Une année 2018 morose pour les cartes graphiques

 

Décidément, le retour à la réalité est brutal pour tous ceux qui ont boosté leurs résultats grâce aux crypto-monnaies. Même si certains continuent encore à miser sur le minage, on assiste clairement à ce qui ressemble à l’explosion d’une bulle. Et comme un malheur ne vient jamais seul, la pénurie de processeurs Intel engendre, elle aussi, un effet en cascade sur la demande de cartes graphiques : pas de CPU = pas de PC complets à vendre, donc pas de carte graphique.

Les mauvaises langues rajouteront que les nouvelles cartes graphiques Nvidia n’ont pas de quoi casser 3 pattes à un canard; et les plus fortunés sont pris de doutes concernant la fiabilité de la RTX 2080Ti, ils différent donc leur investissement.

Bref, ce troisième trimestre qui est normalement le tour de chauffe avant Noël ressemble plutôt à une douche froide.

En comparaison avec le trimestre précédent, les ventes reculent de 19,2%. Si on compare les ventes avec la même période de l’année dernière, le coup de frein est encore plus rude avec un -36,1%.

 

Le minage a bon dos encore une fois

Alors, que penser de ces chiffres quand on sait que le marché des GPU explose depuis maintenant un paquet d’années ?

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cartes graphiques
volume des ventes de cartes graphiques dédiées

La faute au minage ?

Qui a pu sincèrement penser que la demande irrationnelle en cartes allait se maintenir pendant des années ?

 

Si on neutralise les effets du minage sur le marché en 2017, les vrais fautifs sont en réalité Nvidia et Intel. 

Nvidia car même si sa génération RTX est prometteuse, elle reste majoritairement illisible pour le consommateur lambda qui peine à voir un gain dans son utilisation quotidienne. Nvidia encore car l’inflation tarifaire, justifiée ou non, semble avoir usée un bon nombre de fans. Payer cher pourquoi pas, mais si le gain est en rapport avec les sommes engagées.

Intel car l’absence de disponibilité de ses processeurs pénalise l’ensemble du marché du PC. Même si AMD a repris des couleurs et profite des carences de son concurrent, Intel reste le leader en volume et un choix incontournable pour beaucoup de marques et d’utilisateurs finaux.

Au bilan, tout l’écosystème souffre, des fabricants de cartes mères en passant par les revendeurs qui ont du mal à justifier qu’à performances équivalentes, une machine se retrouve 25 à 45% plus chère que l’année dernière.