L’IRIScan Mouse Executive 2, un nouveau geste de numérisation

 

La numérisation des connaissances et plus largement des données, pour leur conservation ou leur exploitation, est un enjeu non négligeable alors que l’informatisation prend une place de plus en plus importante. Après le test du stylo IRISNotes Air 3, permettant la prise de notes manuscrites et numériques, c’est un autre produit de la marque IRIS que nous testons aujourd’hui, dont la cible et le geste se distinguent néanmoins fortement du premier : la souris IRIScan Mouse Executive 2. Comme son nom l’indique, cette souris intègre une fonction de numérisation permettant de transformer n’importe quel document papier en image numérique d’un simple glissement de la souris. Solution de numérisation portative ou simple gadget ? Faisons le point.

 

 

UNBOXING

 

La boîte dans laquelle arrive la IRIScan Mouse Executive 2 est compacte et à l’esthétique similaire à celle de la boîte du stylo IRISNotes Air 3 : l’ensemble est coloré, mais je trouve le visuel là aussi un peu trop chargé sur la face avant, où l’on trouve la référence du produit, la caractéristique principale du produit (souris et scanner), les formats possibles, la comptabilité OS, les formats possibles, les étapes d’utilisation, des détails de la souris… Beaucoup d’informations, donc, sous formes textuelle, schématique et photographique, informations que l’on retrouve par ailleurs sur les faces latérales (sous forme schématique) et arrière (textuellement et en neuf langues). La dernière face latérale nous présente les spécifications et le contenu de la boîte.

 

souris iriscan unboxing

 

Celle-ci s’ouvre simplement, et dévoile une multitude de choses, au point que tout semble déborder (ce qui n’est pas tant un reproche qu’un regret en termes de packaging). Vous ferez ainsi face (sous pochette plastique individuelle, sans doute pour rien) à une pochette de transport, faite d’un tissu un peu dur hélas, qui lui fait perdre un peu de prestige, à un tapis de souris à l’image de la marque, et à toute une série de feuillets papier donnant des informations relatives au produit (en plusieurs langues), à son logiciel (du moins au besoin de le télécharger sur le site de la marque), et à l’utilisation de la souris sur Mac. Une fois ces éléments libres retirés, vous vous retrouverez face à la souris, elle aussi emballée dans son plastique individuelle (ainsi que son câble) et protégée dans un moule thermo-formé au toucher doux.Je suis mitigée face à cette tentative de rendre le packaging un tant soit peu haut de gamme, avec des résultats peu convaincants, mais les produits sont en tout cas bien protégés, et la boîte nous fournit tout le nécessaire.

 

souris iriscan contenu

 

Pour avoir un premier aperçu de la souris, faisons un point sur ses caractéristiques techniques et sur les configurations recommandées :

 

Souris
Capteurs laseur (1200 dpi)
Résolution du scanner allant jusqu’à 400 dpi
Consommation électrique de 0.625 W
USB 2.0
Couvre une surface allant jusqu’au format A4
3 boutons (gauche, molette et droit) et 1 bouton de numérisation
Exportation dans Microsoft® Office, Adobe® Photoshop®, Pages®, Numbers® »
Enregistrement aux formats PDF / JPG / TXT/ BMP / PNG / Excel / Word
Windows
Intel Core Duo 1,2 GHz ou AMD Athlon 64 X2 1,7 GHz ou mieux
2 Go de RAM dont 512 Mo libres
128 Mo NVIDIA GeForce 8400 GS ou 128 Mo ATI Radeon X1300 ou 384 Mo (partagés) Intel GMA X3000 ou mieux
1 Go de disque dur
Port USB 2.0
Mac OS X
Intel Core 2 Duo 1.4 GHz (MacBook Aire 3.1) ou Intel Core Duo 1.8 GHz (MacBook Pro 1.1) ou mieux
2 Go de RAM ou plus, dont au moins 512 Mo libres
ATI Mobility Radeon X1600 128 GDDR3 dédié (MacBook Pro 1.1) ou NVIDIA GeForce 320M 256 Mo DDR3 SDRAM partagés (MacBook Air 3.1 partagé)
1 Go de disque dur
Port USB 2.0

 

TEST

 

Parlons d’abord design. La souris IRIScan Mouse Executive 2 est assez élégante, affichant un joli contraste entre les différents matériaux qui la composent : plastique blanc mat pour la partie inférieure, plastique blanc brillant pour la partie supérieure, et séparation de ces deux parties par un filet bleu/vert mat au toucher doux. Ne tournons pas autour du pot : il ne s’agit évidemment pas ici d’une souris gaming, précisons-le, même si elle répond bien du haut de ses 1200 dpi. On ne trouve ainsi qu’un seul bouton latéral sur la face gauche, en plus des deux boutons et de la molette sur la partie supérieure, bouton de numérisation qui s’illumine en bleu lorsque la souris est branchée et qui clignote lorsque l’on est en phase de numérisation. Le dessous de la souris comporte les deux patins ainsi que le scanner et les deux capteurs (oui, au nombre de deux). Deux indicateurs sur la partie inférieure latérale de la souris indiquent les limites de la zone de numérisation.

C’est une souris ambidextre dans sa forme, exception faite de ce bouton de numérisation, donc. La souris se prend très bien en main ; ma paume et mes doigts trouvent du moins très facilement leur place sur la surface d’environ 12 * 6 cm proposée par la souris, bien qu’elle ne soit pas aussi ergonomique que d’autres souris, et je ne me sens pas gênée, mais cela dépend sans doute, comme pour toutes les souris, de la taille de votre main et de vos habitudes. La souris est légère, peut-être un peu trop légère pour ceux qui ont l’habitude de souris plus ou moins gaming. On notera enfin que les clic sont relativement assez silencieux, davantage que ceux de ma Logitech par exemple.

 

souris iriscan details

 

La IRIScan Mouse Executive 2 se révèle par ailleurs très facile à prendre en main et étonnamment bluffante (puisque j’avoue avoir été initialement mitigée à l’idée d’une souris scanner). Mais pour commencer, la lecture du manuel (disponible en ligne) s’impose, toujours aussi clair et bien illustré, et le téléchargement du logiciel (disponible pour Windows et pour Mac, donc) est nécessaire. Une fois le logiciel installé et ouvert, et votre souris sur votre document à numériser, cliquez une fois sur le bouton Scan de votre souris et laissez faire la magie (ou presque). Sur votre moniteur apparaît en plein écran, sur fond noir, les zones scannées de votre document. À mesure que vous déplacez la souris, le document se numérise sous vos yeux. Vous pouvez décoller la souris (mais cela nécessite de repositionner ensuite la souris sur une zone déjà numérisée pour que le logiciel s’y retrouve), déplacer la feuille, tourner la souris dans tous les sens, sans que cela perturbe la numérisation : votre document se recompose sous vos yeux. Le logiciel parvient ensuite à bien aligner l’ensemble comme il faut, effaçant de manière convaincante les possibles décalages créés lors de la numérisation. Cliquer de nouveau sur le bouton Scan permet de finaliser la numérisation.

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Le logiciel réoriente alors automatiquement l’image pour que le contenu textuel identifié soit bien à l’horizontale, et vous autorise à modifier le résultat de la numérisation : vous pouvez ainsi zoomer, relancer une numérisation si celle-ci ne vous convient pas ou déplacer l’image à l’aide des commandes sur la souris, changer la teinte, la saturation, la luminosité et le contraste à l’aide de gradients (ce qui vous permettra d’atténuer les couleurs parfois légèrement accentuées ou déformées de vos numérisations), choisir la couleur de l’arrière plan si vous le conserver dans votre image finale (blanc, noir ou transparent), sélectionner une zone de l’image la faire pivoter, et en gommer des éléments à l’aide de l’outil gomme dont la taille est réglable. Une fois l’ensemble validé, vous accédez à une interface où vous pouvez alors décider de ce que vous faites de votre numérisation : l’ouvrir avec les applications proposées (celles disponibles sur votre machine), l’enregistrer sous différents formats (.jpg, .pdf, .doc, .xls…), ou encore la partager sur divers réseaux sociaux. Ces deux interfaces distinctes sont toutes deux très intuitives et claires.

 

souris irscan interface

 

Notons qu’un système d’OCR est intégré au logiciel, et que l’océrisation (disponible pour près de 130 langues) se fait automatiquement lors de la conversion de votre numérisation en fichier texte ou tableur : le système se révèle très efficace pour les numérisations de contenus dactylographiés, mais un peu (beaucoup) moins pour les contenus manuscrits. Les contours de tableau faits à la main seront bien reconnus, mais tout ce qui sera textuel sera très mal reconnu. Si vous numérisez un document écrit à la main, nous ne pouvons que vous conseiller de l’enregistrement au format JPEG ou PDF, et d’utiliser dans un second temps une solution d’océrisation, comme celui accompagnant le stylo IRISNotes Air 3 par exemple. La souris glisse sinon très bien, à la fois sur les documents à numériser et sur le tapis fourni. Ce dernier, bien pensé, permet notamment de glisser sous une protection transparente une image ou un document de petite taille (photo, reçu bancaire, carte de visite), et donc plus difficile à tenir pendant le processus de numérisation.

Si la souris IRIScan Mouse Executive 2 se montre très convaincante, elle n’est nonobstant pas exempte de quelques défauts. Ma première source de griefs concerne son fil. Il faut dire que je me suis habituée à l’utilisation d’une souris sans fil. Mais il n’empêche que le câble me semble d’une part un peu court (bien qu’il fasse 1,5m), mais surtout assez rigide, ce qui limite parfois la maniabilité. Il nous embête ainsi parfois lorsque l’on est en train de numériser et que l’on cherche à faire tourner la souris pour numériser certaines zones ou recoins plus difficiles d’accès du document, comme le centre d’un livre par exemple. Ce qui sera l’objet de ma deuxième complainte. Si ce défaut est cette fois-ci purement lié à la technique, on rencontre avec la souris le même problème que celui rencontré avec un scanner classique concernant la numérisation du centre des livres un peu épais et/ou qui ne s’aplatissent pas bien. La souris IRIScan Mouse Executive 2 ne fera pas mieux que votre scanner maison, que ce soit clair. Si le document n’est pas plat, les zones courbées seront moins bien scannées, à savoir déformées, leur couleur modifiée, etc. Loin d’être un défaut rédhibitoire, c’est néanmoins une limite de l’objet dont il faut être conscient.

De même, il faut savoir que si l’on peut décoller la souris en cours de numérisation sans que cela pose de problèmes, il faudra penser à nécessairement orienter la souris dans le sens initial de la numérisation pour qu’elle retrouve ses repères. Autre petit détail venant parfois nuancer l’expérience, on constate que le temps de mémorisation est limité : si n’avez pas encore appuyé sur le bouton Scan pour finir ou que la page n’est pas complétée, mais que vous dépassez ce temps, affiché en haut à gauche de votre écran, la numérisation s’interrompra toute seule. On constate par ailleurs quelques ratés, néanmoins assez rares, comme des décalages en pleine numérisation ou la difficulté à reconnaître une zone déjà scannée, sans que l’on sache pourquoi. Enfin, dernier point qu’il me semblait important à souligner : le positionnement des capteurs. Au nombre de deux, et du fait de leur positionnement vis à vis de la zone de scanner, ils ont à plusieurs reprises compliqué mes numérisations, considérant qu’il n’y avait plus de support à numériser et m’obligeant ainsi à tourner la souris dans tous les sens pour pouvoir numériser les bords de mes ouvrages ou de document par exemple. Ce problème est cependant à relativiser : le fait que mon bureau soit noir n’aide pas, les contours de la feuille étant du coup particulièrement visibles pour le scanner. Rajouter un support blanc sous votre document permet de rapidement contrer ce défaut.

 

souris iriscan numerisation

 

CONCLUSION

 

La souris IRIScan Mouse Executive 2 est un outil intéressant si vous avez besoin de numériser des documents déjà finalisés. Ce n’est en effet pas le même geste ni les mêmes objectifs que le stylo IRISNotes Air 3, mais ce sera à ce titre une solution intéressante pour les cadres ou les gens travaillant dans les affaires par exemple, voyageant beaucoup et étant souvent amené à naviguer entre format imprimé et format numérique (révision de contrats, de tableaux récapitulatifs, etc). Ce cœur de cible semble clairement identifié par l’ajout d’une fonctionnalité de gestion des cartes de visite, et par le nom de la souris lui-même, executive signifiant cadre en anglais. Elle saura de façon plus générale combler toutes les personnes ayant besoin d’une solution nomade.

Ce n’est cependant pas une solution miracle, et la souris ne fera pas mieux qu’un scanner classique vis à vis des contraintes techniques de l’objet. Mais elle a néanmoins l’avantage du format, nomade, et l’intégration du scanner à un outil du quotidien qu’est la souris, couplé à un système de traitement des numérisations très convaincants, en fait un produit globalement efficace que l’on ne peut que recommander.

Elle est vendue au prix de 79 € sur le site de la marque, et de 67 € sur Amazon pour les bénéficiaires d’Amazon Prime, contre 129 € pour sa version sans fil.

 

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