Illusion: A Tale of the Mind fait-il seulement illusion ?
L’Electronic Entertainment Expo 2018, le plus grand salon international du jeu vidéo et des loisirs interactifs, touche à sa fin. Vous pourrez retrouver l’analyse complète et l’avis pertinent de Paul-Antoine « Orla » Colombani. À l’évidence, les triple A furent les principaux sujets des conférences des grands studios du monde vidéoludique. Cependant, les studios indépendants, à taille humaine, et créateurs de jeux vidéo, ont mis aussi en avant quelques pépites. Et tant mieux pour nous tous !
En effet, l’éditeur Ravenscourt et les studios canadiens Frima Studio et Groupe PVP annoncent la sortie d’Illusion: A Tale of the Mind. Ainsi, Le jeu est disponible au téléchargement sur PC via Steam, PlayStation 4 et Xbox One pour 19,90€ quelle que soit la plateforme. Illusion: A Tale of the Mind (PEGI 7) est un jeu d’exploration et de réflexion. L’intrigue se situe à Paris au début du XXe siècle, dans l’univers du cirque et du cabaret.
Le joueur incarne une jeune fille, nommée Emma, en quête pour libérer l’âme de son père capturée par l’illusionniste du cirque. Toupin, le « doudou » de la jeune Emma, l’accompagne. Il est animé et doté pour l’occasion de la parole. Au fil de leur aventure, Emma et son compagnon feront face à des énigmes de type casse-tête visuel et à des puzzles.
Voici le trailer posté par la maison l’éditeur Ravenscourt :
Les différents gameplay
La phase principale du jeu est l’exploration. L’apprentissage du contrôle de la souris lors de cette phase est enfantin et fluide. En effet, un clique maintenu et déplacé permet de se balader dans toutes les zones accessibles. Le travelling de la caméra en zoom/dé-zoom guide la progression du joueur automatiquement vers les zones importantes. L’exploration est parfois ponctuée de séquences de gameplay à enchaîner afin de passer à la suite.
À l’instar des jeux de type puzzle et d’exploration, le gameplay des phases de réflexion est minimaliste, intuitif, donc rapide à prendre en main. Durant les phases d’énigme, le jeu bascule en mode point-and-click. Les énigmes proposées sollicitent la perception visuelle, quoi de plus normal pour une « illusion », ainsi que des jeux de lumière et de perspectives, le mouvement de caméra aidant. Quelques phases de running game viennent s’intercaler entre deux casses-têtes. Ces séquences sont plus rapides, elles nécessitent uniquement l’usage des contrôles directionnels. D’autant plus naturel que les sauts sont automatisés.
Enfin, la collecte d’objets ou de fragments sonores de l’histoire narrative marque la progression du scénario. Un détail, toute la narration est en français. Sur PC, le gameplay à la souris ne pose aucun problème. Malheureusement, je n’ai pas testé les versions manettes sur Playstation 4, ni Xbox One. Quoiqu’il en soit, je doute fort que le gameplay change du tout au tout sur console, surtout qu’il vous est tout à fait possible de jouer à la manette sur PC.
Voici quelques screenshots du jeu :
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S’il fallait se faire un avis
Les phases d’exploration sont intrigantes, et tiennent le joueur en haleine, le poussant à toujours aller plus loin. Si bien que la progression peut rapidement devenir un casse-tête à elle seule.
Là où de simples jeux de réflexions et de puzzle ne s’embarrassent pas d’une réelle ambiance, ni même d’une histoire, Illusion: A Tale of the Mind nous propose un vrai conte narratif. Pour reproduire un Paris au début du XXe siècle, la Direction Artistique livre ici un magnifique rendu. Le climat sombre, parfois terrifiant, de cet opus est une marque de fabrique chez Frima Studio. Ainsi, le joueur évolue dans une sorte de rêve, plutôt un cauchemar. L’atmosphère et l’environnement y sont surréalistes. Illusion: A Tale of the Mind est d’une grande qualité artistique. Les graphismes sont très beaux, ils font gagner indéniablement en profondeur, rendant l’ambiance générale plus prenante.
Très présente, la voix du narrateur nous guide dans cette histoire sur fond de Grande Guerre. D’ailleurs, un chapitre y est consacré. Quant aux parallèles, les puzzles évoqueront ceux The Witness, mais dans des couleurs plus ternes. Les énigmes de jeux de lumière quant à elles rappelleront celles de The Talos Principle. Dans l’ensemble, le joueur retrouvera un peu du très beau Rime, et du non moins esthétique Contrast. Illusion: A Tale of the Mind n’a pas à rougir de ces quatre titres considérés comme les meilleurs de leur catégorie ! En effet, tous les éléments d’un jeu de réflexion réussi sont dans Illusion: A Tale of the Mind.
Afin de soutenir un peu le rythme assez lent du jeu, certaines courses d’obstacles feront penser à Temple Run et monter l’adrénaline du joueur. Les musiques sont parfaitement adaptées à l’époque et l’ambiance sombre du conte.
En conclusion
Comme tous les jeux de réflexion, il faudra sans doute compter sur le rapport entre la frustration du joueur et sa persévérance à ne pas se décourager face aux difficultés grandissantes. À ce propos, la difficulté du jeu lassera assez vite les jeunes joueurs (jusqu’à 10-11 ans environ). En revanche, les grands joueurs (comprendre : anciens) apprécieront probablement de jouer avec leur progéniture.
- Le scénario
- La direction artistique
- Les graphismes
- La récurrence des types d'énigme
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