais pas que. Alors qu’elle a désormais pris fin, Cleek a décidé de rendre, à sa façon, hommage à la vie de Terry Pratchett en faisant un panorama de la brillante carrière et création de l’auteur.

 

[divider]L’Éléphant et la Tortue[/divider]

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C’est sur ces mots que l’annonce de la mort de Terry Pratchett a été officialisée sur le compte Twitter de l’auteur britannique. Outre le décès lui-même, c’est bien la forme de l’annonce, et l’hommage ainsi rendu à l’auteur, qui a particulièrement touché les lecteurs et fans. Car, en l’espace d’un tweet, la Création est venue rendre hommage au Créateur, sous les traits de Death (ou la Mort en français). Car pour ceux qui ne le savent pas, la Mort, créée par Terry Pratchett dans le fameux Disque-monde, s’exprime à coup de lettres capitales (ce qui, dit comme ça, ne manque pas d’ironie).

Pour ceux qui ne sont pas familiers de l’œuvre de Terry Pratchett, la phrase précédente a de quoi désorienter. Arrêtons-nous donc quelques instants sur les beautés et les richesses du Disque-monde tel qu’il a été créé par l’auteur britannique.

 

Ce soir, chez Terry, c’est soirée Disco

 

Car, a l’image de Tolkien et de son Seigneur des Anneaux, ou, dans une moindre mesure, John Lang avec son Donjon de Naheulbeuk, bon nombre de romans et de personnages de Terry Pratchett s’ancrent dans un univers créé de toutes pièces : le Disque-monde est donc un peu la Terre du Milieu ou la Terre de Fangh de Terry Pratchett. Ce monde a donc ses propres caractéristiques. Plat et circulaire (dont le nom de Disque-monde, ou Discworld en anglais), il navigue sans but dans l’espace. Particularité importante : ce Disque est soutenu par quatre éléphants (portant les doux noms de Berilia, Tubul, Great T’Phon et Jerakeen pour la version anglaise), eux-mêmes installés sur le dos d’une tortue gigantesque connue sous le nom de Great A’Tuin (ou Grande A’tuin en français). La perte d’équilibre d’un cinquième éléphant serait à l’origine du morcellement des continents, lorsqu’il se serait écrasé contre le Disque-monde en décrivant ce qui est décrit comme une courte orbite parabolique.

 

Un aperçu du Disque-monde par Josh Kirby (illustrateur des versions anglaises publiées aux éditions Corgi Books)

 

De par la géographie un peu particulière des lieux, il est évident que le Disque-monde n’est pas soumis aux mêmes lois astronomiques et physiques que notre propre monde. Il serait un peu trop long d’énumérer ici toutes les propriétés de ce nouveau monde, mais Terry Pratchett a ainsi imaginé une toute nouvelle vision de la science : notons par exemple qu’un petit soleil et une petite lune orbitent autour de ce disque, les éléphants devant donc régulièrement lever la patte pour les laisser passer, ou que les points cardinaux que nous connaissons n’existent pas, le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest étant remplacés par des directions d’ordre circulaire comme « vers le moyeu», « vers le bord », « sens direct » ou « sens rétrograde », ou encore que l’Arc-en-Bord (arc-en-ciel créé par les chutes du Bord, là où le Disque prend fin et où chute l’eau des océans – sous la forme d’une Cataracte – et tout aventurier un peu trop imprudent) est composée d’une huitième couleur (l’octarine), ou même encore qu’une île engloutie dénommée Leshp, se trouvant au centre même de la Mer Circulaire, remonterait épisodiquement à la surface à cause de poussées de gaz (les flageolets, c’est le mal). Et ne parlons pas de l’origine du monde…

Des tas d’autres anecdotes pourraient encore être contées au sujet du Disque-monde. Sachez en tout cas que c’est avec la précision d’un horloger que Terry Pratchett a conçu son petit monde. Les différents lieux que l’on visite au fil des œuvres, tels que la ville de Ankh-Morpork, sont très soigneusement répertoriés dans un ensemble d’ouvrages (au nombre de quatre) regroupés sous le nom de  La Science du Disque-monde, où vous trouverez aussi de nombreuses informations quant au fonctionnement du Disque-monde, par exemple, mais aussi vis-à-vis de cet élément qui fait la spécificité, et la banalité, de ce monde : la magie. Mais nous y reviendrons.

 

Perçons à jour le sot en nage

 

Si la lumière a été faite (et pas forcément au premier jour de la Création) sur le Disque-monde, éclaircissons un autre point. En auteur magnanime qu’il était, Terry Pratchett a parsemé son monde de créatures toutes aussi passionnantes et attachantes qu’humaines (ou pas, remarque). Il faut dire que, de par l’ampleur et la structure de sa bibliographie (que nous aborderons juste après), Terry Pratchett a eu le loisir (mais aussi la volonté, aussi évident cela puisse-t-il être) de faire revenir et donc de développer au fil des romans certains personnages qui en sont devenus mythiques. Mais ce n’est pas leurs apparitions récurrentes qui expliquent à elles seules le succès de certains habitants du Disque-monde : comme tout un chacun le sait, c’est la personnalité et la beauté intérieure qui comptent. Voici une partie (très) abrégée du Qui-est-qui disque-mondien pour ceux ou celles qui souhaiteraient et qui n’auraient pas encore eu la chance de rencontrer les grands noms de ce monde.

 

Commençons donc par la fin et par la Mort (sobrement appelée Death en anglais).

La Mort est un homme (bien que le genre neutre soit parfois utilisé en anglais). La Mort mesure deux mètres et quelques. La Mort est vêtue d’une longue robe noire et tient dans sa main une faux. La Mort aime les chats et le curry. Mais surtout, la Mort est fascinée par les humains. Il les protège même contre certaines créatures aux intentions bien moins bienveillantes, et ne vient récupérer les âmes que lorsque l’humain correspondant est bel et bien décédé. C’est donc un personnage qui se fait de plus en plus attachant au fil de ses apparitions. La Mort a par ailleurs une famille : une fille, Ysabell, un gendre, Mortimer, une petite-fille, Susan (ou Suzanne en français), un majordome, Albert, et une sorte de « partner in crime », la Mort aux rats (son alter ego pour les rats, en somme). Beaucoup d’autres choses pourraient être dites, je ne vais cependant pas m’étendre. Notons qu’à l’image de son concept éponyme, la Mort est omniprésente (ou presque) puisqu’elle apparaît dans la quasi totalité des romans liés au Disque-monde, à plusieurs reprises en tant que personnage principal. Enfin, caractéristique principale d’un point de vue littéraire et concret : la Mort parle en lettres capitales (sa voix, nous explique-t-on, nous pénétrant directement dans le cerveau, sans passer par les oreilles, puisque la Mort n’a pas de cordes vocales).

 

On ne peut parler de fantasy et de magie sans parler de sorcières : Terry Pratchett vous a entendu.

Sorcières de LancreElles sont trois, elles sont complémentaires et elles vont vous ensorceller : les Sorcières de Lancre sont des habituées des Annales du Disque-monde. Mémé Ciredutemps, Nounou Ogg et Magrat Goussedail, qui sera plus tard remplacée par Agnès Créttine (et leurs homologues anglaises Granny Weatherwax, Nanny Ogg, Magrat Garlick et Agnes Nitt) représentent les trois stades de la vie – jeunesse, maturité, et vieillesse – et sont tout ce qu’il y a de plus humain : danger au volant pour l’une (à la nuance près qu’il s’agit d’un balai volant et non d’une voiture), bonne vivante pour l’autre, sensible pour les deux dernières, leurs défauts sont tous plus attachants les uns que les autres, et c’est une bonne dose d’humour que leur magie insuffle dans les nombreux livres dans lesquels l’une ou l’autre (ou toutes) apparaît. Et elles ont de magnifiques chaussettes rouges et blanches rayées. Il existe d’autres sorcières dans le royaume de Lancre, plus secondaires, mais aussi dans d’autres royaumes, dont Tiphaine Patraque (ou Tiffany Aching) qui fera plusieurs apparitions notables.

 

Vous vous en doutez, il existe encore une flopée d’autres personnages. Ayant cependant chacun et de façon individuelle leur histoire, leur nom (qui est une histoire en soi) et leurs aventures, il est par conséquent plus difficile des les regrouper pour en faire une topologie. Qu’ils soient simples habitants de la ville d’Ankh-Morpork, des universitaires (ou simples décorations) de l’Université de l’Invisible, ou même figures folkloriques comme le Canard du gâteau de l’âme ou les Contrôleurs de la réalité, chaque personnage créé par Terry Pratchett est riche, et chacun mérite qu’on lui porte de l’attention (même si je ne le puis malheureusement pas).

 

Et ça se traduit comment, tout ça ?

 

Eh bien sachez que cela se traduit par un nombre très important d’œuvres. Mais avant de parler des traductions, parlons de la source. C’est donc plus d’une quarantaine de livres dédiés au Disque-monde que signe au cours de sa carrière l’auteur. Je n’en ferai donc pas la liste ici car cela n’aurait pas d’intérêt, soulignons néanmoins que cette bibliographie peut se diviser en plusieurs catégories :

– les Annales du Disque-monde (catégorie qui, à l’image du roman médiéval français, se divise elle-même en plusieurs cycles, regroupant un certain nombre de romans tournant autour d’un même personnage ou thème, au nombre de six ici : Rincevent, les Sorcières, la Mort, le Guet, les mages, Moite von Lipwig et un dernier cycle pour les autres ovnis du Disque-monde),
– les Romans du Disque-monde (à ne pas confondre avec les Annales, et qui mettent en scène une seule et même héroïne),
– La Science du Disque-monde,
– et enfin ce que l’on qualifiera de hors-séries (comprendre ici bande-dessinées, cartes, et autres œuvres s’inscrivant dans le Disque-monde, mais de façon indirecte).

Vous devriez regarder aussi ça :
Les premières pages de The Godslaying Demon King !

C’est au total plus de 80 millions de livres vendus depuis 1983, dans près de 40 langues et 550 traductions différentes (avec tous les problèmes d’onomastique – ou science des noms propres – que cela pose, notamment), ce qui fait de Terry Pratchett l’auteur anglais best-seller des années 90, avant que le phénomène Harry Potter n’apparaisse.

 

This isn’t even my final form !

 

C’est bien joli, tout ça, me direz-vous, mais de quoi ça parle, ces fameuses Annales ? Je vous épargnerai toute blague malvenue, et vous répondrai donc que Terry Pratchett s’est épanoui dans un univers d’héroic-fantasy des plus magiques mais surtout parodiques. Dans un monde à la fois médiéval et steampunk, c’est une réécriture comique, burlesque voire complètement satyrique des codes de la Fantasy que nous propose l’auteur. C’est d’ailleurs ainsi que l’éditeur vendait, en 1983, le premier livre de la longue série du Disque-monde, The Color of Magic (ou La Huitième Couleur) :

 

Jerome K Jerome meets Lord of the Rings (with a touch of Peter Pan).

 

Si les mentions du Seigneur des Anneaux et de Peter Pan vous sont suffisamment familières pour vous permettre de visualiser immédiatement la magie et la fantasy dont est censé regorger l’univers du Disque-monde, comprenez par la mention de Jerome K Jerome (auteur anglais de la deuxième moitié du 19e siècle connu pour sa plume humoristique souvent absurde) la pointe humoristique anglaise qui a notamment fait la célébrité des Monty Python. Par le biais des personnages, des actions, ou simplement du style, on se retrouve donc avec une sorte d’anti-Seigneur des Anneaux, à base de trolls, de loup-garous et autres sorcières aussi ridicules que badass. Références et clins d’œil plus ou moins évidents sont donc particulièrement nombreux et plusieurs lectures ne sont donc pas inutiles (et pas moins plaisantes) pour constater toute l’étendue du travail parodique. Par des portraits décalés mais ô combien précis, c’est une certaine vision (et donc, en un sens, une critique et une analyse) de notre propre société et de certains éléments historiques, sociologiques ou culturels, qui est donc dessinée, vision qui nous arrache cependant toujours un sourire.

 

[divider]Le Long Combat[/divider]

 

Mais Terry Pratchett, ce n’est pas seulement le Disque-monde et ce qui orbite autour. Collaborations, autres œuvres, mais aussi combat contre la maladie qui va lui être fatal, Alzheimer : le parcours et l’influence de notre auteur a été très riche, et cela n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.

 

To be or not to bibliographie

 

À l’image de Shakespeare et de son Roméo et Juliette, il serait un peu trop réducteur de limiter l’œuvre de Terry Pratchett au Disque-monde. Comme le veut le topos de l’auteur habituel, les premières histoires de l’auteur ont été très tôt publiées dans le magazine de son école, dès 1962 (il est alors âgé de 12 ans). C’est donc par le biais des magazines que Terry Pratchett va d’abord développer sa plume, et c’est en 1971 que son tout premier livre, Le Peuple du Tapis (ou The Carpet People) est publié. Parodies, monde plat, humour et fantasy sont de la partie. Cela vous dit quelque chose ? Deux autres romans de science-fiction s’ensuivront, avant que le Disque-monde ne fasse réellement son apparition.

Mais en parallèle du Disque-monde qu’il développe en long, en large et en travers, l’auteur va aussi produire un certain nombre d’œuvres. Il va ainsi notamment s’attaquer à la littérature de jeunesse (mouvement initié par la publication du Peuple du Tapis) au travers de plusieurs séries de livres mettant en scène quelques héros récurrents (The Nome Trilogy, ou le Grand Livre des gnomes, et Les Aventures de Johnny Maxwell). Certaines œuvres du Disque-monde sont quant à elles plus spécifiquement dédiées aux enfants.

 

À ne pas confondre avec les aventures de Winnie the Pooh

 

Mais c’est aussi par de très nombreuses collaborations et contributions que l’auteur s’est illustré. On peut notamment parler de Good Omens (De bons présages) co-écrit avec Neil Gaiman, ou le projet d’une série de cinq romans de science-fiction co-écrits avec Stephen Baxter dont seuls trois ont été publiés pour le moment : The Long Earth, The Long War et The Long Mars (le quatrième volet, The Long Utopia, a été annoncé pour le courant de l’année 2015). Et je ne citerai pas les nombreuses nouvelles inédites plus ou moins liées au Disque-monde parues à droite à gauche dans divers recueils et anthologies.

On n’écrit pas et on ne publie pas autant de livres sans que cela reste sans conséquences, vous vous en doutez. Et pour cette carrière plus que remplie, Terry Pratchett a été de très nombreuses fois distingué. Là encore, faire la liste de tous les prix qu’il a reçu et de tous les livres primés serait fastidieux (à dresser comme à lire). Retenons en tout cas que c’est autant certains livres (I Shall Wear Midnight, Making Money) que l’ensemble de sa carrière qui ont été applaudis. Il a ainsi été nommé Officier de l’Ordre de l’Empire britannique (ce qui correspondrait pour nous à l’Ordre des Arts et des Lettres) en 1998, et anobli en 2009 (d’où le titre Sir). Et ça, ça a la classe.

 

Alois a dit…

 

Si c’est un rythme de publication assez époustouflant que Terry Pratchett a su tenir de longues années durant, à raison de près d’un à deux livres en moyenne par an depuis 1986 (pour ce qui est des Annales du Disque-monde, c’est dire), l’acte d’écriture devenait de plus en plus pénible sur les dernières années de sa vie. En effet, si un premier incident médical, alors assimilé à un accident vasculaire cérébral, l’handicape sur ses facultés motrices mais pas sur sa capacité à écrire, le diagnostic d’une forme particulière de la maladie d’Alzheimer en décembre 2007 signera le début de la fin de l’auteur.

Malgré la façade optimiste qu’il essaye de maintenir, faisant face avec positivisme et sérénité à la maladie, l’auteur reconnaît très vite l’impact croissant de la maladie, le simple fait de signer des dédicaces devenant dès le courant de l’année 2008 un acte difficile. L’assistance d’une autre main humaine ou de logiciels de reconnaissance vocale lui seront bientôt nécessaires pour continuer à écrire, et il lui sera dès 2010 impossible d’intervenir dans une conférence sans l’aide d’une autre personne pour lire son texte.

 

Quand « chapeau » est synonyme de « classe »…

 

Terry Pratchett va ainsi régulièrement communiquer au sujet de la maladie d’Alzheimer pour tenter de sensibiliser le public, par l’annonce de dons ou par sa participation à différents événements notamment. Émissions de radio ou de télévision, documentaires, conférences, rencontres avec certaines personnalités comme le Premier ministre de l’époque, Gordon Brown, Terry Pratchett n’hésite pas à partager son expérience. La question du suicide assisté (ou aide au suicide) sera d’ailleurs soulevée par l’auteur dans un article puis dans certaines de ses interventions, Terry Pratchett ayant indiqué préférer pouvoir choisir quand mourir de façon paisible, puisqu’il se savait condamné, avant que sa maladie ne le fasse trop souffrir. C’est des suites d’Alzheimer que l’auteur décède le 12 mars 2015, comme l’indique un communiqué de sa maison d’édition, sans que ne soit confirmée la mort naturelle ou le suicide assisté.

 

Un homme n’est pas mort tant que son nom est encore prononcé

 

Terry Pratchett ne laisse pas seulement son nom sur les couvertures des Annales du Disque-monde. L’impact que l’auteur a eu sur le genre de la fantasy est bien plus grand, et cela se traduit par le nombre incroyable d’adaptations dont son œuvre a fait l’objet. Que ce soit un simple glissement, le livre devenant alors un comics ou un graphic novel, ou alors une pièce de théâtre ou une comédie musicale (plus d’une quinzaine de ses livres seront ainsi adaptés et joués sur scène), ou dans le cadre d’une adaptation plus libre, sous la forme de films, de feuilletons radio-télévisés ou même de musique, l’univers de Terry Pratchett aura su en inspirer plus d’un. Je n’en ferai pas la liste ici, pour ne pas mettre davantage à rude épreuve votre patience.

Cet univers va aussi inspirer le monde ludique puisqu’il sera notamment repris dans divers jeux. Aucun aspect ne sera négligé. Le jeu de rôle sera à plusieurs reprises mis à l’honneur, tout comme le jeu de société : c’est ainsi sept jeux qui seront proposés aux fans inconditionnels du Disque-monde. Et pour ceux qui se veulent plus dans l’air du temps, le numérique ne les oublie pas. De nombreux jeux vidéo plongeant le joueur dans le Disque-monde ont ainsi envahi dans les années 90 les différentes consoles et supports numériques alors disponibles (comme l’ordinateur, la Sega Saturn ou encore la Playstation de Sony).

 

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Rincevent et la Mort en pleine réflexion philosophique sur la mort – Introduction de Discworld : The Trouble with Dragons

 

Internet aime Terry Pratchett, et donc Internet lui a rendu hommage dès l’annonce de son décès. Héritage ultime de l’auteur, les internautes ont décidé de perpétuer son nom  en reprenant le principe même utilisé par un des personnages du roman Going Postal (ou Timbré, en français, d’où est tirée la citation « Un homme n’est pas mort tant que son nom est encore prononcé »), où il est question d’un système de communication plus ou moins similaire au télégraphe. Comme je ne suis pas vraiment calée dans le domaine, je laisse donc les détails aux pros, mais je soulignerai seulement la beauté du geste.

 

Au tour de Cleek de lui rendre hommage. Pour tout ce que vous avez fait, merci Sir Terry Pratchett.

 

« Terry took Death’s arm and followed him through the doors and on to the black desert under the endless night. » – Source