Accueil Ciné Séries Spider-Man : Homecoming et Baby Driver, les meilleurs films de l’été ?

Spider-Man : Homecoming et Baby Driver, les meilleurs films de l’été ?

Spider-Man : Homecoming et Baby Driver, double-critique des deux grands divertissements de l’été ?

 

Tandis que ceux qui depuis trois ans rageaient contre le deuxième reboot de la franchise Spider-Man pour finalement acclamer Homecoming comme l’un des meilleurs films de super-héros de tous les temps, tous les YouTubeurs ont profité de la sortie de Baby Driver pour livrer à leurs abonnés une petite vidéo sur le génie inégalé d’Edgar Wright, réalisateur notoirement populaire (pour Shaun of the Dead et Scott Pilgrim notamment), soudain propulsé meilleur réalisateur de tous les temps. Ces superlatifs nous ont interrogés et incités à vous livrer une courte présentation critique de deux des films les plus acclamés de 2017.

 

Spider-Man : Homecomingun retour réussi à l’écurie Marvel

Si vous avez lu notre article sur la propriété des personnages, vous vous souvenez que l’histoire des droits de Spider-Man est compliquée : en 1985, à une époque où Marvel ne s’intéressait pas à l’adaptation cinématographique de ses comics, le studio avait trouvé plus rentable de vendre pour la modique somme de 225.000 dollars le droit de faire des films à partir de l’homme-araignée, droit qui fut cédé à Sony après quelques péripéties légales. Pour conserver ces droits, Sony ne devait pas laisser la licence à l’abandon, et après l’échec commercial du Spider-Man 3 de Sam Raimi avait préféré tenter les rebootde Marc Webb que de restituer à Marvel un personnage sur lequel ils espéraient déjà construire un univers étendu. Le choix était déjà regrettable – un Spider-Man 4 dans la continuité de ceux de Sam Raimi aurait tout à fait pu fonctionner -, il fut gâté par la condamnation unanime (et très exagérée) du reboot après seulement deux films. Sony ne pouvait donc plus décemment proposer un nouveau reboot, d’autant que le studio n’avait visiblement pas trouvé la recette du succès. Cela tombait bien, les fans et Disney/Marvel ne rêvaient que du retour du personnage à la maison, et négocièrent un sombre contrat pour bâtir plusieurs films Spider-Man dans l’univers Avengers : pour Homecoming, Sony aurait l’exclusivité des recettes du box-office, tandis que Marvel aurait celles des produits dérivés (en plus d’une coquette somme de compensation). De plus, Sony comme Marvel auraient le droit de réutiliser le personnage séparément, dans deux univers étendus, supposés communs mais ne faisant pas forcément référence l’un à l’autre.

Si, dans Spider-Man : Homecoming, Sony tente de rappeler que c’est le studio japonais qui possède encore les droits d’adaptation, en imposant très longuement leur logo au tout début et en reléguant celui de Marvel après la scène d’introduction, le film est un pur produit Marvel. Le titre même est extraordinaire d’ironie, et il est incroyable qu’il ait survécu aux tractations entre Disney et Sony : il est certes justifié par le bal de fin d’année (appelé homecoming aux États-Unis) présent très anecdotiquement, ou l’idée assez vague d’un « retour aux sources », il est évident pour tout le monde qu’il désigne le retour de Spider-Man à sa maison éditoriale. Marvel n’hésite même pas à faire entendre le célèbre thème de la série animée de 1967 au moment du titre ! Ce qui n’est pas l’objet que d’une guéguerre entre studios ou d’une récupération marketing : l’intégration de Spider-Man, pourtant pionnier dans la vague de films super-héroïques modernes, à un univers étendu existant depuis dix ans, est un enjeu essentiel du film, et sans aucun doute l’un des plus réussis.

 

 

Le rajeunissement de Peter Parker est ainsi aussi bien une manière de trancher avec ses incarnations précédentes qu’une justification de la nouveauté de Spider-Man, dont il n’avait simplement pas été question plus tôt parce qu’il n’existait pas jusqu’à très tardivement, et s’était dès lors seulement contenté d’héroïsme de voisinage, bref rien qui exigeât forcément mention dans un monde de dieux scandinaves et d’extra-terrestres à tous les coins de rue. Son coaching par Tony Stark n’est de même pas qu’un prétexte à l’ajout d’un acteur et d’un personnage populaire à la nouvelle saga, Iron Man devenant un nouvel oncle Ben en même temps qu’une figure d’autorité et d’exigence auprès de laquelle Spider-Man doit trouver sa légitimité, et qui revient ainsi ponctuer son parcours par son soutien ou ses reproches : c’est une évidence, un enfant qui n’avait pas dix ans lors de l’apparition des Avengers et qui se découvre à l’adolescence des super-pouvoirs ne peut que se fantasmer comme nouvel Avenger et se juger à l’aune de leurs actions. Et cette implication intelligente permet même d’évacuer la critique récurrente faite aux films de super-héros focalisés sur un seul personnage dans un univers en comptant plusieurs, celle de l’absence incohérente des héros qui pourraient résoudre les difficultés rencontrées en claquant des doigts. On n’en dira pas plus, mais cela fait plaisir.

Même le côté très « comic book » du super-vilain, avec ses ailes et son équipement laser, s’explique par sa présence dans le MCU, puisqu’il récupère les artefacts de technologie alien consécutifs à l’invasion des Chitauri, d’abord du fait de son emploi de chef d’un chantier de nettoyage de débris urbains des batailles des Avengers, puis progressivement comme criminel. Vraiment qu’importe le non-respect des origines du personnage dans le comics, ou même tant mieux, on n’avait pas besoin d’un énième scientifique frustré, et cette modeste astuce donne une impression de densification de l’univers qui n’est pas négligeable : non seulement, on voit rapidement comment Adrien Toomes devient le Vautour entre les événements d’Avengers et Spider-Man : Homecoming, mais cela remet au premier plan une catégorie sociale relativement invisibilisée dans les films Marvel (et le cinéma à gros budget en général). Même si c’est pour en faire un super-vilain un peu caricatural, le sous-texte économique est agréable, et il est sincèrement réjouissant que l’intrigue se conclue comme il faut…

Le fait de retrouver Michael Keaton n’est d’ailleurs pas pour rien dans l’intérêt de ce super-vilain : non seulement son interprétation excellente procure un plaisir régressif qui a des allures de plaisir coupable (un costume badass, la voix et les grimaces qui vont bien), mais il s’y ajoute un côté méta assez jouissif. Michael Keaton avec un masque et des ailes, sillonnant la nuit avec ses gadgets pour semer l’effroi… impossible de ne pas penser aux Batman de Tim Burton, puis au Birdman de Inarritu qui prenait intelligemment du recul sur l’interprétation par Keaton du chevalier noir. On pourrait alors voir comme une déchéance le passage de Batman au Vautour, du plus grand héros de DC à un méchant assez secondaire de Marvel. Ce serait s’aveugler sur l’amusement, manifeste à chaque plan, que Keaton trouve dans son rôle, et négliger que Disney propose (pour une fois) quelque chose d’assez concluant sur le personnage après quelques scènes plus désespérantes…

L’autre grande caractéristique des films du Marvel Cinematic Universe, c’est évidemment l’humour. Alors que Sam Raimi avait insufflé le comique assez propre à son cinéma dans « ses » Spider-Man, et que les films de studio de Marc Webb tentaient au contraire de se distinguer par leur sérieux, Spider-Man : Homecoming se veut évidemment drôle, et pourtant cela n’a pas choqué un spectateur habituellement lassé par « l’humour sur le champ de bataille » constant des productions Marvel, pour la simple raison que ce même humour fait partie de l’A.D.N. de Spider-Man, un personnage qui dès ses premières apparitions dans les comics était caractérisé par cette immaturité gentille, cette négligence juvénile de la gravité des situations, qui le rendait si attachant. Jamais cet humour n’a été plus à propos que dans Homecoming, en plus d’y être problématisé, le film portant justement sur la dialectique immaturité-maturité, et la volonté de Peter Parker d’être reconnu comme un être responsable malgré sa jeunesse, en termes d’âge et de comportement.

 

 

Cet humour est donc un enjeu crucial du film, et pas seulement un outil de divertissement du spectateur : il permet de prendre par contraste la mesure des sacrifices que Spider-Man fait au quotidien, sans avoir besoin de sur-dramatiser chacun de ses dilemmes comme dans ses incarnations précédentes, bref de réinvestir la dynamique efficace du looser héroïque… Et par ailleurs, cet humour n’a pas que cette fonction de contraste, il est souvent excellent en soi ! Ainsi, la découverte par la « vidéo de stage » de la Civil War telle que l’a vécue Spider-Man, ou le visionnage des vidéos pédagogiques tournées par Captain America à destination des étudiants américains est irrépressiblement drolatique. De même que certains se réjouiront assurément de l’aspect teen movie du film, entre bal de promo, harcèlement, jeune fille qui fait craquer le cœur du héros, sidekick nerd, citation explicite de La Folle Journée de Ferris Bueller dans une ambiance très Breakfast Club.

Curieusement, c’est dans ses scènes d’action que Spider-Man : Homecoming pèche. Elles sont aussi spectaculaires que l’exige l’industrie contemporaine du blockbuster, mais souffrent souvent d’un tout-numérique trop évident, avec des fonds verts flagrants ou des effets pyrotechniques d’une fausseté ridicule, quand les combats ne sont pas simplement illisibles comme c’est le cas dans un très long affrontement avec le Vautour, qui pourtant faisait tout pour prétendre à l’originalité. Affrontement d’ailleurs bourré de faux-raccords, et surtout coupable du seul crime impardonnable commis par le film, le cliché du héros défait retrouvant soudain une vigueur impossible en se souvenant de la seule phrase cliché de vieux sage qui lui ait été assénée plus tôt…

Globalement, on pourrait estimer que Spider-Man : Homecoming souffre d’ « académisme » : aucune inventivité visuelle dans les plans, une musique insipide d’un Michael Giacchino en petite forme (comme pour Rogue One), une histoire globalement prévisible dans ses rouages, les dialogues que l’on attend au moment où on les attend… Pas très étonnant de la part d’un faiseur comme Jon Watts, recruté après deux films sans aucun rapport avec l’histoire ou avec le budget de celui-ci (Clown et Cop Car). Mais il est presque un modèle d’académisme : en 2 heures et 13 minutes, sans s’encombrer d’une origin story vue et revue, il ne livre aucune scène inutile et n’ennuie jamais. Ses dialogues, pour prévisibles qu’il soient, sont impeccables. Ses scènes d’action sont, dans l’ensemble, adroitement situées et offrent la variété attendue. Le film s’autorise même un twist qui vient de nulle part, et qui est assez parfait quand on y pense dans sa manière d’homogénéiser l’intrigue tout en offrant sa scène la plus mémorable, un simple dialogue d’une tension parfaite.

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Spider-Man : Homecoming est donc le film le plus rafraîchissant et le plus satisfaisant de Marvel depuis longtemps. Manquant d’une « patte », ne cherchant pas à surprendre, à peine coupable de trop grosses ficelles (autour de Liz ou Karen), techniquement un peu en-deçà de ce que l’on pouvait espérer, il représente dans son humour, son méchant, mais aussi son respect du personnage principal, la cohérence de son univers et ses astuces, le meilleur de la « formule Marvel », et donc à ce jour l’un des trois ou quatre meilleurs films du MCU.

 

 

Baby Driver : le « chef-d’oeuvre » auquel j’ai été complètement imperméable

 

J’aime bien Edgar WrightScott Pilgrim m’avait beaucoup plu, Shaun of the DeadHot Fuzz et Le Dernier Pub avant la fin du monde m’avaient bien amusé, me faisant sourire plus d’une fois, parfois me procurant un sincère plaisir esthétique, et je m’étais réjoui de le savoir dans un premier temps aux manettes d’Ant-Man, principalement parce qu’il est toujours plus satisfaisant de voir confier un tel projet à un vrai réalisateur qu’à un faiseur comme Marvel en a trop l’habitude (et ça n’a pas manqué). On ne peut donc pas dire que j’attendais avec toute l’impatience du monde Baby Driver, dont j’aurais même pu attendre la sortie DVD pour le voir si la YouTubesphère ne s’en était à ce point entichée, dans un déferlement de recommandations rendant impossible de le manquer en salles.

Et vraiment je n’ai pas compris. Si on n’avait pas si bien nourri mes attentes, je me serais simplement figuré qu’il s’agissait d’un Wright un peu mineur ; dans les circonstances actuelles la promesse de chef-d’oeuvre adressée par de si nombreux critiques me pousse à la sévérité, Baby Driver n’ayant à mon avis rien du Tarantino première époque à qui on le compare beaucoup. Il faut déjà dire que dans cette histoire de pilote surdoué aidant des criminels à braquer des banques, le réalisateur revendique son peu d’originalité scénaristique. Le titre, le concept, de nombreux plans et accessoires, sont autant de références immédiates et explicites au Driver de Walter Hill et au Drive de Nicolas Winding Refn. Plus loin, Wright ne cherche à aucun moment à entretenir le moindre mystère : on nous explique d’emblée pourquoi Baby aide Doc dans ses entreprises criminelles, on nous répète deux fois longuement que c’est à cause de ses acouphènes qu’il doit écouter de la musique en permanence, et on nous montre au moins trois fois (en plus de nombreux rappels verbaux) qu’il a été traumatisé par la mort de sa mère. Sans compter les incessantes petites phrases lancées par des personnages et qui annoncent clairement ce qui va se passer par la suite, sans aucun jeu sur des fausses pistes par exemple, dans la plus grande tradition des effets d’annonce. Tout ça dans une histoire de jeune innocent qui travaille pour des braqueurs tous psychopathes à différents niveaux, mais n’aime pas vraiment ça, et tente de cacher cette vie à la fille qu’il aime. Avec ce synopsis et sans avoir vu le film ou même les bandes-annonces, vous pouvez écrire tout le scénario…

Évidemment, assumer complètement le manque de suspense n’est pas un défaut en soi : c’est le principe même de la tragédie, et dès l’antiquité tout le théâtre mythologique retraçait des histoires dont l’issue était déjà connue du spectateur sans que cela nuise à sa qualité. Il n’empêche qu‘une totale prévisibilité et une parfaite linéarité peuvent gêner l’expérience d’un film durant quand même 1 heure 53… Bref, ce qu’a voulu faire Wright, c’est déjà un film cool, avec une galerie de gueules marquantes autour d’un jeune couple touchant. Il va alors de soi que son film n’aurait pas pu se faire sans une bonne galerie de stars entourant deux acteurs capables mais moins connus, pari dans l’ensemble réussi, même si Spacey est très monolithique, Lily James pénible à force de se mordre les lèvres et de manquer de toute profondeur élémentaire, Jamie Foxx très malheureusement caricatural dans son écriture et son design – on croirait qu’il n’est jamais passé par la case Django à le voir dans de pareils rôles. À côté d’un Ansel Elgort très capable, c’est finalement Jon Hamm qui tire son épingle du jeu, et trouve ainsi enfin un rôle à sa mesure au cinéma, dix ans après avoir bluffé tout le monde dans Mad Men !

 

 

Il faut dire que la caractérisation sommaire des personnages n’aide pas les acteurs, et surtout pas quand le scénario croit les doter d’un background et le fait avec tant de négligence et si artificiellement qu’on aurait préféré qu’il se taise – de même que la plupart des dialogues sont grotesques dans leur ambition de multiplier les traits d’esprit alors qu’ils sont vides de toute trouvaille, et que ceux par lesquels le jeune couple communique sont simplement affreux de longueur et de mélasse. Forcément, avec ce genre de travail psychologique, il est facile d’aménager un retournement de psychologie digne du « Martha » de Batman v Superman. Et encore, dans Batman v Superman il était justifié bien que très maladroitement mis en scène, là…

Le projet Baby Driver est en fait principalement louable dans son idée de fond, celle de montrer un personnage qui transforme sa vie en musique, et d’en tirer un film sur lequel la musique ne serait pas tant ajoutée qu’il serait construit d’après elle. Ainsi, Baby écoute de la musique presque en permanence, et la réalisation tente tant bien que mal de se caler dessus, par des cuts au moment de changements de notes, des arrivées de personnages à l’écran au moment d’arrivées d’instruments dans la partition, des claquements de portes ou coups de feu collant aux pulsations de la batterie, etc. Dans la première scène, ces procédés sont clairement mis en évidence, les paroles de la chanson étant même disséminés sur le décor que traverse le personnage. Et franchement, c’est une idée que j’aurais aimé retrouver au cours du film pour mieux montrer l’originalité de cette imbrication structurelle.

C’est là ma critique la plus subjective : je n’ai pas été globalement emballé par les différents airs écoutés par Baby, et j’admets volontiers que c’est peut-être par pure vulgarité ou inculture. Dans ses films précédents, Wright jouait la musique d’une façon beaucoup plus pop, en lançant un vrai tube à fond pendant des actions très mises en scène, souvent avec du slo-mo. Airs un peu moins connus, un peu moins pop, un peu moins rythmés, joués un peu moins fort, ont fait que j’ai moins adhéré à ce qu’ils prétendaient ajouter à l’image. Cette volonté de faire du Gardiens de la Galaxie tout en faisant de l’anti-Gardiens de la Galaxie était intéressante, mais je n’ai pas réussi à y adhérer : comme Starlord, Baby est un marginal qui se choisit un pseudonyme à la limite du ridicule et écoute en permanence de la musique qu’il associe à la mort de sa mère et qui rythme ses actions, la légère différence est que pour Baby cette musique est nécessaire, et qu’elle doit donc accompagner le quotidien, et pas seulement les coups d’éclat, d’où une musique moins consensuelle et moins vulgairement utilisée que chez James Gunn.

Il faut dire par ailleurs que la promesse de cascades faites en dur, sans effets numériques, ne me touche pas particulièrement, les courses-poursuites m’intéressant quand elles ont quelque chose en plus de leur plate monstration impressionnante, ce qui n’est pas vraiment le cas ici – mais je suppose que tout amateur de mouvements spectaculaires de voitures devrait en avoir pour son argent. Peut-être le fait de ne pas conduire moi-même…

Il y a donc tout un pan du film dont j’assume volontiers que c’est pour de mauvaises raisons que je ne l’ai pas aimé, en particulier une impossibilité à adhérer à la sophistication d’Edgar Wright, et donc à son projet esthétique. Cette élaboration me paraît pourtant contradictoire avec le premier degré constant et très dérangeant du film, qui est à mon avis assez inédit dans sa filmographie. En commençant à la manière d’un actioner cool de type Gardiens de la Galaxie  ou Kingsman, puis en virant dans une tonalité plus sombre, Baby Driver ne parvient pas à se hisser à la hauteur de ses modèles Driver et Drive, à côté desquels il manque beaucoup trop d’originalité, ou des films de crime romantique que sont True Romance et surtout Tueurs nés et Sailor et Lula, que leur ironie et leur cynisme font inévitablement paraître plus intelligents face à un premier degré si stéréotypé, surtout quand on comprend que l’interminable conclusion n’aura pas l’énergie du film de Lynch… Bref, un film dont le principal défaut est sans doute de se confronter à trop de maîtres à la fois sans en égaler un seul, d’ambitionner faire mieux que le divertissement hollywoodien habituel alors qu’il ne divertit même pas aussi bien qu’un Fast and Furious, et dont in fine le plus grand mérite est de donner envie de revoir plein d’autres films, à commencer par Spaced et les autres productions de Wright d’ailleurs.

 

Et vous, qu’avez-vous pensé de ces films ? Sur quels points êtes-vous en accord ou en désaccord avec ces avis ? De quel film récent ou à venir aimeriez-vous lire la critique ? N’hésitez pas à vous exprimer dans les commentaires !

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