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Des Cleek et des claques : ces jeux à regarder #2

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L’avis de la rédaction sur ces jeux à regarder

 

Que l’on soit noob ou geek professionnel, nous avons tous été amenés, une fois dans notre vie, à nous poser dans le canapé pendant que celui ou celle qui partage (à défaut de notre vie) notre télévision ou notre ordinateur jouait. Et pourtant, ce moment n’a pas toujours été synonyme d’ennui ou de frustration, loin de là.

En effet, aujourd’hui, Cleek se propose de vous parler de ces jeux qui sont tout aussi jouissifs (voire davantage) à regarder qu’à jouer, que l’on peut pleinement apprécier même en étant allergique ou handicapé de la manette. Et comme c’est un sujet qui nous touche tous, la Cleek s’est donc réunie pour vous offrir un tour d’horizon, subjectif donc, de ces jeux que l’on passerait notre journée à regarder sans se lasser, chaque rédacteur vous expliquant pourquoi son jeu est LE jeu fait pour être regardé autant que joué par excellence. Il s’agit ici de la seconde édition des Cleek et des claques. Vous pouvez retrouver le premier article juste ici.

 

[divider]Lucile « Macky » Herman : Beyond :  Two Souls[/divider]

 

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2013 a clairement été une année magique du côté des jeux vidéo. Je vous ai parlé de The Last of Us précédemment, mais je ne pouvais pas ne pas aborder Beyond : Two Souls avec vous. Développé par le studio français Quantic Dream et édité par Sony Computer Entertainment, ce jeu est le digne successeur de Heavy Rain, ce dernier pouvant également rentrer dans la thématique de cet article, mais nous y reviendrons probablement plus tard. Sorti sur Playstation 3 le 11 octobre 2013, Beyond : Two Souls vous projette dans un univers prenant où votre empathie prendra le pas sur tout le reste. Vous suivez Jodie Holmes, une jeune femme aux capacités surnaturelles qui a un lien psychique mystérieux avec une entité répondant au nom de Aiden.

 

 

Jodie est malheureuse, se sent exclue et ne comprend pas d’où elle tire ces pouvoirs. Malédiction ? Don ? Elle aspire à une vie normale, mais c’est sans compter sur ceux qui lui veulent du mal. Aiden est toujours là, l’entité l’aide mais se montre souvent agressive, ce qui conduira Jodie, à l’âge de 8 ans, dans un institut où l’on étudie les événements paranormaux. C’est dans ses personnages principaux, Jodie et Aiden, et dans son scénario que Beyond : Two Souls puise toute sa force. Mais il ne faut pas oublier la richesse du gameplay qui en fait un « film interactif ». En effet, le joueur et les spectateurs ont le choix des réponses. Réponses qui seront à chaque fois déterminantes pour la suite. Un dialogue s’instaure alors, lorsque vous êtes sur votre canapé avec votre conjoint : « Alors, tu en penses quoi ? Je le sens pas lui, on ne devrait pas lui faire confiance. » « Écoute je ne sais pas, moi j’irai, on ne saura jamais sinon.».

Vous décidez des choix de Jodie et de Aiden. Votre attachement pour eux vous mènera à prendre des décisions peu rationnelles, juste pour les protéger du danger. Beyond : Two Souls a une dimension tellement psychologique que vous aurez du mal à arrêter de regarder. Là encore, vous voulez connaître la fin, savoir comment tout cela va se terminer, comment Jodie va trouver un équilibre. C’est un jeu qui vous fait réfléchir aux questions relatives à ce qu’il se passe après la mort. Comme un long métrage, vous pensez, analysez, cherchez. C’est pour tout cela que Beyond : Two Souls s’inscrit dans la lignée de ces jeux vidéo avant-gardistes qui mélangent cinéma et jeux vidéo. Si vous me demandez, entre celui-ci et The Last of Us, lequel m’a le plus captivé en tant que spectatrice, je serais incapable de vous répondre. Ils sont à égalité et avant de les remplacer dans mon cœur, il faudra que les studios se démènent !

 

[divider]Roxane « Lenvy » Saint-Anne : The Witcher 3[/divider]

 

 

Ignorant tout de la saga The Witcher encore récemment, la découverte du dernier opus, The Witcher 3 : The Wild Hunt, a été une réelle bonne surprise. Tout, dans ce jeu, séduit le regard et invite à se plonger avec le sorceleur Geralt de Riv dans un univers médiéval aux forts accents Fantasy. À la recherche de sa fille adoptive, Ciri, Geralt parcourt ce monde immense qui rappelle tour à tour la Hollande, la Norvège, et les royaumes européens médiévaux de façon générale. Véritable invitation au voyage, dans un monde cependant ravagé par la guerre, il y a dans The Witcher 3 un réel aspect d’échiquier géopolitique, sur lequel Geralt de Riv influe, à sa manière. L’histoire, fluide et foisonnante, nous laisse le temps de nous attacher à Geralt, mais aussi à la myriade de personnages secondaires qui peuple le jeu, et lui confère cet esprit d’épopée médiévale si caractéristique.

 

 

Mais au-delà de la beauté des graphismes, de l’univers, de l’ambiance et de la musique, omniprésente et envoûtante, le jeu est passionnant à regarder car il nous emmène dans une incroyable aventure, si littéraire dans son ton et dans son style qu’on jurerait tourner les pages d’un véritable roman de Fantasy. Si certains ont pu critiquer le nombre mirobolant de quêtes annexes et des séquences de combat parfois sporadiques, il faut voir The Witcher comme une aventure vidéo-ludique et littéraire, où Geralt va de péripéties en voyages inattendus. Écouter le dialogue des personnages est un réel plaisir, et certaines quêtes, recommencées plusieurs fois à cause de leur niveau de difficulté, ne lassent pas le spectateur, pour peu qu’il se laisse charmer par la beauté du jeu. S’il ne faut en citer qu’une : les séquences où le joueur incarne Ciri sont peut-être les plus envoûtantes, et on pourrait observer la danse élégante de cette fine lame pendant des heures. Film, livre, jeu ou épopée ? Un peu tout ça à la fois, et de nombreuses heures de jeu pour mieux s’y plonger.

 


[divider]Laurianne « Caduce » Angeon : The Talos Principle[/divider]

 

 

C’est en décembre dernier qu’est sorti le dernier bébé des studios Croteam, créateurs de la licence Serious Sam. The Talos Principle est un titre qui a incontestablement sa place dans la liste des « jeux à regarder », et j’ai pu d’ailleurs en faire l’expérience à de nombreuses reprises.

Le jeu nous propose donc, sous un scénario assez simple, une multitude d’énigmes dans un monde ouvert aux graphismes et à l’ambiance très réussis. Ces épreuves, à la difficulté croissante, vous permettront donc de créer un côté « jeu en co-op », en soufflant au détenteur de la manette vos suggestions pour venir à bout de ces casse-têtes en cascade. Si par ailleurs vous étiez coincés sur une énigme, vous pouvez néanmoins continuer à déambuler dans les méandres du monde à la recherche d’une nouvelle salle d’énigmes, et avec plus de 120 puzzles proposés, il y a franchement de quoi faire ! Le seul bémol résiderait sans doute dans les phases de lecture proposées au travers du jeu, que vous pouvez aisément passer, mais qui vous priveraient d’un aspect scénaristique important, oscillant entre philosophie et transhumanisme.

 

 

De plus, sachez que vous ne pouvez pas « mourir » dans The Talos Principle, et qu’à quelques exceptions près, les énigmes ne sont pas chronométrées. Prenez-donc votre temps, réfléchissez ensemble et profitez d’une ambiance musicale douce, propice à la concentration et à la réflexion. À la manière d’un jeu de société à l’ancienne et grâce à la difficulté croissante des épreuves, chaque énigme débloquée saura vous faire pousser un petit « Yes ! » de contentement.

Enfin, pour les inconditionnels du jeu qui seraient déjà venus à bout des épreuves d’Elohim, sachez qu’une première extension du jeu, Road To Gehenna, a été mise en vente sur Steam le 23 juillet, vous offrant ainsi quatre mondes supplémentaires à explorer, dans des énigmes dont la difficulté surpasse parfois les meilleures du premier opus.

 

[divider]Noëlle « Psycho » Desjeux : Borderlands 2[/divider]

 

 

Après avoir terminé le jeu et ses extensions, c’est toujours avec un plaisir non dissimulé que je regarde une partie de Borderlands 2 pendant 1,2 ou 10 heures. Ce jeu à l’univers très décalé divertira tous les amateurs d’humour bien débile et de protagonistes tous plus fous les uns que les autres, tout droit sortis de l’esprit tordu des studios Gearbox.

Du Dr Zed, qui, on finira par le savoir, n’a pas son diplôme de médecine, à Tiny Tina, la gamine amatrice de salons de thé et d’explosions, ces personnages attachants vous feront passer du rire aux larmes (mais surtout du rire, quand même) et rendent le jeu vraiment prenant.

 

Hayter’s Folly, du DLC «Le Capitaine Scarlett et son butin de Pirate»

 

Les graphismes en cel-shading rappellent ceux d’un dessin animé et donnent un style unique au jeu, et les quêtes farfelues vous emmèneront dans les différentes zones de cet univers, où vous pourrez vous défouler (ou regarder quelqu’un se défouler) sur des sadiques ou des vers de terre.

Les avantages d’être spectateur sont nombreux : pouvoir relever toutes les petites subtilités humoristiques qui nous auraient échappé en y jouant, contempler les paysages, notamment dans le DLC « Le Capitaine Scarlett et son butin de Pirate », ou encore admirer la diversité des armes du jeu (plus de 17 750 000 selon les créateurs du jeu !).

Toujours est-il que ce jeu, seul, en Co-op ou en simple spectateur, apporte une bonne dose de fun à qui voudra bien s’y essayer.

 

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