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Test – Iratus : Lord of the Dead

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Image du jeu Iratus : Lord of the Dead - une

Iratus : Lord of the Dead – enfin un concurrent plausible à Darkest Dungeon ?

Connaissez-vous Darkest Dungeon ? Le RPG tactique de Red Hook a entraîné de nombreux joueurs dans ses abominables donjons depuis son lancement en 2015De par son aspect très tactique et impitoyable, son esthétique singulière et la voix ténébreuse de Wayne June générant une ambiance sombre unique, le jeu a séduit de nombreux joueurs comptant les jours avant la sortie de sa suite prévus pour une date encore indéterminée. Nombreuses sont les productions vidéoludiques ayant tenté de surfer sur le succès du jeu de Red Hook sans jamais y parvenir (comme le très décevant Robothorium). Le 30 avril dernier est sortie la version définitive de Iratus : Lord of the Dead, le jeu développé par le studio russe indépendant Unfrozen a-t-il les arguments à faire valoir pour plaire aux fans du genre ? Je vais tenter d’y répondre en quelques lignes.

 

 

Un seul objectif : mettre le monde sous votre joug

Une fois n’est pas coutume, dans Iratus : Lord of the Dead, vous prenez le contrôle du grand méchant. Ce que vous propose, en effet, le titre de Unfrozen est de prendre le contrôle de Iratus, nécromancien enfermé depuis des années par les humains et en quête de vengeance suite à sa libération. Sortir de son tombeau afin de se frayer un chemin vers la surface et enfin asseoir sa domination sur le monde, voilà votre objectif. Dans ce but, le nécromancien que vous incarnez va devoir sacrifier les restes de ses ennemis afin d’invoquer des unités qui se battront pour lui afin d’atteindre ses objectifs.

Afin de parcourir les cinq étages qui séparent Iratus et ses sbires de la domination du monde, vous allez devoir créer des équipes de quatre personnages et ainsi terrasser les dangers regroupés dans les couloirs de ce donjon. Les connaisseurs de Darkest Dungeon seront en terrain connu devant les différentes mécaniques du jeu. En effet, à l’instar du jeu de Red Hook, la mort est permanente dans Iratus : Lord of the Dead et chacun de vos choix devra être bien réfléchi afin d’en mesurer les conséquences, surtout dans les difficultés élevées du titre (malheureusement inaccessibles dès le début du jeu).

Les premières étapes de chacune de vos parties se déroulent dans la chambre d’Iratus. Dans ce lieu, vous pourrez créer vos sbires, améliorer leurs capacités en échange de points d’expérience, les soigner ou encore créer des artefacts permettant à votre équipe d’améliorer encore quelques capacités. Iratus, le nécromancien, n’est pas en reste pour la bagarre. En effet, vous aurez également la possibilité d’améliorer les statistiques de ce dernier ou encore lui créer des artefacts afin de lui permettre d’intervenir en combat et aider votre équipe.

 

Inhospitaliers, mais prévisibles, tels sont les donjons d’Iratus : Lord of the Dead

Là où Darkest Dungeon était impitoyable par sa RNG pouvant vous faire rencontrer un boss à chaque coin de donjon, Iratus : Lord of the Dead fait le choix de la connaissance. En premier lieu, vous aurez la possibilité de rentrer dans la chambre d’Iratus (et donc de soigner et buffer votre équipe) entre chaque combat. Ensuite, chacune des salles que vous rencontrerez dans les différents étages du donjon sera connue à l’avance : les pièces permettant d’améliorer vos sbires sont spécifiquement précisées en amont quand les combats sont totalement anticipables (pour peu que vous ayez déjà rencontré les ennemis en question). Cet aspect du jeu permet de gommer en partie la frustration que pourrait rencontrer le joueur et de se concentrer sur la stratégie à adopter.

 

Tactique et tac : les Rangers du risque

Si Iratus : Lord of the Dead gomme une grande partie d’aléatoire en vous permettant de choisir votre prochain événement dans le donjon, il n’en reste pas moins un jeu demandant beaucoup de tactique. Chaque combat sera en effet un danger pour vos troupes et chaque action devra être pesée et sous-pesée afin de ne pas s’avérer fatale. Les sbires que vous pourrez créer (de 6 classes en début de partie à 19 en fin de jeu) ont des capacités originales et complémentaires qui vous permettront de mettre en place des tactiques différentes et grisantes afin de venir à bout de vos ennemis (aux capacités également variées).

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Si vous avez la possibilité classique de faire perdre à vos ennemis leurs points de vie afin de les achever, chaque adversaire (ou presque) est doté d’une barre de stress. En effet, Iratus contrôlant quelques-uns des personnages classiques du monde des morts (squelettes, zombies ou encore spectres pour les moins originaux), il pourra en plus d’attaquer la santé des ennemis, demander à ses sbires d’effrayer ces derniers. Lorsque cette barre de stress sera assez atteinte, votre ennemi atteindra un état de démence lui faisant perdre des statistiques (ou même la tête… Ce dernier pouvant à ce moment frapper ses camarades). Lorsque la barre de stress est entièrement vidée, enfin, chaque coup porté l’ennemi pourra être fatale. Peu original (car rappelant exactement la barre de stress de Darkest Dungeon), cet aspect permet au jeu de se renouveler sur le long terme. En effet, il faudra rapidement jongler entre les capacités afin d’achever les ennemis les plus coriaces (insensibles aux coup physiques ou inversement).

Iratus ne sera pas en reste durant vos combats. En effet, en plus de contrôler ses troupes, le nécromancien que vous êtes aura la possibilité de lancer un sort par tour afin de buffer l’un de vos sbires ou attaquer directement l’un des ennemis. Une jauge de rage, enfin, se remplissant suivant les actions de vos troupes vous permettra de lancer l’attaque ultime de l’un de vos sbires. Particulièrement puissantes et efficaces, ces dernières vous permettront de vous sortir de situations bien retorses.

 

Un donjon manquant d’obscurité ?

Vous l’aurez compris, il est très difficile de parler d‘Iratus : Lord of the Dead sans le comparer régulièrement à Darkest DungeonPour le meilleur et pour le pire. En effet, si les fans du jeu de Red Hook (dont je fais partie, vous l’aurez également compris) seront ravis de retrouver un jeu rappelant les bases de leur impitoyable RPG préféré, certains points de comparaison ne sont pas à l’avantage du jeu des développeurs russes. En effet, l’ambiance générale du jeu est sympathique mais rapidement dispensable. Les personnages que vous pourrez créer sont loin d’être très charismatiques et originaux quand les troupes ennemies abusent d’un swap color cher aux développeur fainéants. On a du mal à vraiment s’attacher aux sbires créés malgré les quelques possibilités de personnalisation (deux couleurs par personnage et possibilité de changer le nom).

L’aspect tactique du jeu, ensuite, pourra décevoir les fans du genre dans les premières difficultés disponibles. En effet, on aura vite créé une équipe quasi-imbattable qui ne variera finalement que très peu jusqu’à la fin du jeu en mode classique. Les modes de difficulté supérieure apportent une vision qui devrait plus plaire aux vétérans du genre, malheureusement ces dernières ne sont déblocables qu’après avoir entièrement visité les cinq étages en mode normal. Espérons que ce point fera rapidement l’objet d’une mise à jour.

 

 

Iratus : Lord of the Dead – Conclusion

Disponible à une trentaine d’euros sur Steam, Iratus : Lord of the Dead est certainement l’un des meilleurs Darkest Dungeon-likes sorti depuis 2015. Offrant une aventure bien plus accessible que son aîné, le jeu développé par les Russes de Unfrozen vous demandera tout de même plusieurs heures de tactique (et certainement quelques frustrations) avant de pouvoir conquérir le monde. Malgré son esthétique assez négligeable, son aspect tactique prenant devrait plaire aux fans du genre ayant la patience d’atteindre les modes de difficulté les plus élevés et aux néophytes faisant encore des cauchemars de leurs parties de Darkest Dungeon.

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