Test – Phanteks Eclipse P200A DRGB
Aujourd’hui, nous avons reçu en test le tout dernier boîtier mini-ITX de chez Phanteks. Le Eclipse P200A DRGB dont nous avions déjà parlé ici. Il est disponible depuis peu aux alentours des 70 €. Il s’agit d’un boîtier compact qui pourra accueillir des cartes mères allant du mini ITX au mini DTX. Pour autant, il acceptera des alimentations au format plus classique.
Bref, que vaut ce petit boîtier signé Phanteks ? Réponse dans notre test !
Déballage
Le boîtier Eclipse P200A DRGB arrive dans un petit carton pour du boîtier. Ce dernier ne présente rien de particulier si ce n’est un simple illustration du boîtier sur ses faces avant et arrière. Idem, pas de rappel de ses caractéristiques, bref, un packaging sobre.
À l’intérieur, nous retrouvons notre boîtier prisonnier entre deux gros blocs de polystyrène et emballé dans un sachet plastique. Les protections habituelles, mais qui font le café, puisque rien n’était cassé lors du déballage.
Caractéristiques globales
Avec son P200A DRGB, Phanteks nous propose un boîtier très compact. Ce dernier se destine, effectivement, à accueillir des cartes mères mini-ITX et mini-DTX. En résulte donc des dimensions compactes : 205 (L) x 365 (P) x 400 (H) mm et un poids léger de 5,5 kg. Certes, face à d’autres modèles ITX, il reste imposant, cependant, cela lui permet d’être compatible avec pas mal de matériel. Mais nous y reviendrons.
Pour le choix des matériaux, Phanteks se tourne majoritairement vers de l’acier pour le châssis. En effet, toute la structure de ce modèle est construite avec ce matériaux. On notera un petit changement pour la façade avec la présence de métal mesh et pour la porte latérale en verre trempé.
L’extérieur du Eclipse P200A DRGB
Avec ce nouveau modèle, la marque nous propose un boîtier au design sobre avec sa façade unie. Néanmoins, on reconnaît bien le look des boîtier Eclipse de la marque avec cette façade propre à la série. D’ailleurs, comme on peut le voir, elle est en métal mesh, un matériaux perforé permettant à l’air de circuler sans difficulté. Normalement, sur le papier, ça devrait bien respirer.
Le panneau de contrôle du P200A DRGB se situe, bizarrement, dans la partie basse du boîtier. Ce dernier se veut moderne en proposant, notamment, un port USB Type C Gen2. Ce dernier est complété par deux autres ports à la norme 3.0 de Type A. Une prise micro/casque complète l’ensemble ainsi que deux boutons, dédiés à la gestion de l’éclairage RGB. Bref, un positionnement pas des plus idéal, surtout si votre PC se retrouve au sol. On sent que ce boîtier a été pensé pour être placé sur un bureau.
Mais où se situe le bouton de mise sous tension nous direz-vous ? Eh bien, tout simplement sur le haut de ce modèle. Néanmoins, cette partie supérieure ne présentera rien de particulier. D’autant que le bouton reset sera tout bonnement absent de cette référence.
À l’arrière, nous avons un agencement qui change de ce que l’on peut croiser sur le marché. Effectivement, l’emplacement de la carte mère se situe dans le haut du boîtier. Ensuite, nous retrouvons l’emplacement I/O shield de la carte mère suivi de trois slots d’extension.
On termine brièvement par présenter le dessous de ce boîtier. Ainsi, nous retrouvons quatre pieds, classiques, revêtu de petits patins en mousse et un long filtre à poussière. Toutefois, nous y voyons là un inconvénient dans la mesure où il faut retirer la façade pour pouvoir le manipuler. Pourquoi ne pas l’avoir rendu accessible par l’arrière tout simplement ? D’ailleurs, on notera aussi l’absence de filtre derrière la face avant.
L’intérieur du Eclipse P200A DRGB
Après avoir retiré les panneaux, maintenus par un système push-pin, nous accédons à l’intérieur… Qui change un peu de ce que l’on peut voir actuellement. Ce modèle a pour particularité de proposer un emplacement d’alimentation au dessus de la carte mère. En revanche, on fera l’impasse sur le cache alimentation ce qui peut être dommageable suivant votre bloc.
À l’arrière, on notera la présence d’une platine proposant deux emplacements 2,5″ destinées aux SSD et aux HDD dans ce format. D’ailleurs, puisque nous y sommes, sur l’avant, on retrouve aussi deux emplacements 2,5″ pour du SSD encore une fois. Le stockage 3,5″ sera accessible via un système de paniers optionnels que l’on viendra fixer à côté de la carte mère, condamnant deux emplacements pour radiateur de watercooling.
Cependant, au vu de l’espace arrière, la marque à juger bon d’ajouter quelques aides au câblage. Ces dernières prennent la forme de bandes velcros ou de languettes métalliques à visser directement sur le châssis du boîtier. Normalement, nous ne devrions pas trop peiner à refermer ce P200A DRGB.
Le montage de la configuration
Malgré son format compact, ce P200A DRGB propose un espace plutôt conséquent puisque l’on pourra installer des composants assez imposants. La preuve est faite sur notre montage puisqu’une RTX 2070 Strix signée Asus y entre sans encombres. D’ailleurs, si on le souhaite, on pourra l’installer à la verticale, mais pour ça, il faudra changer le sens des trois slots d’extensions.
Idem pour ce qui est des ventirads CPU puisque ce boîtier affiche une compatibilité avec les modèles affichant une hauteur de 165 mm tandis que des blocs d’alimentation ATX entreront dedans. En revanche, ne soyez pas trop gourmands, la marque recommandant des blocs de 190 mm malgré une compatibilité maximale de 205 mm.
Et si votre délire, c’est le watercooling, qu’à cela ne tienne, puisque vous aurez la possibilité d’intégrer des radiateurs de 240 mm au maximum. Ces derniers pourront s’installer en façade ou à côté de l’emplacement de la carte mère. Les seules conditions : ne pas avoir une carte graphique trop grosse (à moins de la monter à la verticale) et retirer les emplacements de stockage 2,5″.
Pour nous, le montage des composants s’est fait sans difficulté particulière. Si vous avez un dissipateur top flow imposant, il faudra l’installer qu’après avoir effectué tout le câblage au risque de se retrouver coincé au moment de brancher la carte mère.
Et le câblage, ça se passe comment ?
Le câblage de notre configuration n’aura pas été une partie de plaisir comme on dit. En effet, la majorité des câbles devront être « rangés » dans une goulotte longeant l’emplacement de la carte mère. Autant vous dire qu’y glisser le connecteur ATX 24 broches, les câbles SATA, le PCIe, le header USB, etc ce n’est pas possible. C’est pour cela que l’ATX 24 broches se retrouve à faire une boucle derrière l’emplacement de l’alimentation. Ainsi, il libère suffisamment de place dans la goulotte pour câbler le reste. Et en procédant de cette manière, nous pouvons remettre en place les serres-câbles métalliques.
Dans le bas, on peut voir toute une ribambelle de fils en tout genre. Ces derniers concernent le panneau de contrôle ainsi que la connectique RGB des deux ventilateurs présents en façade. À ce sujet, la seule bande velcros présente dans le bas sera suffisante pour tout plaquer.
Malgré tout, nous avons quand même eu recours à l’utilisation de colliers en nylon. Nous en avons utilisé deux, un premier au niveau du câble ATX 24 broches pour bloquer la boucle. Le second sert pour regrouper les câbles placés sous le SSD et éviter qu’ils ne se baladent on ne sait où.
Quelques relevés
Pour tester ce boîtier signé Phanteks, nous l’avons mis à l’épreuve sur le jeu Assassin’s Creed Odyssey, pendant 16 minutes de chauffe. À l’issue, nous effectuons deux
séries de relevés moyenné de 2 mins chacune où l’on regarde la température du die du CPU ainsi que sa fréquence, idem pour le GPU températures et fréquence sont relevées. Sachez aussi que nous laissons la configuration dans ses paramètres par défaut.
Ensuite, le bruit est mesuré grâce à un sonomètre à une quarantaine de centimètres à la fin des 20 mins de test, toujours en jeu.
Températures
Comme évoqué plus haut, nous avons relevé la température de la carte graphique mais aussi du processeur pour ce test. Nous avons noté une température moyenne de 76 °C pour le GPU et 47,2 °C pour le CPU. Globalement, ce boitier permet aux composants de ne pas trop chauffer, grâce à la façade en mesh mais aussi aux deux ventilateurs présents eux aussi à l’avant du P200A. Bien entendu, ils pourront être changé de place selon la volonté de son acquéreur. Pour notre part, nous avons préféré les laisser en façade, afin de tester le boîtier tel qu’il sort du carton.
Fréquences
Durant l’exercice, sur Assassin’s Creed Odyssey, notre RTX 2070 affichait une fréquence de 1860 MHz. À titre d’indications, la fiche technique d’Asus mentionne un boost à 1845 MHz, on peut dire que la carte respire suffisamment pour la maintenir au-delà du boost annoncé par la marque. Concernant le processeur, notre Ryzen 7 1700X affichait 3,9 GHz, soit sa fréquence de base !
Bruit
De même, ce P200A de Phanteks permet de bien contenir le bruit de notre configuration de test. Nous avons relevé au sonomètre 34,5 dB en pleine partie de jeux vidéo (Assassin’s Creed Odyssey). Ce qui est très correct. Il ne se fait pas entendre, surtout si vous jouez avec le son sur les enceintes. Autrement même dans le calme, la machine saura se faire oublier tant le bruit est très peu présent.
Conclusion
Il est temps de conclure ce test du boîtier de Phanteks. Tout d’abord, nous avons affaire à un boîtier très joli et sobre. Il est aussi de très bonne facture. De plus, de nombreuses fonctionnalités sont présentes sur ce P200A. On trouve notamment deux ventilateurs DRGB ou encore la possibilité de placer une carte graphique à la verticale. De même, pour un boîtier de petit format, on pourra quand même placer une assez grosse carte graphique.
Les ventilateurs DRGB de ce P200A pourront être configurés directement depuis la façade du boîtier, c’est top. Par contre, on regrettera la disposition du panneau de contrôle qui est dans le bas du P200A. En effet, à cet emplacement, il sera plutôt conseillé de le placer sur un bureau plutôt qu’au sol. De même, on aurait apprécié la présence d’un petit bouton reset.
On trouve aussi une ouverture facile des panneaux via un système push-pin. La marque propose également un système d’attaches à l’arrière du boîtier pour aider au câblage. C’est plutôt pratique à l’usage compte tenu du nombre de câbles à mettre en place et du manque de place.
Petit mot également sur le filtre présent sous le boîtier qui n’est pas facilement accessible. Effectivement, il sera nécessaire de retirer la façade pour pouvoir y accéder. C’est un peu dommage. Dans le même ordre d’idées, le P200A ne dispose pas d’une filtration intégrale.
Pour finir, à l’usage, ce boîtier signé Phanteks gardera les composants au frais tandis que le bruit généré, même en jeu, sera minime. Bref, on est ici sur une bonne référence à petit prix. En effet, on le trouve actuellement aux alentours des 80 €. Pour nous, ce sera l’or !
Merci à Phanteks !
- Design sobre dans la veine de la série Eclipse actuelle
- Construction soignée et bonnes finitions
- L'éclairage RGB pilotable depuis la façade du boîtier
- Ouverture facile des panneaux via système push-pin
- Bon niveau de compatibilité avec les composants
- Carte graphique pouvant être installée à la verticale
- Assistances pour le câblage présentes
- Prix alléchant pour un boîtier ITX avec ventilateurs RGB
- Les composants sont gardés au frais
- Contient bien le bruit généré
- Panneau de contrôle pas idéalement placé
- Absence de bouton reset
- Filtre inférieur inaccessible sans retrait de la façade
- Pas de filtration intégrale
- Petit manque de place à l'arrière
- Compatibilité disque dur 3,5" optionnelle
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