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La musique classique version geek #3

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Quand musique classique rime avec jeux vidéo et cinéma

« Non ! Non, ne fuyez pas tout de suite… Parce que bon, je vous ai vus là, derrière votre écran… Vous avez lu « musique classique » et hop, le curseur s’est dirigé, bien malgré lui j’en suis sûre, vers la petite croix en haut à droite. ». Pas de panique, on va y aller en douceur, mais pas trop non plus, tout cela dans le but de vous montrer à quel point ce style musical, parfois jugé ennuyeux ou poussiéreux, est pourtant omniprésent sur tous les supports artistiques actuels. Mieux encore, la musique classique a même la part belle dans les œuvres cinématographiques et vidéo-ludiques, puisque ses plus grands chef-d’œuvres se retrouvent aujourd’hui dans nos publicités, à la télé, ou encore dans le domaine du jeu vidéo. Cleek entame donc avec vous le troisième numéro de cette série d’articles (pour les deux premiers, ça se passe ici et ), en vous proposant une petite balade musicale autour de ce répertoire parfois mésestimé, et ce à raison de cinq œuvres par numéro. Au programme aujourd’hui, du calme et du moins calme, pour ne pas dire une certaine frénésie dans certaines musiques que nous allons aborder, en espérant que les écoutes ci-dessous vous amèneront à ponctuer votre lecture d’un enjoué « Ah, mais c’est cette musique làààà ! ». Enfilez donc votre plus beau casque, branchez vos enceintes, et lets go !

 

[divider]Dance of the Knights[/divider]

Nous débutons ce top 5 avec un extrait du ballet du compositeur soviétique, Sergueï Prokofiev, Roméo et Juliette. Ce thème au caractère épique et très imposant (principalement de par les basses qui ponctuent – si peu – les temps forts) a en fait été le thème phare du ballet, et c’est désormais au travers de ces notes que l’on reconnaît le compositeur. Ce morceau caractéristique, appelé Dance of the Knights (qui sait, Proko était peut-être pote avec Nolan) a été repris, depuis sa création en 1935, sur de nombreux supports vidéos, et notamment au travers de nombreuses publicités, comme la publicité du parfum « Egoïste » de Channel (en 1990, tout de même). L’œuvre avait également été diffusée dans le long métrage de 1979, Caligula, et plus récemment c’est au travers de la série Gotham que l’on a retrouvé le tube de Prokofiev, accompagnant une scène entre Bruce et Alfred au sein du manoir familial.

 

 

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[divider]Le blanc et le noir[/divider]

Passons maintenant à un extrait d’un air de musique classique qui ne vous est probablement pas inconnu, puisqu’il a abondamment été repris et diffusé à l’occasion de la sortie du film de Darren Aronofsky, Black Swan. Le long-métrage mettant en scène une ballerine, aussi perfectionniste que tourmentée, a tout naturellement utilisé des extraits du ballet original de Tchaïkovski, repris et arrangés de manière plus ou moins horrifique par le compositeur Clint Mansell. Par ailleurs, une autre mélodie originale du ballet a été reprise durant le film, en version piano solo (lors de l’audition de la danseuse, Nina) et a rencontré un franc succès auprès du public, qui ne connaissait pas ce morceau un peu « anodin » au sein du ballet. C’est pourtant le thème principal que beaucoup d’entre vous connaissent qui a su rester dans les mémoires, également repris dans la bande-originale du jeu Final Fantasy II – Origins.

 

 

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[divider]Piano Master[/divider]

On reste dans le registre du piano solo pour retrouver non pas un morceau en particulier, mais plutôt une œuvre à part entière : la carrière du compositeur et pianiste Frédéric Chopin. Il serait en effet difficile de mentionner un morceau marquant du musicien, ou un seul support vidéo sur lequel aurait été diffusée sa musique. Pour résumer, lorsqu’un réalisateur ou concepteur cherche du côté de la musique pianistique, il est plutôt rare qu’il passe à côté de Chopin et de son œuvre colossale (plusieurs centaines de morceaux en 20 ans de carrière), surtout quand l’on sait aussi que son œuvre, suffisamment ancienne, appartient aujourd’hui au patrimoine culturel libre de droit : aucune somme n’est à verser pour utiliser et diffuser la musique de Chopin. Voilà qui est donc bien pratique, et d’innombrables œuvres ont emprunté quelques notes au génie du piano comme Eternal Sonata (jeu vidéo inspiré directement de la vie de Frédéric Chopin), ou dans des films comme Man on Fire, Suspect Zero, Hunger, Savage, Fame, L’Arnacœur, 127 heures, Intouchables… La liste est donc assez conséquente, autant que l’œuvre du compositeur dont nous parlons. Et dont vous pouvez en retrouver une partie, dans cette playlist, ou encore, ci-dessous, l’un des thèmes phares de Chopin.

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Cleek-images-EternalSonata

 

[divider]La Symphonie du Nouveau Monde[/divider]

Cette fameuse 9ème Symphonie du Nouveau Monde, écrite par Dvořák (au passage, nous remercions chaleureusement l’inventeur du c/c), est en fait une œuvre écrite par le compositeur lorsqu’il s’était rendu en Amérique, alors qu’il souhaitait dépeindre la culture locale ainsi que les diverses influences qui émanaient du lieu. Il en ressort une des œuvres les plus emblématiques de la musique classique, avec une identité bien spécifique. Côté médias modernes, plusieurs supports se sont inspirés de la Symphonie du Nouveau Monde, allant jusqu’à reprendre certains thèmes ou à composer une bande originale, largement influencée par la version de Dvořák. Le premier exemple que l’on pourrait citer, et pas des moindres, serait en fait le long-métrage d’animation de Disney, Pocahontas. Alors bon, d’accord, aucune mélodie de cette symphonie n’a été reprise dans la bande originale, et pourtant, un lien a très vite été fait entre certaines musiques du dessin animé (surtout côté colons, dans cette musique par exemple) et la Symphonie du Nouveau Monde, principalement de par l’usage de rythmiques similaires et d’orchestrations caractéristiques. Rien de très étonnant finalement, car quand on y pense, l’histoire de Pocahontas rejoint parfaitement le thème de ce fameux Nouveau Monde.

La Symphonie du Nouveau Monde a par ailleurs été utilisée dans le jeu Asura’s Wrath, en utilisant le dernier mouvement que voici (le début vous fera sans doute penser au film « Les dents de la mer » et ensuite, vous retrouverez ce thème à 0’17 que vous connaissez certainement). Enfin, notons que ce genre de mélodie, comme le quatrième mouvement nous le présente, aurait pu servir d’inspiration pour le thème de Star Wars, employant donc les cuivres pour son motif mélodique (mais ne nous mentons pas, la version de Sheldon Cooper reste très certainement la meilleure…)

 

https://www.youtube.com/watch?v=p9OBf8f55tU

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[divider]Toccata[/divider]

Nous nous quittons pour ce troisième numéro avec une musique ô combien grandiloquente, que vous reconnaîtrez certainement à la première écoute : il s’agit de la Toccata et Fugue en ré mineur de Jean-Sébastien Bach, dont nous vous présentions l’Aria la fois passée. Le morceau est sans doute devenu le plus célèbre lorsqu’il s’agit du répertoire interprété à l’orgue, et on assimile très vite ce thème à des œuvres de type « gothique », mettant en scène des manoirs, des vampires et tout plein d’autres choses démoniaques. La Toccata de Bach a d’ailleurs fortement inspiré certains thèmes de la licence Castlevania, notamment son célèbre morceau Bloody Tears, dont les premières secondes s’inspirent très largement de la Toccata de Bach (même instrumentation, même procédé d’écriture…). Le morceau original a par ailleurs été repris dans des jeux tels que Dark Castle ou Civilization II ainsi que dans de nombreux films et séries : Les Simpsons, Bleach, Naruto, Le Fantôme de l’Opéra, Fantasia, The Tree of Life, Le Parrain ou encore Pirates des Caraïbes – Le Secret du Coffre Maudit. C’est donc sur ces quelques notes mystérieuses que nous nous quittons aujourd’hui : à bientôt pour un nouveau numéro de la musique classique version geek !

 

 

Cleek-images-castlevania

 

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