Compte tenu du bruit ambiant sur la qualité du réseau et la sincérité des engagements de Free, il semblait presque inévitable qu’un retour de pression ne se fasse à moyen terme sur le nouvel opérateur de téléphonie mobile.
Après les déclarations fracassantes du pdg de France Telecom affirmant que le non respect des accords d’itinérances signés entre FT et Free mettait en danger la qualité du service envers les abonnés Orange, c’est le ministre qui a clairement mis la pression sur l’ARCEP; toutes ces déclarations et complaintes véhiculant le sentiment que Free n’avait pas l’envergure industrielle pour assumer son rôle d’opérateur mais aussi que ce dernier se jouait des contrats et des contraintes avec pour résultat de nourrir une pagaille importante sur les réseaux de ses confrères.
En quelques mots, le contrat d’itinérance passé entre Free et FT permet au premier de bénéficier du réseau téléphonique Orange afin de disposer d’une couverture nationale pendant que le quatrième opérateur implante son infrastructure. La mise en route de son contrat suppose que Free dispose de ressources propres pour assumer, dans un premier temps, 10% de la couverture globale puis très rapidement 27%.
Il est reproché à Free de ne même pas disposer des moyens pour assumer les 10%. Tout en insinuations, fuites dans la presse spécialisée…on laisse entendre que l’infrastructure Free est bricolée, qu’elle était là juste pour pouvoir disposer du GO des autorités pour lancer son service et que cette infrastructure a été rapidement et volontairement déconnectée, provocant panique et saturation sur le réseau Orange.
Si une certaine panique a bien été constaté au niveau commercial chez les autres opérateurs, le reste est encore dans le domaine des supputations et spéculations…avec un arrière (mauvais) goût de peau de banane commerciale.
L’ARCEP fera donc un point début mars après avoir entendu la complainte des concurrents de Free et, sans doute, menée une petite enquête technique.