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AER : Memories of Old, test du jeu d’exploration dans les cieux

AER : Memories of Old, aussi libre que le vent

 

Après avoir testé des jeux d’énigmes et des jeux d’ambiance, Vonguru ne garde que le meilleur des deux mondes et vous propose aujourd’hui le test de AER : Memories of Old, un jeu qui mêle brillamment ambiance onirique, exploration en toute liberté, et énigmes sans prise de tête.

 

Présentation

AER est un jeu d’exploration signé Daedalic et Forgotten Key. Ce dernier est un studio de jeux indépendants suédois créé en 2011 par des étudiants du Blekinge Institute of Technology.
Leur but est de donner aux joueurs des expériences atmosphériques aux aventures spéciales et excentriques. Apparemment c’est réussi car AER a remporté le Game Concept Challenge en 2013 et a été sélectionné pour l’IndieCade 2017. Le studio indépendant suédois avait déjà gagné le Game Concept Challenge les années précédentes avec The Shine of a Star en 2011 et Blanco en 2012.

AER : Memories of Old est disponible depuis octobre 2017 sur PlayStation 4, Xbox One, PC, Mac et Linux au prix de 14€99.

 

Ambiance

Honnêtement, qui n’a jamais rêvé de pouvoir virevolter librement dans les airs ? Forgotten Key nous en offre la possibilité dans son tout dernier jeu d’exploration, AER : Memories of Old ! L’héroïne, Auk, est une des dernières métamorphes capables de se transformer à leur guise (ou presque) en oiseau, et elle nous prête ses ailes dans un univers poétique à souhait. AER est un jeu dans un style low poly, présentant un monde mystique doté d’un charme exceptionnel mais aussi empreint d’une douce mélancolie.

En effet, le récit des événements passés présente une histoire terrible. De sombres événements ont ébranlé ce monde et fracturé la terre, ne laissant dans leur sillage que des fragments de petits îlots flottants au milieu des nuages, parfois accompagnés de cascades se déversant dans les cieux. N’a-t-on jamais vu un univers aussi onirique ?

Auk est en pèlerinage, à la recherche de réponses sur le mystérieux passé de ce monde disloqué et de ses dieux oubliés. Il vous faudra vous métamorphoser en oiseau pour traverses les nuages, voguer d’îles en îles, explorer chaque recoin et découvrir les mystères restés enfouis parmi les ruines antiques pour protéger ce monde du mal menaçant de frapper à nouveau.

L’histoire de ce charmant univers est éparpillée sur les îlots en fragments de souvenirs et en parcelles de textes griffonnés sur des parchemins abandonnés au cœur de ruines. Chaque groupe d’îlots se distingue par sa propre identité visuelle et musicale, créant ainsi des atmosphères propres à chacun des lieux d’AER.

Plus vous explorez, plus vous en apprenez. Évidemment, le jeu vous laissant votre entière liberté, rien ne vous y oblige (mais c’est tout de même là où réside le principal intérêt d’un jeu d’exploration). De même, si vous ne découvrez pas toutes les parties de l’histoire ou si vous les découvrez dans le désordre, vous ne serez pas bloqué dans votre progression. Le scénario reste mystérieux jusqu’à la « fin » qui n’est cependant pas des plus satisfaisantes. En effet une fois le jeu terminé, rien ne change, y compris les dialogues des PNJ vous disant d’aller sauver le monde. La scène de fin peut d’ailleurs être refaite à l’infini (si vous y trouvez un intérêt). Il manque donc peut-être une cinématique, un changement de dialogues et/ou d’ambiance pour avoir réellement cette sensation de fin.

 

 

Gameplay

AER est un jeu en monde semi-ouvert valorisant l’exploration pure : pas de d’objets à collecter, pas d’ennemis et donc pas de combats. Juste de l’exploration accompagnée de quelques morceaux d’histoires par-ci par-là qui nous mènent vers des puzzles à résoudre. Le gameplay est donc très simple : Auk peut sauter, s’équiper de sa lanterne et se transformer en oiseau (mais seulement à l’extérieur). Trois boutons pour trois actions, c’est simple et efficace. Le contrôle de l’oiseau est facile à prendre en main, très fluide et la sensation de vol est immersive. Quel dommage que cela ne soit réduit qu’à un moyen de transport ! On aurait aimé voir cette capacité développée en un véritable élément de gameplay.

La découverte de l’histoire et des temples passe essentiellement par l’utilisation de la lanterne, qui a le pouvoir de révéler des visions du passé. La lanterne sert également à activer d’anciens mécanismes permettant d’accéder aux temples. Autant dire de garder la lanterne activée pour être sûr de ne rien louper (Il est bien sûr impossible d’activer sa lanterne sous forme d’oiseau. Ceci dit cela aurait pu être amusant visuellement !) !

À l’intérieur des temples et autres cavernes, impossible de revêtir ses plumes. Auk doit donc les parcourir en tant que vulgaire humaine. Les temples renferment des morceaux d’artefacts qui ne sont donnés qu’après une longue série de puzzles où Auk doit jouer avec les reliques et mécanises des temples pour progresser. Les temples sont immenses et majestueux mais la philosophie du jeu étant de ne pas tenir le joueur par la main, on s’y perd un peu. De plus, les temples sont assez longs, les puzzles sont variés mais du niveau d’un casse-tête pour enfant (faire correspondre des symboles, répéter un motif indiqué sur le mur d’en face, tourner une relique pour relier des faisceaux lumineux, etc.). AER sonne un peu creux au niveau gameplay où nous ne trouvons rien de bien croustillant mis à part la métamorphose en volatile qui reste malheureusement sous-exploitée. Ne vous attendez pas non plus à une fin épique, le temple final ne possède aucun puzzle, aucune énigme et ne se résume qu’à des parties de cinématique.

En revanche Forgotten Key tient ses promesses de liberté. Vous êtes libres. Tellement libres que rien ne vous empêchera de faire les temples dans le désordre (parce que vous n’avez pas vu le premier par exemple). Pas de route précise à suivre, pas d’objets  à ne pas manquer, pas d’ennemis à combattre, pas d’énigmes compliquées. Il n’y a aucune inquiétude à avoir sur quoi que ce soit dans ce monde : AER a l’effet relaxant d’un massage.

Conclusion

AER : memories of Old a le pouvoir de conquérir le cœur de nombreux rêveurs, avec son style et son univers très oniriques. Nul besoin d’être un joueur chevronné, le gameplay tout en simplicité est accessible à tous. Mais si vous êtes en quête d’un jeu au gameplay plus complexe, passez votre chemin. La grande liberté dont le joueur dispose et la capacité de vol en font un jeu très agréable, offrant un véritable moment de détente et d’évasion.

 

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