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Canaux et « rank » mémoire ? Explications de ces deux attributs de la RAM

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Les configurations de canaux mémoire et la fonction des « rank »

 

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler de la RAM. Alors il y aurait des tonnes de choses à expliquer. Par exemple, comment les données y sont stockées, ou comment le processeur y accède. Mais pour cette fois-ci, je vais me concentrer sur deux attributs qui reçoivent moins d’attention. Premièrement, je vais faire un petit rappel de ce qu’est la RAM et de son utilité. Passé cette introduction, je rentre directement dans le vif du sujet. Dans la première partie, je vous parle des canaux mémoire, et de leur connexion physique au processeur. En deuxième partie, j’aborde les rank mémoire, là aussi, en expliquant pourquoi ils existent et comment ils sont construits.

 

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C’est quoi la RAM ?

Pour commencer, RAM est l’acronyme de « Random Access Memory ». Sur un ordinateur fixe, il s’agit de barrettes d’environ treize centimètres de long. Elles peuvent être au nombre de une à quatre sur les cartes mères consommateurs et rentrent dans des emplacements spécifiques en haut à droite de la carte mère (image ci-dessous). Sur ces barrettes se trouvent des puces mémoires qui stockent des données. En effet, la RAM n’est qu’un espace de stockage. Mais la RAM diffère de votre classique disque dur par sa vitesse très élevée et sa latence très faible. Une autre différence importante, c’est que la RAM ne stocke pas éternellement des données. Dès que vous éteignez votre ordinateur, la RAM se vide de toutes ses informations. C’est pour cette raison que vous ne pourrez pas enregistrer votre jeu favori dessus.

 

 

À quoi sert-elle alors, si elle ne peut pas stocker des données une fois la machine hors tension ? La RAM existe parce que votre processeur lui n’a quasiment aucun espace de stockage interne (quelques Mo). Donc dès que votre processeur doit exécuter une tâche, il doit récupérer des données dans votre disque dur. Mais comme un disque dur est lent, le processeur stocke dans la RAM les données qu’il utilise pour ses calculs.

Pour ceux que j’aurais perdu, voici une analogie. Imaginez que le processeur est un ouvrier qui doit réparer votre toiture et que les données dont le processeur se sert sont les outils de cet ouvrier. Le tout petit stockage interne au processeur (le cache de quelque Mo), ce sont les deux outils que l’ouvrier a à sa ceinture. Si l’ouvrier a besoin d’un troisième outil, il doit descendre de son échelle et aller jusqu’à sa camionnette, ce qui est long. Une autre solution s’offre à lui : prendre avec lui une caisse à outils qu’il laisse en haut de l’échelle. Certes il mettra un peu plus de temps à ouvrir sa caisse qu’à prendre l’outil à sa ceinture. Mais ce sera bien plus rapide que de redescendre. La RAM remplit le même rôle que cette caisse de proximité.

 

Les configurations de canaux mémoire

Vous l’avez vu sur l’image précédente, sur les cartes mères « classiques » pour consommateur, il y a quatre emplacements pour barrette de mémoire. Mais voilà, il y a un « problème », les processeurs modernes pour consommateur n’ont que deux contrôleurs mémoire. Il existe bien des processeurs avec quatre contrôleurs mémoire, mais les cartes mères associées ont huit emplacements mémoire ! Alors comment sont branchés les emplacements restants ? Il existe trois solutions à ce problème.

 

Première solution : enlever les emplacements supplémentaires

Oui, la première solution est la plus simple. On enlève les emplacements additionnels, et ainsi il est inutile de savoir comment les brancher. Cela étant, cette solution a un coût. En effet, en enlevant 50% des emplacements mémoire, on divise aussi par deux la quantité maximale de RAM supportée par la carte mère. Mais pourquoi voudrait-on se limiter à 32 Go de RAM ? Une des raisons peut être la place. De fait, il existe quatre tailles pour les cartes mères : EATX, ATX, mATX et ITX. Pour la plus petite d’entre elles, ITX, il se trouve qu’on ne peut tout simplement pas mettre plus de deux emplacements. Le deuxième type de cas où l’on rencontre deux emplacements de RAM sur une carte mère concerne l’overclocking. Les « câbles » (pistes) supplémentaires nécessaires pour relier quatre emplacements au lieu de deux créent des interférences. Ces interférences sont faibles et ne sont pas un problème pour la majorité des utilisateurs. Mais dans le cadre de l’overclocking, où l’on pousse la fréquence mémoire le plus haut possible, réduire les interférences est crucial.

Les images ci-dessous illustrent ce paragraphe. De gauche à droite : une représentation simplifiée du câblage d’une carte mère avec deux emplacements mémoire. Au centre, vous avez les quatre formats de carte mère. Enfin à droite, un exemple de carte mère dédiée à l’overclocking.

 

 

Deuxième solution : branchement en série

C’est la première méthode qui permet de garder les quatre emplacements mémoire. Elle est aussi appelée daisy chain en anglais. Des deux méthodes « conservatives », elle est la plus simple. Il y a simplement deux emplacements, en série, branchés sur un seul canal mémoire. Comme vous pouvez le voir sur le schéma simplifié ci-dessous, la piste connecte le processeur à l’emplacement numéro un, puis continue jusqu’au second emplacement.

 

 

Malheureusement, vous vous en doutez, ce branchement n’est pas parfait. L’un des emplacements se trouve défavorisé, car il n’est pas égal à son voisin (piste plus longue et second à être desservi). Alors pas de quoi paniquer non plus, mais la différence est mesurable. Pour illustrer la situation, je vais vous donner des valeurs. Mais attention, celles-ci sont arbitraires et servent uniquement d’exemple. Admettons que vous avez un kit de RAM de deux barrettes de 8 Go. Sur une carte mère avec un emplacement par canal, vous allez pouvoir faire tourner votre kit à 4400 MHz. Avec le même kit sur une carte avec quatre emplacements en série, vous allez être limité à 4200 MHz. Ça ne s’arrête pas là. Vous avez quatre emplacements à disposition, donc que se passe-t-il si vous utilisez quatre barrettes de 8 Go ? Vous seriez limité à 3600 MHz.

Donc si vous voulez mettre 32 Go de RAM sur une carte mère avec un câblage en série, vous avez tout intérêt à le faire avec deux barrettes de 16 Go, et non quatre de 8 Go.

 

Troisième solution : branchement en parallèle

Ceux qui ont encore des souvenirs des cours sur l’électricité ont dû le voir venir. La deuxième configuration « conservative » est le branchement en parallèle, aussi appelé T-topology en anglais. Cette manière de câbler les emplacements mémoire consiste à avoir des pistes de taille identique entre les emplacements d’un même canal mémoire. Mais pour parvenir à ce résultat, il est nécessaire de faire des détours. Ces détours sont ainsi conçus que même l’emplacement mémoire le plus proche est plus loin que l’emplacement le plus éloigné sur un branchement en série. Cette distance supplémentaire a évidemment une conséquence : la vitesse maximale de votre RAM sera plus basse. Pour continuer dans l’exemple chiffré, le maximum avec deux barrettes de 8 Go sera de 4000 MHz. En revanche, là où le branchement en parallèle brille, c’est avec quatre barrettes. Les quatre emplacements étant tous égaux en distance avec le processeur, il n’y a pas de « défavorisé » qui tire la moyenne vers le bas. Le passage de deux à quatre barrettes vous donc fera chuter, mais uniquement à 3800 MHz. Une chute bien plus petite que la configuration en parallèle qui avait perdu 600 MHz une fois les quatre emplacements occupés.

Ci-dessous, vous avez à gauche l’illustration simplifiée de ce type de câblage, et à droite une photo réelle des détours que font les pistes pour conserver une longueur commune.

 

 

Conclusion sur les configurations de canaux mémoire

Il faut prendre tout cela pour ce que c’est : des informations. Il ne faut pas que vous vous disiez qu’il vous faut absolument l’une ou l’autre des configurations. Je vous ai donné des valeurs, mais en vous précisant bien qu’elles sont là à titre d’exemple. Dans la réalité, la configuration ne fait pas tout. Il existe des cartes mères avec branchement en parallèle qui permettent des fréquences plus hautes que certaines cartes mères branchées en série. Les raisons à cela sont multiples mais il y en a deux principales. La première est que BIOS joue un grand rôle et que certaines cartes ont un BIOS tellement bon qu’il peut faire la différence. La deuxième raison est qu’il y a énormément de pistes à relier à chaque emplacement mémoire. Je n’en ai dessiné qu’une par emplacement, mais dans la réalité chaque barrette mémoire possède 288 pins ! Sans compter que les emplacements mémoire ne sont pas les seuls éléments reliés au processeur. Cela fait donc énormément de pistes dans la carte mère. Pistes qui se superposent, se gênent, se croisent, et tout ceci influe sur la vitesse maximale possible pour votre RAM.

 

Les ranks mémoire

Commençons par le début, qu’est-ce qu’un rank mémoire ? Les ranks sont la solution qui a été choisie au problème suivant : comment augmenter la capacité des barrettes mémoire ? Pour expliquer comment ce problème est apparu, il faut parler un peu du processeur. Je vous l’ai dit plus haut, un processeur a généralement deux contrôleurs mémoire. Et il se trouve que chaque contrôleur mémoire a une interface 64 bits. C’est quoi cette histoire de bits ? Voyez ça comme un tuyau qui transporte des pommes de terre (ce choix étrange fera sens plus loin). Le nombre de bits représente simplement le diamètre de ce tuyau. Maintenant, cette interface doit être reliée à votre barrette de mémoire, et sur ces barrettes se trouvent plusieurs puces mémoire. C’est là que surgit un nouveau problème, les puces mémoires n’existent qu’en trois tailles d’interface : quatre, huit et seize bits. Les configurations possibles sont donc de quatre par seize, huit par huit et seize par quatre bits. Le dernier facteur à prendre en compte est la capacité des puces mémoire. Celle-ci est limitée et les avancées technologiques sont lentes.

On a donc une barrette de RAM complètement saturée de puces mémoire, mais comme nous en voulons toujours plus, comment faire ? Nous devons rajouter des puces auxquelles on fait partager l’interface 64 bits. Pour reprendre mon analogie du tube : vous ne pouvez pas faire passer plus de x patates à la seconde parce que le diamètre du tube est limité. Comment procéder ? Vous rajoutez un deuxième distributeur de patates à votre tube mais vous alternez entre le premier et le deuxième distributeur.

Et c’est ça le principe de base des ranks mémoire. Mettre deux sets de puces mémoire sur la même barrette de RAM et leur faire partager l’interface 64 bits. Pourquoi cette méthode et pas une autre ? Parce que rajouter des canaux mémoire à un processeur est très complexe et coûteux. Alors que souder un plus grand nombre de puces sur un circuit imprimé est bien moins cher. De plus cette solution apporte d’autres avantages. Comme nous avons deux sets de puces « indépendants », nous pouvons paralléliser les instructions. Vous n’avez que quelques gigaoctets de RAM par système. Donc à intervalles réguliers, le processeur doit réécrire la RAM pour y stocker de nouvelles informations. Mais avec deux ranks, votre processeur peut effectuer une opération et simultanément en préparer une autre. Ou alors autre possibilité, le processeur peut effectuer des opérations avec deux sets de données, chacun stocké dans un rank.

Mais, cette solution n’est pas parfaite non plus. Augmenter le nombre de ranks impacte négativement la fréquence maximale de votre set de RAM. Par exemple, sur un processeur Ryzen, passer de simple à double rank fait perdre 200 à 400 MHz (on passe souvent de 3600 à 3200 MHz). Le deuxième désavantage, ce sont les timings (réglages qui gèrent le temps d’accès à la mémoire) qui eux aussi sont plus « larges ».

 

Les arrangements possibles de ranks mémoire

Maintenant que je vous ai expliqué ce qu’étaient les ranks, pourquoi ils existent et quels sont leurs avantages et inconvénients, il reste à savoir comment les « construire ». Car pour rappel, la première partie de l’article parlait des canaux mémoire, alors comment tout cela fonctionne-t-il ensemble ? Pour commencer, une règle simple : les ranks ne peuvent pas s’additionner à travers plusieurs canaux. L’endroit où vous mettez vos barrettes de RAM a donc son importance. Comme un dessin vaut mille explications, je vous ai illustré tout ça. Les barrettes mémoires sont en gris avec leurs puces en noir. De gauche à droite, nous avons un canal occupé et un seul rank, deux canaux occupés mais toujours une configuration avec un seul rank, et finalement un seul canal occupé et deux ranks.

 

 

Maintenant, le cas avec des barrettes à deux ranks qui ont donc des puces mémoires sur les deux faces. Toujours de gauche à droite : un canal occupé et deux ranks (cette configuration est du coup équivalente à la troisième configuration juste au-dessus), ensuite deux canaux occupés et deux ranks, et pour le dernier, nous avons un seul canal occupé mais quadruple ranks !

 

 

Pour terminer, il est possible de faire des hybrides tels que ceux représentés ci-dessous. À gauche, nous avons une configuration qui est possible mais un peu particulière vu qu’un canal a un rank et l’autre canal deux ranks. Quant à la configuration de droite, il y a un seul canal occupé et donc du triple ranks.

 

 

Bien sûr, ces principes sont valables avec autant de canaux mémoire que vous le voulez. Pour cette raison, vous pourrez même trouver de l’octuple ranks dans le milieu des serveurs.

 

Conclusion sur les ranks mémoire

On l’a vu, les ranks mémoire ont leurs avantages et inconvénients, mais quel est le poids de ces arguments ? La conclusion simple et dure est que les ranks ne sont pas très intéressants pour un consommateur moyen. Oui ils font gagner du temps au processeur en lui permettant de paralléliser les cycles d’écriture et de rafraîchissement de la RAM. Mais l’impact négatif sur la vitesse et les timings réduit ce gain à néant. C’est donc une technologie intéressante pour quiconque ayant l’utilité d’une grande quantité de mémoire, mais inutile voire désavantageuse pour ceux qui cherchent les performances.

 

Pour terminer cet article, j’aimerais remercier Buildzoid de la chaîne Actually Hardcore Overclocking pour son excellent contenu vidéo, sans lequel cet article n’existerait pas.

7 Commentaires

  1. Sympathique article qui peut aider ceux qui ne connaissent pas trop le domaine. Je ne peux néanmoins m’empêcher de reprocher quelques petites choses, outre la désagréable virgulite aiguë, comme l’usage abusif des termes anglais alors que les français existent et ce d’autant plus lorsque les termes anglais utilisés le sont bien mal là où les français sont précis. Ou le schéma du branchement série qui montre un branchement en PARALLÈLE et la description des schémas hybrides évoquant deux fois la gauche. Dommage, c’était pas mal.

    • Bonsoir,
      Concernant la faute avec le mot « gauche » et le schéma ce sont en effet des erreurs d’inattention et elles sont corrigées.
      En revanche, concernant la « virgulite aiguë », je suis désolé mais je ne fais que suivre les règles d’écriture de la langue française. Quant à votre remarque sur les anglicismes, je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Le seul mot anglais abondamment présent est « rank ». En dehors de ça, il y a « overclocking » qui apparaît trois fois et les termes « T-topology » et « daisy chain » qui apparaissent chacun une fois. Je ne vois donc pas en quoi ils sont mal utilisés.

  2. Bonsoir,

    Je repasse sur cette page, sans vraiment croire à une éventuelle correction, et que je m’aperçois avec plaisir que le schéma a été refait, bien de surcroît, avec une réponse prompte de l’auteur sans la trop présente amertume toxique que l’on rencontre malheureusement sur de nombreux sites. Et c’est très bien™ 😉
    Pour être bien clair je ne m’acharne pas, il y a de très bonnes choses écrites, l’article est intéressant et l’auteur semble réellement motivé à partager son savoir et c’est pourquoi je choisi le plus souvent d’écrire « l’auteur » plutôt qu’utiliser un vouvoiement qui pourrait finir par être perçu comme un harcèlement personnel ou des remontrances malveillantes.

    Avant tout sur un plan technique je pense qu’il est indispensable de noter que le terme « rank » ne fait PAS référence à la notion de barrette simple face ou double face comme l’auteur l’écrit, ni aux canaux du contrôleur de la carte-mère, il s’agit d’un adressage LOGIQUE et non PHYSIQUE des puces de la barrette, même si dans les faits il y a souvent une corrélation entre une barrette double face et son adressage multi banques. Au besoin malgré le niveau passable de la traduction : https://communaute.crucial.com/t5/FAQ-M%C3%A9moire-RAM/Rank-de-la-RAM-Qu-est-ce-que-c-est/ta-p/12038

    Je pense qu’il y a eu une petite confusion en banques et canaux mémoire.
    Pour une fois un peu de Wikipedia :
    https://en.wikipedia.org/wiki/Memory_rank
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Architecture_de_m%C3%A9moire_%C3%A0_multiples_canaux

    Concernant la suite, en résumé, écrire que vous suivez les règles d’écriture de la langue française, non, certainement pas au vu des erreurs !

    Pour répondre je vais devoir détailler quelque peu et ça va tourner au pavé même si je limite la prose.

    Simplement les termes « rank », « sets », « overclocking », « pins », « impacte » et « timings » peuvent être avantageusement remplacés par les mots français rang, ensembles, surcadençage, picots (bien qu’ici il s’agisse de contacts), affecte, temporisations/synchronisations/minutages. Sans nuire au sens ni choquer avec des mots-valise souvent flous. Pourquoi se priver ?

    Concernant la virgulite aiguë le plus digeste est de se reporter à cet article : https://lesmotsclairs.com/2017/05/25/sujet-verbe-virgule/ qui précise habilement dès le début « Une virgule ne représente pas une respiration dans un texte. Enlevez-vous ça de la tête ! Il s’agit d’un truc de rythme de lecture à voix haute, et non d’une règle de ponctuation. », ce qui est le style malheureux employé ici dès le premier paragraphe.

    Comme autre référence je propose le plus complet mais moins aisé https://www.espacefrancais.com/lemploi-de-la-virgule/ ou encore http://www.la-ponctuation.com/virgule.html . Mais non pour le français pas de Wikipedia à la validité quelquefois discutable, où il ne faut que quelques secondes pour remplacer une information valable en prose dithyrambique sur l’hypothétique profession alternative de nos mères une fois la nuit tombée…
    Bien entendu il serait possible d’invoquer la volonté de mettre en relief un élément placé en tête de phrase. Ceci dit il serait malaisé de justifier cela dans les « mais alors, à quoi sert-elle si elle ne peut pas[..] » et « en effet, il existe quatre tailles pour les cartes mères […] », « sur un ordinateur fixe, il s’agit de barrettes […] » pour ne citer que ces exemples ou encore l’usage de la virgule avant la conjonction de coordination OU ( http://www.images-et-mots.fr/blog_images_et_mots/virgule-les-conjonctions-coordination/ ) dans « Par exemple, comment les données y sont stockées, ou comment le processeur y accède. »

    Quant au terme « conservative » employé maladroitement à de nombreuses reprises je ne peux que vous orienter vers ceci : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/conservatif_conservative/18370
    Les guillemets ne changeant rien et d’ailleurs ils ont été employés aussi à tord dans « mais voilà, il y a un « problème », les processeurs modernes[…] » ou encore « il n’y a pas de « défavorisé » ». Les guillemets sont pour citer, souligner une ironie ou une distanciation, mais il aurait alors fallu utiliser des guillemets-virgules doubles (AKA guillemets anglais) et non des français. Et quand bien même leur usage serait particulièrement étrange, comme si l’auteur refusait d’assumer les termes qui sont pourtant justes. Que dire sinon que c’est maladroit ?
    Aussi la variabilité d’utilisation des guillemets et des accords est problématique. Je lis « rank » (singulier) employé dans le titre puis « DES « RANK » » (singulier avec guillemets), « j’aborde les rank » (singulier mais plus de guillemets) puis « LES RANKS MÉMOIRE » (pluriel sans guillemets) suivi de « les ranks » (pluriel sans guillemets) ensuite « le nombre de rank » (singulier sans guillemets), etc. Il faut choisir avec ou sans guillemets mais ce qui est certain c’est que l’accord en nombre est à faire !

    (À noter que volontairement je n’emploie pas la règle des guillemets de la citation dans la citation pour ces paragraphes afin de bien montrer l’erreur)

    Il s’agit certainement d’une demande de puriste que vouloir un texte qui suit les règles, je suis conscient de la difficulté à suivre ces nombreuses règles et les exceptions du Français compliquent d’autant plus. Je sais faire preuve de flexibilité néanmoins écrire comme l’on parle est une grossière erreur de plus en plus commise alors qu’il n’est pas bien compliqué d’écrire justement. À défaut de parfaitement.

    PS : « la RAM ne stock pas », « le cache de quelque Mo », « passe-t’il », « exemple de carte mère dédié à » , « la quantité maximale de RAM supportée » (est-elle donc si lourde ?), on y est presque ! 😉

    PPS : sans trop chipoter « Il se trouve pour la plus petite d’entre elle, ITX, qu’on ne peut tout simplement pas mettre plus de deux emplacements. Le deuxième type de cas où l’on rencontre deux emplacements de RAM sur une carte mère c’est pour l’overclocking » sont quand même construites dans un français bien lourd. Que tu mets les mots dans un bien bizarre ordre. Non sans fautes ! 😉
    (Et c’est mini-ITX et ce n’est pas la plus petite taille de carte-mère)

    • Bonjour.

      Pour les ranks déjà : je sais que double rank ne signifie pas toujours avoir des puces mémoire sur les deux faces. D’ailleurs je dis « Mettre deux sets de puces mémoire sur la même barrette de RAM et leur faire partager l’interface 64 bits ». Donc deux sets, je ne dis pas où se trouve ce deuxième set. Vous faites donc sûrement référence aux schémas dans lesquels j’ai en effet dessiné des puces sur les deux faces. La raison est toute simple, dans 99% des cas avoir des puces mémoire sur les deux faces de sa barrette veut dire avoir une barrette à deux ranks. Oui il existe des cas où ça ne marche pas, mais ces cas sont très peu courants dans le marché consommateur. Car il ne faut pas l’oublier, tout cet article assume que vous faites partie de la majorité de la population et que vous avez donc une plateforme pour consommateur et de la ram pour consommateur.

      Concernant votre défense ardente de la langue française, je ne pense pas judicieux de corriger mes anglicismes. Rank figure dans le titre, l’introduction et le référencement, il donc impossible de le changer. Quant aux autres mots, ils sont couramment employés et compris de tout le monde, alors que personne n’utilise picot pour parler des pins d’un socket ou surcadençage pour overclocking. On pourrait même craindre que l’usage de termes français rende l’article plus confus, ce serait un comble !

      Pour les guillemets ensuite. Vous écrivez « Les guillemets sont pour citer, souligner une ironie ou une distanciation ». Oui et c’est en effet pour cela que je les utilise. Je ne « refuse pas d’assumer les termes » que j’emploie. Si le mot « problème » est entre guillemets c’est pour appuyer sur le fait que ce n’est justement pas un problème vu qu’il existe actuellement des solutions. Quant à la raison pour laquelle je n’utilise pas les guillemets anglais c’est simplement parce que nos règles de rédaction l’interdisent au profit des seuls guillemets français.

      Pour l’accord du mot rank au pluriel les « s » manquants ont simplement échappé aux relecteurs (et cela doit être corrigé maintenant), et comme je l’ai dit plus haut, il n’est pas possible de modifier le titre ou l’introduction d’un article déjà publié pour des questions évidentes de référencement.

      Pour la taille de carte mère maintenant. Si vous voulez chipoter sur ITX, alors soyez constant et rappelez-vous que ce n’est pas mATX mais micro ATX. De la même manière, oui, il existe plus petit que mini ITX à savoir mini STX. Mais il existe aussi plus gros que EATX, à savoir SSI CEB et SSI EEB. Et si je ne parle pas de ces formats c’est toujours pour la même raison : cet article est là pour parler à la majorité des lecteurs, et la majorité des lecteurs n’achètent pas dans ces trois formats-là.

      Pour terminer, tout le monde a son style d’écriture. On ne vous demande pas de changer le vôtre, et on attend une attitude similaire de votre part, du moment que l’article n’est pas objectivement fautif. Je suis désolé que quelques erreurs aient subsisté, et vous remercie pour vos remarques sur ces points-là, en revanche mon style lui restera tel qu’il me plait.

    • Merci à Toto pour ces remarques de forme (essentiellement).
      Comme nous cherchons à nous différencier du contenu proposé ailleurs, nous les accueillons avec toute la bienveillance et l’ouverture d’esprit d’une équipe motivée par son projet.
      Au plaisir de vous relire Toto et en espérant que vous ne faites pas ça sur tous les autres sites « technos », sans doute moins pointilleux que nous…Ou alors la censure de ces derniers s’est abattue sur vous 😉

    • Hello 🙂
      Alors, le premier chiffre signifie le nombre de barrettes que tu utilises donc ici deux ou quatre. Le chiffre associé au R signifie si la barrettes mémoires à des puces sur une seule face ou sur les deux faces. En anglais, single rank ou dual rank. Les kits ne disposant que des puces sur une face permettent de monter plus haut en fréquence. Actuellement, presque tous les kits vendus sur le marché sont des 1R donc single rank.

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