Notre avis
Sommaire
Parlons des illustrations
Comme d’habitude avec Rachel Smythe, les illustrations de Lore Olympus sont particulièrement soignées et colorées. C’est toute l’identité de cette œuvre très haute en couleurs où tous les personnages, ou presque, arborent une couleur (très vive) différente. Perséphone est rose, Hadès est intégralement en bleu, Artémis est violette et ainsi de suite. Cela donne au final, une histoire ultra colorée qui lui va à ravir et qui lui donne une grande personnalité. D’autant que le rendu un peu pastel de la BD fait pas mal ressortir cet effet. En effet, dans le Webtoon d’origine, tout est beaucoup plus vif dû à l’écran du smartphone. Du coup, le passage à la BD chez Hugo donne un effet un peu plus terne qu’en réalité. Mais on s’y habitue relativement vite au fil des pages. Après tout, on sait que nous ne sommes pas sur un écran ici !
En ce qui concerne le remplissage des « dessins ». Cela me fait penser à de l’aquarelle, les couleurs sont très diffusées et c’est particulièrement esthétique. C’est parfois très doux, rose, coloré quand cela concerne le personnage de Perséphone. Au contraire, quand on est du côté de Hadès ou Menthé, c’est bien plus sombre et plus « carré ». Rien qu’avec les couleurs, on a une idée de la personnalité du personnage, en tout cas en ce qui concerne Hadès et Perséphone.
Le papier en lui-même est vraiment qualitatif, épais et surtout, il ne marque pas les traces de doigts. C’est appréciable, car j’ai parfois eu des livres au papier brillant qui marquaient définitivement et c’est bien dommage, car cela donne un effet sale au livre. On pourrait peut-être reprocher que la tranche de la BD craque un peu quand on l’ouvre, on a tout de suite peur d’abimer la tranche. Pour ceux qui aiment la collection de livres/BD et qui les aiment en parfait état, cela peut faire un peu mal au cœur !
Notre avis (attention aux spoilers)
La première chose à savoir concernant Lore Olympus c’est que cette histoire évoque très régulièrement des thématiques de maltraitance physique ou psychologique, de traumatisme sexuel ou encore de relations toxiques. Certains passages peuvent heurter certains lecteurs, donc faites attention à vous lors de la lecture de cette BD. 💪
Ce volume peut être assez difficile à vivre, surtout pour des personnes qui auraient subi des relations abusives. En effet, ce tome parle beaucoup de la violence physique et morale qu’a subit la jeune déesse Perséphone. Elle a beaucoup de mal à reprendre le contrôle de ses émotions après tout ce qui lui est arrivé, d’autant plus qu’Apollon (son bourreau) lui fait du chantage auprès des autres dieux pour ruiner sa réputation. Elle est donc totalement démunie. Néanmoins, certains personnages tels que Héra et bien entendu Hadès essaient de l’entourer, de la soutenir et surtout de l’aider à aller mieux. Il y a d’ailleurs une très jolie scène entre Hadès et Perséphone sur le toit d’un immeuble.
Nous retrouvons aussi un passage où nous suivons Apollon et sa nouvelle conquête. Une jeune dryade qui ressemble beaucoup à Perséphone. Dès les premières pages, on imagine très rapidement qu’il a très clairement développé une mauvaise obsession pour l’héroïne. D’ailleurs, cela se confirme lorsqu’il demande à sa conquête si elle n’a jamais envisagé de faire une coupe à la garçonne. Bref, il s’agit vraiment d’un personnage exécrable, jusqu’au bout.
Dans ce tome 6, Perséphone prend aussi son courage à deux mains, afin d’avouer à son amie Artémis et la sœur de Apollon (avec laquelle elle habite) qu’elle ne peut plus se trouver dans la même pièce que son frère. Néanmoins, elle ne lui avoue pas ce qui s’est passé entre eux deux. On imagine très bien le mal-être de la jeune femme qui ne veut pas gâcher la relation fraternelle qu’elle entretient avec Apollon. C’est très dur à imaginer. En tout cas, c’est aussi à ce moment que l’on se rend compte de la gentillesse de la déesse du printemps, malgré ce qui lui est arrivé.
Malheureusement, le traumatisme qu’elle a vécu avec Apollon, la bloque dans sa relation avec Hadès. Mais le dieu des enfers tente de la rassurer autant qu’il le peut. On voit d’emblée qu’il s’agit ici d’une relation saine et pleine d’amour.
Néanmoins, en parallèle, Artémis semble essayer de confronter son frère pour connaître la vérité. Mais, au même moment, leur mère à tous les deux débarque au même moment. Apollon en profite pour décrédibiliser Perséphone et faire croire qu’elle essaie de divulguer de mauvaises rumeurs à son sujet. C’est clairement écœurant, quand on sait ce qui s’est passé dans les premiers tomes. On imagine toutefois que cette histoire est loin d’être derrière Perséphone, puisque la mère d’Apollon et Artémis, veut se rendre en enfer pour arranger la situation entre son fils et la déesse du printemps. Bref, affaire à suivre, mais je sens que l’on ne va pas aimer !
Ce tome se termine sur une altercation entre Hadès, son ex Menthé et Perséphone. Cela se finit mal, puisque sous le coup de la colère, la déesse du printemps transforme Menthé en pot de Menthe ! Et du coup, on comprend tout de suite pourquoi cette plante s’appelle de cette manière. Bref, c’est encore un nouveau problème qui vient s’ajouter à la longue liste de Perséphone !
Pour rappel, initialement, l’histoire est prévue pour être scrollée sur l’application Webtoon. Néanmoins, tout a bien été prévu pour ce format papier, c’est bien pensé par l’éditeur. Il n’y a pas de vignettes un peu bizarres, ou coupées. C’est très appréciable de constater qu’ils ont pu garder la cohérence de l’histoire d’origine malgré le changement de format.
Comme lors de la lecture des cinq premiers tomes, j’ai adoré lire ce sixième volume de Lore Olympus. Malgré le nombre de pages, l’histoire se lit très vite. Elle est très accessible. Les couleurs sont magnifiques et le remplissage façon aquarelle est incroyable.
Comme dans les précédents tomes, à la fin, nous avons le droit à un petit bonus. Ici, il s’agit de petits croquis de nos protagonistes. C’est donc un plaisir de pouvoir découvrir ces bonus que nous n’avions pas avant aujourd’hui.