Le géant chinois de service de taxi à la demande, Didi Chuxing, va finalement mettre la main sur la filiale locale d’Uber, une transaction qui valorisera la société combinée à 35 milliards $. Le deal a d’abord été rapporté par Bloomberg et Recode, puis confirmé plus tard dans un post sur Facebook par le CEO d’uber, Travis Kalanick.
Didi va également investir 1 milliard $ dans Uber, sur la base d’une valorisation globale de la firme à 68 milliards $. En échange de ses activités en Chine, Uber va recevoir 5,89% des actifs de la nouvelle entreprise issue de la fusion, ce qui équivaut à près de 17,7% de l’actuel Didi Chuxing (avant la fusion).
« En tant qu’entrepreneur, j’ai appris que le succès s’obtient en écoutant non seulement sa tête, mais aussi en suivant son cœur », a déclaré Kalanick dans un post sur Facebook, avant sa publication officielle. « Uber et Didi Chuxing investissent des milliards de dollars en Chine et les deux sociétés doivent encore faire du profit dans ce pays. Arriver à la rentabilité est la seule façon de bâtir une entreprise durable qui peut le mieux servir les transporteurs, les conducteurs et les villes chinoises sur le long terme. »
Il a été extrêmement difficile pour Uber de se développer en Chine face à la domination de Didi. La société chinoise a récemment attiré l’attention dans le monde entier après avoir reçu un investissement d’1 milliard $ d’Apple, et 7 milliards $ par la suite. Ce nouveau deal pourrait être considéré comme un abandon d’Uber, mais ses investisseurs auront une participation dans la fusion avec Didi, et Uber pourra mettre fin aux pertes massives qu’il enregistrait dans la région. Bloomberg rapporte en effet que l’entreprise a perdu plus de 2 milliards $ en Chine à ce jour.