Dunkerque – le nouveau chef-d’œuvre de Christopher Nolan ?
La sortie très inattendue du nouveau Christopher Nolan a partagé la rédaction, qui s’empresse de défendre ses arguments en faveur et contre le film. Alors, Dunkerque, nouveau chef-d’œuvre incontournable ou faux-pas dans la carrière formidable d’un des meilleurs réalisateurs contemporains ?
Niks : Une tension permanente et oppressante dans un espace-temps vertigineux
Il est toujours intéressant de se pencher sur la filmographie de chaque réalisateur. Quand on regarde celle de Christopher Nolan, on remarque tout de suite qu’il se trompe rarement mais également que ses films appartiennent à des genres très différents. Nolan s’attaque donc à un genre à part et particulier : le film de guerre. Et comme on pouvait s’y attendre, dans un style atypique.
Il est presque étonnant de voir que le film ne fait « que » 1h47. En effet, il est plutôt rare de voir Nolan s’essayer à des films de moins de deux heures et il suffit de repenser à Interstellar et la trilogie Batman pour s’en convaincre. D’ailleurs, on est rapidement plongé dans le vif du sujet : quelques explications sur la guerre en cours, une légère introduction et c’est reparti (comme en 40).
Un Nolan en moins de deux heures
Dunkerque ne s’encombre pas vraiment de fioritures et de dialogues interminables. Et le film prend tout de suite à la gorge. On suit une petite unité de soldats au régiment inconnu et alors qu’on se demande encore à quelle période de l’Histoire correspond l’intrigue, les casqués se font salement défourailler. S’en suit une fuite qui durera finalement tout le film. Mais fuir devant qui ? Et c’est là que Nolan innove pour la première fois avec Dunkerque : l’ennemi n’est jamais visible ou clairement identifié. Pas de « Hitler », ni de nazi ou de date/lieu clairement explicité par les personnages, tout y est suggéré. Seuls les avions ennemis seront visibles pendant l’intégralité du film. On ne verra que les impacts des balles et les alliés fuir devant l’horreur de la guerre. La guerre inquiétante, horrible et impersonnifiée.
Christopher Nolan réussit un véritable tour de force de réussir un film de guerre sans ennemi visible mais également sans violence inconsidérée ni effusion d’hémoglobine. En effet, le film est PG-13 aux États-Unis (accord parental pour les enfants de moins de 13 ans) malgré sa violence particulière. Car oui, si le film n’arrache pas des jambes ou ne montre de cerveau coupé en deux, il est en revanche assez impressionnant. Une violence invisible et sonore avec des décibels impressionnants de coups de canon, de bombes larguées et de mitraillettes d’avion.
Et le chauvinisme alors ?
Et j’en viens à l’une des choses qui m’a déplu lors du visionnage : la tension engendrée par le film. Elle est constante pendant toute l’histoire. Finalement, on a l’impression que la narration entière aboutit à un climax… qui n’en finit pas. L’histoire n’est qu’une succession de points de tension avec la présence de la mort qui est omniprésente et rend l’atmosphère irrespirable. Je comprends parfaitement que cet aspect puisse plaire à beaucoup de personnes mais ce procédé a fini par me lasser et à me sortir du film en me questionnant sur la structure de l’intrigue. Était-on au milieu de l’aventure ? Vers la fin ?
De plus, et c’est un deuxième point négatif, je n’ai pas pu éprouver autant de compassion pour ces héros de guerre que je le voulais. Tout simplement parce que les acteurs qui jouent les soldats se ressemblent énormément. Et avec le chaos engendré par la bataille, il en devient réellement compliqué de savoir qui est qui. Là encore, ce genre de choses m’a fait sortir de film et me questionner sur la position de chaque protagoniste lors des évènements. Il va de soi que c’est sans aucun doute voulu lors de la réalisation puisque chaque soldat anglais, français ou belge se retrouve à égalité face à la mort et à l’horreur de la guerre mais je ne peux m’empêcher de penser que quelque caractéristique physique propre à chacun aurait facilité la compréhension de l’intrigue. D’autant plus que ce n’est valable que pour les soldats de chair à canon.
Dernier point négatif : le traitement de faveur réservé aux Français ! Une fois n’est pas coutume, la perfide Albion et les Américains ne nous refilent pas le bon rôle. Mais rien de neuf puisque les soldats français n’étaient pas jouables à la sortie de Battlefield 1. Bref, on n’a pas fini de se taper une réputation de couards et de bouffeurs de grenouilles et malheureusement, Dunkerque ne nous rend pas hommage dans ce film. Non content de nous réserver un rôle de lâche qui fuit la guerre et sa patrie, Nolan ne se donne même pas la peine de nous mentionner dans cette fameuse opération Dynamo et son succès mitigé. En effet, si les Anglais ont pu se barrer des plages nordistes (en même temps, on les comprend) c’est aussi grâce à la résistance héroïque des Français et des Belges qui réussirent à contenir les Allemands dans Dunkerque afin que leurs alliés puissent prendre la fuite par voie maritime. Non mais.
Nolan continue de chambouler nos repères spatio-temporels
Que dire du reste ? C’est du très bon. À l’instar d’Interstellar et de Inception, Nolan parvient à tordre l’espace-temps efficacement pour tenir le spectateur sur le qui-vive. L’histoire se passera simultanément selon trois timelines :
- Une semaine avec les soldats sur la plage
- Un jour avec les civils dans le bateau
- Une heure avec les pilotes de la RAF
Terre, eau et air vont donc se recroiser et se recouper sans cesse. Sans être aussi complexe que d’autres films du réalisateur, il faudra quand même rester vigilant pour capter toutes les subtilités du film. Malgré cela, le film n’a pas beaucoup à raconter et la guerre va donc occuper une bonne partie des images. 1h47, c’est donc une très bonne durée pour pouvoir tout raconter sans tomber dans des longueurs interminables. Et Nolan aurait pu se le permettre tant la photographie est exceptionnelle. Ajouté à cela une musique composée par le boss Hans Zimmer et on peut se plonger avec délectation dans les scènes de combats aériens avec Tom Hardy aux commandes.
Car l’espace aussi est chamboulé. Les scènes de combat ne cessent de torturer cette pauvre ligne d’horizon aux rythmes des manœuvres aériennes des as de l’aviation. On ne sait plus vraiment où est le haut ni le bas et cet environnement gris bleuté n’aide pas à se repérer davantage. Il en va de même pour les combats aquatiques où l’on perd la notion de fond marin et de surface de l’eau. Même les soldats ne savent plus s’ils doivent quitter les bateaux qui coulent en sortant à l’air libre ou si au contraire il faut continuer à se cacher des bombes et torpilles. Et la caméra de continuer à nous donner le vertige.
Un casting so british
Avec un budget de 150 millions de dollars, Nolan a également réussi à réunir un casting très convaincant. Il a pu également donner sa chance à de nouveaux acteurs anglais méconnus comme à Fionn Whitehead qui joue le soldat principal, Jack Lowden ou Aneurin Barnard. On retrouve des briscards comme Mark Rylance, Cillian Murphy (l’Épouvantail dans le Batman de Nolan) et Tom Hardy. Ce dernier est tout simplement incroyable dans son rôle d’aviateur. Alors qu’il passe son temps confiné dans son cockpit affublé de son masque (il semble être friand des rôles de taiseux masqués, en témoignent Bane dans Batman ou Max dans Mad Max), il parvient à rester juste tout le long dans le film et finit son interprétation en apothéose.
Pari réussi pour Christopher Nolan qui parvient à étoffer sa filmographie sans se tromper. Son film de guerre atypique est d’ores et déjà un incontournable de l’année, avant de devenir sans doute davantage dans les années à venir. Et vous n’aurez même pas l’excuse de ne pas aimer les films de guerre pour ne pas aller voir ce chef d’œuvre.
Mes notes :
Scénario : 6/10
Musique : 8/10
Personnages, psychologie et interprétation : 7/10
Réalisation : 9/10
Mise en scène (photographie, montage, mixage…) : 9/10
soit une moyenne de 7.8/10, et une recommandation personnelle.
Moyocoyani : Un superbe film qui laisse de marbre
Il n’y a plus rien d’original à proclamer aujourd’hui son admiration éperdue pour le cinéma de Nolan, et à lui pardonner largement ses quelques écarts (Insomnia, Batman Begins, dans une certaine mesure The Dark Knight Returns) pour les merveilles de finesse structurelle et psychologique que sont Memento, Inception, The Dark Knight, et à un certain degré les plus imparfaits mais toujours passionnants Prestige et Interstellar. Celui qui cherche à s’imposer comme le nouveau Kubrick doit à cette fin s’illustrer dans de nouveaux genres, et le film de guerre comme l’Opération Dynamo étaient faits pour lui : sujet peu connu et justifiant une débauche de moyens, sujet complexe (une retraite face aux Allemands pendant la Seconde guerre mondiale) faisant vibrer sa fibre patriotique (on le sait peu mais Nolan est Britannique), sujet humainement ample par sa mobilisation tant de l’action que de la peur, de l’héroïsme tant que de l’instinct de survie le plus primaire.
Dunkerque, le film le plus audacieux de Nolan ?
Pourtant, dès les bandes-annonces, on sentait que quelque chose n’allait pas : impossible de comprendre quels personnages allaient compter, de voir vibrer l’étincelle individuelle, de ressentir autre chose qu’un émerveillement prospectif distant et froid. De fait, alors que le film s’intégrait si facilement à la filmographie nolanienne, le réalisateur manifeste une témérité qui forcera l’admiration des plus sceptiques en multipliant les risques intelligents du fait d’une posture de retrait très inhabituelle à son cinéma. Ce n’est pas pour rien qu’il a refait appel au formidable chef op’ Hoyte van Hoytema, qui avait tout de même travaillé sur la photographie admirable de Morse, La Taupe et Her, ainsi que sur Interstellar : la froideur somptueuse d’un cadrage saisissant l’intéressait davantage que le dynamisme chaleureux de Wally Pfister. Habitué aux dialogues sursignifiants de son frère Jonathan Nolan, il fait ici le pari d’un film extrêmement taciturne qu’il scénarise lui-même et seul, ce qui lui permet de recentrer l’attention sur les situations plutôt que sur les personnages, qu’il a volontairement voulu nombreux afin d’incarner des universels contre les individus que son cinéma glorifiait jusque-là. Enfin, l’une des grandes attentes sur tout film de Nolan est la nouvelle composition de Hans Zimmer, dont la collaboration avec le réalisateur a porté des fruits magnifiques, les bandes originales d’Inception et Interstellar en tête. Et même Zimmer, qui s’est progressivement rapproché d’une esthétique quasiment bruitiste, rythmiquement très marquée par les pulsations assourdissantes, parvient à n’accompagner que discrètement Dunkerque, soulignant la tension avec des accords proches de ceux de la fameuse scène de l’amarrage dans Interstellar plutôt qu’il ne la crée entièrement, sa musique étant pour une fois à peine remarquée.
Oser, c’est bien, mais ça ne fait pas tout
Là où le bât blesse, c’est que chacune de ces audaces a les défauts de ses qualités : les dialogues sont peu nombreux, mais à chaque fois qu’un personnage ouvre la bouche, c’est pour énoncer des paroles grossièrement sursignifiantes, en rupture complète avec le ton réaliste voulu par le film, et du coup si rares qu’on en ressent vraiment la maladresse, là où les précédents films de Nolan en étaient si remplis qu’on les acceptait (et appréciait) très vite comme appartenant au style du réalisateur. Le montage alterné des séquences se fait parfois à la hache, quand un même dialogue par exemple est interrompu par des scènes des deux autres espace-temps pour le dynamiser artificiellement.
De même la multiplication des personnages parvient trop bien à effacer les trajectoires individuelles, tout en empêchant chaque acteur de livrer la moindre performance, si bien que l’on se désolidarise de tous les protagonistes sans ressentir pour eux ni empathie ni sympathie. Il faut dire que le spectateur n’est pas aidé par la froideur des couleurs et le style de Hoytema, qui refuse systématiquement dans ses contre-champs de montrer l’interlocuteur ou le personnage regardant de dos, comme le veulent les conventions. Ainsi, quand on verra ce que voit un aviateur, on n’aura sous les yeux que le ciel et la mer, sans une aile floue dans un coin du premier plan par exemple ; ce qu’on gagne en auto-suffisance picturale des images, on le perd en présence humaine et donc en implication émotionnelle… Afin que nous sortions de la salle avec une impression favorable sur son film, il se sent contraint à une séquence finale à base de montage rapide d’images magnifiques, aux couleurs plus contrastées, cherchant enfin le regard des hommes pour exprimer quelque chose, infligeant une voix off sur une orchestration mélodieuse. C’est beau, mais c’est facile et surtout cela évoque plus Le Discours d’un roi ou un Spielberg que Nolan…
A contrario, Dunkerque manque l’universalité parce qu’il ne suffit pas de suivre un personnage de chaque « catégorie », encore faut-il que celui-ci dépasse son individualité pour représenter plus que lui-même, tandis qu’ici on a souvent l’impression d’avoir les yeux braqués sur des figures trop abstraites pour receler la moindre psychologie et trop particulières pour ne pas faire oublier le sort des 300.000 autres soldats qui attendent sur la plage. Ainsi, l’état de tension permanente dans lequel Nolan cherche à nous mettre fatigue et surtout dépite dès lors qu’il dévoile des drames complètement dérisoires eu égard aux événements du moment. Obligé de créer de l’intérêt dans les trois espace-temps exposés, il ne trouve rien de mieux pour le segment sur le bateau que de tenter de nous intéresser à un gamin qui tombe d’une échelle, pas vraiment ce qu’il y a de plus palpitant vu l’ampleur des enjeux par ailleurs… Mais l’absence de sang et de violence explicite, revendiquée par celui qui prétend faire un « film de survie » plutôt qu’un « film de guerre », nécessite ce détournement de notre attention vers des micro-drames pour mieux cacher son incapacité à nous faire ressentir la moindre peur véritable des personnages et pour les personnages sur une plage où finalement ils sont assez peu menacés…
Difficile par ailleurs de prétendre à l’universalité quand le focus est aussi britannico-centré. Certes, quelques allusions rappellent l’existence des Français, en omettant leur rôle majeur dans l’opération et leur sauvetage conjoint avec celui des Anglais, puisqu’ils seront plus de 100.000 à les accompagner de l’autre côté de la Manche ! En faire une anecdote hors-champ n’est pas tant une trahison de l’histoire (ce n’est qu’un film qui peut avoir la préoccupation qu’il veut) qu’une absence de prise en compte de la richesse de l’événement, et c’est bien là ce qui peut décevoir de la part de Nolan, quand on imagine bien tout ce qu’il aurait pu faire en intégrant un véritable personnage français à ses « protagonistes ». Surtout quand on constante qu’à aucun moment (à ma connaissance) Nolan ne cite en interview un visionnage de Week-end à Zuydcoote alors qu’il mentionne bien La Ligne rouge et Il faut sauver le soldat Ryan parmi les films vus dans la préparation de Dunkerque. Or, Week-end à Zuydcoote est un film français de Henri Verneuil, avec Jean-Paul Belmondo et Jean-Pierre Marielle, adapté d’un roman prix Goncourt de Robert Merle, lui-même emprisonné par les Allemands à Dunkerque en 1940, et racontant l’attente par les soldats surtout français de l’opération Dynamo sur les plages et dans la ville de Dunkerque… Bref, que du beau monde dans le film le plus connu avant Dunkerque sur le même sujet, et rappelant à ceux qui voudraient l’oublier que nous étions aussi là, lâches et héroïques, comme le rappellera la lecture des Manuscrits de guerre de Julien Gracq, autre grand écrivain français arrêté par les Allemands sur les plages de Dunkerque…
En somme, les défauts objectifs du film sont rares et méritent à peine d’être mentionnés, à l’instar des nuages qui ne bougent pas dans le ciel malgré le vent. La véritable erreur pour moi commise par Nolan dans Dunkerque porte sur sa difficulté à émettre un discours, à être dans le « show, don’t tell » (dont il est l’un des maîtres incontestés) tout en montrant quelque chose. La présence de texte au début du film est symptomatique de cette difficulté inédite dans son cinéma : pour la première fois, Nolan nous inflige un carton introductif pour resituer le contexte du film, en affligeant blanc sur un fond noir, croyant qu’un peu de lyrisme bas de gamme permettra à ce carton d’être vu comme une intervention de l’Auteur et pas seulement comme une incapacité à raconter en montrant. De même que chacun des trois segments spatio-temporels du film (la jetée dans la semaine précédant la retraite, le bateau dans la semaine, l’avion dans l’heure) débute avec la mention explicite « La jetée, une semaine avant », certes en minuscules et passant rapidement sur l’écran, mais étrangement explicite de la part du réalisateur d’Inception… En fait, cela sent les projections-test au cours desquelles les spectateurs n’auraient pas du tout compris la structure du film, obligeant Nolan à cette concession colossale…
Conclusion : un film de maître que l’on peut rater
Que Dunkerque reste un film de maître, c’est incontestable. Mais Dunkerque est un film presque autant aux antipodes de Hacksaw Ridge (Tu ne tueras point) que de la patte affirmée par Nolan dans ses neuf précédents films, au point que je ne suis même pas si certain de pouvoir recommander le visionnage de ce mélange d’une humilité déconcertante, impersonnel et souvent peu adroit du Lifeboat de Hitchcock et d’Il faut sauver le soldat Ryan, le réalisateur me semblant en tout cas plus proche du modèle spielbergien, malgré tous ses efforts, que du Kubrick des Sentiers de la gloire auquel Dunkerque avait tout pour ressembler…
- La photographie
- L'audace de Nolan, qui n'a pas peur de sortir de sa zone de confort
- Des acteurs tous justes (sans performance exceptionnelle)
- Le sujet du film
- La volonté de filmer (autant que possible) sur les plages de Dunkerque avec des figurants
- Les banalités humanistes et dialogues philosophiques sans aucune profondeur
- La froideur et la distance qui empêchent l'adhésion à l'histoire
- Une pression constante qui aboutit plus à dédramatiser qu'à produire une expérience totale
- Nolan qui n'a plus confiance dans le « show, don't tell »
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Il est indispensable de faire lire en complément l’excellent article publié par Odieux Connard sur le film, qui en plus d’en relater plus exhaustivement les incohérences, a le mérite de relever les nombreuses et graves inexactitudes historiques commises par Christopher Nolan et son équipe, dont tout défenseur de Dunkerque devrait avoir connaissance avant de le louer – ce qui n’empêche pas de le louer, mais devrait nuancer les louanges : à quoi bon en effet se lancer dans le projet d’un grand film historique à gros budget si c’est pour respecter si peu le déroulement des événements, sur des points de détail et d’autres plus importants ? Trop de libertés ne nuisent-elles pas à sa valeur pédagogique, pourtant revendiquée par le réalisateur ? https://unodieuxconnard.com/2017/07/21/dunkerque-edition-top-budget/