Que faut-il penser de la saison 7 de Game of Thrones ?

 

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Aujourd’hui, nous débattrons sur la toute dernière saison de Game of Thrones, qui s’est achevé fin de semaine dernière, et attendons évidemment avec impatience vos commentaires. Attention cependant si vous n’êtes pas à jour sur la série, nous risquons de spoiler !

Et pour ceux qui se poseraient la question, découvrez sans plus tarder nos derniers Team VG, avec notre avis sur la saga Mass Effect, mais aussi nos configs PC, les meilleurs méchants à nos yeux et nos consoles préférées. Redécouvrez aussi notre vision des vacances connectées, nos héroïnes geek préféréesnos smartphones coup de cœur et les jeux qui nous ont fait craquer pendant les soldes Steam, ainsi que notre X-Men favori, nos théories sur la saison 7 de Game of Thronesnotre top et flop 2016 en ce qui concerne le cinéma et les séries ! Plus récemment, nous vous parlions des adaptations de zombies ainsi que des objets connectés dont on ne peut plus se passer.

 

Macky : la saison qui m’a vendu du rêve


Game of Thrones est sans conteste ma série préférée. Après avoir lu les livres pratiquement d’une traite, j’ai commencé la série au moment de la diffusion de la première saison, pour ne plus jamais la lâcher. J’attends chaque nouvel épisode avec une impatience folle, et j’espère bien de tout mon cœur ne pas avoir à patienter jusqu’en 2019 pour voir la suite. Déjà qu’on ne sait absolument pas quand le prochain livre sortira (s’il sort un jour…). Avant la sortie du premier épisode, qui inaugurait cette nouvelle saison, je me suis demandée s’il serait possible d’être un jour aussi époustouflée qu’avec des épisodes comme Battle of the Bastards et The Winds of Winter qui, l’an dernier, m’avaient littéralement sciée à mon canapé. Là encore, David Benioff et D. B. Weiss ne m’ont pas déçue et m’ont offert, je pense, l’une des meilleures saisons de la série

Au vu de la qualité incontestable de cette dernière, et surtout du nombre d’événements cruciaux qui s’y sont déroulés, on est en droit de se demander pourquoi nous n’avons eu QUE sept épisodes, et non pas au moins dix. Une chose est sûre, nous n’avons clairement pas eu le temps de nous ennuyer. Bien que certains événements étaient courus d’avance, j’ai tout de même été surprise pas mal de fois, et c’est bien là ce que j’aime avec Game of Thrones.

 

 

Effectivement, j’ai trouvé la saison bien trop rapide. Elle a pris des raccourcis assez énormes. À se demander si les personnages ne sont pas dotés du pouvoir de téléportation… VMVC le corbeau de Gendry par exemple, ou encore l’arrivée de Daenerys beyond the wall en à peine une nuit. Bref, fan que je suis, j’excuse. L’heure est maintenant à ma mini dépression en attendant la suite des aventures de nos personnages préférés. Plus qu’à reprendre la série depuis le début et relire les livres pour patienter…

 

Moyocoyani : la saison du fan service


La saison 7 était extrêmement satisfaisante, c’est assez indéniable, et je doute que beaucoup de spectateurs la placent dans la deuxième moitié de leur top des saisons de Game of Thrones. Mais ce sentiment de satisfaction vient essentiellement du fait que, plus qu’aucune autre, la saison 7 ait été calibrée pour plaire, quitte à recourir à quelques facilités.

Benioff et Weiss ont en particulier cherché à créer de l’émerveillement et de l’excitation, renonçant à susciter les sentiments négatifs qui sont pourtant l’apanage de la série, qui font sa spécificité et sa grandeur, quelque part sa modernité : la saison 7 ne propose ainsi aucune scène moralement gênante (viol, torture appuyée, meurtre d’innocents) et ne crée aucune frustration chez le spectateur (pas de disparition de personnage apprécié, ou de dispute définitive de personnages dont on voulait qu’ils restent soudés), tandis qu’on nous offre un dragon zombie…

Elle remplit au contraire le cahier des charges de ce qu’il faut faire dans une saison de Game of Thrones pour plaire sans amertume, avec deux scènes de bataille (celle, grandiose, opposant les armées de Daenerys aux Lannister, celle, plus survivaliste, opposant la petite équipe de Snow aux Marcheurs blancs), la mort de deux personnages qui avaient fait leur temps pour recentrer l’intrigue sur ceux qui comptent, et surtout des retrouvailles et rencontres à foison, culminant naturellement dans le dernier épisode, tandis que d’un autre côté on ne passe plus une seconde sur des sous-intrigues pénibles et ne servant à rien (comme la quête de Bran dans les dernières saisons), de même qu’on n’introduit aucun nouveau personnage. En somme, ce serait presque une saison feel-good s’il n’y avait pas les Marcheurs blancs !

 

 

Mais cette satisfaction très fan-service se fait au prix de deux concessions majeures : à ne tuer aucun personnage important on se retrouve avec trop de personnages, de sorte que certains sont simplement oubliés passés les tout premiers épisodes (Mélisandre, Ellaria, Gendry…), que les autres se regroupent afin qu’on puisse en voir le plus possible dans les mêmes séquences (et ainsi ne pas trop diluer la tension et l’attention), et surtout qu’on ne comprend plus à quoi ressemblera la saison 8 sinon à une gigantesque boucherie de héros… N’était-il pas temps enfin de tuer Cersei et Jaime, pour remettre un peu de variété dans le jeu des trônes, peut-être Varys voire un Stark ?

La deuxième concession, toujours cohérente par rapport à ce que les showrunners ont voulu faire avec cette saison, c’est le sacrifice de toute crédibilité géographico-temporelle. Alors qu’il avait fallu six saisons à Daenerys pour franchir la mer séparant Essos et Westeros, tous les corbeaux et personnages se téléportent allègrement d’un bout à l’autre du continent. Et qu’on ne vienne pas nous dire (ce qui a été tenté) que ce n’est qu’une impression, mais qu’en fait les séquences que nous voyons se succéder ne se déroulent pas forcément le même jour, cela poserait encore plus de questions qu’il n’y en a déjà… Mais il fallait précipiter la temporalité pour une tension permanente, à coup d’ellipses faites à la hache – peut-être des coupures dans le scénario suite aux problèmes climatiques ayant touché le tournage et à la décision de la raccourcir à sept épisodes ? C’est d’autant plus dommage que cela va à l’encontre de la dramaturgie des six premières saisons, où la route et le temps qu’il fallait pour l’emprunter avait toujours possédé un rôle crucial : les personnages arrivaient souvent en retard, étaient détournés de leur chemin par une grande diversité de péripéties, et surtout, le chemin était un espace privilégie de rencontres et de rapprochement entre les personnages…

On en ressort avec le plaisir d’un rythme parfaitement soutenu, d’une efficacité constante dans les dialogues et les combats, ce principe d’économie dramatique étant appliqué au détriment de la simple monstration des personnages ou de l’exploration des zones grises. Où se trouve l’équivalent de l’inceste entre Jaime et Cersei qui nous avait tant surpris dans la première saison, ou de la débauche constante de Tyrion, soudain devenu vieux sage à peine cynique ? Depuis quand ne voit-on plus les simples civils, le commun des mortels, et donc les dures répercussions dans la population des décisions des grands ? Les personnages sont tellement grandis, la vie a désormais tellement perdu de sa vanité originelle, qu’on n’a plus à nous en offrir le contre-point ; on gagne en pure narration ce qu’on perd en trouble et en saveur, pour une saison qui se regarde avec plus d’intérêt immédiat et moins d’agrément dans l’absolu.

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Ces problèmes ne suffisent pourtant pas à entacher cette septième saison, trop plaisante, trop bien écrite et réalisée pour ne pas conquérir les cœurs. Il est seulement regrettable que Weiss, Benioff et HBO aient décidé pour l’avant-dernière saison de s’adresser aux fans plutôt que de profiter d’une faveur qu’ils ne pourront plus perdre pour aller encore plus loin dans l’exigence. Si ces stratégies étaient maintenues pour la huitième et dernière, Game of Thrones risquerait de ne plus être qu’une très bonne série au lieu d’en être une grande, une très bonne histoire au lieu d’un regard dans un monde tourbillonnant, et ce serait dommage pour tout le monde.

 

Artichèvre : Une saison satisfaisante


Voilà la saison 7 de Game of Thrones qui s’achève et en sept épisodes seulement. Aurait-on souhaité qu’il y en ait plus ? Nous avions été habitués à un rythme beaucoup plus lent et les choses semblent précipitées… Avant, les personnages mettaient plusieurs épisodes pour parcourir quelques kilomètres, maintenant il y a des ellipses partout partout partout. Certes, c’est l’avant-dernière saison mais je trouve que ce n’est pas un choix très logique par rapport aux choix précédents, il aurait peut-être été préférable d’avoir une certaine constance au fil des saisons.

Au-delà de ces problèmes temporels qui m’ont plutôt gênée, il y a aussi la prévisibilité de pas mal d’événements (le dragon mort puis vivant enfin mort-vivant, Jon et Daenerys, JON EST UN TARGARYEN OMG PERSONNE N’AVAIT DEVINÉ NI COMPRIS,… ). Mais cette prévisibilité m’a beaucoup moins dérangée car je ne m’attendais pas vraiment à être surprise.

 

 

Par contre j’ai trouvé que le comportement des personnages principaux bloquait l’action, même s’il était plutôt logique de leur point de vue, c’était frustrant. Mais finalement au cours de ce dernier épisode, les choses se sont bien rattrapées : Arya et Sansa ne tombent pas dans le petit piège nul de Littlefinger et sont même carrément badass lors de leur dernière scène, Jaime quitte Cersei, etc. Le dernier épisode veut-il nous charmer pour mieux nous faire attendre ?

Ne parlons pas de l’expédition au-delà du mur s’il vous plaît…

J’ai tout de même beaucoup aimé certains moments comme les retrouvailles entre Arya et Nymeria, Cersei vs Ellaria et Tyerne, la mort de Viserion, l’entrevue Cersei/Tyrion… Mais dans l’ensemble j’ai trouvé que cette saison manquait de « caractère ». Le manque de Ramsay (et donc des scènes horribles) je suppose… La plupart des personnages ont montré une personnalité assez creuse, ne nous offrant pas notre dose de sang et de violence. J’ai été déçue par le personnage d’Euron, mais je lui laisse sa chance car c’est encore un petit nouveau.

En bref, je suis plutôt partagée sur cette saison. Je pense que dans l’ensemble je l’ai plutôt bien appréciée, même si ce n’était pas merveilleux. Il y avait de superbes moments, des scènes extrêmement satisfaisantes et agréables mais les ellipses et le manque de caractère font que cette saison s’éloigne de ce que je connais comme Game of Thrones. Ce n’était pas la meilleure à mes yeux mais je l’ai bien aimée malgré tout.

Ce qui m’importe, c’est que la fin soit réussie ! Par pitié ne gâchez pas tout…

 

 

Niks : la saison de transition des confirmations


 

La fin vient pour Game of Thrones et on sent qu’il est de plus en plus difficile pour tout le monde de connecter les points et de continuer à créer une histoire tangible. Rien d’étonnant à cela quand on pense à la quantité de personnages impressionnants de la série. Des personnages qui ne meurent d’ailleurs plus dans cette saison 7.

Comme j’avais pu le dire avec toute la bonne foi du monde, cette saison 7 a été décevante et diablement prévisible. Pour finalement quoi ? Six semaines à se faire agresser sur les réseaux sociaux et devoir se priver d’internet sous peine de se faire violer la rétine par une image paumée ou un mème « drôle » ? Pire encore, le fameux leak de l’épisode 6 qui nous a tous forcés à télécharger ce lien espagnol sous peine de se faire spoiler avant le lundi. Merci bien, on aurait pu s’éviter bien des embêtements si on était certains que la saison s’achèverait ainsi.

 

Oh mon dieu, quelle tension incroyable.

 

Le totem d’immunité pour tous les personnages principaux

Car ce n’est pas seulement Arya, Tyrion et Jon qui ont été préservés de la folie meurtrière de Martin mais bien tous les personnages qui ont un tant soit peu d’importance dans l’intrigue. Quels sont les enjeux quand on voit pertinemment que les personnages ne peuvent pas clamser de toute façon ? Des scènes de malaise avec des semblants de tension, en témoignent l’affrontement Cersei-Tyrion puis Cersei-Jaime dans le dernier épisode (« VAZI TU MOA JTER DI »), le duel sororicide à Winterfell ou encore cet épisode improbable au-delà des murs où tous les personnages inutiles se font trucider SAUF tous les héros.

Finalement, quels sont les personnages notables qui sont décédés cette saison ? Thoros de Myr ? Aucun charisme comparé à ce bg de Béric qui remplit le même rôle. Littlefinger ? L’espion dégoûtant a fait son temps et a créé assez de malheur comme ça. Les Dorne et les Tyrell ? Des alliés qui ont joué leurs rôles de ressorts narratifs. Les Frey ? Lol.

 

Une saison où l’on rend des comptes pour préparer la saison 8

Ainsi, cette saison 7 n’a été qu’une confirmation des précédentes intrigues de ce canevas d’histoires. Olenna paye pour Joffrey, les Dorne pour Martell, Littlefinger pour Ned Stark, les Frey pour Robb et les Tarly pour avoir séquestré un des persos les plus cools de la série (tmtc Samwell). Pourtant, à la différence de la dernière saison, il n’a pas fallu attendre les deux derniers épisodes pour voir le rythme s’accélérer. En effet, seulement trois épisodes de rien du tout pour voir arriver la quatrième partie et la fameuse bataille de la Route de l’Or. Ah oui, et le sixième épisode également, là où la bande d’invincibles va chercher un mort-vivant dans le Nord pour le ramener deux heures plus tard à Port-Réal.

La pénultième saison a sans aucun doute été difficile à construire. D’ailleurs, les ellipses et les téléportations des personnages à travers Westeros sont là pour nous le rappeler et donner un rythme très étrange à l’intrigue. Certaines cartes ont été redistribuées (dont le dragon blanc aux yeux bleus) et l’avenir semble incertain. Martin ne parvient cependant plus à nous surprendre et n’a fait que nous montrer des confirmations d’incestes entre frère et sœur et… neveu et tante. La saison 8 sera la dernière et on espère qu’il relèvera le niveau pour finir son œuvre en beauté. Mais en 2019, ahah. En attendant la suite… En spin-off et en livre ? Lol².

 

Un fantasme qui est devenu réel à notre plus grand dégoût.