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Critique à six mains – Le Roi Lion (2019)

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Le Roi Lion

Le Roi Lion – C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel

 

Le Roi Lion est un dessin animé Disney cultissime sorti dans les salles obscures en 1994 que nous connaissons tous, j’en suis sûre. Et si certains ne l’ont jamais vu (vraiment ?!) nous connaissons tous au minimum les chansons et certaines scènes marquantes sont gravées dans nos mémoires. Petite pensée à tous les chats du monde qui se sont fait porter comme Simba, d’ailleurs. Il y a 8 mois lorsque la toute première bande-annonce a été publiée sur YouTube, il était clair que tout serait une question de fan service et de nostalgie, puisque le film est le même, quasi en tout point, si bien qu’à la fin on entend Jean Reno, qui prête sa voix à Mufasa dire « Souviens-toi ».

Après des réussites parfois spectaculaires, parfois en demi-teinte concernant les adaptations des films d’animation Disney (La Belle et la Bête, Le Livre de la Jungle, Aladdin…), c’est au tour du film culte Le Roi Lion d’être livré aux spectateurs dans un remake « live-action », déjà responsable depuis trois semaines après sa sortie de plus de 1 milliard de dollars de recettes. La rédaction de Vonguru n’a pas manqué ce rendez-vous et vous livre son avis.

 

Le Roi Lion

 

L’avis de Laurianne « Caduce » Angeon

 

Le Roi Lion fait incontestablement partie de mon top 3 des films Disney préférés, avec notamment La Belle et la Bête, ainsi qu’Aladdin. La sortie du remake de 2019 venait donc parfaitement clôturer la boucle des remakes tant attendus. Un peu sceptique au départ quant à l’idée d’admirer une adaptation hyper-réaliste mettant en scène des animaux qui parlent (cherchez l’erreur…) j’étais tout de même impatiente de découvrir cette nouvelle « Histoire de la Vie ».

Le début du Roi Lion, c’est un peu comme le générique d’introduction de Star Wars : incontournable et plein de promesses. La séquence d’introduction du film en met d’emblée plein la vue, mettant en avant les animaux de la savane qui se rendent pour la cérémonie de présentation du nouvel héritier. Après avoir admiré le seul plan filmé du film (la première image présentant le lever de soleil), on se retrouve embarqué dans un univers très proche du long métrage d’animation : certains plans sont pour ainsi dire totalement identiques à la version originale, et c’est bien sûr parfait pour permettre au public cible de se mettre dans le bain, et de renouer avec ce sentiment diffus de nostalgie. Un sans faute pour l’instant. La séquence qui s’ensuit aura pourtant tôt fait de nous révéler le « hic » de cette adaptation : bien sûr, faire parler des animaux au rendu aussi réaliste n’était pas une mince affaire. Là où le dessin animé surjouait les émotions dans les mimiques des personnages, Disney oublie ici toute forme d’anthropomorphisme. Les animaux parlent donc d’une voix nuancée en émotion, sans que rien ne bouge sur le visage. C’est intrigant, désarmant, et il vous faudra donc peut-être quelques minutes, dizaines de minutes pour vous habituer à l’effet que cela produit. Pour moi, l’adaptation fut relativement aisée, et ce gros bémol ne m’a donc pas permis de voir ma séance ternie, là où une adaptation plus difficile peut franchement empêcher toute forme d’immersion. Passé cela, et la décidément récurrente nouvelle chanson que l’on retrouve dans chaque adaptation Disney (s’il-vous-plait, arrêtez ça…), Le Roi Lion est un pur plaisir pour les yeux et le cœur des désormais-presque-trentenaires (on ne va pas chipoter) adeptes de Simba. Les graphismes sont somptueux, et c’est peu de le dire. Les animations sont totalement convaincantes, les décors à couper le souffle et les lions gagnent un vrai charisme a être ainsi présentés de façon aussi réaliste. Bien loin des mimiques sévères de Mufasa et du côté naïf de Simba, enfant comme adulte, on retrouve ici des lions si fiers et robustes que l’aspect dangereux de l’animal transparaît véritablement pour leur conférer force, robustesse et cet aspect noble qui convient parfaitement au roi des animaux. Les adaptations réalistes des hyènes, de Zazu, Rafiki, de Timon et Pumba ne sont pas en reste non plus mais demeurent nettement moins transcendantes que les lions.

 

Le Roi Lion

 

L’enfant qui sommeille en nous sera heureux de retrouver les chansons cultes magistralement adaptées (à l’exception de Soyez prêtes qui manque nettement du charisme et de la menace que le dessin animé avait su générer). Lors de ma séance, il a d’ailleurs été très agréable d’entendre la salle d’abord fredonner puis chanter fièrement Hakuna Matata. L’amour brille sous les étoiles, quant à lui, et bien que filmé en plein jour (???) est également émouvant et retranscrit la beauté naïve des premiers émois amoureux de Simba. D’autres instants cultes ne sont pas en reste également (la mort de Mufasa très impressionnante, le combat final) : tout est là pour nous rappeler les émotions qu’avait su générer le long-métrage d’animation.

Si le nouveau Le Roi Lion perd incontestablement de son charme originel, il gagne par contre beaucoup en classe et en beauté, et ce ne sont ni les images grandioses, ni les quelques (très bons) clins d’œil de fan-service qui vous feront dire le contraire. Si comme moi vous avez été adeptes du premier, foncez voir ce nouveau Roi Lion, pour tous les souvenirs qui ne manqueront pas de vous revenir, tant que pour la somptuosité des graphismes.

 

 

L’avis de Lucile « Macky Herman

 

Le Roi Lion est l’un de mes Disney préférés, aux côtés de Toy Story et de Mulan. Ici, soyons bien honnête, il rentre aisément dans la catégorie traumatisme d’enfance pour beaucoup d’entre nous. La mort de Mufasa est très marquante (non ce n’est pas un spoil, non, 1994, allo !), telle une marque au fer rouge, en tout cas pour moi. J’avais donc réellement hâte de me rendre au cinéma, avec mes yeux et mon cœur d’adulte, cette fois-ci, pour redécouvrir ce chef d’oeuvre avec un engouement certain. On commence le film comme l’a si bien expliqué Caduce par une introduction que j’ai trouvé parfaite de mon côté, un peu à la Star Wars oui, avec « L’histoire de la vie » qui nous peint une Afrique magnifique, verdoyante, où faune et flore partagent un équilibre fragile, mais si beau. Oups, premières larmes…

Dans la salle, on sentait bien que toutes et tous, qu’importe l’âge, étaient enthousiastes de redécouvrir cette oeuvre. Les parents l’avaient vu enfants, comme moi. Et ils étaient là avec leur progéniture. Une mère a même dit à son mari avant d’entrée dans la salle : « J’espère que ça sera pas le drame quand Mufasa… J’ai pas envie de sortir de la salle si elle panique. ». Cette scène est d’ailleurs bien moins violente que dans la version de 1994. Simba ne se cache pas sous la patte de son père par exemple et elle ne dure clairement pas aussi longtemps. Évidemment, la finalité et le message restent les mêmes. Mufasa est mort, la vie de Simba vient de changer à tout jamais. Mais je n’ai pas pleuré. Un exploit ? Peut-être pas. Peut-être que Disney s’est dit : « Bon, cette fois-ci, on va faire en sorte d’éviter à une nouvelle génération un énorme trauma ? ».

Niveau réalisme maintenant, j’ai réellement adoré cette version. Les graphismes sont vraiment bien fait et c’est une autre lecture de l’œuvre. Comme le dit Caduce, les animations sont réellement convaincantes, les décors époustouflants nous font voyager et les animaux sont très charismatiques de cette façon, même si effectivement, il manque les mimiques faciales que nous avions à l’époque. Je me pose encore la question aujourd’hui de pourquoi avoir refait Le Roi Lion ainsi, si ce n’est pour se faire de l’argent ? Dans tous les cas pour moi, ça a fonctionné. J’ai sorti la CB avec joie, me promettant de regarder la version de 1994 dans la semaine, histoire de. Je savais que ça serait du fan service, parfait pour la fan que je suis.

 

Le Roi Lion

 

Là où je suis un peu triste, c’est que Rafiki par exemple, le fameux guide spirituel, n’est plus du tout drôle, ni même loufoque. C’est un guide, spirituel, mais qui semble avoir toute sa tête. Un bémol très vite rattrapé par Timon et Pumba qui m’ont fait rire du début à la fin. Toujours dans l’humour, très expressifs. Ce sont d’ailleurs Ilban Ivanov et Jamel Debbouze qui ont prêté leurs voix et forcément, c’était parfait.

Maintenant si vous vous tâtez encore mais que vous avez aimé la version de 1994, n’hésitez pas. Le Roi Lion 2019 vous propose un voyage dans le temps conjugué aux techniques récentes, qui donne ainsi une impression de nouveauté et un souffle d’air frais.

 

 

L’avis de Siegfried « Moyocoyani » Würtz : Pourquoi ne pas aller plutôt voir le « vrai » Roi Lion ?

 

Contrairement à mes deux collègues, les premières minutes du film annonçaient le pire pour moi, nourrissant une impression catastrophique au moins pendant une demi-heure. C’est que le montage en était catastrophique, le cadrage souvent médiocre, les plans peu inspirés, bref que j’y retrouvais entièrement mon appréhension d’un remake sans âme d’un Disney grandiose, pas mon préféré du Second Âge d’or (je lui préfère nettement La Belle et la Bête voire Aladdin), mais quand même.

Il est naturellement malaisé de justifier cette répulsion technique sans commenter directement les images, disons que la magie d’un dessin animé stylisé, presque expressionniste en ce qu’il n’hésitait pas à renoncer aux formes réalistes pour mieux appuyer l’action, est si absente que la réalisation de scènes initiales majestueuses m’en paraissait affreusement terne, incapable d’en faire ressentir la grandeur naturelle. C’est que le film oscille sans cesse entre le documentaire animalier, donc une volonté appuyée de représenter de « vrais » animaux, et le remake paresseux du Roi Lion, avec son humour parfois clownesque, ses combats complètement débridés, qui peinent naturellement à fonctionner dans ce contexte formel.

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Dans ma critique du Livre de la Jungle j’expliquais déjà pourquoi Jon Favreau était à mon avis un faiseur (correct), et ce Roi Lion le confirme douloureusement, aucune identité de réalisateur ne transparaît dans ces images, et au contraire tout ce qui ressemble à une « idée » détruit immédiatement l’illusion dans laquelle quand même on pouvait commencer à baigner. Pour ne prendre que deux exemples emblématiques, on pourrait citer le moment où Mufasa meurt, et où la caméra tente très fastidieusement de faire comprendre comment Simba peut le voir tomber sans apercevoir Scar, ou le flashback tardif montrant cette même mort, d’une faute de goût monumentale tant il est creux et inapproprié.

 

 

Disney, on le sait, ne sait pas toujours s’il doit refaire ses films cultes plan par plan, avec de légères variations ou des altérations radicales. On pouvait apprécier l’audace de réinventer Maléfique voire Dumbo (en se forçant) sans pour autant apprécier le film, quand La Belle et la Bête souffrait terriblement de chacune de ses additions. Or Le Roi Lion lui ressemble en cela.

Parmi ces additions catastrophiques on notera par exemple l’idée que Zazu accompagne Scar et Mufasa pour retrouver Simba, puis est renvoyé par Scar prévenir les lionnes. Zazu sait donc très bien que Scar accompagne Mufasa et l’a même prévenu du danger que courait son fils, mais il n’aura jamais l’idée ensuite de détruire son plan reposant en très grande partie sur le fait qu’il ne se trouvait pas avec Mufasa au moment de sa mort.

À la fin du film, on se souvient qu’il dévoile la vérité à Simba au moment de lui faire vivre la même situation… mais les lionnes l’entendent dire qu’il a vu ce qui se passait dans les yeux de Mufasa, et en déduisent qu’il était bien là. On comprend l’idée, jouer sur le cliché toujours sympathique du méchant qui se trahit en glissant une petite vérité dans un grand mensonge, sauf que Scar paraît juste idiot d’avoir parlé trop fort et les lionnes pas très fines d’en déduire la position ambiguë de Scar au lieu de lire dans sa déclaration un aveu de l’assassinat.

À peine plus tard, on se souvient que Scar effrayé à l’idée d’être tué par Simba lui avoue sa haine des hyènes, auxquelles il n’avait pas du tout l’intention de céder quelque pouvoir que ce soit. Dans le dessin animé comme dans le film en images de synthèse, les hyènes l’entendent et l’achèvent. Sauf que dans le dessin animé on croyait Scar, il était en effet tout à fait capable d’avoir simplement manipulé les hyènes, et son châtiment n’en paraît que plus terriblement juste et ironique. Or l’une des grandes idées de cette nouvelle version était de consacrer une longue séquence au Royaume de Scar, séquence où on le voit clairement accorder du pouvoir aux hyènes, responsables de la décimation des sujets et de la désolation des terres. Quand il parle à Simba, le spectateur ne voit donc qu’une tentative mensongère de l’amadouer, que les hyènes devraient bien percevoir comme telle puisqu’elles ont profité de la promesse tenue par Scar.

Une autre idée bien intentionnée consistait à donner un plus grand rôle à Nala en lui accordant une adversaire, une supposée reine des hyènes, pourquoi pas. Mais cette reine des hyènes a un rôle parfaitement mineur dans l’intrigue, elle n’existe simplement plus du temps du règne de Scar, et on essaye de nous vendre lors de l’affrontement final le duel épique entre elle et Nala alors qu’on se fichait complètement de leur relation conflictuelle à peine ressentie. Le réalisateur a dû être le premier à s’en rendre compte, puisque ce duel est finalement bref, imperceptible, pratiquement relégué au hors-champ.

Pour ne pas être injuste, signalons une intéressante illustration du « cycle de la vie », apportant un sens supplémentaire au moment où une touffe de poils de Simba atteint Rafiki. Bon, il faut l’intellectualiser pour l’apprécier réellement, parce que je ne semble pas être le seul à m’être d’abord demandé pourquoi la séquence prenait tant de temps, et si le passage par des sels de girafe était nécessaire, avant de comprendre sa raison d’être. Ce n’est qu’une fois perçue qu’on en appréciera la portée gentiment écolo, en phase avec le message du film et assez astucieusement intégrée au scénario.

 

 

Un critique, je ne sais plus lequel, faisait très justement remarquer que ce Roi Lion tentait si fort de ressembler à un documentaire animalier que cette comparaison se faisait en sa défaveur, parce qu’à notre époque on trouve des documentaires animaliers extraordinairement bien réalisés, capables de nous identifier à une créature réelle avec une étonnante intensité par la seule force du storytelling, quand il s’agit ici au contraire de retirer leurs émotions aux personnages. Ainsi la mort de Mufasa sera-t-elle essentiellement triste parce qu’elle convoque la tristesse ressentie devant cette scène dans le dessin animé.

L’une de mes seules attentes portait sur le personnage de Scar, dont je me disais qu’à notre époque de grands méchants, il serait assez facile de renforcer la complexité. Je n’espérais même pas que Disney réfléchisse au sous-texte politique ambigu du dessin animé, je me doutais que l’on se contenterait d’en reprendre platement le monarchisme sous prétexte de fidélité, plus d’ailleurs pour évacuer le motif que pour le répéter, et que Scar ne serait jamais doté d’une portée même timidement contestataire. Du moins m’attendais-je à ce qu’il se montre beaucoup plus sympathique avec Simba, à ce que l’on renforce le lien déjà intéressant du Le Roi Lion de 1994, pour approfondir le personnage sans trop d’efforts et dramatiser leur adversité croissante. Las, le lionceau plaisante subtilement sur le fait qu’il pourra donner des ordres à son oncle, et quand ce dernier lui conseille l’exil, on ne voit que sa brutalité quand même l’oeuvre remakée tentait de glisser de la compassion dans sa voix. On avait un Richard III (dont Scar est clairement inspiré), on se retrouve avec un méchant parfaitement basique.

 

 

En somme, ce Roi Lion n’a que deux très grandes qualités. Sa musique d’abord… parce qu’elle reprend celle du dessin animé, qui était probablement la plus belle bande-son d’un Disney, à la fois pour les chansons et pour l’accompagnement. Ses images ensuite, parce que malgré la perte d’émotions terrible consécutive au choix de faire de personnages expressifs de « vrais animaux », l’animation est renversante. La Planète des singes : Suprématie avait constitué un cap technologique dans la représentation crédible d’animaux en images de synthèse, Le Roi Lion est à ce niveau éblouissant de part en part, même si ses paysages sont un peu plus inégaux, trahissant une difficulté à mettre les images en valeur.

Et c’est grave : l’un des principaux avantages de l’animation est de pouvoir représenter ce que la prise de vue réelle ne peut pas représenter, ou d’une manière différente. Le film de 1994 l’avait bien compris, avec ses parti-pris expressionnistes qui en rendaient de nombreuses séquences vivantes, poétiques, saisissantes. Certes Jon Favreau cherche volontairement une approche plus documentaire, mais n’exploite l’image de synthèse que pour la prouesse technique quand la fausseté intégrale des images aurait au moins permis des mouvements de caméra audacieux, comme un superbe plan panoramique sur les animaux s’inclinant devant la présentation de Simba au lieu de ce montage ignoblement haché. Après tout, des documentaires animaliers au montage léché et à la photographie « cinématographique », cela existe…

A contrario, le remake n’hésite pas à renoncer à son principe de réel pour montrer le « cimetière des éléphants » (sans carcasse d’éléphants) où Scar fait son laïus, ou le Royaume des lions dévasté et s’apparentant (sans doute volontairement) à un paysage post-apocalyptique. À ce compte-là, pourquoi ne pas en faire bénéficier l’imagerie plutôt que de risquer l’incohérence, sinon parce que Favreau n’a pas su exprimer par l’animation de synthèse ce qui passait très bien dans l’animation dessinée… vingt ans après et dans un remake, donc quand son seul effort devait justement porter sur la nouvelle dimension visuelle du film ?

Ces deux qualités, appuyant et s’appuyant sur une intrigue parfaitement fonctionnelle, à la fois linéaire (un aller-retour à la Fury Road) et shakespearienne (les résonances de Hamlet et Richard III), suffisent tout de même à rendre le spectacle tout à fait regardable, et visuellement plaisant quand on sait s’arrêter au rendu sans trop s’attarder sur le mise en scène. Seulement je suis sorti de la salle en ayant envie de me replonger dans le dessin animé, d’une supériorité si évidente.

Le Roi Lion illustre ainsi une pente dangereuse des remakes Disney, celle des réalisations classiques et regardables qu’on va voir une fois par nostalgie, en espérant une magie nouvelle, et qu’on ne trouvera plus jamais une raison de revoir. Franchement, imagine-t-on un seul parent qui hésiterait entre le faux live et le dessin animé pour faire découvrir Le Roi Lion à un enfant ? Aladdin (mon remake préféré pour le moment) avait au moins la décence de donner chair à ce qui n’était que des dessins, de rendre la magie réelle, de sorte que quand cela « fonctionnait », même sur le ton de la nostalgie, on redécouvrait l’original par un biais neuf, valant le coup autrement que comme affadissement d’une œuvre supérieure.

 

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