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Maki Stack – l’absurde jeu d’empilement de makis et de sauce soja !

Maki Stack boite

Maki Stack – l’absurde jeu d’empilement de makis et de sauce soja !

 

Dans un jeu de société, j’aime manipuler les pièces, qu’il s’agisse de figurines, de dés, de pions, de tuiles épaisses… C’est peut-être idiot ou un peu puéril, mais quand je vois le succès des meeples et surtout des figurines dans les jeux les plus complexes, les efforts éditoriaux pour rendre les dés toujours plus jolis et les tuiles toujours plus agréables, j’en déduis que je ne suis pas le seul. Après avoir présenté de nombreux jeux plus ou moins exigeants de gestion, je me suis donc tourné vers un jeu de pure manipulation pour ce test, un pur jeu d’ambiance, régressif et funMaki Stack.

Règles tenant en deux petites pages, matériel de qualité puisqu’édité par Blue Orange (KingdominoQueendominoOkiyaBlue LagoonRolling Bandits), thème complètement artificiel, sans lien aucun avec la mécanique de jeu, mais forcément aguicheur à la grande époque de la consommation de nourriture japonaise, le Maki Stack de Jeff Lai illustré par Stéphane Escapa était un choix parfait pour le plaisir primaire recherché.

Disponible pour moins de 25 eurosMaki Stack oppose deux équipes de deux ou trois joueurs (donc quatre à six joueurs) de 7 ans et plus (voire un petit peu moins) pour des petites parties d‘une quinzaine de minutes.

Maki Stack boite

Faire des tours… de makis ?

Chacune des deux équipes dispose du même matériel, une bouteille de sauce soja, deux makis, deux california, deux sushis, deux assiettes, en plus d’un plateau à sushis et d’un masque pour se couvrir les yeux.

Une fois les équipes constituées, on pioche la première carte de la pile Défis. Son dos indique de quel type de défi il s’agira. Certains défis seront ainsi « à yeux bandés » : le joueur qui va manipuler les pièces met le masque, tandis que ses coéquipiers décrivent la carte et donnent ainsi des indications pour que le manipulateur ne se trompe pas dans l’agencement des pièces.

Les autres sont « à un seul doigt ». Cette fois, les deux joueurs ne pourront utiliser qu’un seul doigt (l’index ou l’auriculaire, selon ce qui aura été décidé entre les équipes) pour réaliser l’empilement demandé. Si deux équipes de trois joueurs s’opposent, un seul joueur par équipe pourra voir la carte et donc la décrire à ses partenaires.

Aussitôt la carte et les règles connues, les deux équipes tâchent de réaliser la figure aussi vite que possible. La difficulté réside naturellement dans le nombre de pièces, leur orientation et leur disposition les unes par rapport aux autres. Ainsi le plateau à sushis n’est pas toujours présent, et même une figure aussi simple qu’un maki sur un california sur un plateau pourra ne pas être tout à fait évidente à réaliser, déjà parce qu’il faut que deux joueurs les portent avec un seul doigt, ensuite parce qu’il faut faire attention à l’orientation du maki, droit ou allongé sur le côté ?

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Maki Stack pièces

 

Mais c’est évidemment avec le plus de pièces que l’exercice devient le plus amusant : imaginez empiler cinq pièces en bois sur un plateau, sans se tromper dans leur ordre et leur orientation, et les yeux bandés ? Inutile de dire que vous rirez autant de vos maladresses ou de votre lenteur précautionneuse que les joueurs qui vous guident et vous regardent. Les piles tomberont plus d’une fois, d’autant que Maki Stack est un jeu de course, le défi s’achevant quand un joueur s’écrie « Maki Stack ! » pour signifier sa réussite.

La première équipe à remporter six défis gagne la partie. Naturellement, rien n’empêche les joueurs d’en imposer moins ou davantage, mais jouer une dizaine de défis en environ un quart d’heure constitue une excellente divertissement, quand une exigence trop haute peut rendre la pratique de Maki Stack plus sérieuse.

Deux variantes « avancées » peuvent ensuite venir pimenter les règles. On ignore alors le dos de la carte, pour toujours imposer à un joueur de chaque équipe de porter un masque. Dans une équipe de trois joueurs, l’un des trois décrit la carte, l’un porte le masque, et l’autre l’aide sans masque, mais avec un seul doigt. Dans une équipe de deux joueurs, le même joueur voyant décrit la carte Défi et aide le partenaire masqué avec un doigt. Inutile de dire qu’un peu d’entraînement est bienvenu avant de se lancer dans ces variantes, mais qu’il est toujours agréable de réaliser au moins un Défi avec une variante « avancée » dans une partie, y compris la première !

 

Maki Stack, une curieuse idée pour un résultat très fun

Après les Xi’AnAdrénalineMontana et autres Noria, il est agréable de pouvoir se vider complètement l’esprit pour s’amuser de façon primaire avec des jeux comme The Big Idea et Maki Stack. Leur ambition n’est pas de proposer des mécaniques bien huilées, une simplicité dissimulant mille subtilités, seulement d’offrir un plaisir immédiat à tous les âges. Je n’aurais qu’un regret, la texture assez rugueuse des cartes Défi qui m’a surpris compte tenu de la grande qualité matérielle des cinq autres jeux Blue Orange présentés, et pour laquelle l’éditeur est légitimement connu. Heureusement, ce ne sont pas ces cartes que l’on manipule, mais les plaisantes pièces en bois auxquelles la plus curieuse des fantaisies a donné l’image d’aliments japonais. En attendant la localisation du MakeMaki de Milaniwood (et pourquoi pas par Blue Orange ?), Maki Stack est indéniablement l’un des jeux les plus amusants sur le thème, et un jeu d’ambiance invinciblement fun.

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