Et les meilleurs films de l’année 2016 sont… ?

 

Chez Vonguru, nous sommes des passionnés, aux passions différentes. Cependant, si nous avons bien une chose en commun (parmi tant d’autres), c’est notre amour pour l’univers Geek au sens très large du terme. Jeux vidéo, films, séries, romans, comics, mangas, technologie et j’en passe. C’est avec cette passion commune que nous avons décidé il y a quelques temps maintenant de vous proposer une série d’articles un peu particulière, afin de partager avec vous nos avis sur certaines thématiques.

Pour rappel, nous avions abordé avec vous ces jeux que nous prenons plaisir à regarder (#1 et #2). Puis, nous vous avions préparé un article spécial manga. Vous pouvez d’ailleurs retrouver deux autres de nos articles sur nos personnages de jeux préférés : voici le premier opus juste ici et le second juste là. Au début de l’année passée, nous vous avions parlé des sorties cinéma les plus attendues de 2016, des meilleurs films de l’année précédente, de nos séries préférées sans oublier leurs génériques qui nous ont fait rêver. Nous vous avons également parlé de ces musiques que l’on écoute en jouant ainsi que des sorties jeux vidéo les plus attendues de l’année 2016.  Enfin, nous avions abordé avec vous ces réalisateurs qui nous marquent.

Plus récemment, nous vous parlions de ces jeux vidéo dits violents auxquels nous avons plaisir à jouer. ainsi que de nos théories sur la prochaine saison de Game of Thrones, mais aussi, pour célébrer l’automne, de nos avis sur les films signés Tim Burton, et enfin, la semaine dernière, des séries de 2016. Aujourd’hui, place à l’avis des rédacteurs sur les meilleurs films de l’année 2016.

 

Lucile « Macky » Herman : Warcraft : le commencement


 

Difficile de choisir LE film qui m’a le plus marqué au cours de cette année 2016. Pourtant après mûre réflexion, c’est bel et bien le film Warcraft : le commencement qui m’a le plus surprise. Tout d’abord, c’est un film que j’attendais depuis des années, comme beaucoup de fans de l’univers créé par Blizzard. Je ne l’espérais carrément plus, à force de lire des news concernant les changements de projets, de réalisateur, etc. Je m’étais d’ailleurs fait une raison : Warcraft ne verrait jamais le jour. Et bien j’avais tort. Alors que la critique s’est acharnée sur lui, j’ai trouvé le film rudement bien mené et extrêmement fidèle aux jeux vidéo. Que l’on connaisse ou non l’histoire, on peut tout à fait comprendre et aimer ce film. Il y a du fan service, certes, mais cela ne prend pas le pas sur le reste.

Les personnages sont également très intéressants. Durotan, l’orc, Gul’dan, le mage mais aussi Anduin Lothar, le héros humain, sans oublier Garona qui est carrément badass. Tous apportent quelque chose au film et à son histoire. Le jeu d’acteur est bon de manière générale, hormis peut-être Dominic Cooper qui incarne le roi humain ou encore Ben Schnetzer dans le rôle du jeune mage qui parfois nous laisse perplexe. Globalement, un bon film, très prenant que je regarderai à nouveau avec grand plaisir !

 

 

Marine « Reanoo » Wauquier : 10 Cloverfield Lane (?)


 

J’aurais aimé, en tant que fan de l’univers, dire que Les Animaux Fantastiques a été le film de l’année 2016. Il ne m’a pourtant pas complètement convaincue, et ne m’a pas fait autant d’effet que d’autres films, comme 10 Cloverfield Lane par exemple. C’est un film qui m’a (très agréablement) surprise et pour cause : je n’en attendais rien avant d’entrer dans la salle. Il faut dire que la communication autour du film a été très réussie, notamment avec une bande-annonce qui n’en disait pas trop, ni trop peu : je ne savais donc absolument pas de quoi il serait question tout en ayant envie d’aller le voir. Il faut dire que le titre n’était pas sans nous rappeler Cloverfield, et que cela posait donc de nombreuses questions. Et le film joue sur cela jusqu’à la fin.

Sans être une grande spécialiste du domaine, j’ai trouvé le film très bien construit et monté. Ses images étaient très efficaces. C’est un des rares films qui m’aient vraiment mise mal à l’aise, et pas juste fait peur de façon bête et méchante comme dans certains films d’horreur du cru 2016 comme The Conjuring 2, où l’on se doute que quelque chose va nous tomber dessus et va nous faire hurler. Non, ici, c’est un malaise dérangeant, mais bien géré, qui nous ronge de l’intérieur, et ce grâce aux personnages mais aussi grâce à l’ambiance, aux plans, aux musiques… Jusqu’au bout on est rongés de doutes. Les personnages ne sont ni trop noirs ni trop blancs, et même la fin, qui apporte son lot de réponses, pose de nouvelles questions très intéressantes.

Une très bonne surprise donc, pour un film que je n’attendais pas mais qui avait un petit quelque chose de rafraîchissant. Et glaçant.

 

 

 

 

Siegfried « Moyocoyani » Würtz : High-RisePremier Contact et un ou deux autres


 

L’année 2016 aurait dû briller de mille feux. Comment une année cinématographique où seraient présents Park Chan-wook,Villeneuve,Dolan,Gibson, Verhoeven, Ang Lee, les frères Coen, Tarantino, Inarritu, Burton, Spielberg, Almodovar, Gus van Sant, Loach, Jarmusch, Winding Refn, Eastwood, Penn, Stone, Herzog, pourrait-elle être décevoir, en plus de l’océan de blockubusters extrêmement hypés que les grands studios nous avaient annoncé, et des agréables surprises, notamment indépendantes, qui sont l’heureux et nécessaire corollaire d’une industrie excessivement productive.

Pourtant, cette année fut surtout caractérisée par la médiocrité des blockbusters, dont on pourrait avec bien moins de difficultés que les années précédentes établir le flop si on avait eu la patience de se les infliger tous, le champion s’intitulant à mon avis Les Sept Mercenaires, même si Tarzan (dont nous avons dit tout le mal possible ici), plus encore que Suicide Squad, fut pendant un moment un challenger sérieux. Il n’est pas étonnant que cela ait augmenté rétrospectivement la valeur de blockbusters standardisés, calibrés pour plaire sans trop d’éclat, comme Captain America : Civil War auquel on trouverait presque dans cette débâcle de la qualité une certaine hauteur de vue et une capacité supérieure à divertir. Je lui préfère malgré tout sans hésiter le plus inégal Batman v Superman, en particulier dans une version longue que j’ai déjà défendue, et qui brille par sa volonté de proposer autre chose des super-héros, quitte à passer par une symbolique lourde et un grossissement épique auquel je conçois que tous ne soient pas sensibles.

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Proposer autre chose : voilà une devise que l’on n’entend plus trop, et qui mérite bien que l’on pardonne quelques faiblesses. Après les deux mastodontes impressionnants du début d’année, Les Huit salopards et The Revenant, les deux films auxquels j’accorde ma préférence en 2016 sont High-Rise et Premier Contact (Arrival). Le premier souffre pourtant de la faiblesse de ses dialogues, mais celle-ci est si apparente parce qu’elle contraste avec la qualité visuelle impressionnante du long-métrage de Ben Wheatley. C’était la première fois que le réalisateur s’attaquait à une matière si littéraire, si complexe, et il est évident que l’histoire l’intéressait moins que la capacité du roman original à susciter des images puissantes. Superbement interprété par Tom Hiddleston, superbement mis en musique (la reprise du S.O.S. d’Abba par Portishead est particulièrement marquante), superbement filmé : il n’en fallait pas moins pour que, éberlué par le spectacle, je sorte de la salle en me répétant « Quel film ! ».

 

 

Après Incendies, la première scène de Prisoners et surtout Enemy, j’avais déjà érigé Denis Villeneuve en incontournable, impressionné par sa capacité à conférer à la photographie et aux plans une charge iconique sans céder à l’esthétisme, et sans conserver le même chef opérateur. Même le mythique Roger Deakins dans Sicario réussissait si bien parce qu’il parvenait à coller à la vision de Villeneuve, dans une merveilleuse symbiose entre chef op’ et réalisateur. Un tel talent ne pouvait que servir une histoire de premier contact entre hommes et extra-terrestres, même si l’intérêt soudain pris par le réalisateur pour la science-fiction pouvait surprendre. Premier Contact prouve que Villeneuve était le meilleur choix pour Blade Runner 2049 : peu d’hommes auraient pu tirer une intrigue intimiste d’une telle histoire, et ne pas être tentés de délaisser la petite échelle du personnage principal pour s’élever vers l’alien. Villeneuve a eu le génie de comprendre le potentiel cinématographique de la nouvelle de Ted Chiang Story of your life et de créer tension et émotion autour…d’une héroïne linguiste, et ça, c’est vraiment admirable.

 

 

Un top d’une année entière ne serait pas complet sans quelques mentions très honorables, d’abord pour le très haneckien Elle de Verhoeven, une comédie noire hilarante comme on n’espérait même pas qu’il puisse en exister et Baccalauréat de Cristian Mungiu, suivi de près par Soy Nero de Rafi Pitts. Il faut aussi noter les qualités du Midnight Special de Jeff Nichols, l’intensité des scènes de guerre de Hacksaw Ridge (Mel Gibson), la curiosité de Queen of the Desert de Herzog et la dialectique du Captain Fantastic de Matt Ross. Ceux qui veulent rire se reporteront sans déception possible sur The Nice Guys de Guy Ritchie ou le très wes-andersonien Hunt for the Wilderpeople de Taika Waititi. Et parmi les films d’animation de qualité de cette année, je distinguerais Kubo, véritable enchantement graphique malgré une intrigue un peu enfantine, et qui rappelle enfin l’ambition du studio Laika, en relative baisse de régime depuis Coraline.

 

 

David « Niks » Chaillou : Rogue One: A Star Wars Story et quelques autres.


 

Je n’ai pas été beaucoup au cinéma en cette année 2016 c’est pourquoi je n’ai vraiment eu de coup de cœur comme j’avais pu avoir pour Comment c’est loin d’Orelsan et Gringe en 2015 qui n’était pas un blockbuster. Et pourtant, je ressens à l’égard de 2016 l’opposé de ce qu’à pu dire Moyocoyani. Si ce n’est Suicide Squad qui a vraiment été désastreux sur beaucoup de plans, je n’ai pas eu de mal à aller au cinéma pour aller voir les blockbusters et passer un bon moment. Que ce soit avec Les Huit Salopards de Tarantino sorti en début d’année, Zootopie, Deadpool, Captain America ou Les Animaux Fantastiques, tous m’ont permis de passer un bon moment devant le grand écran avec mon paquet de popcorn salé à dix balles. Même si il faut bien l’avouer, il n’y a pas un film qui ressorte vraiment du lot si ce n’est peut-être Deadpool pour le côté « subversif » ou l’ambition du spin-off de Harry Potter.

Et puisqu’il fallait en choisir un, autant prendre l’épisode 3.95751 de Star Wars qui a été plutôt mal accueilli.

 

Bon là comme ça, on dirait un peu Hunger Games mais c’est bien de Star Wars dont il est question.

 

Là encore, je n’ai pas été d’accord avec la critique acerbe de Moyo et j’ai laissé parlé mon cœur : oui j’ai bien aimé ce petit spin-off de la saga Star Wars ! Bon pas si petit que ça vu la tronche des effets spéciaux mais j’ai trouvé le film mieux réussi dans l’ensemble que le numéro 7 (que j’ai bien aimé également) sorti il y a un an. La petite troupe qui accompagne Felicity Jones m’a fait beaucoup rire et même si le scénario était couru d’avance, j’ai ressenti beaucoup plus d’émotions que pour la suite des aventures de Luke Skywalker. Et pas de méchant boutonneux en pleine crise d’ado cette fois-ci. Et une vraie bataille spatiale digne de ce nom qui fait plaisir l’enfant qui sommeillait en moi. Et puis Felicity Jones. Et le robot. Et la force est en moi et je fais corps avec la force. Et puis les frissons devant les images en CGI de feue Carrie Fisher. ET DARK VADOR BON SANG. Vzziiou.

 

Vous l’aurez compris, ce commentaire est difficilement impartial et objectif, mais c’est aussi ça le cinéma, réussir à faire bondir le palpitant et transmettre les émotions fortes.